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Avec un peu de retard j'ai enfin pu finir le tome 2 de la saga de Deverry et mon avis reste très positif. Le monde celtique créé par Katharine Kerr est très bien décris avec son lot de guerres internes basées sur l'honneur, une population fière et farouche, des elfes nomades atypiques,... L'ensemble forme un cadre enchanteur et barbare des plus plaisant. L'histoire de la réincarnation, si elle n'est pas nouvelle, est ici traitée avec finesse et psychologie et nous montre des personnages pour la plupart tragiques qui ne m'ont pas laissé indifférent. Le couple formé par Jill et Rhodry, ainsi que le personnage de Persaunn sont particulièrement intéressants à suivre. De même, ici le personnage de l'apprenti du dweomer noir Sarcyn retient aussi l'attention par son caractère contrasté et torturé.Le complot des maîtres de dweomer noir se dévoile un peu plus dans ce volume, avec une implication de Bardeck de plus en plus importante et qui risque d'aller en s'accroissant. Cependant, à la différence du tome 1 j'ai trouvé le suspense un peu moins important car Persaunn est largement plus puissant que ses adversaires qui souffrent en plus d'une certaine malchance, ce qui n'arrange pas l'équilibre des forces. Même la fin n'a pas contrebalancé cette impression.Enfin, j'avoue être très intrigué par la direction que va prendre le troisième livre avec notamment une action qui risque de se dérouler chez les elfes et le whyrd de Rhodry qui s'annonce très difficile. :)

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Le tome 3, Le Sortilège de l'Aube, arrive ce mois-ci (le 15 août d'après Amazon, le 24 d'après la FNAC) en grand format et le cycle commence en poche en octobre chez Points Fantasy, avec Le Sortilège de la Dague. Je pourrai enfin reprendre ma lecture, à partir du tome 2 en poche vu que j'ai pas réussi à sauter le pas en grand format après le tome 1. :)

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J'aime tout ce qui touche de près ou de (très) loin au monde celte, peuplades celtiques et autres.Alors là qu'elle ne fut pas ma joie qd j'ai reçu ce livre de chez Points. Une belle histoire de réincarnations, d'amour, de trahison, de bravoure....Le squelette du livre, basé sur des retours en arrière aurait pu me détourner de l'histoire, mais il n'en fut rien.Je fus surprise de constater que pour chaque personnage, je recherchais en quoi il ressemblait à son autre moi, vieux de plusieurs siècles.bref, vous l'aurez compris , j'attend la suite!

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Je viens de finir ce tome 3 et c'est encore une fois un enchantement de se plonger dans ce monde celtique admirablement décrit par une spécialiste des us et coutumes de ce peuple. L'évolution du couple Jill/Rhodry connaît ici un tournant majeur et relance d'autant plus l'intérêt de l'histoire qui adopte un ton plus sombre. Nevyn, appellé Persaun dans les deux premiers tomes, est ici plus en retrait au profit d'autres maîtres du dweomer mais ça permet d'enrichir une galerie de personnage déjà bien fournie. Je regrette néanmoins la fin de ce tome 3 qui n'en est pas une et ne peut que laisser sur sa faim. De même, le déplacement de l'intrigue à Bardek peut être une bonne chose, mais ce dépaysement risque d'êtrpréjudiciable à l'ambiance et à l'unité de l'histoire à terme. Reste à savoir comment elle va le prendre en compte dans le quatrième et dernier tome du premier cycle. :)Nous avons une nouvelle fois droit à un récit parallèle situé à une autre époque qui caractérise les écrits de Katerine Kerr. Comme elle l'explique, la trame linéaire et chronologique du récit relève de la vision aristocienne du roman, alors que les récits celtes étaient eux basés sur le concept du cercle et la fin reprenait le début du récit. Ce mode de narration particulier accroit la consonnance celte de son récit et nous plonge d'autant plus dans sa vision du royaume de Deverry.

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Ca me fait penser que le tome 2 est sorti en poche chez Points ce mois-ci. C'est sur ma liste de lecture, étant donné que le premier tome m'avait bien plu, mais vu les autres sorties de ce début d'année, ce sera pas pour tout de suite.La question est aussi de savoir si, après le tome 4 en avril, Mnemos continuera la publication avec la deuxième saga qui se passe 30 ans plus tard.

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Cela fait longtemps que je n'ai pas posté de messsage. Entre temps, je me suis trouvé une passion très forte pour l'opéra qui me prend du temps. A quand une critique de ce troisième cycle de Deverry? Le sixième et dernier tome intitulé "The Shadow Isle" qui conclue l'ensemble de la saga paraît en mai 2008.

