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Comme plusieurs, j’avais de très grandes attentes concernant cette version longue. La mort de Saroumane allait-elle être la hauteur, le combat contre le Roi-Sorcier se montrer spectaculaire ou la venue de la Bouche de Sauron terrifiante ? Après une première écoute, mon avis est assez mitigé. J’oscille entre l’enchantement et la désillusion, car ces deux sentiments se sont chevauchés tout au long de mon visionnage, me faisant passer du comble de la satisfaction à la plus amère déception. Voici mes impressions, scène ajoutée par scène ajoutée.La chute de Saroumane : Du haut de sa tour, le magicien vaincu accueille ses anciens alliés avec bienveillance, surtout Theoden. Il l’invite à faire la paix, mais ses crimes sont trop graves et trop frais dans l’esprit du roi pour qu’il n’y consente. Reprenant son arrogance, Saroumane se montre méprisant et distille son venin de la façon appropriée à chacun : Theoden n’a pas vaincu au Gouffre de Helm en plus d’être un piètre représentant de sa dynastie, Aragorn ne sera jamais roi et Gandalf a jeté Frodon dans les bras de la mort. Indéniablement, tout cela apporte beaucoup au récit. On comprend nettement mieux le complexe d’infériorité du roi du Rohan et la culpabilité qui poursuivra le Magicien Blanc jusqu’au dénouement final. D’une certaine façon, on rend son pouvoir à la voix de Saroumane, qui n’est pas utilisée de la même façon séductrice que dans le livre. De plus, j’ai été étonné par la clémence de Theoden envers Grima et le soudain mépris de Saroumane à son endroit, mépris qui le conduira à la mort. J’admets avoir tiqué un peu sur la destruction de son bâton par Gandalf après l’envoi de sa gerbe de feu et, surtout, sur la demande expresse de Gimli à Legolas de l’abattre. Malgré toutes ces réticences, je n’ai guère compris l’exclusion de cet important chapitre à la version courte. Bien sûr, il y a des faiblesses. On peut se demander pourquoi Saroumane, qui a tournoyé comme une poupée de chiffon en tombant, n’a pas échappé de son vêtement une lourde sphère de la taille d’une boule de quille (La force centrifuge ? Pourquoi pas ? J’ai le pardon facile pour cette trilogie !), mais je ne comprends absolument pas les critiques prétendant que cette scène aurait brisé le rythme. Quel rythme ? Rien n’était véritablement enclenché : le film commençait et la lenteur du déroulement seyait fort bien à ce genre de moment, il me semble. Le concours de boisson et la fête de la victoire : Cette amicale joute de buverie m’a parue très amusante, même si elle a démontré, une fois de plus, l’incroyable supériorité du prince elfe, que rien ni personne ne semble être en mesure d’atteindre. La traduction rachète le « game over » de la version originale. Je m’explique mal la pause de Pippin en voyant Gandalf. Je trouve sa réaction un peu trop dramatique, voire exagérée, mais est elle est plausible. Il n’en est pas à sa première gaffe près en raison de sa curiosité. La culpabilité et la tentation le taraudent… Le rêve d’Eowyn : Il aurait pu être totalement occulté. À quoi vient-elle de songer, à la chute de Númenor ? On pourrait le penser. Non seulement, cette séquence n’apporte rien, mais en voyant Pippin dormir aux côtés d’un homme du Rohan, juste avant qu’Aragorn ne rejoigne la blonde dormeuse, on constate que sa taille n’a pas été proportionnellement ajustée… À moins, bien sûr, que ce soldat soit très petit… La séparation des cousins : La prolongation de la scène avec Merry et Aragorn dans l’une des tours de la palissade d’Edoras ne m’a pas laissé une impression très favorable. Je ne sais pas si c’est la traduction, mais la comparaison avec Sam et Frodon qui sont ensemble, alors que Pippin est séparé de lui (« Nous voilà partis comme Frodon et Sam. ») m’est apparue comme illogique. Il se peut tout même que je n’aie pas saisi toutes les subtilités de cet échange. Je laisse la chance au coureur. Le déclin du Gondor : L’inclusion de l’explication de la mort de Boromir à Denethor par Pippin m’a paru primordiale. C’était bienvenu. De même que la sortie outragée de Gandalf, l’explication du déclin du Gondor et celle du ciel se couvrant par l’action de Sauron pour favoriser l’attaque de ses orques. La statue couronnée : Quel symbole d’espoir et d’anticipation que cette couronne de fleurs brièvement éclairée par le soleil sur la tête de la statue décapité d’un roi du Gondor ! À mon avis, c’est cette seule vision qui rend intéressante l’insertion de cette scène. Autrement, avec Sam qui voudrait encore consommer convenablement et Frodon qui se décourage à nouveau, on sombre dans la redondance. Le calme avant la tempête : Face aux préparatifs invisibles mais devinés des armées du Mordor, Gandalf prend une dimension humaine en s’étouffant avec la fumée de sa pipe, tout en se moquant du pauvre Pippin qui s’est fait prendre à son jeu d’allégeance : savoureux ! Plus de sournois : L’avertissement de Sam à Gollum dans les escaliers apporte également une dimension supplémentaire. Si on peut s’interroger sur l’emploi du « tu » intimidant qui cadre mal avec le vouvoiement habituel de leurs rapports, même les plus orageux, on devine le germe de la machination de Sméagol avec le pain elfique. Sam dit qu’il l’aura à l’œil, alors il va tout simplement s’en débarrasser. Insert très utile. La prise d’Osgiliath : Le prélude au débarquement des orques à Osgiliath ne m’a pas semblé faible, comme plus plusieurs, loin de là ! On sent davantage que les Gondoriens s’y trouvent en grand nombre, prêts à faire face à la musique. Ils manquent juste d’effectifs pour endiguer la vague. Rien à en redire. L’écuyer du Rohan : Merry qui offre ses services à Theoden… Pas mal ! L’expression de joie enfantine du hobbit lorsque le roi les accepte est touchante. Le petit ajout de cet échange entre Legolas et Gimli, lorsque ce dernier dit qu’il aurait préféré une bande de nains crasseux aux cavaliers du Rohan et que le prince lui répond que la guerre viendra probablement à eux, est excellent. Cette petite allusion aux Appendices m’a charmé. Et que dire du pauvre Merry essayant vainement de faire avancer son poney ? Bref mais attendrissant. Le bon fils : Faramir avouant qu’il a laissé partir l’anneau à son père… Franchement troublant. Furieux, Denethor lui martèle que Boromir lui aurait rapporté ce précieux cadeau, qu’il ne l’aurait pas laissé entre les mains d'un semi-homme sans intelligence. Puis il sombre dans le délire d’une vision de son fils préféré. Cette scène évoque à elle seule la folie qui s’est emparée de l’intendant et l’insoutenable chagrin qui a terminé de l’y plonger. J’ai beaucoup aimé. Faramir et Pippin : Ma première observation de l’échange entre Faramir et Pippin m’avait peu convaincu. Le hobbit déchante encore d’avoir été pris au mot par Denethor et rencontre Faramir qui lui avoue que son uniforme était celui de son enfance. Bientôt, il enchaîne sur le fait que Boromir était le véritable soldat, têtu et fort comme son père. Pippin essaie de lui remonter le moral en lui assurant que Denethor l’aimera un jour pour ce qu’il est… Bof ! Au début, je trouvais que ce rajout était plutôt digne d’une série télévisée, ni très bon, ni très mauvais, dixit ordinaire. Mon opinion n’a guère changé, si ce n’est que je considère tout de même que c’est une bonne introduction pour ce qui suit, avec Denethor qui commande à son fils peu estimé de reprendre Osgiliath. Le sacrifice de Faramir : La petite