41
Passé de très bons moments pour mon premier raid sur un Kay. Il y a eu du creux, mais le début m'a emporté comme il se doit. Ce que vous dites plus haut sur les personnages est intéressant, et j'ai trouvé que Devin manquait de quelque chose ; il souffre d'être moins impliqué, quelque part, que les autres, meutris d'une toute autre façon. Je pense au personnage et à son traitement, en ce sens qu'il est un peu limité par le rôle qu'on lui fait tenir. Après, il n'y a pas à tourner autour du pot plus que ça, le livre est bâti de cette manière, et je ne prétends pas qu'il aurait pu être mieuxCe que j'ai bien aimé sinon, c'est justement qu'il se trouve à la fois si frustré de ne pas en être et que, quelque part, l'horizon aie quelque chose de plus incertain, qu'il lui soit plus difficile d'imaginer ce que devrait être sa vie, alors qu'il la retrouverait restituée sans les zones d'ombre de son enfance...En tout cas, c'est peut-être ça qui permet qu'on "s'identifie" au personnage.En fait, Tigane m'a paru un livre facile mais il ne l'est pas tant que ça, au regard de ce que l'auteur a (peut-être) choisi de nous révéler de cette histoire, notamment en la construisant de la manière dont il a usé.Sinon, pour ceux qui ont lu :
► Afficher le texte

42
bonjour,je viens juste de finir "Tigane" et je ressens douloureusement le manque qui arrive avec la lecture de la dernière page d'un livre qui vous a conquis. Autant j'avais éprouvé de la déception avec "Les chevaux célestes", autant j'ai été pris par l ambiance de "Tigane", ses nombreux et trés vivants personnages, les intrigues bien menées et une atmosphère dans laquelle ont s'immerge. Bref, pour moi un coup de coeur.à+;)

43
Tiens, je n'ai jamais commenté ici.Tigane est un roman que je relis chaque année, ma première lecture fut dans une chambre d'hôpital et je me souviens avoir tout oublié de ce qu'il pouvait y avoir d'inconfort et de douleur pour me laisser porter par les tourments des héros. L'une des grandes forces de cette histoire, en plus du style d'écriture juste indescriptible pour moi, c'est les relations entre les personnages. L'amitié -et un peu plus parfois- de Bard et Alessan, Catriona que je n'aimais pas beaucoup à ma première lecture mais qui au fil de mes relectures m'est apparue autre et magnifique elle aussi, et puis Dianorah...Pourrait-on faire personnage plus complexe? Oui, sûrement, mais le destin de cette femme, chacun de ses états d'âme est un délice d'amertume, de douceur, de douleur et d'amour aussi. Même des détails qui d'habitude m'exaspèrent
► Afficher le texte
passent ici crème. Du coup je m'en vais le relire, c'est ma période de l'année

44
bonjour,Oui, j'ai rarement vu un personnage confronté à un tel dilemme que Dianorah. Surtout la manière dont il est traité par l'auteur . jusqu'à la conclusion on se demande sans arrêt quel sera son choix, parce qu'elle doit en faire un. Je n'ai pas trouvé cela pénible ou gnangnan mais on voit toutes les facettes d'un choix et ce qu'il implique.à+;)

45
Je viens de finir le premier tome (oui parce que j'ai l'édition Alire en deux tomes, oui je n'arrivais pas à le trouver en poche à un prix décent) et une nouvelle fois Guy Gavriel Kay sait. Il sait me prendre au coeur, me transporter au fil de ses phrases par toutes les émotions que la lecture peut conduire. Comme à chaque fois que je termine un livre de cet auteur, j'ai le même sentiment : celui d'avoir lu quelque chose de grand, de beau, de merveilleux. Pourtant Tigane diffère un peu des autres oeuvres de Kay. Là où je lisais des romans où l'ambiance, la région avaient la place dominante. Où je me retrouvais plongé en Arbonne, en terre Nordique, en Sarance... C'est surtout la mélancolie et le désespoir qui imprègne Tigane. Que sait-on au final de cette région du Monde de Kay si ce n'est un nom et quelques envolées poétiques ? Rien mise à part la mélancolie de chacun quant aux souvenirs. Il y a une forme de détresse qui se dégage de chacun des personnages à l'évocation de ce nom. Comme si la perdition était incommensurable, comme si la volonté de la retrouver les conduisait à tenter l'impossible. Il n'y a qu'à voir l'évolution du personnage de Devin au fil de ce premier tome
► Afficher le texte
pour comprendre. A cause de cette mélancolie, de ce patriotisme exarcerbé, les personnages n'en sont que plus attachants. Chacun défend la même cause pour des raisons différentes, chacun doit faire face à des dilemmes plus compliqués les uns que les autres et c'est cela qui donne la contenance à l’œuvre. Qui aimerait se retrouver à la place de Dianora ? Qui aimerait être Alessan ? Qui voudrait remplacer le Roi-Ours ? Personne et pourtant on se retrouve en chacun d'eux, on se met à réfléchir à leurs places. Il me reste toute une partie de l'oeuvre à lire. L'envie d'en découvrir le dénouement est profonde mais, comme à chaque lecture de Kay, on n'en sort pas indemne. Il faut le temps de la digérer, de peser les mots pour en apprécier un peu plus la saveur et se replonger avec délice dans la plume de Kay.

