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Il est éduqué pour être un assassin, intelligent, qui réfléchit froidement, et malgré cette éducation il ne prend quasiment que de mauvaises décisions, tombe dans tous les traquenards, ne fait pas une fois un boulot d'assassinat ou d'espion correctement...
C'est exact mais c'est pour moi une conséquence du fait que Fitz n'a jamais voulu tenir le rôle attendu de lui. La mentalité d'un assassin est en réalité très éloignée de la sienne, et il n'a jamais pu s'y adapter. Fitz est un impulsif qui agit plus avec son coeur qu'avec sa tête, il ne pèse pas assez les conséquences de ses actes (et se montre très différent d'un Umbre à cet égard.), ce qui l'amène à faire parfois/souvent le choix qui n'est pas pas le meilleur. Et puis il ne faut pas oublier que Fitz est tout jeune et il est donc à mon sens "excusable" de prendre les mauvaises décisions.;)Mais je comprends tout à fait que si on adhère pas au personnage principal, la narration à la première personne risque de rendre la lecture de Hobb pénible, une bonne partie de l'intérêt du roman se situant à ce niveau.

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C'est le déchaînement contre Fitz en ce moment! ;)Je ne reprendrai pas les arguments bien évoqués par pumila pour défendre les oeuvres de Hobb car il a bien su répondre aux arguments de witch. De plus, je ne suis pas un vrai fan de Hobb car si j'ai positivement adoré les aventuriers de la mer, j'ai bien aimé "seulement" les deux cycles de Fitz. Je comprend que le personnage de Fitz puisse irriter par son inaction et sa capacityé à faire des mauvais choix. J'irai même plus loin, c'est un triat de caractère voulu par l'auteur de faire souffrir son héros et de ne pas elle-même le faire s'impliquer lui-même dans son destin. Elle semble apprécier de le voir balloté de malheur en malheur et de ne rien faire pour réagir efficacement. Ce sadomasochisme à l'égard de son personnage principal est quintuplé dans son nouveau cycle du soldat chamane qui est beaucoup plus lent dans la narration, mais où le héros est encore plus mou que Fitz si cela est possible. Ce défaut à lui seul peut ne pas faire accrocher à l'oeuvre et ça je le comprend.Mais je ne comprend pas ceux qui dénigrent les autres qualités de l'auteur qui ont permis de largement rehausser cet a priori négatif sur l'oeuvre de Fitz. La qualité d'écriture en est une, mais surtout la justesse dans le traitement de la psychologie des personnages est un petit bijou d'empathie: on vit ce que vivent les héros (qui n'a pas eu envie de frapper Royal?). De plus, le monde des 6 duchés est riche, très riche, et offre de multiples pistes d'évasion hors des sentiers battus. Enfin, les différentes intrigues de Hobbes sont à chaque fois originales et parviennent à nous surprendre de bout en bout et pourtant on ressent une complète maîtrise de son sujet par l'auteur. Il y a donc du bon et du mauvais, mais certaines qualités ne peuvent lui être déniées. :)

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belgarion a écrit :. De plus, le monde des 6 duchés est riche, très riche, et offre de multiples pistes d'évasion hors des sentiers battus.
Pour ma part j'ai justement éprouvé le contraire, je trouvais le monde de Robin Hobb très fade et pas assez élaboré. Je suis cependant d'accord avec toi que la psychologie des personnages est bien développée.

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Juste quelques mots sur Fitz : oui, il énerve même et surtout ceux qui l'aiment bien (je suis empathique, j'ai mal quand il dérouille).Mais il a une formation de James Bond à l'ancienne, une ascendance très influente et des super pouvoirs biclassés multiclasses...genre le mage assassin avec une hache à deux mains.Ca pourrait être un grobill.Il est Fitz, l'ami de Fouinot, d'Oeil de Nuit, du Fou, D'umbre, de Burrich, il aime, il a peur, il fait des choix étonnants, mais il n'est pas lisse ni parfait.Ce monde est son histoire, on la vit à travers lui, c'est comme un voyage en mer, ce n'est pas parce qu'on est balloté par les vagues qu'on aura fait un mauvais voyage.

