En ces temps de pré-élections politique américaines, je vous recommande chaudement "Les fantômes du vieux pays" de Nathan Hill, non pour alimenter les polémiques, mais pour comprendre l'amérique depuis mai 68 et aussi prendre plaisir à suivre une intrigue maline. Ce gros premier roman a l'avantage de ne pas se loger dans un camp, ce qui lui permet de brosser les excès des uns et des autres. Les réflexions parsemées sont vraiment intéressantes, on voit que l'auteur a muri son projet depuis longtemps; il interroge notamment les choix de vie articulés à la norme, l'impact de écrans et médias etc... Et le gros plus, c'est un sens de l'humour pas si courant ! Un grand livre contemporain, et pour ceux qui, comme moi seront enthousiasmés, notez que la traduction de son second roman arrive courant aout.

Celui qui se brûle les fesses doit s'asseoir sur une ampoule d'Anne Boudart.

Un roman policier à la croisée des genres entre le cozy mystery et le polar noir.
Bien que le ton reste léger, le roman aborde quand même des thèmes sombres. L'autrice a réalisé des choix intéressants notamment une protagoniste assez aux antipodes des héroïnes de cozy mystery avec un humour assez decapant et une romance quasi inexistante, ce qui permet de centrer l'histoire sur le développement des personnages et l'intrigue policière.

Une très belle découverte automnale, après plusieurs lectures mitigées

Aussi lu 1793 de Niklas Natt Och Dag, un polar noir historique suédois au XVIIIeme siècle, suintant le mal-être et la misère humaine à chaque page. J'ai trouvé bien écrit mais particulièrement pessimiste et sombre. Le rythme très lent du récit souffre de l'écriture hyper descriptivequi en rajoute une couche.

J'ai terminé hier soir L'évangile selon Myriam de Ketty Steward. Alors déjà au niveau de la classification, ça doit être un bordel sans nom. De la SF ? De la fantasy ? Le champ des possibles est ouvert.

J'ai été très déconcerté par cette lecture. J'en attendais "plus". Le fait de me retrouver face à une compilation de réécritures de textes de tous les genres sans vraiment un fil conducteur est déconcertant.
Le problème n'est pas l'écriture de l'autrice qui est assez salvatrice et prenante. Pour moi c'est plutôt l'idée d'être face - justement - à cette compilation. L'introduction est trop brève pour me permettre de me lier à Myriam. J'aurai préféré que le fil conducteur soit plus développé, qu'il y ait une véritable intrigue derrière cette compilation.

La construction du "roman" n'a pas pris avec moi et je trouve cela fort dommage car la satire des textes religieux et de la morale tirée de chaque "texte" en principes moraux - peu importe l'auteur et l'interprétation faite par Myriam - est absolument géniale.

Je lis actuellement ça.

J'ai reçu Secret Santa de Sophie Joumain pour l'avent. Un livre avec un chapitre scellé par jour.
J'ai beau être un public facile pour les romcom de Noël, jais quand eu du mal à accrocher à l'histoire un peu bisounourse. Tout le monde est beau, gentil et s'entraide sauf l'antagoniste de l'histoire qui est égoïste, jaloux, riche et de droite. Bref c'est pas très fin.

Les personnages sont peu nuancés et manichéens. L'histoire est cousue de fil blanc. Les retournements de situation sont malheureusement stéréotypés.

Pour l'aspect positif:
C'est une romance positive sans toxicité, qu'on peut faire lire sans souci dès la préadolescence. Le concept du livre scellé est original.
Il semble qu'il y ait aussi une collection petit enfant et enfant au même concept.

Jai lu Penance d' Eliza Clarke
Je copie colle ma critique d'ailleurs.

Après le perturbant Boy parts en 2020, l'autrice poursuit sa critique acérée de notre société.
Dans Penance, on suit l'enquête d'un journaliste en panne d'inspiration sur une affaire de meurtre d'adolescente ayant pour but d'en tirer un livre éclairant la vérité sur cette affaire et qui se retrouve pris dans une tourmente médiatique à la sortie du livre suite à diverses accusations de mensonge.

L'autrice explore le microcosme de chacun de ses personnages pour en tirer des versions très différentes des faits restés. Eliza Clark interroge les dérives du monde du true crime en plein essor ces dernières années dans notre société voyeuriste ou n'importe quel podcaster s'improvise enquêteur et remue la misère émotionnelle des victimes et de leurs proches.