extension à l’explication de son geste à Gandalf, alors qu’il chevauche avec ses hommes vers la porte de la ville, n’est pas mal non plus : « C’est la cité des hommes de Númenor. J’offrirais ma vie avec joie pour défendre sa beauté, sa mémoire, sa sagesse. » Pas pour les hobbits : Eomer qui déclare à sa sœur que la guerre est le domaine des hommes, après qu’elle lui eut réclamé la raison pour laquelle le semi-homme ne pourrait par aller à la guerre. C’est surtout un préambule pour amplifier la force du désormais célèbre : « Je ne suis pas un homme » qui viendra plus tard. Une scène nettement pas indispensable, mais l’explication passionnée d’Eomer lui confère de la valeur. L’ombre et la pensée : Aragorn qui essaie de consoler Eowyn, après lui avoir asséné le coup de grâce moral, le rend un peu plus humain. Je l’avais trouvé un peu indifférent à sa douleur dans la version ciné. Le Chemin des Morts : Dès le commencement, il a été agrémenté d’une prophétie récitée par l’elfe à propos d’un homme du nord que la nécessité pousserait à venir en cet endroit. Sa description poétique des vaporeuses écharpes spirituelles, une fois à l’intérieur de la caverne, est assez adroite, tout comme les soufflets de Gimli pour les disperser sont hilarants. Par contre, j’avoue ne pas comprendre l’idée derrière l’avalanche de crânes. Qu’est-ce cela signifie, que les esprits étaient attachés à eux et que leur volonté à quitter cet endroit pour tenir leur serment les a libéré en masse de leur gangue de pierre, de leur prison ? Cela me semble l’explication la plus satisfaisante, même si elle est un peu simpliste. Le désespoir d’Aragorn à la sortie, croyant qu’il ne sera pas assisté et apercevant la flotte des corsaires d’Umbar, est vraiment criant. Heureusement, le roi des morts vient lui annoncer que ses hommes et lui combattront. Grond : Pendant que l’armée de Sauron s’avance sous les murs de Minas Tirith et que Faramir revient plus mort que vif à la cité, la petite scène où Gothmog descend de son warg nous permet de mesurer toute la difformité de ses membres et ce qu’elle lui apporte comme difficulté à se déplacer. Intéressant pour comprendre sa poursuite ardue d’Eowyn plus tard. Les ajouts au début du siège sont tous intéressants et ajoutent à l’ambiance. Les archers du Gondor font une hécatombe parmi les orques manipulant le bélier. Il est vrai que la transition entre l’amenée de Grond et les navires des corsaires paraît un peu bizarre, mais je pense que c’est surtout dû au fait que le délai entre les deux scènes est plus long en raison du changement de disque. Autrement, je suis d'avis que l’enchaînement passerait assez bien. Vous n’irez pas plus loin : Comme plusieurs avant moi, je considère qu’Aragorn est très charismatique quand il commande l’arrêt aux mercenaires puis leur présente l’armée des morts, au moment où ceux-ci s’engagent sur le fleuve Pelennor. C’est aussi très drôle de voir Gimli jouer un tour à l’impeccable et infaillible Legolas lorsque sa hache dévie son trait à la dernière seconde. L’identité plus si secrète : Eomer annonçant au roi Theoden que les éclaireurs lui ont rapporté que le premier degré de Minas Tirith était en feu, que les légions ennemies arrivaient de toutes parts, prépare la bataille à venir et l’état d’esprit des guerriers avant d’y participer. Il est dommage de voir Eowyn, au milieu de centaines d’hommes sans son casque, sans être ni reconnue, ni abordée. On peut expliquer la chose en se disant que son statut la place au-dessus des guerriers et qu’elle n’a pas à expliquer sa présence parmi eux. Cela peut fonctionner à condition qu’aucun ne fasse allusion à elle à Eomer, Gamelin ou Theoden. (Ceux à qui le roi a laissé des instructions concernant sa nièce sont restés au campement, après tout. ) C’est assez limite, mais ça peut aller. Quant à Merry, il nous précise sa pensée, à savoir qu’il est là pour ses amis, mais qu’il ne croit pas pouvoir apporter grand chose. C’est simple et efficace. Les très lointains tombeaux : Les ajouts de dialogue à Denethor lorsqu’il sort du palais sont très pertinents. Il affirme que le Gondor est perdu, que c’est sans espoir, et nous voyons, en avant-plan, cette fleur qui fleurit sur l’arbre blanc, signe que le roi est proche. Très lyrique. La vision du pont menant aux tombes, qui est très éloigné de l’avancée ogivale de la terrasse pavée et gazonnée, en plus d’être des étages plus bas, démolit complètement une très belle scène, celle du plongeon de la mort de l’intendant. Même un pompier portant une combinaison ignifuge n’aurait pu supporter un tel trajet. Ou Denethor ne sent plus la douleur ou c’est un surhomme, ou encore il est doué pour la téléportation. C’est triste que Peter Jackson n’ait pas réalisé une telle ineptie. La version courte offrait un montage astucieux qui nous laissait croire que les tombeaux se trouvaient tout proches. Il certain que cet ajout nous permet d’admirer encore plus l’étendue de la cité, mais pourquoi nous offrir ce non-sens dans la version longue ? Enfin, il reste encore quelques bonnes scènes. Continuons.Gandalf contre le Roi-Sorcier : Je ne trouve pas cette inclusion mauvaise ou trop précipitée comme d’autres. La scène débute avec Gandalf et Pippin traversant tout un tunnel avant de tomber face-à-face avec leur adversaire. C’est minimal mais opérant pour imager une certaine longueur de périple. Plusieurs se sont interrogés à savoir pourquoi le Magicien Blanc tombait si vite. Je me risque à donner mon explication. Premièrement, quand le seigneur des nazguls affirme que son heure est venue, cela sous-entend qu’il s’est préparé longtemps à ce combat et qu’il savait manifestement à qui il avait affaire. Deuxièmement, je crois que Gandalf est trop préoccupé par le destin de Faramir pour avoir toute sa tête pour ce duel. Donc, cette défaite rapide, au vu des circonstances, est parfaitement plausible. Qui plus est, elle ajoute un crescendo de désespoir et on comprend mieux l’absence du bâton de Gandalf lorsqu’il entre dans la crypte. Mettez le feu à nos chairs : Le discours inséré d’inéluctable défaite de Denethor, de découragement absolu, donne froid dans le dos, alors qu’il se tient sur le bûcher avec son fils. Quant à sa course éperdue pour tomber à l’endroit le plus spectaculaire de la cité, j’ai déjà exprimé mon opinion. Zappons et passons à la suite. La charge des dresseurs de chevaux : Au cœur de la mêlée, on voit Eowyn venir en aide à son oncle qui allait sournoisement se faire surprendre par des orques. Il réalise déjà qu’on vient de lui sauver la vie et saura s’en souvenir lors de son agonie, quand il réalisera qui était son bienfaiteur. La dame protectrice du Rohan gagne sa joute contre le vilain général orque en le blessant à la jambe, tandis que Merry montre qu’il est bon guerrier et qu’il sait utiliser sa petite taille. J’adore ! Après la vaporisation du Roi-Sorcier, l'horrible général prend sa revanche et poursuit une Eowyn déjà aux prises avec les effets du gaz. J’ai trouvé cette scène terrifiante en raison de la lenteur des deux protagonistes, l’une rampant, l’autre se traînant péniblement sur ses membres inférieurs blessés et difformes. On aperçoit la mort progresser à petit feu vers la jeune femme. Fort heureusement, dans sa fauche systématique des suppôts de Sauron, avec Gimli et Legolas, Aragorn tue le général. Les recherches sur le champ de bataille : La découverte de la cape elfique de Merry par Pippin apporte une atmosphère