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De mon côté
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Sinon oui, très classique, mais ça présente l'idée du merveilleux qu'on peut avoir quand on découvre la fantasy. Un besoin d'unir toutes le races contre un mal ancien. Il manquait juste un truc :
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, haha.

Je regarderai le reste du site plus tard, mais c'est cool ce genre d'initiative ! Et, petit à petit, peut être qu'un jour la fantasy aura sa place ! C'est comme les jeux vidéos, il suffit juste d'attendre que les nouvelles générations remplacent les doyens :p

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Petite question en passant, il y a samedi la quatrième édition de la nuit de la lecture, à votre connaissance y a t'il par chez vous des choses organisées autour de l'imaginaire ? (hors contes) Parce que de mon côté, ben c'est le désert. Bon sur le site officiel incroyablement mis à jour (ironie quand tu nous tiens) dans le Morbihan il n'y a aucune initiative, alors que je sais que des choses sont organisées au moins dans deux villes pas loin de chez moi mais surtout dirigés vers les petiots.
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

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Chez moi (Occitanie, on va dire) rien de centrer sur l'Imaginaire "adultes" non plus... mais j'ai pas fouillé plus que ça.
C'est révélateur du débat dans ce fil...
Et pourtant dieu sait qu'il pourrait y avoir des idées sympas = faire des liens avec d'autres médium : jeux, des escapes etc. etc. etc.
A "nous" de le faire, pour l'année prochaine, peut-être ?! :-)

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Dans les Cahiers du Cinéma de ce mois de février 2020, un gros article de 5 pages, de Stéphane Delorme, intitulé "L'usine à fantasy ne fait pas rêver" - surtitré "Que devient Hollywood ? La critique de sa marvellisation doit être replacée dans une critique plus large de l'empire de la fantasy."

L'article part de la tribune de martin Scorcese qui arguant dans le New-York Times que les film Marvel n'étaient pas du cinéma.
A partir de ça, le journaliste jette un regard critique sur les formes actuelles de récits vidéos (incluant l'expo de la BNF dans le lot et condamnant son articulation sur le mot "média" et non plus "art".

J'ai parcouru l'article et il me dérange.
l'auteur semble rejeter fermement le gloubi-boulba geek actuel mêlant jeux vidéos, films, séries TV et adaptation hollywoodiennes pour Young Adults, disant que les symboles tels ceux de la geste arthurienne sont perdus, vidés de leur sens et seulement utilisé comme visuels à destination des masses. Que le sens est perdu.
Et il n'a pas tort sur certains points, mais il parle de tout cela comme de fantasy.

Et il n'a pas un mot sur la littérature de fantasy (il ne doit pas savoir ce que c'est..). Évidemment, c'est un critique de cinéma, mais il fait la grosse erreur de totalement déformer le terme de fantasy (pour lui, le dernier Tarantino dont la fin modifie l'Histoire est de la fantasy).

Il faut que je relise ce truc à tête reposée, mais je crois que le journaliste n'a jamais lu une analyse d'Anne Besson et qu'il réduit les travaux de Tolkien aux films de Jackson.

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alana chantelune a écrit :Dans les Cahiers du Cinéma de ce mois de février 2020, un gros article de 5 pages, de Stéphane Delorme, intitulé "L'usine à fantasy ne fait pas rêver" - surtitré "Que devient Hollywood ? La critique de sa marvellisation doit être replacée dans une critique plus large de l'empire de la fantasy."

L'article part de la tribune de martin Scorcese qui arguant dans le New-York Times que les film Marvel n'étaient pas du cinéma.
A partir de ça, le journaliste jette un regard critique sur les formes actuelles de récits vidéos (incluant l'expo de la BNF dans le lot et condamnant son articulation sur le mot "média" et non plus "art".