Le récit est partagé en trois parties Girl A, Girl B et Girl C qui se composent toutes d'un mélange de sources, entretiens, captures d'écrans de conversations, lettres. Le tout donné l'impression de suivre une véritable enquête. Par contre le passage de sources en sources crée un rythme parfois inégal qui n'a pas facilité ma lecture.

L'autrice interroge d'emblée le concept de vérité en citant Truman Capote qui fut accusé en son temps d'avoir inventé une partie de ce qu'il avait écrit bien que, d'un point de vie purement littéraire, son œuvre est toujours considérée comme faisant partie des classiques de la littérature americaine. Dans notre société est-ce la vérité qui est importante ou la manière de la présenter?

Avec Penance, l'autrice signe un nouveau roman brillant et tout aussi perturbant que Boy parts.

Je recommande fortement la lecture de Penance et je continuerai à suivre avec attention le parcours de cette autrice.

J'espère qu'un jour cette autrice sera traduite en langue française. Est ce que quelqu'un ici aurait entendu parler d'un projet de traduction?

Gillossen a écrit : mer. 13 nov. 2024 12:42 Je lis actuellement ça.

Et c'est comment?

Très intéressant, drôle parfois - eh oui - et bien sûr émouvant.
Mais ce n'est pas une biographie au sens strict, on passe assez vite à ses carnets rédigés pendant ses années d'emprisonnement.

Deux petites incursions hors fantasy ces derniers temps, pour deux histoires de librairie :

• La Librairie Morisaki, de Satoshi Yagisawa, que j'ai trouvé assez fade, avec des personnages sans profondeur, bref, globalement sans grand intérêt (et dont j'ai du mal à comprendre le succès, du coup).

• Bienvenue à la librairie Hyunam, de Bo-reum Hwang, qui m'a paru nettement plus intéressant, avec pas mal de réflexions sur le rapport au travail dans la société coréenne (mais pas seulement). Celui-ci, je le conseille volontiers !

Je note le deuxième !

Si vous êtes fan de Carpenter, à mon avis, ce livre vaut le détour : c'est plein d'anecdotes, pointu sans être trop exigeant non plus, et ça balaie bien la filmo incomparable du réalisateur.

La Librairie Morisaki, de Satoshi Yagis ... du coup).

Je l’ai lu l’année dernière, bon j’avoue je n’en garde pas trop souvenir mais sur le coup j’avais noté ça :

Une histoire fraîche et simple, avec une poésie que l’on retrouve souvent chez les auteurs japonais (Du moins le peu de livre que j’ai lu). J’aime cette notion de temps, de lenteur.. Je regrette de ne pas connaître les classiques japonais, car évidement il y a des références dans le livre, et donc j’ai l’impression d’avoir loupé certaines allusions.

Très gros coup de coeur pour ce roman jeunesse et sa suite : https://www.gallimard-jeunesse.fr/97820 ... oldat.html
c'est très bien écrit et surtout très poignant. rien que la première scène m'a mis les larmes au bord des yeux et on peut en tirer plein de leçons de vie très judicieuses.
Et les illustrations de Klassen sont vraiment très belles, très en accord avec le roman je trouve

Et les sélections pour les prix Imaginales des bibliothécaires version romans cette fois-ci : https://www.imaginales.fr/prix-litterai ... thecaires/#

Double post pour ajouter l'une de mes rares incursions en littérature contemporaine : https://editions-observatoire.com/livre ... t-2024/535

Pour faire bref : S’inspirant des travaux de scientifiques publiés dans les années 70 sous le nom de rapport Meadows, Abel Quentin imagine la vie et la réaction des chercheurs face à ce constat implacable : au cours du 21e, le monde va atteindre les limites de la croissance et s’effondrer. Volontiers ironique, l’auteur propose une satire grinçante mais pourtant assez juste et représentative des réactions humaines lorsque l’on se penche sur ses cinquante dernières années. L’humanité arrêtera-t-elle de faire l’autruche ?

Lu les 2 premiers tomes de la Trilogie "la Femme de Ménage" de Frieda McFadden. Premier tome hyper anxyogène avec ce huis clos chez les riches américains des Hamptons . Le second est moins stressant mais tout aussi addictif. A ranger sur l'étagère des Thrillers.