

Je vous conseille tous de lire ce dossier, il est vraiment très bien fait et intéressant !L'histoire, en high fantasy, est traitée avec un certain manichéisme dans sa représentation de la lutte du Bien contre le Mal, ce dernier finissant toujours par être vaincu, aussi puissant qu'il puisse paraître au début (et ce après pas mal de tomes reprocheront certains...). Une prophétie peut servir assez souvent de mécanisme narratif. Le canevas classique est la quête initiatique du jeune garçon promis à un grand destin - ou dont l'ascendance prestigieuse sera révélée -, que se voit entouré par un groupe d'aventuriers qualifiés (le vieux sorcier bien sympathique, le rusé de la troupe, etc). Ici plus qu'ailleurs peut-être on affectionne les longs cycles ce qui permet les mondes secondaires amoureusement dépeints par leurs auteurs - avec force cartes et arbres généalogiques au besoin - où l'on croise des civilisations non-humaines (elfes, naines, etc.), le développement psychologique, le recours à un grand nombre de personnages et d'intrigues secondaires. L'histoire se place le plus souvent au niveau des dynasties régnantes - dont le jeune héros fait le plus souvent parti en fin de compte, ou, en tous cas, évoluant au sein de cet univers; les mariages dynastiques sont l'occasion de sceller des amitiés et/ou régler certains problèmes. L'atmosphère est plus féerique que ce n'est le cas pour l'heroic fantasy qui se concentre, quant à elle, sur les scènes de combat (mais place est laissée aux scènes de bataille bien sûr en high fantasy).Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien, à défaut d'être peut-être l'oeuvre fondatrice de ce courant, est en tout cas la référence en la matière (il est amusant de remarquer que cette oeuvre se démarque quelque peu de la définition de la high fantasy de par une "anti-quête" et l'ambivalence des personnages), et nombreux sont ceux qui en fantasy aujourd'hui se réclament de Tolkien. Katherine Kurtz, avec ses intrigues politiques, dynastiques, a oeuvré aussi à l'établissement de ce courant mais certains font remonter la high fantasy à Lord Dunsany . Aujourd'hui la high fantasy constitue une part majeur de ce qui se fait en fantasy, proposant de nombreux cycles (plutôt longs) dont le succès commercial ne se dément pas. D'où la dénomination de BCF - big commercial fantasy - que l'on doit au magazine Locus pour désigner ce sous-genre. Exemples :-> Livres : Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien, Terremer d'Ursula Le Guin, Belgariade et la Mallorée de David et Leigh Eddings, La Roue du Temps de Robert Jordan, Les Chroniques de Krondor de R.E. Feist, Le Trône de Fer de George R.R. Martin, Les Arcanes des Epées de Tad Williams, La Tapisserie de Fionavar de Guy Gavriel Kay...-> BD : Le Grand Pouvoir du Chninkel de Rosinsky et Van Hamme, La Quête de l'Oiseau du Temps de Loisel et Letendre...-> Films : Willow de Ron Howard...
Perso, je trouve qu'il y a toujours un auteur neuf pour apporter le petit truc qui n'était pas là avant et qui donne suffisamment envie de s'y mettre. Après, évidemment, il faut trier. C'est sûr que si on est mordu et qu'on lit tout ce qui nous passe entre les mains, on finira forcément par être plus sensibles aux similitudes. Et puis, parfois, lorsque c'est si bien fait que ça approche la perfection, (The Lightstone) ce n'est pas un mal de faire appel aux attributs du genre.
Là je ne peux pas te laisser dire ça, de la HF classique comme l'a soulignée plus haut Alpareh, il en sort encore des perles actuellement.mais une fois qu'on a gouté à des livres qui sortent du cadre (Les 2 exemples précédent: Martin et Hobb), on trouve un peu fade la HF classique.
Et je m'empresse de confirmer, car franchement le scénario est on ne peu plus classique (héros, princesse, vilain méchant, grosse népée...), pourtant ce livre est un vrai bonheur.Par contre, Zindell avec the Lightstone est excellent, car sa contribution au style, bien que manquant un peu d'originalité, me semble être l'essence même de la High Fantasy, le nectar. Et il le distille parfaitement au travers de ses pages. Un plat connu, mais préparé avec art et dont on se délecte grandement.
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