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Un brin de controverse donc. Ce n'est pas une mauvaise chose d'autant plus que l'esprit de Noël régnant tout sera dit avec un grand sourire et beaucoup de bienveillance. :amoureux:. Controverse n'est pas polémique et il me semble assez évident que nous ne réussirons pas à nous convaincre mutuellement mais nous pouvons en discuter avec plaisir et courtoisie :) Mais trève de prolégomènes. :lol: (je sens que ce message va être trèèèèèèès long !) @ Pumila tout d'abord (à tout seigneur ... ;) ) : je ne me sens pas l'âme d'une critique parce que justement j'ai le sentiment que tout ce que je dis (ou en l'occurrence écrit) ne se rapporte qu'à mon ressenti personnel et non pas un sentiment universel provoqué par telle ou telle œuvre. Si j'ai donné une autre impression, c'est sans doute parce que je me suis exprimée rapidement et sans chercher particulièrement à faire de nuances. Je ne parlais que pour moi et par rapport à ce que ce tome m'a inspiré à moi Je me trouve souvent bien trop "me, myself and I" (si, si je connais mes défauts) et me voir dire que mon opinion n'est pas assez personnelle :blink: c'est assez surprenant. Mais admettons, alors je vais personnaliser. :) Tout d'abord je rappelle que je n'ai lu que le premier tome et qu'il est donc inutile de me parler de la qualité de la saga en elle-même. Je pense qu'un premier tome se doit de donner envie de lire la suite et si ce n'est pas le cas, pas forcément évident de convaincre que ... "c'est mieux après"A propos de l'écriture de Hobb, j'ai indiqué que j'en appréciais la grande qualité parce que le style est riche, l'écriture est soignée et la langue riche et agréable. Donc sur ce point nous sommes d'accord. Tu y rajoutes
la très grande qualité des ses descriptions des attitudes et psychologie des personnages, une très grande facilité à décortiquer les sentiments "ordinaires"
Et bien cette qualité a du m'échapper ou Hobb a du forcer sur l'ordinaire (hips !), parce que pour ma part, en dehors de Verity dont j'ai pu apercevoir, sur la fin, le potentiel charismatique, et de Kettricken dont j'ai envie de connaitre l'avenir (parce qu'il parait mal barré) je n'ai pas vibré pour les personnages. J'ai été triste pour eux mais je n'ai pas vibré (pas de peur, pas d'anticipation). En y réfléchissant et en lisant la critique de Gillo, je me dis que c'est sans doute là que le bas blesse POUR MOI : nous découvrons tout à travers les yeux de Fitz et il m'a semblé être particulièrement détaché des choses. Ou alors ce n'est pas un narrateur impliqué parce qu'il raconte ça trop longtemps après, je ne sais pas. Mais en tout cas, il n'a pas réussi à me faire sentir son attachement à ce qui l'entoure.
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à chaque fois je ne ressens pas sa peine tout comme je n'ai pas réussi à sentir la force de ses attachements. Elle m'a été décrite cette force mais désolée, je ne l'ai pas ressentie. Il est souvent dit que son jeune age excuse nombre de ses maladresses et pour ma part, ce n'est même pas cela que je lui reproche, je suis une lectrice indulgente avec les héros adolescents et je n'attends pas d'eux qu'ils soient parfaits ou qu'ils aient des réactions d'adultes aguerris à 13 ans (ça m'énerve d'ailleurs que ce reproche soit souvent fait aux les personnages qui ont un parcours initiatique en fantasy, comme si bon nombre des lecteurs avaient oublié combien c'est compliqué l'adolescence !! Autre débat ;) ) Et bien justement j'aurais aimé que son ton soit aussi vif et animé que celui d'un ado, qu'il s'emballe, qu'il soit bouillonnant même si seulement de l'intérieur puisqu'il semble clair que c'est un introverti (j'ai pas dit inverti hein :rolleyes: ) Mais en tout cas que le souvenir qu'il évoque soit ... passionné et passionnant. Comme je l'ai dit j'ai pensé à Foveau ( ou parfois au rythme du film l'Amant tellement moins appréciable que le bouquin parce qu'orienté uniquement sur l'initiation sexuelle) Oui voilà pour moi ce qui m'a manqué, c'est un souffle, un rythme, une tension qui permettrait de haleter avec lui quand
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Bref ce que tu as ressenti pour Fitz avec et grâce au style de Hobb, cela correspond à ce que moi j'ai ressenti pour Phèdre avec le style de Carey : dans les deux cas pour moi pas de possibilité d'identification au personnage central et narrateur (je n'ai pas les inclinations d'une anguissette :p) mais j'ai senti
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Ce que tu nommes "effets de manche grandiloquents" chez Carey tient plus pour moi d'un aspect romanesque (feuilletonnant si on veut être un peu péjoratif) mais au moins elle a réussi à m'embarquer bien avant la page 250 (et je parle de la VO, j'ai du coup beaucoup d'admiration pour les lecteurs en VF) En effet tu as sans doute raison, je suis passée à côté de quelque chose puisque je "sais" que j'aurais du m'attacher à Burrich, que j'aurais du être attendrie par
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mais bizarrement quand je n'accroche pas, ce n'est pas à moi que je le reproche mais à l'auteur :D (oui je sais c'est facile) Pour ce qui est des comparaisons tu dis
Torak est quand même beaucoup plus basique, moins complexe et plus formaté qu'un Fitz. Quant à Lyra, l'approche est différente, mais là encore, pas du tout d'attachement particulier, ni de plaisir particulier à faire sa connaissance.
Effectivement Torak est assez basique mais le récit de Paver m'a donné envie de savoir comment il allait s'en sortir, ce qui allait se passer. Et alors Lyra !!! pas de plaisir particulier pour toi :o ! Je te confirme nos goûts sont très différents ;) moi avec un plaisir enfantin j'ai carrément désiré être cette petite fille, avoir un daemon et être pote avec un ours.Il est d'ailleurs fort probable que je lise quand même au moins le 2ème tome de Hobb ne serait ce que pour savoir
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Pour l'alignement sur Feist, Eddings, j'ai simplement le sentiment qu'il y a beaucoup de styles possibles pour divertir le lecteur de fantasy et que la version "légère" de ces deux là me semblait avoir autant de légitimité que celle plus "intimiste" à mon sens de Hobb. Et j'ai le sentiment (mais je peux me tromper et cela ne concerne sans doute pas trop les Elbakiniens) que la côte de Hobb dans le lectorat fantasy français est plus élevée que celle de Jordan et cela me semble déséquilibré. Mais cela ne veut pas dire que l'un est mieux que l'autre, pas de classement de ce genre dans mon esprit. Le petit côté Hobbmania (Robiiiiiiiin :)) me fait sourire mais étant moi même assez "midinette" dans mon p'tit coeur, je ne condamne pas, ni ne méprise. @ Belgarion : désolée je ne savais pas qu'il y avait déchainement sur Fitz et je n'ai pas cherché à participer à la curée, juste j'en parle parce que je viens de finir le bouquin :)
J'irai même plus loin, c'est un triat de caractère voulu par l'auteur de faire souffrir son héros et de ne pas elle-même le faire s'impliquer lui-même dans son destin. Elle semble apprécier de le voir balloté de malheur en malheur et de ne rien faire pour réagir efficacement. Ce sadomasochisme à l'égard de son personnage principal est quintuplé dans son nouveau cycle du soldat chamane qui est beaucoup plus lent dans la narration, mais où le héros est encore plus mou que Fitz si cela est possible. Ce défaut à lui seul peut ne pas faire accrocher à l'oeuvre et ça je le comprend.
Peut-être que le décorticage des sentiments ne me suffit pas. Je pourrais presque dire qu'il a un petit côté flaubertien, ce Fitz : on me décrit clairement et dans le détail ce qu'il lui arrive et ce qu'il ressent mais y'a pas, je n'arrive pas à m'attacher à lui, tout comme je n'ai jamais eu d'empathie pour Mme Bovary. Cela n'empêche que cela soit considéré comme un grand roman par beaucoup, je n'y trouve pas personnellement ce que je viens chercher en littérature et il en a été de même avec Assassin's apprentice. Comme dit quelqu'un (désolée je cherche pas qui :) ) tous les goûts sont dans la nature. Tu sembles dire que Hobb maltraite son héros, là encore c'est sans doute vrai mais tout est lissé, poli, bien propret. Toi qui as fini Carey (j'y reviens désolée) voilà pour moi une héroïne traitée sans retenue par son auteur (et par les autres :D) mais y'a du feu dans tout ça !! Je ne demande pas à Fitz d'être aussi dans le "charnel" que Phèdre mais bon sang même quand
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je ne vis pas ce qu'il vit. Trop de distance tue pour moi la possibilité d'empathie. Et non je n'ai pas eu envie de frapper Regal parce que je n'ai pas réussi à sentir à quel point Fitz pouvait lui avoir envie de le frapper. Pour résumer, le récit "autobiographique" à la Fitz ne fonctionne pas avec moi, c'est tout. Et comme je le disais c'est pas bien grave hein, ;) je sens que vous êtes nombreux pour apprécier et tant mieux si chaque auteur trouve son public. Bon maintenant faut que j'en discute avec une personne qui m'est proche et qui m'a mis entre les mains mes premiers bouquins parce que je sais qu'elle aussi a adoré la saga hobbesque (comme la pomme tombe parfois loin du pommier :D)Edit au Troubadour;) je viens de découvrir ton message alors que j'envoyais mon roman : Fitz c'est même pas qu'y m'énerve, c'est juste qu'il m'indiffère un peu, alors que tout le monde sait que je ne suis absolument pas indifférente à Daniel Craig James Bond :D

