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Atanaheim a écrit :J'ajoute Ken Scholes à la liste de Al !
ah oui Ken Scholes ! je l'avais oublié celui là ^^ils vont peut être transférer Jacqueline Carey chez Milady du coup ! :sifflote:

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@erbefol :On ne tartine pas, on s'interroge. Paraîtrait que c'est encore permis.Pour ce qui est de ce que tu synthétises avec cette formule exquise : "la romance et la condition féminine" (et l'avenir de l'humanité, alors ?) en ajoutant que "c'est écrit par des femmes, c'est édité par des femmes, c'est lu par des femmes", je me demande si on a fait autant à rebours pour la condition féminine en Occident depuis l'Opus Dei.Parce que :1 - L'argument de base est tellement binaire qu'il n'en est plus même sexiste, dans un sens ou l'autre. Tu vois sur quoi ça débouche, comme adjectif ? Tu en deviens macho à l'envers.2 - Ces bouquins sont très souvent écrits par des HOMMES qui bénéficient d'une grille de déchiffrage, comme chez Harlequin. Après, pour faire joli, le service Pub balance la photo de le Tata du tâcheron (ou de n'importe quelle perruquée faisant "Tata") avec ses chats et son chien miniaturisé, dans son salon. 3 - Il y a beaucoup de femmes qui bossent dans les boîtes d'édition en France, c'est très vrai, et un certain nombre sont directrices de collection. Mais en dernier ressort, quand le bilan annuel sort et que la Direction décide d'arrêter une collection, en général c'est le patron qui prend la décision, et le patron c'est un HOMME, et pas une FEMME.Cela dit, et puisqu'ici on parle de littérature, je trouve quand même très bizarre qu'on puisse dire qu'un sujet qui appartient au domaine littéraire qu'il ne nous "concernera pas, a priori". Affirmation péremptoire, mais personne ici ne l'a soutenue.Du coup je remercie Herbefol, qui incidemment m'a tendu la perche par rapport à un autre courant de la littérature qui a peut-être de belles heures devant lui, celui mettant en avant les paradoxes temporels, puisqu'il/elle a écrit :"C'est quand même dingue ce que vous pouvez tartiner sur une question qui a priori ne vous concernera pas finalement.":rolleyes:

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Loial a écrit :Du coup, même commercialement parlant, je me demande si c'est une bonne idée de sortir un tas de séries pour "tester" leur éventuel succès, et sans avoir la trésorerie pour les mener à terme si leurs ventes sont décevantes.
Aucun éditeur ne peut mettre de côté la trésorerie nécessaire pour finir une série dans l'hypothèse où elle ne fonctionne pas. Dans ce cas, on peut ponctionner les excédents de trésorerie dégagés par d'autres séries, mais un éditeur ne peut pas immobiliser du pognon pendant des années juste pour être sûr de mener une série à bien. La gestion d'un éditeur, et d'une entreprise en général, ne permet généralement pas ce genre d'acrobatie financière. Sauf quand on s'appelle Apple et que l'on a 100 milliards de dollars de tréso (aucun mérite d'ailleurs dans leur cas, quand on fait du luxe et qu'on ne distribue aucun dividende pendant quinze ans, c'est facile).Bref, tout ça pour dire qu'il est très difficile, voire impossible, pour un éditeur de garantir le financement d'une série par avance, quoi qu'il advienne. Une maison d'édition immobilise déjà beaucoup de trésorerie par les achats de droits, on ne peut pas leur en demander beaucoup plus à ce niveau.

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Je serais bien curieux de voir quel autre genre de développement logique de collection vous verriez pour Bragelonne ?Soit dit en passant, comme l'a fait remarqué l'un des modos du forum de Bragelonne, il y a quelques temps ils se sont lancés dans le comics/bd et ça a fait beaucoup moins de vague, alors que ça n'est pas plus proche de leur domaine d'activité. S'en est même éditorialement parlant plus éloigné que la romance (on ne vend pas des comics comme on vend des romans).