d’inquiétude et de questionnement. Le petit écuyer du Rohan est-il tombé ? La scène de retrouvaille qui aura lieu au peu plus tard prend plus d’ampleur, parce qu’on a l’impression d’une longue investigation autant obstinée que désespérée. Surtout que Pippin paraît désormais seul sur le champ de bataille. Quant à la découverte de sa sœur par Eomer, la douleur exprimée est déchirante. Si j’avais ignoré la suite, je l’aurais sûrement cru morte, et ce n’est pas la mine grave de Gandalf qui aurait diminué cette croyance. Les maisons de guérison : Aragorn me semble attentif, dévoué à sa « patiente », alors qu’Eomer semble mourir d’inquiétude. La voix cristalline de Liv Tyler créée une ambiance de pureté, de rêve, de féminité et de sentiments tendres tout à la fois. Les regards que s’échangent la belle convalescente et le capitaine du Gondor laissent planer beaucoup de non-dits et de sentiments en latence. Cette insertion aurait suffi largement à expliquer leur présence en couple au couronnement sans être appuyée par celle de la pluie de printemps. Très beau, très fort. Je regrette son absence sur la version courte. Un cadeau pour l’œil : La petite inclusion du départ discret de l’Uruk-Haï avec la « chemise scintillante », lors de l’arrivée de Sam à la forteresse, après la tuerie fratricide, nous démontre comment elle s’est retrouvée entre les mains de Sauron. Petit détail bien utile. Aragorn défie Sauron : Le futur roi rassemble son courage avant de se saisir du Palantir. Avec beaucoup de force de caractère, il brave son ennemi, lui affirme qu’il est l’héritier des rois de jadis et lui montre qu’il ne le craint pas. Celui qui fut le bras droit de l’immonde Morgoth réagit en lui montrant Arwen mourante. Subjugué, dépassé, Aragorn lâche la pierre de vision en titubant et, conformément à son rêve, échappe le bijou de sa belle, qui se fracasse sur le carrelage. Très symbolique que tout cela. Sauron a peur et il tente de faire perdre contenance à son adversaire. Le futur roi se voit confirmer l’agonie de son amour de toujours et cela le renforce dans sa volonté d’affronter ennemi et de l’abattre. Très belle scène préparatoire. Brillant ! Faramir et Eowyn dans le matin glacé : Esthétiquement magnifique, mais un peu restreint au niveau du dialogue. La seule motivation est de montrer que les deux tourtereaux sont passés des prémisses à la confirmation de leur affection mutuelle. Ni bon, ni mauvais. Ni absolument nécessaire, par rapport à la très parlante scène des maisons de guérison. Sam et Frodon enrôlés de force : Nos deux héros sont surpris par une colonne d’orques. Leur officier les croit pour des déserteurs et les fait entrer dans les rangs à coups de fouet, leur rappelant que ce n’est pas le temps de fainéanter, que c’est la guerre. La marche des orques se superpose à celle des armées coalisées du Gondor et du Rohan. Intéressante comparaison qui met la table pour la bataille finale. Seulement, en cours de route, le régiment des vilaines créatures s’arrête pour une inspection au moment où Frodon, épuisé par le poids de l’anneau, n’en peut plus de supporter son attirail martial. Il s’écroule et demande de l’aide à Sam qui le supplie de rester debout. L’officier en chef les remarque et se dirige vers eux en beuglant. Le neveu de Bilbon propose alors à son jardinier paniqué de le frapper pour déclencher une bagarre. Il s’exécute et le colonel réclame que cet esclandre cesse. Pendant que tous ses soldats le regardent, les deux fugitifs se faufilent sous le couvert d'une tente et prennent ensuite la poudre d’escampette vers la Montagne du Destin. On se demande comment personne ne peut les avoir dénoncé ou apparemment aperçus, ne serait-ce que du coin de l’œil, et ça enlève un peu de crédibilité à cette scène qui n’apporte pas grand chose, finalement. La beauté du ciel. Frodon se plaint à Sam qu’il ne peut plus porter l’anneau. Celui-ci lui réplique qu’ils iront dans la direction du volcan et qu’ils devraient se décharger de ce qui les alourdis. Dans la séquence suivante, une fois les armures et le surplus de voyage évacués, nous les retrouvons assis contre un amas de pierres. Sam voit alors une étoile au creux d’une trouée dans les nuages. Il la désigne à son maître, mais ce dernier a perdu connaissance. Très belle vision d’espoir au milieu de ce pays de cendre et de feu. La Bouche de Sauron : Avec sa dentition dégoûtante, ses tics et ses sourires carnassiers, l’émissaire aveugle du Grand Œeil s’avance sur son cheval devant les représentants de la communauté. Il s’enquiert de la personne habilitée à traiter avec lui. Gandalf lui dit qu’ils sont venus exiger le départ de son supérieur du Mordor et non pour négocier avec lui. Le messager réplique en leur montrant la cotte de mithril enlevée à Frodon et se montre à l’affût de toute réaction émotive. Les gémissements de Merry et Pippin lui indiquent la voie à suivre. Il tourne le couteau dans la plaie en prétendant que le semi-homme a supporté mille tourments pendant longtemps, à son grand étonnement, soulevant l’indignation et entraînant la désillusion de ses interlocuteurs. Plus arrogant et viscéral encore, il se moque d’Aragorn qui lui tranche la tête sans cérémonie, puis s’écrie qu’il ne croit pas à ses dires. BRAVO ! Je ne comprends pas la déception de plusieurs. Les messagers ont souvent été tués dans les guerres du passé, d’autant plus s’ils se montraient haïssables et outrageants comme la Bouche. Définitivement l’une de mes scènes préférées. De plus, elle a le crédit de donner un aspect désespéré, fatidique, à la bataille qui suit, qui prend alors la forme d’un suicide collectif. Vous aviez promis : Ce petit bout de dialogue supplémentaire, lorsque Frodon se fait étrangler par Gollum peut paraître légitime du point de vue du personnage principal. Il rappelle à la créature son serment et celle-ci lui rit au nez en disant qu’elle a menti. Par contre, du côté du spectateur, on répète ce qu’on a déjà compris depuis les événements précédents sa chute dans le gouffre, près de l’antre d’Arachnée. Donc, une scène ajoutée du Mordor qui aurait pu rester dans les archives de Peter Jackson, selon moi.En définitive, il y a dans cette version longue des ajouts magistraux et d’autres qui en sont totalement indignes. Ce qui m’amène malheureusement à conclure que le meilleur film a eu la pire version longue, alors que le moins bien réussi, les Deux Tours, a bénéficié de la meilleure version longue. Alors, si j’en ai les moyens, je n’hésiterai pas à me faire mon propre montage pour me donner satisfaction.En terminant, je déplore les nombreuses portes laissées ouvertes dans le film, notamment au niveau des combats. Les nazguls disparaissent subitement lors de la bataille du champ du Pelennor, ne laissant place qu’à leur chef. Où sont-ils passés ? Les tours de sièges se volatilisent aussi, sans qu’on sache comment ni pourquoi. Quant à l’apparition surprise des aigles, sont-ils venus de leur propre chef ou ont-il été appelés par Gandalf (ce qu’on suppose mais qu’on ne peut affirmer) ? En tout cas, cela met un terme à une merveilleuse aventure. Même s’il semble avoir un peu bâclé cette version longue et s’être laissé séduire par des impératifs financiers pour mettre assez de matériel pour la justifier sa mise en marché, je remercie tout de même Peter Jackson pour cette merveilleuse trilogie. Dans l’ensemble nous lui devons des éloges pour avoir relevé si brillamment ce défi de titan. Il a toute mon admiration.