J'ai parcouru l'article et il me dérange.
l'auteur semble rejeter fermement le gloubi-boulba geek actuel mêlant jeux vidéos, films, séries TV et adaptation hollywoodiennes pour Young Adults, disant que les symboles tels ceux de la geste arthurienne sont perdus, vidés de leur sens et seulement utilisé comme visuels à destination des masses. Que le sens est perdu.
Et il n'a pas tort sur certains points, mais il parle de tout cela comme de fantasy.

Cela m'évoque le courant de pensé qui explique la fin de "Hollywood" après les années 70 en tant que matrice artistique avec la venue du cinéma formaté dit de Blockbuster avec Star Wars et les Dents de la mer.

C'est un peu la thèse de Peter Biskind sur le nouvel hollyood des années 60-70. Il a écrit deux livres que je n'ai pas lu mais dont j'ai entendu des journalistes en parler (Capture mag).

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Que les critiques de cinéma soient très critiques envers les Marvel, ce n'est pas étonnant : pas mal de critiques aux Etats-Unis, et même pas mal de cinéastes, y voient la mort cérébrale de Hollywood. Mais qu'un journaliste mette toute la fantasy dans le même paquet, ça paraît peu rigoureux et largement abusif.

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Je me suis permise d'écrire aux Cahier via leur page Facebook.
Ce qui me choque, c'est le dénigrement de la Fantasy ("F comme Fantasy, F comme Fake", va t-il même écrire !!!) en déformant totalement le sens du terme.

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Petite anecdote,
là ou je suis, à Metz, il y avait un grand festival de SF à la fin des années 70- début 80. Festival fameux pour avoir réussi à faire venir K.Dick.
Le candidat LREM, a proposé de refaire ce festival. Pourquoi pas !

Avant d'ajouter "moi j'aimais bien la SF quand j'avais 12-13 ans, ça devrait plaire aux ado"
Voilà ^^

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Les Cahiers du Cinéma, c'est un vieux monde qui se meurt. On s'en fiche un peu, non ?

Depuis le début, ils sont dans une démarche de sacralisation de la culture ("l'art"), laquelle est héritée du XIXème. C'est une idée périmée, une volonté de réintroduire du religieux dans le profane. Je ne pense pas une minute qu'il y ait une distinction entre la pop culture, la culture et l'art.

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Merci à la newsletter de m'avoir soufflé l'idée de prendre du temps pour revisiter le site fantasy de la bnf et son jeu video, j'étais passé très-trop vite au moment du lancement et pas retourné depuis.

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On me dit dans l'oreillette que le roman de Gauthier Guillemin chez Albin Michel Imaginaire a eu droit à un papier dans le magazine LIRE, ce n'est pas si courant et c'est toujours ça !

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Je suis bénévole à la médiathèque de mon village. Deux fois par an, on va en librairie faire des achats de livres.
Et cette fois-ci, on m'a dit : pas de SF, ça ne sort pas. C'est à dire, pas de SF, de fantasy, de fantastique ou de quoi que ce soit dans les lectures de l'imaginaire....:(
Il faut le dernier Musso, le dernier Levy, le dernier Steel, bref, les auteurs qui ne m'intérressent pas.
On peut acheter des policiers tant qu'on veut, mais pas des lectures de l'imaginaire.
Bref, les rayons de cette médiathèque vont m'intérresser de moins en moins. :(

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Malheureusement c'est un discours connu.
Pour être dans une ville plus importante, selon les équipements, le discours est passablement le même.
Entre les collègues qui laissent mourir le fond car "ce n'est pas de la littérature" ou "ça ne m'intéresse pas, donc pas la peine que j'en achète" (ouais, j'ai eu les deux en direct) et la misère côté budget, ça va être compliqué pour que ça évolue.
Après, on est dans un cercle ourovore : le fond ne sort pas car les lecteurs ne s'y retrouvent pas, donc on baisse le budget car c'est un fond qui ne sort pas, donc les lecteurs empruntent moins car ils ne s'y retrouvent pas etc.
Pour avoir de la demande, il faut d'abord avoir une offre qui tient la route.
C'est doucement en train de changer vers chez moi, mais le chemin est long.
Courage !!
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett