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par K.
Adhérent
Je viens de terminer l'épée brisée. L'ouvrage se lit assez rapidement mais possède une force d'évocation indéniable. Il rappelle, par le caractère tragique du héros dans le sens grec du terme, à savoir celui qui ne saurait échapper à son destin, les mythes grecs et les sagas nordiques. Moorcock a beau railler Tolkien en louant ce livre il y a du Turin Turambar en Skafloc et Valgard, ce qui n'a rien de surprenant au vu des sources d'inspirations de leurs créateurs. C'est un univers rude qui ne surprendra guère les amateurs des traductions de Régis Boyer. Avoir été bercé par les légendes irlandaises et scandinaves apporte un plaisir supplémentaire à la lecture mais je suis convaincu que ce récit plaira également à ceux n'en étant pas particulièrement familiers.L'influence de cette œuvre sur des héros d'autres auteurs, tel Elric de Melniboné, est visible mais le récit de Poul Anderson, bien écrit et s'inspirant manifestement de certains des codes narratifs des sagas, (y compris dans les répétitions qui contribuent au charme de ce genre) surpasse la plupart de ses héritiers.