Aslan, je n'ai pas vu le renvoi de Gillossen (en même temps, je ne relis pas le fuseau à chaque nouvelle référence qui m'est donnée).
Lambertine: Vin', tu asraison : le seul dragon de la Bible est celui de l'Apocalypse
Non, il y a aussi Leviathan (en Isaïe et en Job). Les exégètes le décrivent comme le crocodile, mais il est plutôt présenté comme un dragon ou un serpent.Si on prend acte qu'il s'agit d'un dragon, je ne peux quand même résister à l'envie de citer quelques passages, parce qu'il représente ssez bien fianlement l'idée que je me fait du dragon (et je n'ai connu ce passage que bien après m'en être fait une idée):
Job 40,25 Et Léviathan, le pêches-tu à l'hameçon, avec une corde comprimes-tu sa langue? Fais-tu passer un jonc dans ses naseaux, avec un croc perces-tu sa mâchoire? Est-ce lui qui te suppliera longuement, te parlera d'un ton timide? S'engagera-t-il par contrat envers toi, pour devenir ton serviteur à vie? T'amusera-t-il comme un passereau, l'attacheras-tu pour la joie de tes filles? Sera-t-il mis en vente par des associés, puis débité entre marchands? Cribleras-tu sa peau de dards, le harponneras-tu à la tête comme un poisson? Pose seulement la main sur lui: au souvenir de la lutte, tu ne recommenceras plus! (Job 40,26) (...) Qui a ouvert les battants de sa gueule? La terreur règne autour de ses dents! Son dos, ce sont des rangées de boucliers, que ferme un sceau de pierre. Ils se touchent de si près qu'un souffle ne peut s'y infiltrer. Ils adhèrent l'un à l'autre et font un bloc sans fissure. Son éternuement projette de la lumière, ses yeux ressemblent aux paupières de l'aurore. De sa gueule jaillissent des torches, il s'en échappe des étincelles de feu. Ses naseaux crachent de la fumée, comme un chaudron qui bout sur le feu. Son souffle allumerait des charbons, une flamme sort de sa gueule. Sur son cou est campée la force, et devant lui bondit la violence. (...) Quand il se dresse, les flots prennent peur et les vagues de la mer se retirent. L'épée l'atteint sans se fixer, de même lance, javeline ou dard. Pour lui, le fer n'est que paille, et l'airain, du bois pourri. Les traits de l'arc ne le font pas fuir: il reçoit comme un fétu les pierres de fronde. La massue lui semble un fétu, il se rit du javelot qui vibre. Il a sous lui des tessons aigus, comme une herse il passe sur la vase. Il fait bouillonner le gouffre comme une chaudière, il change la mer en brûle-parfums. Il laisse derrière lui un sillage lumineux, l'abîme semble couvert d'une toison blanche. Sur terre, il n'a point son pareil, il a été fait intrépide. Il regarde en face les plus hautains, il est roi sur tous les fils de l'orgueil.
Sans rire, je n'avais jamais lu ce passage avec autant d'attention. Finalement c'est exactement l'image que j'ai du dragon, et elle me rapelle trait pour trait Glaurung, qui laisse un sillage derrière lui.Ca c'est du dragon !!Ca ça arrache ! C'est pas comme ces fauves reptiliens qu'on nous sert en fantasy.Ah la vache ! Qu'est-ce que j'aimerai revoir ça !