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Pour moi toute oeuvre de fantasy a pour but premier de divertir et de placer l'individu hors de sa zone de confort en le plaçant face à des situation qu'il ne rencontrera jamais (Comme presque toutes les oeuvres de fiction) le cadre diffère mais l'objectif est le même, ce cadre permet justement de lâcher prise plus facilement. Après les autres objectifs dépendent des oeuvres, Faire rire et critiquer la société pour le disque monde, parler de la nature complexe de l'homme dans la Dark fantasy, faire lire (Harry Potter a était inventé de la même manière qu'un comte à la base). Plus tout ce qui a été dis avant ( Métaphore de l'époque de l'écrivain, de ses sentiments, ect...)

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C'est vrai que la plupart des analyses proposées (la mienne entre autres) sont principalement vraies dans le cadre de la high fantasy, ou la fantasy épique ou l'heroic fantasy.C'est sûrement injuste pour les autres formes de fantasy, certes.Cependant, il faut bien commencer par prendre le problème par un bout. Celui que j'ai choisi concerne ce qui me semble être le versant le plus populaire de la fantasy, celui qui concerne la grande majorité des lecteurs. Et une version de la fantasy parmi les premières à être apparue. Je conçois que cela ne satisfasse pas entièrement les spécialistes. Mais, encore une fois, ce n'est qu'un point de départ, une idée autour de laquelle on peut (et doit) discuter. Pas une vérité universelle. Une tendance lourde, je dirais plutôt.Mon propos est plus de mettre l'accent sur la fonction de la fantasy en tant que "littérature de révolte", plutôt qu'en tant que "métaphore de la contemporanéité", même si les deux aspects sont indissociables.Les autres sous-genres de la fantasy (et il y en a une pelletée, j'en suis conscient, cfr http://en.wikipedia.org/wiki/Fantasy#Classification , j'adore cette liste et les débats incessants qu'elle peut provoquer) participent ou non à cette fonction. J'adorerais en débattre. Si ça intéresse qui que ce soit, allons-y.Et oui, on peut peut-être commencer par essayer de donner une définition de la fantasy, mais comptons environ un millier de posts en plus. :)En ce qui concerne l'évasion et le dépaysement propres à la fantasy, je suis d'accord. A 1000 %. La fantasy, son plaisir, réside avant tout dans son "exotisme". Je n'entame pas un livre pour y traquer les métaphores et les contenus philosophiques, politiques ou autres. Je le prends pour passer un bon moment, vibrer aux actions des personnages, m'enchanter...Mais, en faisant intervenir cette dimension ô combien essentielle, on confond, à mon avis, deux choses :- l'acte même de lecture (le plaisir de lire)- la réception de l'acte de lecture (l'analyse du contenu d'un livre, l'analyse des influences entre son contenu et le monde, l'écrivain, les idées qui l'ont produit)Les deux sont importants. La seconde vient après la première. Il est essentiel de le rappeler. Mais le sujet même de ce topic est, me semble-t-il, la seconde.

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Mon propos est plus de mettre l'accent sur la fonction de la fantasy en tant que "littérature de révolte", plutôt qu'en tant que "métaphore de la contemporanéité", même si les deux aspects sont indissociables.
Cet aspect est encore plus vrai dans la sword and sorcery où la lutte contre la corruption est l'enjeu majeur.

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Evasion ? Oui, parfois.Mais la fantasy est aussi littérature de fictionalisation : elle permet de voir notre monde avec un nouveau regard, pour peu que l'auteur nous rappelle que tel épisode est directement inspiré d'une ville, d'un personnage historique, d'un paysage.Dans son essai sur le conte de fées, Tolkien (qui avait bossé la question) parlait de "recouvrement" : en voyant un arc en ciel, on devrait voir aussi le bifrost, en voyant du vert, on devrait voir le bleu, jaune et rouge, en traversant une forêt, on devrait voir le centaure qui y vit.Il y a plusieurs "utilités et fins" à la fantasy, rien que cet essai, y compris la consolation, et le divertissement, et il est probable que selon les auteurs, certains domaines seront plus visibles que d'autres.