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Merci pour ta longue et très bien argumentée réponse Witch. C 'est pour ça qu'en tout logique je commence par Chaos en précisant que le monde créé par Hobb est suffisamment vaste en joignant ses trois cycles qui se déroulent sous des auspices des plus divers (le médiéval européen classique, les frimas des terres nordiques et la moiteur mâtinée d'embruns du Grand Sud). De plus, j'aime beaucoup la capacité de l'auteur à mêler intrinsèquement les temps anciens au présent en évoquant de multiples resurgences du passé qui implique d'importants changements.Pour Witch, encore une fois si tu ne ressens rien envers Fitz et ses déboires tu ne peux apprécier le roman dont c'est le principal trait de caractère. Pour ma part je ressentais trop pour Fitz et son incapacité à réagir m'énervait au plus haut point, ce qui m'a poussé jusqu'au bout en dépit de plusieurs mauvais moments de lecture et d'une frustration constante. Sans adorer être aussi manipulé dans mes émotions, je lui reconnaît cette maestria. En revanche, j'ai adoré Kushiel mais Phèdre qui traverse de nombreux aléas ne m'a pas autant remué que Fitz, Althéa ou Hiémain dans ses épreuves. La première personne comme mode de narration ne crée pas nécessairement un lien d'empathie très fort avec le lecteur -on échange nos places toi pour l'assassin et moi pour kushiel si tu veux ;) ). J'ai été beaucoup plus marqué par Steven Erikson qui pour l'instant est celui qui m'a le plus fait réagir quant au sort de certains personnages, avec Robert Jordan pas très loin derrière. Joyeuses fêtes à tous en attendant! :)