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Ces ajouts, donc.. C'est vrai qu'ils sont nombreux.La sensation de durée est même si puissamment accentuée qu'il se produit chez le spectateur des phénomènes nouveaux, inhabituels. Ainsi, la série des clichés de conclusion qui apparaissait à certains interminable dans la version ciné se laisse cette fois-ci pleinement savourer..En fait, il n'y a rien d'étonnant à ce que l'on éprouve un sentiment partagé à l'encontre des scènes coupées réintroduites ici : après tout, elles ont toutes en commun d'être a priori un tout petit peu moins indispensables que celles ayant figuré dans la version 'courte'. De ce point de vue, ce qu'on voit des ajouts donne en fait un meilleur aperçu de... la qualité du montage de la version ciné. Or me semble-t-il, il n'y a guère de scènes découvertes la VL dont on se dit qu'elles auraient davantage dû figurer dans la version ciné que celles ayant bénéficié de l'arbitrage.L'opinion de PJ selon quoi la version ciné est LA version aboutie du film s'illustre en tout cas beaucoup mieux dans le Retour du Roi que dans les Deux Tours ou la Communauté, où certains manques de la VC étaient de réels défauts. Il est clair que PJ attendait des versions ciné qu'elles donnent une impression de plénitude et d'un rythme maîtrisé, objectif qui n'avait pas vraiment été atteint dans les deux premiers films.Pour résumer, le montage de la VC du Retour du Roi avait à relever un défi bien plus difficile encore que pour ses prédécesseurs, et s'en est plutôt mieux sorti, tout cela dans un contexte où le chaos menaçait vraiment d'emporter la partie : le retour du monteur favori de PJ, par son calme et sa bonne entente avec le réalisateur, a sans doute été crucial pour cela.Ces préalables posés concernant la version ciné, la VL a pu se redéployer un peu plus dans la dimension souhaitée par PJ, à savoir alimenter les fans en bonus, et non pas terminer un film 'inachevé'. Ce qui peut expliquer cette impression ressentie ici et là que la VL n'apporte rien de décisif ; on serait presque tenté de dire "heureusement que c'est le cas !", sinon cela signifierait tout simplement que la version ciné avait manqué sa cible..C'est aussi pourquoi les ajouts de cette VL semblent se laisser considérer un peu plus comme un luxe au sens premier du terme. Nous n'avons plus du tout cette fois-ci affaire à un film à avaler d'un trait, mais véritablement à un univers à savourer pas à pas, presque gorgée par gorgée, sans se soucier des impératifs de rythme que comportait la version ciné. Là aussi, il va falloir s'y habituer, et après tout ce n'est pas si désagréable, vu que ça ne fait qu'installer le plaisir. A tous les fans qui redoutaient tant la fin de l'aventure, en définitive il a été offert du temps supplémentaire, beaucoup de temps.Inutile donc de se presser.. à moins qu'une date-butoir nous soit réclamée ? ;)