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Atanaheim je pense qu'en effet tu as interprété un peu de travers ce que dit Herbefol.L'ado attardé, c'est bien pour la fantasy qu'il disait ça, argumentant que vu comment les gens qui ne la connaissent pas traitent la fantasy et ses lecteurs, c'est un peu malvenu de notre part de faire de même avec la romance et ses lecteurs(trices).Pour le côté féministe, il ne dit pas que ça ne peut pas être anti-féministe, juste que ça peut ne pas l'être (ouh, toutes ces négations). Comme des femmes en écrivent, en publient et en lisent en sachant très bien ce qu'elles lisent, c'est difficile d'affirmer un caractère forcément sexiste. Je suis sure qu'on trouve une romance tout à fait sympathique avec des héroïnes pas trop cruches.Marrant d'ailleurs, mais je ne vois pas la bit-lit se faire remettre sur le tapis (tapez moi si c'est le cas, je n'ai pas tout lu). La romance tout de suite s'en prend plein la gueule. Mais je préfère un genre qui assume ce qu'il est, sans tromperie, à de la romance déguisée en fantasy (pour certaines séries of course, encore une fois chaque titre a sa personnalité et ses qualités... ou pas).Oui, ça ne veut pas dire pour autant qu'il faut accepter de véhiculer une image de la femme qui soumise à ses sentiments va se soumettre à un homme. M'enfin on est pas connes non plus hein. C'est pas parce qu'un jour j'ai envie de sniffer une dose de bisounours à la guimauve que je vais croire que c'est réaliste et que ça va m'arriver.Comme si, encore une fois, je disais des fans de fantasy "han les pauvres, ils croient à la magie et ils s'imaginent déjà transportés dans un autre monde" (accessoirement la place des personnages féminins dans certains titres de fantasy, hein...).On lit de la romance comme on lit de la fantasy, comme on lit de la jeunesse, comme on lit du contemporain : ça distrait, ça réveille des sentiments (genre un p'tit coeur de midinette pour la romance, oui, ça fait du bien parfois). C'est une lecture aussi valable qu'une autre. Si ce qu'il y a à l'intérieur n'est pas en accord avec vos propres convictions, libre à vous de ne pas en lire et de rester sur vos positions. Mais ceux qui en lisent sont peut être en accord avec vos idées sur l'égalité homme-femme. Et surement même. Faut pas tout amalgamer.Enfin, pourquoi la romance serait-elle forcément un nivellement par le bas (surtout après la bit-lit)(oui, je tâcle, joyeusement, bim, un bouc émissaire ce soir) ? Il peut y avoir de la bonne romance. Bien écrite (surement mieux que certaines daubes qu'on nous présente sous un label fantasy). Prenante. Intéressante. Je ne suis pas moi-même une grande fan de romance mais j'en lirai pour voir. J'ai déjà su apprécier une dystopie jeunesse tournant autour de l'amour (Delirium, FYI), j'avais trouvé les sentiments bien décrits et j'avais été touchée par ce réalisme malgré les quelques défauts de l'oeuvre ; en plus l'auteure savait ménager son suspense.Je pense qu'en tant que lecteurs de genres décriés et soumis à des préjugés forts, nous devrions pouvoir comprendre que certains peuvent avoir envie de lire de la romance et que oui, ça peut être bien aussi. Bénéfice du doute. On ne cherche pas tous la même chose dans la lecture, nous cherchons des univers imaginaires, d'autres cherchent des sentiments. Et bien soit, merci Milady de leur donner. En espérant évidemment qu'il y ait un intérêt quelconque en terme d'univers et de styles pour que ces lectures aient une certaine densité. Et sinon... ça sera toujours de la lecture et tant que les gens lisent, c'est bien.

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Pour la fantasy en général, je crains que le retour de bâton fasse très mal aussi. Actuellement le genre a le vent en poupe grâce à certains phénomènes éditoriaux et télévisuels (le boomerang entre la série télé et les ventes livre du Trône de Fer entre autres, dans le sillage du "Seigneur des Anneaux" qui a marqué les esprits par sa qualité), mais ça risque de ne pas durer.
Aux USA on a à peu près pour 10 romans de SF, 15 romans de fantasy, à peu près pareil en fantasy urbaine entre 30 et 50 en bit lit.Finalement avec la réduction du nombre de titres de fantasy il y a plus de bons bouquins en ce moment. Mais curieusement les éditeurs français ne sont pas pressé de les acheter.Par contre en SF c'est vrai que c'est les vaches maigres même si l'on sent un frémissement. J'espère que la fantasy ne sombrera jamais aussi bas.Par contre un truc qui est intéressant dans la collection romance c'est la segmentation par âge. Pourquoi ne pas faire une collection d'imaginaire pour les plus de quarante ans. Ca permettrait de vendre du Erickson, du Allan Campbell, du Adrian Tchaikovsky... Bref des romans de fantasy avec de vraies préoccupations anthropologiques et ethnologiques.