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Comme quoi, ça va toujours mieux en le disant ;).Désolé Witch pour ma réponse tardive, mais je n'ai retrouvé que ce matin une connexion digne de ce nom. Bref, à la lecture de ton message, je n'ai pas grand-chose à ajouter. Dans la mesure où il est là question de ressenti et d'appréhension, le débat – qui n'en était pas un – est clos. Mon premier message ce justifiait car j'avais la perception que tu établissais un parallèle entre le niveau général d'une œuvre et ta capacité à l'apprécier, en schématisant "je n'aime pas ce livre = ce livre est nul" ; ce que tu indiques plus ou moins dans ton dernier message :
mais bizarrement quand je n'accroche pas, ce n'est pas à moi que je le reproche mais à l'auteur big_smile (oui je sais c'est facile)
Bon, je ne dirais pas que j'irais encenser un auteur dont je n'ai pas apprécié le bouquin, mais je crois quand même que le plaisir qu'on prend à une lecture n'est pas uniquement fonction de la qualité du livre et que bien d'autres paramètres interviennent. Si ça fonctionne dans ce sens-là, pourquoi pas dans l'autre. Pour le reste, je suis pleinement d'accord avec ton explication, heureusement que nous ne sommes pas tous à nous extasier sur les mêmes bouquins ;). J'avais bien noté que ce n'étaient pas les atermoiements prépubères de Fitz qui te lassaient, mais un problème plus large d'accroche qui n'a pas fonctionné.Ps. Vu les précautions que tu prend au début de ton message, je suis quand même allé me relire :sifflote:. Mon post peu effectivement paraître un tantinet agressif, et je suis désolé si tu l'as perçu comme tel. Disons que ta première simplification m'a quelques peu fait dresser sur mes ergots, et si tu ajoutes à cela une (trop) grande bienveillance de ma part à l'égard de Fitz (car si tu n'es pas une anguissette, moi en revanche j'ai le Vif :ph34r:), tu obtiens un Pumila vindicatif à l'encontre de quiconque prend le Fitz à rebrousse-poil :p.

