201
Mangesonge a écrit :
Aventurine a écrit :Je me refais justement tout Doctor Who pour revoir, entre autres, ces deux épisodes que je n'avais jamais revu ! ^^
Tout Doctor Who ou juste "tout Doctor Who"?
Pas tout tout, effectivement, juste la nouvelle série ! ^^ J'ai pas encore eu le courage de regarder les anciens !
« Le Seigneur Ogion est un grand mage. Il te fait beaucoup d’honneur en te formant. Mais demande-toi, mon enfant, si tout ce qu’il t’a enseigné ne se résume pas finalement à écouter ton cœur. » - Tehanu, Ursula K Le Guin

202
Aventurine a écrit :Pas tout tout, effectivement, juste la nouvelle série ! ^^ J'ai pas encore eu le courage de regarder les anciens !
Le plaisir, pas le courage, le plaisir! ;)

204
Je ne sais pas si j'ai déjà répondu au sujet mais allons-y quand même, celle qui m'a le plus ému c'est sans doute la relation entre
► Afficher le texte
dans Ayesha, vraiment bien menée jusqu'à la toute fin.Sinon j'ai beaucoup aimé ces aspects dans A la Croisée des Mondes ou dans l'Assassin Royal.

206
En vrac, de mon côté : -dans l'Assassin royal (et ses suites)
► Afficher le texte
qui est pour moi la plus belle histoire, même si chez Hobb il y a de nombreux couples qui m'ont marqué - dans A la croisée des mondes
► Afficher le texte
cette découverte progressive et tellement innocente et bien sur
► Afficher le texte
- un peu plus côté SF sans doute, mais clairement La nuit des temps-
► Afficher le texte
mes petits préférés de Doctor WhoIl y en a sans doute d'autres et j'espère en découvrir encore !

209
La dernière fois, je n’avais pas parlé de la Symphonie des Siècles ! ^^

► Afficher le texte

Cette histoire traine encore dans ma tête et je crois que je prendrais le temps de relire la série cette année, parce que j'ai vraiment envie de revenir dans cet univers. Leur histoire d'amour, en tout cas, m'a beaucoup marqué et elle rejoint mes favorites que j'ai pu mentionner l'an dernier ! :)
« Le Seigneur Ogion est un grand mage. Il te fait beaucoup d’honneur en te formant. Mais demande-toi, mon enfant, si tout ce qu’il t’a enseigné ne se résume pas finalement à écouter ton cœur. » - Tehanu, Ursula K Le Guin

210
La dernière histoire d'amour qui m'a marquée c'est celle entre
► Afficher le texte

dans la trilogie Un palais d'épines et de roses de Sarah J. Maas, parce que ce n'est pas cucul, et qu'ils ont une relation basée sur le respect mutuel - c'est bête, mais je trouve ça formidable :wub:
Memento mori

215
Dernièrement, j'ai lu dans Les Dépossédés d'Ursula K. Le Guin une scène d'amour magnifique (il y en aurait beaucoup d'autres à citer dans son œuvre, à vrai dire). Shevek est un physicien de génie, sa femme Takver également scientifique. Ils ont été séparés plusieurs années. Voici la scène de leurs retrouvailles (c'est p.364 dans l'édition de poche) :

"Shevek observa Takver ; elle lui retourna son regard. Elle avait vieilli de plus de quatre ans. Elle n'avait jamais eu de très bonnes dents, et en avait maintenant perdu deux, juste derrière une canine, si bien que le trou se voyait quand elle souriait. Sa peau n'était plus aussi fine, et ses cheveux, retenus en arrière, étaient ternes.
Shevek vit clairement que Takver avait perdu la grâce de sa jeunesse, et avait l'air d'une femme sans grande beauté, fatiguée, approchant du milieu de sa vie. Il vit cela plus clairement que toute autre personne. Personne n'aurait pu voir Takver à la façon dont il la vit, à la lumière des années d'intimité et des années d'attente. Il la vit telle qu'elle était.
Leurs yeux se rencontrèrent.
-- Comment... comment ça s'est passé, ici ? demanda-t-il, rougissant tout à coup et parlant visiblement sans but précis.
Elle sentit cette vague palpable, le jaillissement de son désir. Elle rougit aussi légèrement, et sourit.
-- Oh, rien de neuf depuis que nous avons parlé au téléphone, répondit-elle de sa voix rauque.
-- C'était il y a six décades !
-- Les choses ne changent pas beaucoup, par ici.
-- C'est très joli cet endroit... les collines.
Il vit dans les yeux de Takver les ombres de ces vallées montagneuses. La force de son désir sexuel augmenta soudain, et il se sentit étourdi un instant. Puis il surmonta temporairement cette crise et tenta de demander à son érection de s'atténuer.
-- Tu penses vouloir rester ici ? demanda-t-il.
-- Je m'en moque, répondit-elle, de sa voix étrange, profonde et rauque."

J'ai trouvé incroyable la façon dont l'autrice parle ici du désir des deux époux, loin, très loin des poncifs habituels sur les ingrédients censément indispensables à l'attirance entre un homme et une femme.