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Herbefol a écrit :C'est quand même dingue ce que vous pouvez tartiner sur une question qui a priori ne vous concernera pas finalement. Je n'ai vu nul part que l'on vous obligera à la lire cette romance, ni que ça remplacera la fantasy et la sf qui sortent chez Bragelonne ?Perso, je ne suis pas intéressé et je ne risque pas d'en lire, sauf si quelqu'un de confiance sur le plan littéraire arrive à me convaincre. Pour le reste, je m'en cogne.Quand aux arguments débiles de nivellement par le bas ou d'anti-féminisme de la romance... Le nivellement par le bas, de la part de gens qui se plaignent parfois que la fantasy ne soit pas considérée comme de la littérature sérieuse, c'est juste tendre un bâton pour se faire défoncer. Quant à la romance et la condition féminine, c'est écrit par des femmes, c'est édité par des femmes, c'est lu par des femmes. Et connaissant assez bien certaines des femmes qui justement travaillent chez Bragelonne et sont intéressées par ça, je ne peux pas dire que j'arrive à les faire cadrer avec l'image que vous en donnez. Ça vaut sans doute aussi pour les lectrices du genre. Mais si on tient vraiment à tenir ce genre de raisonnement débile, on peut en faire du même acabit à propos de la fantasy... (ado attardé refusant le monde réel, etc.).Au final, la romance c'est comme le reste, y a plein de merdes, plein de trucs moyens, des trucs sympas et quelques trucs géniaux.
Bon, bon, bon, par où commencer ? ... :rolleyes:Premièrement, on tartine sur le sujet car Bragelonne, éditeur principal de Fantasy en France adopte une nouvelle stratégie éditoriale. C'est suffisamment intéressant (du moins, de mon point de vue, hein ! :)) pour que ça créé un débat (ce qui est, tu pourras en convenir, le but d'un forum). La création de Milady et l'arrivée du label BD/comics chez eux a aussi beaucoup été débattu à l'époque (là je te renvoie aux premières pages de ce topic). Donc adopter un ton grandiloquent en englobant un peu tout le monde dans ton argumentation, du style "vous tartinez sur la chose", c'est un peu aller à l'encontre du principe d'un forum, sans compter le fait qu'on a l'impression que tu veux prendre de la hauteur par rapport à nous, petit peuple amateur de fantasy qui discutons d'un sujet où, pour toi grand manitou de l'imaginaire qui a tout compris avant tout le monde, il n'y a vraiment pas lieu de discuter. Refermons boutique les amis, le débat ne passera par là. :rolleyes:Donc, merci de ne pas englober tout le monde dans le même sac, même chose avec "les gens qui se plaignent", c'est très agaçant de donner à tout un chacun des propos qu'une ou deux personnes peuvent tenir, donc merci de cibler tes remarques la prochaine fois.D'autre part, personne n'a dit qu'on (j'aime bien ce running gag décidément) se sentait obligé de lire la nouvelle collection Milady, ni que ça remplacerait la Fantasy ou la SF chez eux. Encore une fois, ça n'est pas le sujet.Donc, pour revenir au débat de l'image de l'éditeur, mon point de vue c'est que Brage devrait continuer à développer son image d'éditeur proche du milieu geek (par la bd/comics, les beaux-livres sur la culture pop avec Huggin&Munnin), je verrais notamment bien une collection dédiée aux jeux-vidéo chez eux, qui regrouperait à la fois des ouvrages de fond (du genre de ceux édités par Pix'n love)et des romans adaptés de ces univers (ils en ont déjà certains d'ailleurs). Concernant Milady, je voyais bien il y a deux ans un développement axé davantage sur la jeunesse avec des auteurs de YA, mais cela est maintenant géré par Castelmore. Perso c'est plutôt un genre de collection style "Territoires" chez Fleuve Noir que je voyais (il parait que cette collection marche bien d'ailleurs).