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L'aviez-vous remarqué, c'est P-Jackson qui nous l'apprend dans les commentaires audios. Il s'agit de la scène où Pippin retrouve Merry après la bataille de Minas Tirith, alors, vous n'avez rien remarqué?Et bien, dans la version ciné, cette scène se passe de jour tandis que dans la VL, elle se passe de nuit!!! P-Jackson nous explique qu'il voulait dans cette version mettre l'accent sur le fait que Pippin mettait très longtemps à retrouver Merry sur cet énorme champ de bataille, en effet, dans la VC il le retrouve trop vite, voilà donc une scène qui grâce à un changement de luminiosité a gagné en crédibilité.

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Oui, nous sommes d'autant plus au courant de ce passage au nocturne que l'extrait a été présenté sur les actualités d'Elbakin le mois précédant la sortie du film en salles, et que nous avons déjà eu l'occasion de le commenter sur ce forum.Tout le monde ici est friand de scoops, surtout quand ce sont des scoops. ;)

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Euh, oui, oui, ça a déjà été noté depuis " longtemps " dans les news sur la VL... :) (Que cette scène se passerait de nuit) Et puis, je crois que ça a déjà été dit aussi dans de nombreuses critiques depuis. :) C'est en effet un changement fort bienvenu.Assez d'accord avec toi Milieuterrien, sinon... Même si personnellement, à force d'avoir suivi pas à pas ce projet depuis des années maintenant, je me demande si... Enfin... :oEDIT : grillé par Milieuterrien. ;)