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Personnellement, j'ai aimé l'Assassin Royal, mais sûrement pas grâce à Fitz, plutôt grâce à tous les aurtes personnages (Burrich, Vérité, le Fou...) car Fitz a toujours su m'énerver au plus haut point, même si je rationnalise en me disant que c'est voulu...Par contre au niveau du style j'ai UNE critique, qui est de plus peut-être liée à la traduction, je n'ai jamais su : en VF, chaque fois que Fitz s'endort (ou presque, hein, j'ai pas été vérifier :p), il dit :
"Je dus m'endormir car je me réveillai..."
et ça m'a vraiment exaspéré...Sinon, sur l'univers, rien à redire, il est très complet et très riche (
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). Je comprends toutefois très bien les (nombreuses) personnes qui n'ont pas supporté le cycle.

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Pas de problème Pumila, je me doute que tu as une vie en dehors d'Elbakin ;) Et no hurt feelings à propos de ta première réponse, si j'ai pris des précautions dans mon introduction c'est plus parce que j'ai compris que j'avais touché un terrain sensible que parce que j'avais été "agressée" Pour ce qui est du "reproche" fait à l'auteur quand un livre me déplait, je crois avoir essayé suffisamment de styles différents pour savoir maintenant que celui de certains ne me convient pas parce que cela n'appuie pas sur les "bons récepteurs" En effet je n'irais pas reprocher à Hobb son choix de style, juste de ne pas savoir m'accrocher avec ce style là alors que le monde qu'elle décrit et dans lequel elle situe son histoire avait tout pour me plaire. Je n'apprécie pas le fait de passer à côté en fait. @ Nilétupa : attention aux spoilers :angry:: ce n'est peut-être pas évident de s'en rendre compte quand on a lu toute la saga mais déjà que j'ai du mal à accrocher à Hobb si en plus tu me révèles tout ce qu'il y a savoir sur les dragons ça me donne envie de mordre :lol:

