Je ne sais pas... en fait, c'est peut-être vrai pour la littérature de genre. Mais si on invoque le cas de la blanche, qui écope de ce seul qualificatif pour sa diversité, ça me paraît moins véridique. Ce qui est par contre identique d'un "genre" à l'autre, c'est bien l'aspect commercial, qui prime et primera encore. Resteront les plus visibles ceux qui draineront le plus d'intérêts, ou qui sauront passionner à un instant ou un autre. Sinon, pour qu'un genre "évolue", qu'est-ce qu'il faut ? Des oeuvres marquantes, des succès commerciaux dans une branche qui y serait peu habituée ? Du temps, beaucoup de temps ? Ce sont des forces souterraines qui font bouger les choses, et sûrement l'interpénétration de tous les genres par les autres, pour peu qu'on se nourrisse de tout.Ce qui fait "stagner" la fantasy, ce n'est pas tant le manque de bonnes idées, ou d'idées "originales", c'est aussi le fait qu'elle est souvent écrite par un public, pour un public. Qui a envie de casser le moule ? Y'en a, mais ils intéressent ceux qu'ils intéressent, et puis le constat s'arrête là. Il ne faudrait pas aller trop loin, au risque de se voir targué d'élitiste

, quand un auteur choisit le format qui lui plaît pour tenter d'exprimer ce qu'il veut exprimer, de raconter quelque chose de la façon qu'il aura choisie pour le faire avant -je l'espère- de chercher à se hisser hors de portée de la masse.Alors oui, pourquoi rougir de se définir comme "storyteller", il n'y a pas lieu non plus. Il y a des visées différentes, encore une fois.L'important, c'est bien de trouver ce que l'on cherche, et que les auteurs se fassent plaisir.