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Merwin Tonnel a écrit :Ca me fait penser que le tome 2 est sorti en poche chez Points ce mois-ci. C'est sur ma liste de lecture, étant donné que le premier tome m'avait bien plu, mais vu les autres sorties de ce début d'année, ce sera pas pour tout de suite.La question est aussi de savoir si, après le tome 4 en avril, Mnemos continuera la publication avec la deuxième saga qui se passe 30 ans plus tard.
J'avais contacté Mnemos il y a déjà pas mal de temps et ils m'ont assuré qu'ils allaient continuer la publication avec les autres cycles.

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Il faudrait déjà en faire une du dernier tome du premier cycle ainsi que du second cycle mais pourquoi pas. J'ai beaucoup aimé les trois premiers livres et attend avec impatience de lire le quatrième. Si je le trouve je ne serai vraiment pas contre lire la suite en VO. :)

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belgarion a écrit :Il faudrait déjà en faire une du dernier tome du premier cycle ainsi que du second cycle mais pourquoi pas. J'ai beaucoup aimé les trois premiers livres et attend avec impatience de lire le quatrième. Si je le trouve je ne serai vraiment pas contre lire la suite en VO. :)
Je parlais de la version VO car sur le site ce sont les deux cycles en VO qui sont critiqués.

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Je viens de finir le tome 2, à savoir le Sortilège de l'Ombre. Le livre a un gros défaut : sa première partie, qui est en fait une histoire parallèle qui se passe dans le passé, rapport à ces histoires de réincarnation. Je l'ai trouvé longuette, franchement inintéressante et assez redite des réincarnations du premier tome (plus utiles). Il n'y a que "l'épilogue" de cette partie qui a retenu mon attention.Mais passé cette première moitié, on retrouve Jill, Rhodry et Persaunn, une ambiance plus fantasy avec elfes, nains et sorciers, mais le tout bien dilué dans l'ambiance celtique et le récit redevient intéressant, même si l'intrigue principale est sommaire. En fait, l'attrait de ce livre, c'est vraiment l'univers celtique, parce que les personnages et l'histoire ne sont pas des monstres d'originalité. Pourtant, ça suffit amplement à rester accroché au bouquin et je n'ai pas eu du mal à le finir alors que le début était plus fastidieux.Bref, je vais guetter la suite chez Points, en espérant qu'ils feront mieux niveau couverture (beurk ! la couv' de Mnemos/VO était très bien pourtant) et que les récits de réincarnation reprendront plus de sens dans le récit.

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J'ai calé sur cette première partie avec ce long flash-back sur une de leurs réincarnations, mais si tu dis que la suite est mieux, je vais reprendre ma lecture et essayer de dépasser cette première impression ;) (enfin, dès que j'aurais fini HP6)Tanis

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Fin du tome 4 et donc du premier cycle avec un petit pincement au coeur. Même si je sais qu'on reverra la plupart des personnages ensuite j'ai vraiment apprécié de les voir évoluer avec subtilité au fil des volumes. Jill est celle qui a le plus changé pour vivre pleinement sa vie et son choix difficile à la fin force le respect, bien qu'il soit doux amer. De même Rhodry est beaucoup moins plat qu'il ne le laissait paraître et s'est révélé dans ce dernier volume.L'intrigue du tome 4 est maîtrisée de bout en bout avec de multiples aller retour chers à l'auteur. Les scènes de bataille sont bien rendues et le mélange action/quête/complots politiques/dweomer se marie admirablement pour former un excellent cycle. Je ne regrette pas cet achat!

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Je remonte le sujet pour Witch parce que ça fait plusieurs fois qu'elle parle de Katharine Kerr dans des termes élogieux, en la classant parmi les auteurs ayant lancé la nouvelle génération. J'ai notamment retenu une mention d'elle pour montrer que GRR Martin est loin d'avoir tout inventé.Et j'avoue que je bloque un peu pour le coup. J'ai lu de la Dame les deux premiers tomes du premier Cycle de Deverry et même si j'ai bien apprécié, je suis loin d'avoir été emballé. Mais surtout, je suis loin d'avoir vu tant d'originalité que ça dans ses textes, même en les resituant à leur époque, à savoir fin des années 80. L'histoire reste assez basique et le thème de la réincarnation, s'il semble intéressant dit comme ça, ne m'a pas paru être une trouvaille bien exploitée.Bref, je serai curieux de discuter un peu sur ça, sachant que j'ai quand même une connaissance partielle des bouquins de Kerr. Qu'y as-tu trouvé de si transcendant, Witch ?

