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Bon, à la veille de la sortie, j'ai bouclé Anatèm volume 1 de Neal Stephenson et j'en cause longuement ici.C'est aussi passionnant qu'annoncé, vertigineux et ultra-dense, avec un dépaysement garanti. Franchement, je pense que ça peut trouver son public mais de là à croire au succès à l'américaine, je suis un peu sceptique (même si je lui souhaite.)Les amateurs de SF doivent en tout cas se jeter dessus !Pendant ce temps, je crois qu'un certain Gillossen a terminé un autre bouquin d'Albin Michel Imaginaire...

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Je m'attendais à de plus grands formats de mon côté (même si l'ouvrage est de qualité). D'où la nécessité d'un découpage sur certains volumes ? Existe-t-il aussi, sur ce plan, une exception française ? Je veux dire par-là qu'il m'arrive d'être réticent à l'achat d'un livre qui fait une dizaine d'euros en VO et 50 euros en français (2x25). Ne serait-il pas possible de proposer à 30 € un gros volume (en vrai grand format) de 900-1000 pages (notamment pour respecter l'unité de l'oeuvre) ? J'imagine que les ventes ne sont pas celles de la littérature blanche, mais tout de même il y a lieu de s'interroger.

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Bonjour,Le découpage est dû au coût de la traduction pas au format du livre. Quand je ne découpe pas en deux (American Elsewhere) le prix de vente théorique est de 38 euros environ (ce malgré un tirage conséquent), loin des 29 qui est le prix fixé pour l'édition papier.J'ai un tarif de traduction de 15 euros les mille signes anglais, sur des traductions aussi colossales on arrive vite à 25 000, 30 000 euros.Peut-être que des éditeurs qui payent moins leurs traducteurs pourraient atteindre les 30 euros que vous évoquez. Moi ça m'est impossible sauf à considérer des tirages de 20, 30 ou 50 000 exemplaires qui me semblent très éloignés de la réalité du marché.

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J'avoue qu'après avoir lu la 4ème, j'ai effectivement pensé "Ça ressemble à une histoire d’amour votre truc, c’est pas un peu gnan-gnan ?" :rolleyes: Les avis sont heureusement rassurants et d'après ce que j'ai pu lire, le bouquin est tout sauf fleur bleue.Accessoirement, Peng Shepherd est magnifique.

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Les éditions Albin Michel ont acquis les droits pour leur département éditorial Albin Michel Imaginaire du roman de C. Robert Cargill : Sea of Rust / Un océan de rouille. Les éditions Albin Michel ont aussi acquis les droits de la nouvelle « Hell Creek » du même auteur (on a entendu dire qu’il y avait dedans des dinosaures zombies – trop cool).GD

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Gilles Dumay a écrit :Les éditions Albin Michel ont acquis les droits pour leur département éditorial Albin Michel Imaginaire du roman de C. Robert Cargill : Sea of Rust / Un océan de rouille. Les éditions Albin Michel ont aussi acquis les droits de la nouvelle « Hell Creek » du même auteur (on a entendu dire qu’il y avait dedans des dinosaures zombies – trop cool).GD
Décidément, du côté de chez AMI le programme s'annonce alléchant ! :)

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Effectivement très tentant tout ça. Je vais suivre ça de près.
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

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J'aime assez le descriptif officieux de Gilles Dumay sur le forum du Belial :
► Afficher le texte
:D

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Le programme d'AMI pour 2019 :arrow: sur Just a word

J'attends particulièrement Terminus (nom VF pour The gone world apprend-t-on) et Semiosis.

Je suis aussi curieux de découvrir le space opera qui débarque en juin.

Gilles Dumay a écrit :En juin, normalement je publierai un premier roman de SF, un space opera d’une ambition rarement lue en SF française.

Je comprends mal la phrase: ce bouquin à venir est d'un auteur français ou d'une ambition telle qu'on en lit rarement en français ?

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Tarann a écrit :Je comprends mal la phrase: ce bouquin à venir est d'un auteur français ou d'une ambition telle qu'on en lit rarement en français ?

Oui la phrase est mal branlée.

Je suis en train d'acquérir les droits non pas d'un premier roman français, mais d'une trilogie complète de space opera.
Et c'est en effet très ambitieux, avec une création d'univers, un énorme glossaire, ça se passe en 10600, un truc de ce genre.
C'est plein de shintoïsme, de bout de Coran, de botanique...
L'auteur bosse dessus depuis dix ans et je l'accompagne depuis quelques années maintenant.
Pour tout dire, je présente la trilogie le 10 janvier à la maison Albin Michel et c'est pour ça que pour le moment je ne m'étale pas davantage.

GD

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La dernière fois que j'ai entendu Gilles Dumay parler d'un space opera français je suis tombé sur Latium et j'ai pris une sacré claque dès les premières pages. J'espère que la surprise sera tout aussi bonne cette fois (histoire de mettre la pression :) )

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K. a écrit :La dernière fois que j'ai entendu Gilles Dumay parler d'un space opera français je suis tombé sur Latium et j'ai pris une sacré claque dès les premières pages. J'espère que la surprise sera tout aussi bonne cette fois (histoire de mettre la pression :) )

Les projets sont très différents.
Latium était plutôt centré sur les questions de conscience et d'intelligence artificielle. Il y avait aussi une énorme dose de théâtre classique dedans, plus l'Empire romain (qui n'a jamais pris fin, comme chacun sait).
La Fleur de Dieu est un hommage à Dune, assumé, mais c'est aussi un cycle de romans qui a l'ambition de retracer l'évolution des religions humaines, durant les presque 9000 ans à venir. Et en même temps, ça se présente sous la forme d'un space opera assez "léger" avec pas mal d'humour, de l'action, des meurtres, des complots, un vol de données vitales. Il y a un mystère "qui est l'Enfant ?", cette entité d'apparence humaine capable de gravir un arbre de plusieurs milliers de mètres de haut là où des millions ont échoué.
J'ai grandi avec Star Wars (la première trilogie), j'ai vu le premier au cinéma j'avais 8 ans, un truc de ce genre ; Dune est mon livre de science-fiction préféré. Pour moi La Fleur de dieu c'était imparable, comme une madeleine de Proust.
Après, au-delà de la dimension nostalgique, le projet a une singularité assez rare en space opera : l'Humanité a colonisé 18 000 mondes mais n'a rencontré aucune forme d'intelligence extraterrestre évoluée. Ce constat a donné un pouvoir très grand aux partisans de l'intelligence design (dessein intelligent en bon français). Là, d'une certaine façon, on rejoint Latium et ses problématiques autour de la conscience.

GD