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Mince alors, j'ai raté mon coup! :D Mias quand même, je suis content de ne pas l'avoir su avant, à force de tout connaitre l'avance, on finit par perdre la saveur... :lol:

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Une version longue vraiment savoureuse! Je ne boude vraiment pas mon plaisir devant toutes ces scènes supplémentaires!J'ai été tout de même très étonnée, sur le coup, de voir Eowyn tout à fait dévoilée avant la bataille, parlant avec Merry, mais bon, ça reste un détail...

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J'ai enfin pu me dégager du temps pour voir...uniquement le premier disque! :( Mais je ne boude pas, ça vaut franchement le coup! :D Si les ajouts ne transforment pas le film comme cela fut le cas pour les 2T, ils l'approfondissent de fort belle manière...La grande scène de cette première moitié de mon point de vue, c'est la confrontation avec Saroumane: C.Lee est absolument sensationnel, cette scène est magnifique. J'ai bien aimé son échange avec Théoden, ce dernier passant de la colère quand le magicien prétend vouloir faire la paix, à de l'impuissance quand Saroumane réplique par le fait que Théoden n'ai pas un roi digne.Grima a aussi sa part, et j'ai bien aimé le fait qu'il soit sur le point de se repentir, avanbt que la discussion ne s'achève brutalement... et au passage, superbe plan d'Orthanc ;).Les scènes centrées sur Minas Tirith (avec au passage des vues magnifiques de la cité), et le chapitre consacré au déclin du Gondor, très bien là aussi, renforçant le sentiment que le Gondor va tomber, c'est inéluctable... Dénéthor apparait de plus en plus paumé, et est stupéfiant lors de la scène où il enguirlande Faramir... par contre, je n'ai pas du tout aimé le moment où il croit avoir Boromir en face de lui, je ne m'attendais pas trop à ça...Le chemin des morts: c'est bien mieux, et on se retrouve enfin avec un Gimli aussi peureux que dans le livre. Par contre la chute de crânes... :mellow:Et puis le début du siège de la Cité Blanche: comme quelqu'un l'a fait remarquer avant moi, on a enfin l'impression que les Gondoriens se défendent, et que les orques pourront passer des mois à tambouriner sur la porte avec leur cure dent, le seul truc qu'ils vont gagner, c'est des morts qui vont boucher l'entrée. Et de ce fait, l'arrivée de Grond est encore plus spectaculaire...Donc voilà à chaud ce que j'en pense, le film est nettement meilleur, mieux équilibré, malgré quelques petites broutilles (oui les crânes :P). Et mention spéciale au concours de boisson, et la réplique de Légolas ("je sens quelque chose... au bout des doigts!", alors que Gimli est complétement cramé! :lol:)Je reviendrai quand j'aurais vu la deuxième moitié (bien que ne craignant pas les spoilers, j'ai regardé l'affrontement entre Gandalf et le Roi Sorcier, et la scène avec la Bouche de Sauron, très réussies toutes les deux)EDIT: j'ai vu la seconde partie, et c'est très bon! :D La scène avec les Pirates est bien venue, et Gimli est un sacré farceur! La scène est brève, et PJ ne survit pas longtemps en tout cas...Le siège de la Cité Blanche se poursuit, avec le point d'orgue lors du duel entre Gandalf et le Roi-Sorcier. Comme certains l'ont soulevé, l'affrontement ne se termine pas par la défaite de Gandalf, le duel étant interrompu: rien ne nous dit que Gandalf n'allait pas se resaisir (et puis il lui faut veiller sur Pippin, ménager Gripoil, tandis que le Roi-Sorcier peut donner la pleine mesure de sa force, sans se soucier des à-côtés, d'autant que la cité est sur le point de tomber). L'arrivée des Rohirrims est encore mieux introduite, la cavaleire arrivant vraiment au bon moment! :P Sur le Pélennor, les plans rajoutés sont sympas, enrichissent la bataille,... Et je tire un double grand coup de chapeua à PJ: qu'est ce qu'il se prend le Gothmog!!! :D :D Un coup d'Aragorn, un double de Gimli, un dernier d'Aragorn: terrible.La scène où Eomer retrouve Eowyn est très touchante, le rohirrim se dévoilant sous un jour nouveau. La maison des guérison est très brève, mais très réussie et ça fait du bien de souffler.La traversée du Mordor est enfin rendu apocalyptique à souhaits, ce n'est pas de tout repos, ce qui était un peu trop le cas dans la version ciné... et on peut aussi souffler avant la deuxième grosse bataille...La scène avec la Bouche de Sauron: terrible! J'adore particulièrement l'expression d'Aragorn en la voyant arrivée... l'emissaire de Sauron est dégueu, la voix très réussie,... Le désarroi de Pippin et Merry croyant Frodon mort est vite contrebalancé par un Aragorn au sommet de sa forme! :mrgreen: Pour moi, Aragorn ne l'a pas attaqué en traitre, il n'a tout simplement pas de temps à perdre avec un sous fifre quel qu'il soit, et n'est pas venu pour négocier non plus.Et juste avant qu'Aragorn charge en l'honneur de Frodon, j'ai bien aimé le plan très succint où Gandalf lui montre la cotte de mithril...Un film déjà grandiose dans sa version ciné, qui dépasse allégrement ce stade avec cette version.Un grand merci à PJ B)PS: Dénéthor cite le nom d'Anarion, en se rendant au bûcher... voilà c'était juste pour le signaler! :lol:

