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Le syndrome Naruto. Au lieu de s'arréter avec Pain, ils nous mettent une cinquième guerre qui n'a ni queue ni tête. Ici pareil, au lieu de s’arrêter avec l'arc Aizen, ils nous soumettent des arcs plus absurdes les uns que les autres (le pire étant l'arc fullbringers)Romain d'Huissier a écrit :Dommage que la dernière partie, qui aurait dû être le pinacle de cette saga, soit un énorme foutage de gueule.

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Ah ben j'ai trouvé que Naruto s'en sortait rudement mieux pour ma part. La grande guerre étant un aboutissement logique et le scénario donnant un explication à toute la cosmogonie de l'univers dvpé - d'autant que les scènes d'action continuaient à envoyer du bois et qu'on ne sentait pas de rush bâclé pour la fin.Dans Bleach, rien de tout ça. Les affrontements sont misérables et bien des bankai (ou autres pouvoirs : Chad ou Inoue n'auront jamais eu leur heure de gloire) promis passent à la trappe à cause d'une précipitation qui sent fort la chute drastique de popularité.
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J'ai repris il y'a peu, j'en suis au tome 65, et malgré la baisse de qualité indéniable (on ne ressent plus autant la tension épique, les frissons quand les bankai sont dévoilés etc...), j'aime toujours autant me replonger dans ce manga, ça doit être la nostalgie qui parle.D'ailleurs, il y'aura une grande annonce avec le chapitre final, peut-être une suite ou une reprise de l'anime, je pencherai plus en faveur de la deuxième option quand on voit la popularité déclinante de Bleach en prépublication...
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Alors là, tu lances un débat intéressant. Je ne considère pas Bleach ni One Piece comme de la haute littérature, à l'instar d'un grand nombre de mangas d'ailleurs. En terme de dessins, de persos, et d'histoire si on se limite à la libération de Rukia, sont plus selon mon goût dans Bleach. Cependant je ne peux pas nier que Eiichiro Oda est un excellent auteur de shonen, et qu'il parvient mieux que tous les autres à introduire continuellement des persos hauts en couleur, et à gérer une multitude de sous-scenarii qui restent dans l'ensemble intéressants à suivre.Cependant, je pensais plutôt à d'autres séries, il y en a suffisamment de qualité pour ne pas avoir besoin de relire Bleach. Surtout que si on considère la série dans son ensemble, elle est assez moyenne finalement, à mon sens du moins.
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Bleach commençait convenablement pour un shonen et l'arc Soul Society me semblait particulièrement réussit, surtout les dernières révélations concernant Aizen. Tout le problème selon moi réside notamment dans l'incapacité de l'auteur à faire mourir certains personnages "gentils" (Certains capitaines auraient du connaitre le sort des chevaliers d'or dans saint seiya) ce qui diminue la tension et élimine tout sens tragique, ainsi que dans laa volonté apparente de suivre les desiderata d'une partie du lectorat (sondages de popularité) en mettant systématiquement en avant les mêmes capitaines alors qu'il était parvenu à poser les bases d'une galerie de personnages diversifiée. On y ajoute une montée en puissance semblant encore plus grandguignolesque que dans nombre de manga du même genre et un scénario s'étiolant... et on obtient un gâchis ne tenant pas ses promesses. En ce qui concerne One Piece le démarrage est lui particulièrement lent. Il m'a fallu du temps pour m'habituer au style graphique et il a fallu que j'attende de nombreux chapitres pour commencer à être pris par l'histoire. Tout l'intérêt du manga est qu'il gagne en complexité et en profondeur (D., phoneglyphes, Ohara, rôle du gouvernement, rebelles, conflits au sein de la marine etc.) tout en gardant un sens de l'humour prononcé et en présentant des personnages de plus en plus attachants (membres de l'équipage mais pas seulement). Il a su casser lors de plusieurs arcs la répétition (nouvelle île, nouvelle aventure etc.) ce qui fait qu'il parvient encore à surprendre son lectorat, ce que Bleach ne parvenait plus à faire. Que One Piece ne soit pas de la "haute littérature", certes. Il n'en demeure pas loin que malgré mes réticences initiales c'est un excellent shonen qui a plus que tenu ses promesses en dépassant largement les attentes que l'on pouvait avoir au départ tandis que Bleach a dégringolé allègrement la pente au niveau scénaristique.