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Hello Merwin :) Alors je pense qu'il est peut-être "important" de dire que j'ai commencé à lire de la fantasy à un moment où le "genre" était autrement moins bien représenté en France que maintenant. Donc il fallait pouvoir aller s'approvisionner régulièrement et à un prix pas forcément avantageux dans les deux grandes librairies anglophones parisiennes (il y eu une vie avant le monde du Grand A.com et ses livraisons gratuites ;) )Et sans même parler de lectures VO les maisons d'édition françaises prenaient un peu le lecteur en otage, traduisant dans un ordre aléatoire, coupant et saucisonnant de façon insupportable(c'est d'ailleurs une des raisons qui m'a poussée vers la VO) . Fin de la parenthèse historique. J'ai beaucoup apprécié Kerr, comme Kurtz, comme McCaffrey alors que je suis restée hermétique à M Z Bradley et son monde de Ténébreuse. Çà c'est pour dire qu'il y à des goûts qui ne s'expliquent pas forcément (parce que je ne disconviens pas de la qualité de Ténébreuse même si je n'accroche pas) Pour parler des liens et des inspirations , je ne suis pas certaine que Kerr soit reliable à Martin plus que Kurtz, c'est même le contraire pour moi mais j'ai pu mal m'expliquer sur le sujet. Alors pour dissiper tout malentendu, je ne prétends pas que ces deux auteurs sont supérieures à Martin, surtout que je le rappelle, je n'ai lu que son premier tome. Juste je n'ai pas vécu dans ce premier tome la grande "baffe" qui balaie tout sur son passage. Et je sais que mon tort est de ne pas avoir lu la suite puisque pour lui comme pour beaucoup, ce tome est sans doute celui de l'installation du monde et des personnages et que c'est certainement de plus en plus prenant ensuite. Je me répète peut-être mais je pense sincèrement que la question de l'éclairage donné à une œuvre ou à un auteur à un moment précis est importante. Il n'y avait pas pour moi de révélations transcendantes dans le style de Martin. J'aime beaucoup mais je n'ai pas été bluffée. J'ai tout autant apprécié le début du Crown of Stars de Kate Elliott par exemple. Et j'ai déjà parlé du Sun Sword de Michelle West parce que son monde me semble plus complexe. Chez Kerr c'est le traitement d'un monde celtique qui m'a beaucoup plu, c'est sa vision sur le recommencement, la prédestination, l'implacabilité des prophéties et des choses écrites pour soi bien avant sa naissance. J'aime aussi son approche moins linéaire du récit d'un point de vue temporel. Je ne sais pas pourquoi mais d'un point de vue "romantique" cela m'a fait penser à Tristan et Yseult, à l'Eternel Retour de Cocteau. J'y ai trouvé une magie "celte" qui sortait de la légende arthurienne. J'ai aimé le repentir de Nevyn, le côté résolu de Jill, les rebellions de Rhodry.Pour le reste tu peux te référer à ce qu'a écrit Belgarion, ses arguments me correspondent tout à fait. :)Pour finir, je dois aussi dire que mes lectures de Kerr datent un peu et que peut-être je ne recommanderais pas ces bouquins en premier à quelqu'un qui me demanderait un conseil de lecture. Ou alors il faudrait que ce soit un débutant, quelqu'un qui n'a pas déjà lu Martin, Hobb et autres auteurs plus récemment populaires. Parce ce que tu as lu il y a longtemps se pare parfois d'une aura de qualité qui peut disparaitre avec le temps. Disons que j'ai juste du mal avec l'absence de "variété" dans les discours sur la fantasy (ce n'est pas le cas sur Elbakin cela dit !) et surtout avec l'idée qu'un nouvel auteur a "tout" inventé. J'ai du mal à oublier Dunsany et la Fille du Roi des Elfes, du mal à oublier le Songe de Shakespeare, du mal à croire que ce prodigieux linguiste qu'était Tolkien a sorti son Arda de nulle part. Voilà j'essaie de replacer les choses dans une continuité. C'est ce qui me fait d'ailleurs penser que le "genre" n'a absolument aucun souci à se faire. Tant que l'imagination ne sera pas réduite à néant, il y aura des gens pour avoir envie de me raconter les mondes qui fleurissent dans leur imaginaire.B)Voilà je sais que ça part dans tout les sens et ne reste pas centré sur le débat de ce sujet en particulier mais il me semblait difficile d'argumenter sans être aussi "éparpillée" ;)

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Disons que ton recentrage de sujet amène le topic vers une simple question de goût : préférer Kerr à Martin, etc... En ça, je ne peux rien te reprocher, puisque ce tout à faire normal que certaines œuvres nous parlent plus que d'autres. Ce qui m'avait surtout interpelé c'était le post que screugneugneu j'arrive pas à remettre la main dessus. De ce que j'avais compris, tu opposais à ceux qui disaient que Martin avait tout inventé en fantasy moderne (je me souviens pas avoir entendu ça sur le forum) des auteurs comme Kerr qui, pour toi, avaient apporté autant et avant. C'était pour ça que j'étais dubitatif, parce que je n'arrive pas à voir ce que Kerr a pu apporter à la fantasy en terme d'évolution du genre. C'est surtout sur ce point là que j'aimerai avoir ton opinion, étant donné que tu la cites parmi les pionniers de la fantasy moderne.