Je reprend moi aussi la critique de Madmovies. Il n'y a pas grand chose à lui reprocher ! Alors que pour le film...
![Clin d’œil ;)](./images/smilies/wink.png)
" Il fallait bien essuyer les plâtres. Précédant d'un an Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, Donjons et Dragons donne un avant-goût de la déferlante heroic-fantasy qui s'apprête à nous submerger. Et un arrière-goût de bâclé. A l'origine, il s'agit pourtant de l'un des plus célèbres jeux de rôles, adapté pour l'écran et réalisé par un fan pur et dur, Courtney Solomon, dont c'est le premier film. Malgré toute la bonne volonté mise en œuvre (notamment sur des effets spéciaux de qualité), ce qui aurait pu être une belle fresque épique met un temps fou à décoller. Et ce pour plusieurs raisons. Il faut dire que le monde de Donjons et Dragons, le jeu de rôles, ne respire pas la simplicité. Et l'exposition des personnages s'en ressent dans le film. Effectuée à la vitesse de la lumière, elle ne permet de retenir que des stéréotypes : l'Aladin de service, voleur sympa (Justin Whalin) ; son pote de toujours, préposé aux blagues à moitié drôles (Marlon Wayans, pas encore remis de Scary Movie apparemment) ; le mage félon (Jeremy Irons, qui a mis au placard toute nuance) ; son âme damnée (Bruce Payne, de loin le rôle le plus riche, c'est dire)... Autre détail gênant, la traditionnelle inimitié entre elfes et nains est ravalée au rang de simple allusion. Dommage pour le non-pratiquant qui perd une occasion d'apprendre quelque chose. Ensuite, on peut s'amuser à soustraire au scénario toute référence à La Menace Fantôme. Dans ce monde parallèle où les mages remplacent les nantis, Profion l'ambitieux se heurte à la très jeune princesse locale en prenant à témoin un congrès plutôt conservateur. Pas de chance, le clône de la reine Amidala veut révolutionner sa société en rendant égaux mages et roturiers, un programme politique tellement nouveau et complexe que chacun des personnages se sent obligé de le citer au moins une fois. Il résulte également une guerre de cette confrontation. En contrepoint, un vaurien qui ignore son "potentiel", croise un Jabba The Hut de kermesse (interprété par Richard O'Brien, le Riff Raff du Rocky Horror Picture Show) chez qui il joue sa liberté et sa vie. Pas de course de modules cependant, mais une amusante traversée de labyrinthe qu'Indiana Jones aurait appréciée. Il reste alors la thématique de la quête (le but du jeu est de retrouver un bâton qui contrôle les dragons rouges, sorte d'arme suprême) et de l'accomplissement de soi. Quelques donjons, véritables ou numériques, viennent contribuer fièrement à l'ambiance médiévale. On trouve même des dragons dans ce film (c'était la moindre des choses). Mais ces animaux légendaires, divisés en deux castes (les dragons d'or, contrôlés par la princesse Savina, d'une part et les dragons rouges, beaucoup plus forts), ne sont rien de plus que des armes dans la bataille. Des pions. Si j'étais un dragon, je l'aurais mauvaise."