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Tiens, je repense à quelque chose qui m'a un peu fait "tiquer": la flèche tirée par Legolas pour tuer Grima, je trouve que ça ne lui ressemble pas vraiment, de dégommer un personnage qui a eu une certaine importance, comme ça, de son propre chef. On dirait presque que c Gimli qui lui a souffler de le faire!

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Flo,mardi 21 décembre 2004, 14:18 a écrit :Tiens, je repense à quelque chose qui m'a un peu fait "tiquer": la flèche tirée par Legolas pour tuer Grima, je trouve que ça ne lui ressemble pas vraiment, de dégommer un personnage qui a eu une certaine importance, comme ça, de son propre chef. On dirait presque que c Gimli qui lui a souffler de le faire!
Je dirai plutôt même que c'est (:gandalf:)#i qui lui a soufflé...En effet, (:gandalf:)#i dit en arrivant au pied d'Orthanc que (:saroumane:)#i doit parler et qu'il ne faut pas le tuer donc forcément, quand Grima s'en prend à lui, (:legolas:)#i pense bien faire en tirant sur Grima, pour le bien de tous...En tous cas, c'est mon point de vue...Ce qui est regretable à la limite c'est qu'il aurait pu tirer sur sa main ou juste le désarmer, mais enfin à ce moment là, PJ n'aurait pas pu faire la scène comme il le voulait...Thomas

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Quand on sait comment les choses se passent dans le bouquin, et vu que les choses ne peuvent se passer comme dans le bouquin, ce ne pouvait être que Legolas qui devait tuer Grima (le seul à avoir des flèches).Et je pense aussi que son geste est voué en grande partie à arrêter Grima, ce qui a bien fonctionné, mais trop tard...

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Eh bien moi, je suis un peu déçue... J'attendais de voir le retour du roi, entendez "Elessar", et... non. La jolie scène des maisons de guérison n'a pas le bon impact, et j'ai la désagréable impression qu'Aragorn a foiré son face à face avec Sauron par Palantir interposé. Fi ! Se mettre dans un tel état uniquement pour avoir vu sa douce un peu pâlote ! Et puis, c'est même pas une surprise pour lui, vu que cette vision est précisément celle de son rêve ! A la place de Sauron, sa réaction m'aurait arraché un ricanement de joie ! Faiblesse mal venue. Bon d'accord, il y a plein de bonnes choses, dans ces ajouts, mais la VL m'apporte quand même moins que celle des Deux Tours ou même que la Communauté. Bon, je vais revoir le tout une troisième fois... :P

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Les VL sont quand même vraiment un +. Si vous avez la version courte du Retour du Roi, faites cet essai.Prenez d'abord la VL, regardez la sène où Sméagol étrangle Déagol, prenez la scène au moment où il le plaque à terre pour l'étrangler jusqu'au moment où Déagol ne bouge plus! A présent, prenez la version ciné et revisionnez le même moment, cela saute aux yeux que la scène a été trop vite expédié dans la VC, il manque quelques secondes mais qui font toute la scène et son côté tragique, et la musique sur coups de tambour finit vraiment très vite dans la VC alors que dans la VL, on a vraiment l'impression de voir la scène en entier...

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C'est bon, la VL est mienne et j'ai pu la voir en intégralité. Bon les ajouts sont plus ou moins heureux, j'ai surtout retenu la fin de Saroumane et le face à face Gandalf - Roi Sorcier. Les maisons de guérison et Faramir qui emballe Eowyn, mouais, ça tombe vraiment comme un cheveux sur la soupe et ça apporte pas grand chose. Le reste est à l'avenant, du plutôt bon comme le chemin des morts et Sam et Frodon au Mordor. L'essentiel était dit dans la version ciné, mais je suis content de cette version-ci quand même.