216
Anna a écrit :Dernièrement, j'ai lu dans Les Dépossédés d'Ursula K. Le Guin une scène d'amour magnifique (il y en aurait beaucoup d'autres à citer dans son œuvre, à vrai dire). Shevek est un physicien de génie, sa femme Takver également scientifique. Ils ont été séparés plusieurs années. Voici la scène de leurs retrouvailles (c'est p.364 dans l'édition de poche) :

"Shevek observa Takver ; elle lui retourna son regard. Elle avait vieilli de plus de quatre ans. Elle n'avait jamais eu de très bonnes dents, et en avait maintenant perdu deux, juste derrière une canine, si bien que le trou se voyait quand elle souriait. Sa peau n'était plus aussi fine, et ses cheveux, retenus en arrière, étaient ternes.
Shevek vit clairement que Takver avait perdu la grâce de sa jeunesse, et avait l'air d'une femme sans grande beauté, fatiguée, approchant du milieu de sa vie. Il vit cela plus clairement que toute autre personne. Personne n'aurait pu voir Takver à la façon dont il la vit, à la lumière des années d'intimité et des années d'attente. Il la vit telle qu'elle était.
Leurs yeux se rencontrèrent.
-- Comment... comment ça s'est passé, ici ? demanda-t-il, rougissant tout à coup et parlant visiblement sans but précis.
Elle sentit cette vague palpable, le jaillissement de son désir. Elle rougit aussi légèrement, et sourit.
-- Oh, rien de neuf depuis que nous avons parlé au téléphone, répondit-elle de sa voix rauque.
-- C'était il y a six décades !
-- Les choses ne changent pas beaucoup, par ici.
-- C'est très joli cet endroit... les collines.
Il vit dans les yeux de Takver les ombres de ces vallées montagneuses. La force de son désir sexuel augmenta soudain, et il se sentit étourdi un instant. Puis il surmonta temporairement cette crise et tenta de demander à son érection de s'atténuer.
-- Tu penses vouloir rester ici ? demanda-t-il.
-- Je m'en moque, répondit-elle, de sa voix étrange, profonde et rauque."

J'ai trouvé incroyable la façon dont l'autrice parle ici du désir des deux époux, loin, très loin des poncifs habituels sur les ingrédients censément indispensables à l'attirance entre un homme et une femme.

Il y a une tendresse très forte entre ces deux personnages aussi, plus tout jeunes j'imagine. C'est le genre d'amour qui se transforme avec le temps, pour devenir quelque chose d'autre, avec une saveur particulière... Très beau passage en effet. J'aime bien la discussion banale pour cacher les ressentis des personnages, il y a quelque chose de très vrai et de très touchant...
Ca me fait penser que je n'ai jamais lu cette autrice, et qu'elle est dans mon challenge des 12 auteurs à découvrir cette année !


Sinon, une lecture récente coup de foudre que j'ai faite, c'est L'hiver de la sorcière de Katherine Arden. Le dernier volume de la trilogie d'une nuit d'hiver met en scène une Vassia plus adulte, plus fougueuse, aventurière, qui lutte contre beaucoup de choses, dont son attirance pour Morozko, qu'elle ne comprend pas forcément.
J'ai adoré ce qui se tisse entre eux, là aussi très différent des romances littéraires. On se demande presque s'il existe vraiment, si ce qui se passe entre eux existe réellement, tant on se place à des niveaux de réalité différents. Leur relation explose dans ce tome, qui est en plus le point d'orgue de la trilogie, c'est décoiffant et très puissant.


Bref, je trouve que cette histoire d'amour et celle que j'entretiens avec ce bouquin méritait sa place ici, même si c'est un titre qu'on voit beaucoup passer et qui n'est pas très surprenant :)

217
Anna a écrit :Dernièrement, j'ai lu dans Les Dépossédés d'Ursula K. Le Guin une scène d'amour magnifique (il y en aurait beaucoup d'autres à citer dans son œuvre, à vrai dire). Shevek est un physicien de génie, sa femme Takver également scientifique. Ils ont été séparés plusieurs années. Voici la scène de leurs retrouvailles (c'est p.364 dans l'édition de poche) :

C'est drôle, j'ai également été marqué par une scène d'amour dans ce roman (qui m'a marqué dans son ensemble), mais c'était la scène de leurs retrouvailles suivantes, quand Shevek a dû passer un long temps éloigné de Takver à cause d'une mutation à l'autre bout du continent. Les deux sont belles.

218
C'est drôle, j'ai également été marqué par une scène d'amour dans ce roman (qui m'a marqué dans son ensemble), mais c'était la scène de leurs retrouvailles suivantes, quand Shevek a dû passer un long temps éloigné de Takver à cause d'une mutation à l'autre bout du continent. Les deux sont belles.

J’ai justement beaucoup hésité avec cette scène-là, magnifique aussi, c’est vrai. Et tout ce qui s’ensuit quand, après l’amour, Shevek fait retour sur sa propre existence, mêlant cette prise de conscience à une réflexion sur sa théorie physique du temps. C’est très fort, je trouve …