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par Vvarden
Maïa
Ce sujet appelle pas mal de remarques et je me permets d’y mettre mon grain de sel.La numérisation en soi est un bien dans la mesure ou le support papier est périssable, couteux à entreposer, difficile à consulter dans son ensemble. L’exemple de la bibliothèque du congrès est à cet égard exemplaire et Google ne fait que monter dans le train, plus de 6 millions de volumes sont déjà numérisés (sur 29 millions). Leurs sous sont surement les bienvenus mais sont à regarder à l’aune des 500 millions de dollars de budget de l’institution. On reparlera de Google plus loin.La numérisation est une technologie qui existe et qui est mature. Donc elle est/sera utilisée. Comme la presse à imprimer, l’offset et le reste.Maintenant trois points sont à considérer :. le droit d’auteur. Jusqu’à preuve du contraire, celui-ci relève du droit et ne dépend pas du support. Le débat ne peut pas porter sur le support quel qu’il soit. Document numérique, photocopie, même combat. Au passage d’ailleurs, je signale que le Centre National du Livre perçoit une taxe sur les copieurs qui lui permet de financer l’édition d’ouvrages, y compris dans le domaine qui nous intéresse.. Numériser c’est facile. Cher mais facile. Restituer par contre est aujourd’hui une gageure totale et lire à l’écran, autant de livres que nous en lisons tous, relève du suicide ophtalmologique et lombaire. Mais le jour ou on aura des livres non plus en papier mais en une matière ‘intelligente’ quelconque… (Super pour les arbres ! Malheureusement cette nouvelle techno sera surement consommatrice de ressources. Mais bon, on peut rêver.)Ce qui nous amène à nous demander ce que vient faire Google là-dedans et là je suis obligé de faire des suppositions, mais pas vraiment de la science-fiction.. Google est, comme ses consœurs, une société prédatrice qui a aujourd’hui beaucoup de pognon et qui se demande à quoi elle va l’utiliser pour en avoir encore plus demain. Un truc, d'ailleurs, que je ne comprendrais jamais, mais ça marche comme ça. Compte-tenu de son ‘périmètre d’action’ et de son ‘cœur de métier’ (je me marre), il est logique qu’elle s’intéresse à l’imprimé, qui reste aujourd’hui, si ce n’est l’un des plus grand réservoir d’information existant, au moins le plus pertinent. Donc à partir de là, en avant toute! Stratégie multiple, prédatrice sur les œuvres, mécène sur certains projets et surtout bruyante partout. Chacun sait que l’important ce n’est pas que l’on parle en bien ou en mal de vous mais surtout que l’on parle de vous. Et demain si la technologie de restitution est au point, qui sera bien placé ?