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J'arrive sur la fin de la 1ère trilogie. Je ne peux donc pas donner mon avis sur le dénouement mais quel qu'il soit, il ne pourra pas enlever quoi que ce soit aux merveilleux moments de lecture que j'ai passé (j'espère qu'il sera à la hauteur du reste quand même ! :D )Il est difficile de donner un avis détaillé tellement cette œuvre est riche, et en plus très bien traduite (ce n'est hélas pas toujours le cas, mais quand on a une traduction française de grande qualité, cela mérite d'être souligné !).J'ai tout particulièrement apprécié les descriptions de la psychologie des personnages. Ils sont tellement humains que l'on en vient presque à partager leurs émotions (sauf peut-être Royal, celui-là j'ai vraiment du mal à le comprendre et à le trouver sympathique).Ayant parcouru les derniers messages, j'ai vu qu'il y avait une polémique (le mot est peut-être un peu fort :) ) autour de Fitz. Je trouve pour ma part que ses réactions sont très compréhensibles. Abandonné par ses parents, il n'a jamais vraiment eu de personne à qui se confier (Burrich, même si on imagine bien qu'il a un bon fond, n'a pas l'air d'être quelqu'un à qui on se confie facilement, quant à Umbre, il faut voir que Fitz ne choisissait pas vraiment le moment où il le voyait), et en plus, il est d'un caractère assez renfermé ce qui n'arrange rien. Alors, il expérimente, il essaie, et il se plante lamentablement. J'imagine assez bien que s'il avait eu quelqu'un pour le guider, les choses auraient pu tourner tout autrement pour lui,
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Des fois, on aimerait bien pouvoir "rentrer dans le roman" et crier à cette tête d'âne "Bon sang, Fitz, ne fais pas ça, c'est la pire décision que tu puisses prendre." Le lecteur a un recul sur l'histoire que ce pauvre Fitz ne peut pas avoir, et l'auteur a très bien su rendre cette impression. Les actions de Fitz peuvent paraître de mauvaises décisions, mais à aucun moment elles ne me paraissent illogiques compte tenu du contexte et de la psychologie du personnage.En résumé, l'Assassin Royal restera pour moi une référence à lire absolument. Je finirai sur une petite question pour les personnes plus instruites que moi ;) Comme je l'ai dit, j'arrive à la fin de la 1ère trilogie. Vaut-il mieux que je poursuive sur le tome 7 ou que je commence les aventuriers de la mer ? J'ai cru comprendre que les 2 histoires se passaient plus ou moins en parallèle, et je voudrais éviter de me spoiler ma lecture de l'une ou de l'autre.Edit : orthographe...

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Eldermê a écrit :Je finirai sur une petite question pour les personnes plus instruites que moi ;) Comme je l'ai dit, j'arrive à la fin de la ère trilogie. Vaut-il mieux que je poursuive sur le tome 7 ou que je commence les aventuriers de la mer ? J'ai cru comprendre que les 2 histoires se passaient plus ou moins en parallèle, et je voudrais éviter de me spoiler ma lecture de l'une ou de l'autre.
Il vaut mieux lire les ADLM, il traîne effectivement quelques spoliers dans le second cycle de Fitz sur ce cycle. Chronologiquement, les ALDM s'insèrent entre les deux cycles de Fitz. Et ravi, mais alors ravi, de ton avis :).

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Merci pour ta réponse très rapide, Pumila. :DJ'avais acheté d'avance le tome 7 de l'Assassin Royal et le premier des Aventuriers de la mer, au cas où, pour être sûre de pouvoir attaquer directement le tome suivant quand j'aurais fini celui que je suis en train de lire !

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est-ce qu'il y a un sujet pour parler des deux cycles ?je voulais parler de cette série que je viens de terminer, mais je ne trouve pas de sujet assassin royal deuxième trilogie ...

