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Tu sais quoi Fastolph ? Tu chipotes ! :)Je sais que c'est pas un bon exemple, mais les Tontons Flingueurs aussi est certifié THX, pourtant l'image et le son sont moins bons que ceux de Mononoke (ah bon c'est beauxoup plus vieux ? ;)). Je pense que le THX est attribué à un film visible dans les meilleurs conditions possibles, et je pense pas qu'il y ait une édition supérieure à celle-ci du côté de l'image et du son (puisque le DVD japonais a, parait-il, une image plutôt défaillante...) !EDIT : bon ça y est j'ai vu les bonus ! Et autant dire que le docu est un des plus passionnants que j'ai pu voir depuis que j'ai un lecteur DVD ! Il mérite bien le prix qu'il a eu au festival du making of ! Les featurettes sont une sorte d'approfondissement sur certains thèmes abordés dans le docu (comme la rencontre Disney/Ghibli, où le producteur Suzuki dit clairement qu'il les a trouvé très arrogants :)) et sont aussi très intéressantes.Quant au film, c'est un chef d'oeuvre qu'il faut voir absolument. Je ne sais pas s'il y a quelque chose à ajouter à ce qu'on a déjà dit dessus ! :)

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J'ai revu le film sur un écran récemment au jardin d'acclimatation et je peux dire que cela fait un grand effet...bon c'était probablement une veille copie (quelques poussières) d'où les différences avec le DVD notamment au niveau des couleurs:-Les couleurs de DVD sont moins sombres, plus claires, plus détaillées et les verts sortent très bien...les scènes de nuit et il y en a pas mal, sont rééclairées, je pense, alors qu'au cinéma la pellicule est vraiment opaque...-les couleurs de la pellicule sont plus rouges et bien plus satureés (très flagrant lorsqu'on a un tatari à l'écran notamment okkoto)-comme d'habitude le DVD va un peu plus vite et on revoit plus précisemment la décomposition de certains mouvements ou des expression au cinéma, c'est très flagrant dans la scène de la première rencontre ashitaka/san ou pour le mouvement dans les scènes de batailles-avec les grand écran on voit des expressions de loin qui sont pas toujours évidente!par ex dans la scène de la rencontre on a un gros plan de l'expression méfiante de San, puis on la revoit en entier avec Moro derrière et ses deux fils, par le regard d'ashitaka. Sur grand écran, on revoit l'expression de San qui s'adoucit nettement, ce qu'on ne voyait pas au petit écran.Sinon au niveau du son, j'ai retrouvé quasiment la même chose sauf qu'en cinéma, ils viennent de droite et de gauche du coup on a l'impression d'être intégré dans l'univers notamment lorsqu'on est dans la forêt du shishigami. Le son est vraiment bon sur le DVD. Pour la musique, rien à redire quand le pur talent est à l'oeuvre suffit d'un bon son pour le restituer. ;)Sinon que dire de ce film? C'est presque une référence...son caractère "sauvage" le démarque nettement de s autres films de Myasaki. Le fantastique est traité avec un sérieux et une gravité impressionnante (un peu comme c'est le cas dans le SDA). Je me souviens que dans la salle, venant voir d'abord le voyage de Chihiro et Princesse Monoké ensuite, les enfants étaient captivés par Chihiro et sont partis juste après...Pour Princesse Mononoké on voyait vraiment des fans qui étaient venus exprès et déjà des gens plutôt jeunes adultes...les autres jeunes enfants qui ne sont venus voir que Princesse Mononoké ont décroché du film dès le début et les parents n'arrivaient pas à les occuper! Du coup ils ont du sortir! ;)Les tableaux de la nature sont saisissants. Myasaki a un regard affiné et précis sur la nature japonaise et notamment la forêt "hyperhumide" du Japon, qui a presque un aspect tropicale sans l'être vraiment. Ce sont des forêts très anciennes, ce que Myasaki a bien montré. Et elles ont été menacés comme il le montre le long du film.Le personnage d'Ashitaka est épique et noble dans le sens humaniste du terme. Quand à San c'est un personnage qui fascine parce qu'elle ne se livre pas comme ça. Elle apparaît au bout de la 20ème minutes, parle vraiment au bout de 45 minutes et elle est supposée, comme le titre l'indique, être un personnage principal. Du coup chacune de ce interventions captive parce qu'étant réservée mais au caractère fort, elle éveille notre curiosité. Elle se montre tantôt sauvage et indomptable, tantôt douce et attentionnée, ce paradoxe fascine.La romance est bien là même si elle peut décevoir nos esprits occidentaux plus démonstratifs..Il faut changer son regard....Et je trouve que la scène où elle nourrit ashitaka de sa propre bouche comme devait le faire Moro quand San était enfant, est pleine de sous-entendu et poignante. La fin est ouverte et libre à l'imagination.L'autre truc formidable de ce film c'est qu'il n'y a pas de véritables méchants, sauf peut être Asano (qui d'ailleurs n'apparaît pas) et, par extention, le grand mikado assoiffé de pouvoir...c'est simplement une relation de haine qui vient d'un manque de dialogue entre Eboshi et les Dieux de la Forêt. Ils sont inconciliables et seul Ashitaka sait que ces conflits d'intérêt ont des solutions. Le Shishigami est incroyable parce qu'il ne prend pas position...c'est un "être pur" qui ne vit que par la paix et l'harmonie...C'est en fait la "nature innocente et bienfaisante"...par contre lorsque Eboshi coupe sa tête, là il se "déchaine" devient la "nature destructice et porteuse de castastrophe"...il ne se rend pas compte qu'il tue, il cherche simplement à retrouver sa tête...Et même lorsqu'il meurt, il fait fleurir le monde, c'est à dire qu'il montre une nouvelle fois la perpétuelle volonté de vie de la Nature...Oui, c'est vraiment un GRAND film, du premier au dernier plan. ;)

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strider,jeudi 09 juin 2005, 07:56 a écrit :Les tableaux de la nature sont saisissants. Myasaki a un regard affiné et précis sur la nature japonaise et notamment la forêt "hyperhumide" du Japon, qui a presque un aspect tropicale sans l'être vraiment. Ce sont des forêts très anciennes, ce que Myasaki a bien montré. Et elles ont été menacés comme il le montre le long du film.
Tout à fait d'accord avec toi, à tel point que je considère la Nature comme un personnage à part entière dans Princesse Mononoké ou d'autres films de Miyasaki (notamment Mon voisin Totoro). Magnifique analyse Strider ;) ça donne envie de le revoir.

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En ce moment sur Arte, Le Sacre du printemps de Stravinski dans la mise en scène originale de Nijinski... hébin je vous assure que ça a un côté Princesse Mononoké !