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Nymeria01,mardi 21 décembre 2004, 20:40 a écrit :et j'ai la désagréable impression qu'Aragorn a foiré son face à face avec Sauron par Palantir interposé. Fi ! Se mettre dans un tel état uniquement pour avoir vu sa douce un peu pâlote !
J'ai aussi eu cette impression, d'autant qu'on se dit quand même qu'Aragorn tient sacrément le choc, il se montre, il provoque Sauron, mais il lâche prise trop facilement dès que Sauron lui montre Arwen... dommage, cette scène est magistrale, jusqu'à ce qu'Aragorn voit Arwen...

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Anarion,mercredi 22 décembre 2004, 09:23 a écrit :
Nymeria01,mardi 21 décembre 2004, 20:40 a écrit :et j'ai la désagréable impression qu'Aragorn a foiré son face à face avec Sauron par Palantir interposé. Fi ! Se mettre dans un tel état uniquement pour avoir vu sa douce un peu pâlote !
J'ai aussi eu cette impression, d'autant qu'on se dit quand même qu'Aragorn tient sacrément le choc, il se montre, il provoque Sauron, mais il lâche prise trop facilement dès que Sauron lui montre Arwen... dommage, cette scène est magistrale, jusqu'à ce qu'Aragorn voit Arwen...
Moi je n'ai pas eu cette impression... Je pense que quand Sauron lui montre Sauron, il lui montre son point faible, la seule chose dont il a peur : la perte d'Arwen!Certes, il lâche tout de suite le palantir, mais même s'il n'a pas gagné contre Sauron, il a réussi ce qu'il voulait : effrayer Sauron!Sauron a trouvé son point faible cependant , il ne peut pas agir directement sur Arwen... :D Et après tout, ça nous montre un Aragorn qui n'est pas infaillible!! On a tous nos faiblesses, Aragorn y compris!

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Je trouve aussi qu'Aragorn a tendance à perdre son duel...mais après réflexion pas totalement... je m'explique. En montrant Arwen mourante voire même morte Sauron fait aussi une erreur. Il pense briser Aragorn et le fait que ce-dernier lache brusquement le palantir tend à montrer qu'il a réussi. Mais en fait pour Aragorn, la disparition d'Arwen fait qu'il n'a plus rien à perdre au contraire...ça peut même renforcer sa décision d'aller à la Porte Noire...Il va se battre contre Sauron pour Frodon et pour laisser un espoir aux peuples de la terre du Milieu pas pour lui (c'est aussi ce que dit PJ pour expliquer l'abandon du concept du duel Aragorn-Sauron à la Porte Noire).Enfin voilà... je suis quand même pas totalement satisfaite de la scène avec le Palantir. Montrer Aragorn choqué pourquoi pas mais on aurait pu alors montrer Sauron plus perturbé (enfin faire un passé une sentiment dans un grand oeil sans paupière... :mrgreen: )

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J'ai aussi été de ceux à qui la réaction d'Aragorn semblait excessive et brusque, mais avec le recul, et comme d'habitude, elle se révèle saisissante..Lorsqu'Aragorn défie Sauron, il est persuadé qu'en s'étant longtemps caché de lui, il protégeait aussi ceux qui lui sont proches. Le Palantir en lui montrant Arwen, mourante qui plus est, détruit cette illusion en un instant. A ce moment-là Aragorn ne peut pas ne pas imaginer qu'Arwen puisse être à portée de Sauron, ni ce que celui-ci est prêt lui infliger etc. S'il repousse violemment cette perspective, c'est pour ne pas céder à la tentation d'être manipulé par la prise en otage d'Arwen, en dépit de tout ce qu'elle représente pour lui.. Le bris de l'ornement, involontaire, exprime tout ce que ce sacrifice a de terrible.Cette interprétation pourrait n'être qu'une hypothèse, mais la scène rebondit très puissamment un peu plus tard avec la décapitation de la Bouche. Aragorn, averti des ignobles procédés de Sauron et de l'impact qu'ils peuvent avoir sur ses amis, Gandalf compris, visiblement ébranlé par la torture de Frodon, coupe court à tout sortilège par le tranchant de son épée et sa propre détermination.Il décide, de son propre chef, de ne pas croire Sauron, de le déclarer menteur. Quels que soient ses doutes à titre personnel sur la question.. doutes qu'il évoque d'ailleurs devant ses troupes avant de les haranguer pour le combat en leur demandant de ne pas s'y soumettre.Ces scènes ont une très grande résonance si l'on s'interroge sur les ingrédients du pouvoir et de l'autorité. Celle d'Aragorn, en même temps que sa lucidité face à un défi redoutable, apparaît éclatante ici.Car ce n'est pas un détail de rappeler que ni Arwen, ni Frodon n'ont connu le sort pourtant annoncé..

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J'ai été quant à moi très choquée par cette scène: détruire comme ça un si beau bijou, c'est une honte!! Quel gâchi! Plus sérieusement, je trouve la scène tout simplement très belle, elle accentue -si besoin est- la tension et le sentiment que tout pourrait être perdu...

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je trouve la scène plustôt bien vue aussi. Elle exprime bien toute la malice de Sauron qui frappe directement là où ça fait mal. Le fait de lâcher le palantir traduit le choc éprouvé par Aragorn mais vu de son côté. Que peut en penser Sauron qui se fait "raccrocher" au nez sans avoir le temps de prendre la mesure du coup qu'il vient d'asséner?