Personellement les clichés ne sont pas toujours un problème en soi, comme on dit souvent c'est plus le voyage qui compte que la fin de celui-ci. Il existe de nombreux clichés du genre que l'on retrouve dans un paquet de romans ou de nouvelles. Maintenant il y a tellement de récits qu'on peut souvent tomber sur des oeuvres originales que sur des oeuvres d'un classique à faire enlaidir un troll.Dans la Fantasy classique, les auteurs ont du mal à sortir du carcan original, par exemple les elfes seront toujours des êtres merveilleux et ceux qui seront pervertis ne seront que des gobelins, des elfes sombres ou je ne sais quoi encore. Les humains sont fragiles, faibles comme dans du Tolkien, ou bien ce sont des brutasses cosmiques et idiots. Je ne dis pas que c'est le cas de tous les romans/films/jeux et j'en passe. Maintenant heureusement il existe des oeuvres ou justement on voit des variantes dans les espèces classiques de la Fantasy.Par exemple dans D&D on a tous les clichés de la Fantasy, mais l'univers est tellement bien présenté et a tellement de moyen d'accrocher qu'on ne fait même pas gaffe. Bon après j'ai le même problème avec les groupes d'aventuriers qui ressemblent au bloodpack des oeuvres de Gemmell, avec du matos de gros bill, 200 objets magiques et ayant toujours les mêmes péripéties. Heureusement tous les univers ne sont pas ainsi, quand tu lis la base de la Fantasy, Tolkien propose une richesse incroyable à son univers qui pourrait déconcerter n'importe qui, quand tu vois les différences entre les gobelins des bois, du Mordor, des montagnes, de Saroumane et j'en passe, tu te demandes combien de temps il a passé pour imaginer tout cela. C'est un peu comme monsieur Martin. On sent les influences et pourtant jamais on a l'impression d'avoir quelque chose de connue, d'ailleurs je lis souvent que la fin de ASOIAF sera une reprise de Lord of the Rings, tout cela parce que le monsieur a dit que sa fin serait douce amère comme LOTR. Ce n'est pas rare, mais ça fonctionne pour moi car ça change assez de ce que l'on a depuis quelques années. Savoir qu'on lit de la Fantasy sans les éléments classiques du genre, c'est un art assez délicat et pourtant dans l'écriture, dans l'utilisation de certains éléments narratifs on peut se sentir dans le genre en question. Si tu lis par exemple les aventures de Dunk & Eggs tu ne doutes pas si tu ne connais pas l'univers de ASOAIF que c'est de la Fantasy, au début du moins. Par la suite, via des bribes d'informations, des descriptions tu te retrouves dans la Fantasy.Après le problème de nombreux auteurs, c'est que quand ils veulent écrire de la Fantasy, ils en apprennent les codes et ne cherchent pas à les casser, je généralise, mais ils veulent vraiment bien faire et ressuce indirectement des éléments d'autres oeuvres. Il n'y a pas le recul suffisant pour savoir ce qui est bon de ce qui ne l'est pas. C'est un peu le même problème avec le cinéma de genre en France, les réalisateurs et sont aussi scénaristes et ils veulent faire comme leurs modèles sans se demander si ce qui fonctionne pour l'époque, aurait le même impact aujourd'hui. Ce n'est pas l'originalité qui est importante, mais ce que l'on fait des éléments divers que l'on utilise. Quand tu lis certains auteurs récents, comme Justine Niogret, les éléments fantastiques de ses récits comme dans Mordred sont limites secondaires et c'est plus la caractérisation du personnage de Mordred, comment on en découvre à son sujet dans le récit et l'aspect mélancolique, poétique du récit qui nous fait apprécier cet univers qu'elle dépeint.Il y a l'élément du dragon par exemple dans la Fantasy, la créature ne vient pas de l'univers fantasy, mais des mythes, que ce soit dans la culture du Nord, la culture Germanique, les cultures venant d'Asie et même Amérindienne. C'est un élément intéressant car il est surexploité dans les univers de la Fantasy, mais c'est on utilisation qui en fait l'intérêt, par exemple j'étais surexcitée à l'époque ou Guillermo Del Toro était attaché au projet de Bilbo avec sa vision de Smaug, on avait une créature limite steampunk et malheureusement on a une créature classique. C'est un peu comme dans Eragon, j'ai eu l'occasion de lire le premier roman il y a très longtemps et la pauvreté de l'intrigue autour des dragons était limite choquant, je crois que j'ai eu l'occasion de lire le tome 2, mais en faite je ne m'en souviens pas donc est ce que je l'ai lu, je n'en sais strictement rien.Un dragon reste un dragon j'en conviens, mais bon dans notre monde on a des tonnes de noms pour des tonnes d'animaux et à part les gens qui ne s'y intéressent pas, si on leur donne des noms différents c'est qu'il y a une raison, donc quand tu ouvres régulièrement des ouvrages de Fantasy, c'est que tu t'intéresses au genre et donc tu es prêt à subir les différences, les noms.Un exemple tout bête, mais qui ne concerne pas les dragons, dans certains ouvrages de Martin ou qu'il a supervisé comme par exemple l'encyclopédie sur ASOAIF, on a des tonnes de descriptifs sur les familles, je lis que ça n'intéresse pas les gens, que les gens veulent de la violence. C'est ridicule, pour moi c'est aussi utile que par exemple les scènes de sexe. Toutes les intrigues de ASOAIF repose sur le passé du monde Westeros, sur les familles, sur ce qu'elles ont, que ce soit la guerre des rois ou même le Mur. Il y a un échange très intéressant dans le cinquième tome de la saga entre Jaime et un prisonnier, Hoster Nerbosc, c'est dans l'avant dernier POV le concernant, ils parlent des choix qu'il vient de faire et le gamin lui dit que ça ne changera rien entre sa famille et celle des Bracken. Ils se détestent et se charcleront jusqu'à la fin des temps, les parents comme les enfants. C'est ce qui conditionne ses choix. C'est quelque chose qu'on retrouve dans de nombreuses oeuvres, un mal ancien revient, une rivalité et pourtant quand on voit comment c'est écrit, c'est limite secondaire.Bon je dois probablement pousser des portes ouvertes, répéter ce qui fut répéter, mais le débat m'intéresse (sans ma fatigue actuelle, le vin que j'ai dans le sang et

enfin voilà.