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Fabien Lyraud a écrit :Pourquoi ne pas faire une collection d'imaginaire pour les plus de quarante ans. Ca permettrait de vendre du Erickson, du Allan Campbell, du Adrian Tchaikovsky... Bref des romans de fantasy avec de vraies préoccupations anthropologiques et ethnologiques.
Mince alors, je viens d'apprendre que j'avais 25 ans de plus que je ne le croyais ! Ca fait un choc :o:mrgreen:

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Guigz a écrit :je verrais notamment bien une collection dédiée aux jeux-vidéo chez eux, qui regrouperait à la fois des ouvrages de fond (du genre de ceux édités par Pix'n love)et des romans adaptés de ces univers (ils en ont déjà certains d'ailleurs).
Les romans de jeux vidéo ils en font effectivement un peu, mais s'ils n'en font pas plus, s'ils n'ont pas de quoi alimenter une véritable collection, c'est que globalement ça ne se vend pas tellement. Ils ont arrêté les adaptations de Gears of War pour cette raison d'ailleurs. D'autant plus que certaines licences, Assassin's Creed en particulier, coûtent cher. Bref, c'est assez marginal comme truc. Sans parler de la qualité des bouquins en eux-même.:sifflote: Cette année on a les quatre romans dérivés de Mass Effect, mais pour l'avenir, je ne vois pas grand chose se pointer à l'horizon, à part un x-ième volume de Assassin's Creed, peut-être.

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Plume a écrit :
Fabien Lyraud a écrit :Pourquoi ne pas faire une collection d'imaginaire pour les plus de quarante ans. Ca permettrait de vendre du Erickson, du Allan Campbell, du Adrian Tchaikovsky... Bref des romans de fantasy avec de vraies préoccupations anthropologiques et ethnologiques.
Mince alors, je viens d'apprendre que j'avais 25 ans de plus que je ne le croyais ! Ca fait un choc :o:mrgreen:
C'est vrai ça, on doit le prendre comment si on lit du Erikson (ou Erickson, ce ne sont pas les mêmes auteurs) et qu'on n'a pas encore quarante piges ?:lol:

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J'ai un peu exagéré, il est vrai. Mais bon, publier de la fantasy pour un public autre que les ados, j'entends. Bragelonne le fait déjà avec un certain nombre d'auteurs. J'en suis conscient. Mais Alain Névant dit régulièrement que les 18 / 25 ans sont le coeur de cible. Il y a quand même pas mal de gens qui ont plus de vingt cinq ans qui lisent de la fantasy. Et il faudrait aussi considérer que c'est un public important.Tiens, il faudrait aussi lancer une collection SF / fantasy pour le troisième âge. Avec le vieillissement de la population c'est un créneau qui devient intéressant. Et c'est financièrement rentable. Quoi, je viens de dire une connerie.:):D

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C'est marrant mais dans un autre sujet on râle quand quelqu'un dit que les adultes n'ont pas le droit de lire de tout, dont de la jeunesse et là on parle de cloisonner encore un peu plus selon l'âge. :mrgreen:L'âge est loin d'être un critère cohérent pour faire un choix éditorial aujourd'hui. La jeunesse attire des adultes jusqu'à 35 ans facile (un peu moins après je pense mais avec le vieillissement ça va peut être augmenter), l'imaginaire est lu tant par des ados/jeunes adultes que par des trentenaires et au delà. Bref, la segmentation du marché est plus envisageable par centre d'intérêt que par âge et ça se voit d'ailleurs beaucoup aujourd'hui dans le marketing, tout domaine confondu.On entend déjà assez dans la vie qu'on est trop vieux pour ci, trop jeune pour ça, si en plus ça devait s'appliquer à la lecture... non merci. :rolleyes: C'est bien l'avantage de la lecture que de pouvoir lire ce qu'on veut à l'âge qu'on veut et d'en retirer à chaque période de la vie des choses différentes. Même si, souvent, évidemment, il y a une cible favorisée au départ pour pouvoir positionner un bouquin sur les étalages, mais aujourd'hui il faut compter sur autre chose.Et pour ce qui était, plus haut, d'une envie que Brage reste proche des milieux geeks, c'est pour moi juste enfermer l'imaginaire dans l'image qu'il a actuellement : celle d'une lecture pour ados attardés ou au "mieux" une lecture pour un certain type de personne mais surtout pas pour les autres.On ne peut pas franchement dire que la bit lit était déjà dans le domaine geek. Je trouve ça bien d'encore élargir, tant qu'on a toujours l'identité et la qualité de l'imaginaire derrière. Si des lecteurs commencent à faire confiance à Milady pour la romance, il se peut que certains s'ouvrent à d'autres titres et soient moins réticents à découvrir des univers différents (sans pour autant passer du jour au lendemain de "mon prince viendra" à "allons casser la gueule aux extraterrestres" évidemment).