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Pour moi, Bleach cela toujours était une série moyenne même au maximum de sa gloire. Le genre de série qui vieillit très mal parce qu'à la base elle est pas super fraiche.En fait, on peut pas être déçu.Elle a marché en France grâce à la combinaison : dessin de poseurs + adaptation animé + dramaturgie basée sur celui qui à la plus grosse (technique de combat).Comme le suppose K., Bleach c'est le Saint seya des années 2000. Les gens se foutent de la gueule de Bleach comme on peut se foutre de la gueule de Saint Seyia. Ou comprendre qu'après avoir dépasser 12-15 ans, il vaut mieux éviter d'attendre trop de certaines œuvres jeunesses. Des œuvres jeunesses élaborées ou qui tentent des trucs, cela à toujours existé. Et puis les mangas où le moteur sont les combats/affrontements sont assez pléthoriques.
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Je plaçais Bleach en dessous de Saint Seiya (largement) qui a certes toujours pâti d'un style graphique discutable (du moins si on se concentre sur Kurumada et pas sur les épisodes animés par Himeno/Araki) et qui a eu ses faiblesses mais a au moins le mérite de créer un sens certain du tragique (renforcé dans l'anime par la musique de Yokoyama. Il est clair que sans Yokoyama, Himeno et Araki cela n'aurait pas eu ce succès. (Surtout si on prend en compte les ratages de l'anime liés à la volonté de ne pas rattraper le manga. Ils devraient apprendre à faire des **** de pauses, cela serait mieux artistiquement parlant mais je suis certain que les commerciaux râleraient))La différence avec Bleach, c'est que lors de structures comparables, à savoir un duel capitaine/ryoka ou chevaliers d'or/bronze, Kurumada a le mérite de tuer ses chevaliers d'or. Tout le début de Saint Seiya consiste en une accumulation de morts inutiles de personnages quasiment tous du "bon" côté. Le sauvetage de Rukia aurait eu davantage d'intensité avec la mort de Biakuya ou de Renji.(De l'intérêt de la mort dans les récits : non les bûcherons NE sauvent PAS mère-grand et le petit chaperon rouge, cela gâche tout!*)*Où l'on admire le parallèle inattendu chaperon rouge/bleach
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D'accord avec vous, Bleach aurait amplement mérité de voir ses personnages mourir bon comme mauvais afin de rajouter un peu d'émotion et d'intensité dans l'histoire. Grimmjow, Ulquiorra, Gin, morts et toutes leurs existences se patinent de tragédie. Ils ont exercé sur moi bien plus d'attention que les héros de premier plan. Ce qui aurait non plus pas manqué à Bleach c'est des explications ! La fin apporte à peine des réponses sur le devenir de nombreux personnages et encore moins de détails sur l'univers. Alors c'est sur les détails ça limite l'histoire et parfois on se retrouve bloqué mais les limites c'est parfait pour créer de l'intensité des impasses du désespoir. Là non pas de limites. Les limites ça te bloque une série au bout de 30 tomes et c'est pas rentable. C'est trop simple de ne pas en mettre. Aizen se fait battre, il n'y aura plus aucune intrigue valable à développer ensuite et paf une simple allusion aux Roi des âmes dont on a jamais entendu parler en 50 tomes et puis c'est bon on peut enchainer. Trop facile.Et puis franchement, la palme du héros de shonen le plus creux le plus agaçant le plus prévisible revient bien évidemment à Ichigo. Je n'ai jamais capté ses motivations et pour le porteur principal de l'histoire c'est quand même moyen, au moins Aizen il était plus clair. Devenir le roi de tout le monde et transcender les limites des shinigami c'est quand même plus classe... (mais à quoi ça sert en fait ?)