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merci John Doe.J'avais très envie de parler de l'assassin royal, car venant de finir je me sens toute malheureuse :(je vais commencer dans ce sujet pour finir dans l'autre le deuxième cycle.déjà je plante le décor , la genèse :p :J’ai passé la commande l’année dernière, il y a bientôt un an, je cherchais quelque chose à lire, en regardant sur le site, je suis tombée sur ce cycle, dont on m’avait beaucoup parlé.Comme on m’avait dit que c’était "géniiiiiiiiiial", j’ai pris mes précautions, j’ai tout commandé en poche, les 13 tomes ! (ben oui quoi ! c'est l'horreur, un dimanche à 22h de pas pouvoir lire la suite ;) alors qu'on en a très envie)Et puis j’ai lu sur le forum, que c’était plus adapté à l’histoire de lire la première partie puis les ADLM et puis la deuxième partie.Donc j’ai commandé aussi Les Aventuriers de la mer.Et j’ai commencé ma lecture … et là, grosse déception, :( bon j’ai sacrément regretté dans un premier temps d’avoir tout acheté d’un coup, c’était laborieux, je m’ennuyais, je me suis dit : mais qu’est-ce qu’il a de spécial ce cycle pour que tout le monde en parle avec enthousiasme ?Ce personnage est fade, il est mou, ennuyeux, il parle peu, on ne sait pas trop ce qu’il a dans la tête, et puis j’avais du mal à m’attacher à lui, aucune envie de s’identifier.J’ai commencé et j’ai arrêté, puis j’ai réessayé. Les 150 premières pages furent un supplice parfois, j’avais beau essayé ben je ne rentrais pas dans l’histoire …Et puis ça a commencé à prendre,
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et j’ai commencé à me rendre compte que les pages défilaient assez vite.Par moments, j’ai trouvé l’histoire passionnante au point de ne rien entendre quand on me parlait ou d’oublier le repas, enfin d’oublier le monde autour de moi, et parfois je trouvais des longueurs, des passages plus chaotiques.J’aime beaucoup quand Fitz pète les plombs, et fait n’importe quoi
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C’est souvent un peu le même schéma, il laisse les choses se dégrader autour de lui, et puis c’est le chaos, il se met en danger,
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, et se retrouve dans un lit blessé avec plein de gens autour de lui, alors qu’il se croyait seul et sans ami. C’est peut-être monotone à la longue, mais sur moi ça fonctionne bien, j’ai adoré ces moments de crise. J’aime bien ce personnage plein de défauts, parfois lâche, tiraillé entre son devoir et ses envies, son besoin de solitude.la suite dans l'autre sujet , le retour de Fitz ...

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Je viens de finir ce cycle et je suis un peu mitigé même si globalement j'ai vraiment apprécié , la tournure de certains évènements m'a déplu !
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L'Assassin Royal, c'est très bien écrit avec (parfois ou souvent cela dépend des goût et des couleurs) de beaux moments.Même si moi je me suis beaucoup ennuyés durant 2000 pages, j'ai quand même bien apprécié certains passages comme ceux qui se déroulaient dans le royaume de Kettricken (je me souviens plus de l'orthographe de l'épouse de Vérité, les fans de Fitz me pardonneront).Mais les personnages, même très bien travaillés psychologiquement, peuvent être aussi gonflants qu'ennuyeux.Je persiste et je signe : cela n'enlève rien, ni à la qualité de l'auteur, ni à la qualité de l'œuvre !Après on aime ou on aime pas Fitz, ses compagnons et leurs nombreuses hésitations... :calimero:

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Au vu de tes commentaires contre Fitz dans le tournoi j'aurais jamais deviné que tu aimais ce cycle :lol:Pour ma part j'ai beaucoup aimé, bien que Fitz soit parfaitement exaspérant parfois ^^La première trilogie est ce que je préfère du cycle, l'enfance de Fitz, son apprentissage... J'ai adoré les premiers tomes, un peu moins après, quand il est adulte, mais l'histoire reste passionnante quand même :)