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Je vais essayer de ne pas m'étendre sur l'emploi rhétorique du "on" mais il y a une phrase sur laquelle je souhaitais rebondir :
soit on est un éditeur spécialiste, soit on ne l'est pas
J'ai envie de dire, soit on est un éditeur en pleine croissance, soit on ne l'est pas. Je ne suis pas particulièrement attaché à Bragelonne, je n'en ai même jamais acheté en grand format. Mais je pense que l'on peut s'accorder pour dire que cet éditeur ne ménage pas ses efforts pour agrandir le cercle des lecteurs des genres qu'il édite, quitte à diversifier ses coeurs de cible. Mais il y a des limites à l'agrandissement de la cible potentielle, certains parlent même depuis quelque temps de saturation, donc si on est une boîte en pleine croissance et qui souhaite croître il faut aller chercher les relais de croissance ailleurs.C'est peut-être encore une fois le fait que je ne suis pas particulièrement attaché à Bragelonne qui me fait dire ça mais le fait qu'un éditeur historiquement "spécialisé" ne suive pas une démarche jusqu'au-boutiste de rester éditeur uniquement spécialisé ne me choque pas. Le glissement de "éditeur spécialisé" à "collection spécialisée" me semble assez naturel. Si je faisais un parallèle sommaire avec l'édition française de SF, j'ai l'impression qu'on a eu plus souvent affaire à des collections SF chez des éditeurs ou des maisons mères beaucoup plus diversifiées. Mais là je m'avance, je suis loin d'être spécialiste.

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Très clair, bien vu.Et pour la SF, on a pas mal de petits éditeurs spécialisés, mais une bonne partie du domaine est porté par des collections spécialisées appartenant à des éditeurs beaucoup plus larges. Pour le format poche d'ailleurs, Bragelonne/Milady est le seul éditeur spécialisé sur le marché.

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Curunir a écrit :Je vais essayer de ne pas m'étendre sur l'emploi rhétorique du "on"
Pardon ? Dans la phrase citée, vraiment ? :D
Curunir a écrit :J'ai envie de dire, soit on est un éditeur en pleine croissance, soit on ne l'est pas. Je ne suis pas particulièrement attaché à Bragelonne, je n'en ai même jamais acheté en grand format. Mais je pense que l'on peut s'accorder pour dire que cet éditeur ne ménage pas ses efforts pour agrandir le cercle des lecteurs des genres qu'il édite, quitte à diversifier ses coeurs de cible. Mais il y a des limites à l'agrandissement de la cible potentielle, certains parlent même depuis quelque temps de saturation, donc si on est une boîte en pleine croissance et qui souhaite croître il faut aller chercher les relais de croissance ailleurs.
Bon. Dans ce cas, allons-y pour la croissance, alors :)
Curunir a écrit :C'est peut-être encore une fois le fait que je ne suis pas particulièrement attaché à Bragelonne qui me fait dire ça mais le fait qu'un éditeur historiquement "spécialisé" ne suive pas une démarche jusqu'au-boutiste de rester éditeur uniquement spécialisé ne me choque pas.
Ben, c'est pas tellement que ça me choque, mais je comprends mal en quoi rester concentré sur son coeur de métier serait spécialement jusqu'au-boutiste. Un boulanger qui fait du pain ?Ceci dit, en effet, l'évolution de leur stratégie éditoriale me défrise pas plus que ça : c'est simplement que ça change peu à peu l'image de la maison à mes yeux. C'est comme ça, je dois sûrement pas être le seul, et c'est pas bien grave.

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Et pour ce qui était, plus haut, d'une envie que Brage reste proche des milieux geeks, c'est pour moi juste enfermer l'imaginaire dans l'image qu'il a actuellement : celle d'une lecture pour ados attardés ou au "mieux" une lecture pour un certain type de personne mais surtout pas pour les autres.On ne peut pas franchement dire que la bit lit était déjà dans le domaine geek. Je trouve ça bien d'encore élargir, tant qu'on a toujours l'identité et la qualité de l'imaginaire derrière. Si des lecteurs commencent à faire confiance à Milady pour la romance, il se peut que certains s'ouvrent à d'autres titres et soient moins réticents à découvrir des univers différents (sans pour autant passer du jour au lendemain de "mon prince viendra" à "allons casser la gueule aux extraterrestres" évidemment).
Ça (attirer vers la fantasy ou la SF de nouveaux lecteurs), c'est bien sûr ce que l'on peut espérer de mieux, mais c'est tout de même loin de s'être vérifié par le passé avec d'autres phénomènes, malheureusement. Quant à enfermer l'imaginaire, je suis d'accord avec toi sur le fond, mais pas sûr que le retrouver associé à la romance, là encore un genre littéraire victime de clichés s'il en est, soit l'alliance rêvée pour en sortir. :(Et pour en revenir une seconde à Milady Comics, je dirais que même si on n'édite pas de la BD comme des romans, thématiquement parlant, on reste très proches des origines de Brage, tout simplement. D'où l'absence de "polémique" mais plutôt de la curiosité.