48
Ai-je été faible en ne pouvant attendre pour lire la suite ? Oui je l'avoue ! :lol:Je confirme que Tigane reste, selon moi, en dessous des Mosaïques de Sarance. L'ensemble m'a moins emballé. Cela fait mal de dire cela tellement la qualité de Tigane est au-dessus d'un grand grand nombre de livres de fantasy. C'est du Kay, c'est forcément magique. La magie opère toujours, encore une fois Tigane reste évasive sur ce qu'elle est vraiment, ce n'est qu'une suggestion, qu'un doux souvenir, un tendre et agréable souvenir. Ce qui rend ce livre merveilleux, c'est la liaison entre le destin de tous les personnages plus que l'environnement et l'ambiance. Chacun suit son chemin, des chemins qui se croisent pour une même destinée. Celle de Tigane. Puis-je parler de cette oeuvre sans parler de Dianora ? Sans parler de Baerd, de Sandre, de Erlein, de Devin et de tous les protagonistes ? On s'y attache, qu'ils soient dans le camp des "méchants" ou des "gentils" comme Kay veut nous le dire. Brandin est l'un des destins qui m'a le plus accroché, vers lequel je prenais le plus de plaisir à découvrir... Il n'y a rien à redire sur ce livre. La fin est touchante, assez sensationnelle même ! Une nouvelle fois, la plume de Guy Gavriel Kay m'a laissé pantois à de nombreuses reprises, deux notamment :
► Afficher le texte
et c'est assez rare pour le souligner. S'il faut ériger un panthéon des auteurs de fantasy, Kay doit y figurer. Ce qu'il écrit va au-delà du simple genre qu'est la fantasy, c'est tellement poétique, tellement beau... Un génie.

49
Bon bon bon. Je vais jouer la voix discordante dans ce concert de louanges et vous m'en voyez désolée, mais en ce qui me concerne, Kay, c'est terminé. J'avais déjà tenté 4 de ses romans avant d'attaquer Tigane, mais soit c'étaient manifestement les bouquins qu'il ne fallait PAS lire (Le tome 1 de Fionavar, Le Dernier rayon du soleil et Ysabel), soit la période historique utilisée ne m'intéressait absolument pas (Le Fleuve céleste). J'ai donc voulu tenter Tigane, parce que Aka avait prononcé les mots "Italie" et "Renaissance", et que ça, ça allait forcément me parler.Et bien non. Je ne ressens aucun intérêt ni pour l'histoire, ni pour les personnages. L'ambiance ne m'emporte pas du tout et je trouve qu'il y a beaucoup, beaucoup trop d'heureuses coïncidences ou de purs deus ex machina dans le scénario. En fait, mon gros problème avec Kay, c'est que je m'ennuie. Le moins soporifique du lot à mes yeux était peut-être Ysabel, mais on a atteint des sommets avec Le Fleuve céleste et Tigane. Ni l'écriture, ni l'histoire n'arrivent à capter mon intérêt. Il me reste 300 pages de Tigane à lire, ce qui voudrait normalement dire trois jours selon mon rythme de lecture, mais je vais sans doute faire traîner jusqu'à Noël tellement je n'ai aucune envie de savoir comment ça se termine. (Mais je vais le finir, parce que je déteste abandonner en cours de route.)J'ai vraiment essayé d'accrocher à Kay (cinq romans, j'ai vraiment essayé, hein ?), mais malgré tout l'enthousiasme et les recommandations d'Aka, ça ne passe pas. Tant pis pour moi...

51
Non, tu me connais moi aussi. :) J'avais trouvé Tigane très long et j'étais jamais rentré dedans. J'adore la Mosaïque de Sarance et Les Lions d'Al-Rassan, mais Tigane j'en garde un mauvais souvenir, du genre à lutter pour le finir.

56
Je trouve Tigane passionnant, mais je déteste les personnages. C'est le seul roman de l'auteur auquel je n'ai pas réussi à m'attacher. La plume est splendide, mais les personnages et leurs comportements me font sortir de mes gonds. Dianora, Alessan, Brandin, je n'arrive pas à leur accorder une once d'empathie. J'ai envie de les baffer de se complaire dans le drame... C'est bizarre, je n'ai jamais ressenti ça pour aucun autre livre de Kay.

59
Je n'ai pas encore lu ce livre (j'attendais justement cette réédition) mais cela me fait plus penser à une coupole (ou assimilée) qu'à un bouclier. Quoi qu'il en soit l''helléniste en moi vibre de plaisir devant les caractères grecs. Déjà que je vais certainement racheter Al-Rassan vu l'état du livre d'occasion que je m'étais procuré... cela ne va pas arranger les finances mais c'est pour la bonne cause.Lisez du Kay, offrez-en à vos amis.

60
Je suis assez d'accord avec Sciezka... et je n'ai pas l'impression qu'une coupole aurait davantage de rapport avec l'histoire, d'ailleurs (pas plus que les caractères grecs, que je sache, maintenant que j'y pense).