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Ethan Iktho (dixit Herbafol) "C'est quand même dingue ce que vous pouvez tartiner sur une question qui [u a écrit :a priori[/u] ne vous concernera pas finalement."
Tout est dans la formule.Circulez, il n'y a rien à voir. Ou comprendre ?

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Quelque part je crois que l'on peut faire une analogie entre la littérature et le vin. Quand on est habitué à boire de la piquette, le jour où l'on bois du bon vin on lui trouve rien de particulier. Par contre on s'habitue à boire du vin de qualité, là on va éduquer son palais et commencer à apprécier le produit et sans de venir un expert on va pouvoir détecter certaines nuances de goût.Tout ça pour dire que l'on peut mettre en avant des titres d'excellentes qualités avec un marketing offensif voire agressif. Il y a toujours un partie du public qui est composé de suiveurs. C'est malheureux mais c'est comme ça. Si on met en avant des titres de bonne qualité, on va les tirer vers le haut et ils finiront par en redemander. Ca ne se fera pas en un jour, mais ça arrivera. Ils intégreront un public intéressé. Même si ils auront le préférence pour tel ou tel style de SFou de fantasy, ils pourront au moins dire pourquoi ça leur plaît, qu'est ce qu'ils y trouve... Argumenter sur leurs choix.Tiens mettre des oeuvres de qualité au premier plan c'était ce que faisait Sadoul chez j'ai Lu dans le temps.

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Fabien Lyraud a écrit :Quelque part je crois que l'on peut faire une analogie entre la littérature et le vin. Quand on est habitué à boire de la piquette, le jour où l'on bois du bon vin on lui trouve rien de particulier. Par contre on s'habitue à boire du vin de qualité, là on va éduquer son palais et commencer à apprécier le produit et sans de venir un expert on va pouvoir détecter certaines nuances de goût.Tout ça pour dire que l'on peut mettre en avant des titres d'excellentes qualités avec un marketing offensif voire agressif. Il y a toujours un partie du public qui est composé de suiveurs. C'est malheureux mais c'est comme ça. Si on met en avant des titres de bonne qualité, on va les tirer vers le haut et ils finiront par en redemander. Ca ne se fera pas en un jour, mais ça arrivera. Ils intégreront un public intéressé. Même si ils auront le préférence pour tel ou tel style de SFou de fantasy, ils pourront au moins dire pourquoi ça leur plaît, qu'est ce qu'ils y trouve... Argumenter sur leurs choix.Tiens mettre des oeuvres de qualité au premier plan c'était ce que faisait Sadoul chez j'ai Lu dans le temps.
Et on doit en comprendre quoi au final ?Que la romance n'est pas une littérature de qualité ?Déjà, le débat sur la qualité des titres est juste sans fin, tout le monde ayant un avis sur la question.Ensuite, faut que l'éditeur vivre pour les sortir ces fameux titres de qualité pour "éduquer" le public. Et justement, il y a eu de la SF de qualité chez Bragelonne. Quand je vois les chiffres de ventes des titres en question, je ne m'étonne pas qu'il n'y en ait plus : une société n'est pas mécène par nature.Bref, si un éditeur veut survivre un peu, il faut des titres qui correspondent aux attentes du public. C'est à l'éditeur de s'adapter au public et pas au public de s'adapter aux éditeurs. Si tu t'as au deuxième cas, tes "lecteurs" iront faire autre chose de leur temps et de leur argent.Quand au marketing, même "agressif", il a ses limites. Ça aide, mais ça ne fait pas tout, et quand le public ne veut pas d'un livre (c'est pareil pour les films) tu as beau essayé de leur vendre sur tous les tons, non c'est non.