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par Meanos
Apprenti
Les petites traductions qui vont bien...-------------------------------------------------Le héros est un hobbitPar W. H. AUDENIl y a sept ans de cela est apparu, sans célébrations aucunes, un livre nommé "Le Hobbit", qui est à mes yeux l'une des meilleures histoires de jeunesse de ce siècle. Dans "La Fraternité de l'Anneau", le premier volume d'une trilogie, J.R.R. Tolkien poursuit l'histoire imaginaire du monde fantastique qu'il nous a présenté dans son précédent livre, mais cette fois-ci d'une manière adulte, pour des lecteurs âgés de 12 à 70 ans. Pour tous ceux qui apprécient le genre auquel il appartient, la quête héroïque (ndlr : l'Héroïc-Fantasy), je ne saurais imaginer un meilleur cadeau de Noël. Toutes les quêtes sont liées à un Objet sacré, tels l'Eau de Vie Eternelle, Le Graâl, des Trésors enfouis...; habituellement, un Objet du Bien, qui représente toute la charge du héros, qu'elle soit de le trouver ou de le récupérer des mains de l'Ennemi. Mais l'Anneau de Mr. Tolkien, lui, a été forgé par l'Ennemi, et est si dangereux que même le Bien se corrompt en l'utilisant.L'Ennemi croyait que ce dernier avait été perdu pour toujours, mais il vient à découvrir qu'il est, par la providence, venu aux mains du héros, et aussi développe-t-il toutes ses puissances démoniaques à sa récupération, qui lui permettrait de recouvrer sa domination du Monde. La seule manière assurée de le mettre en échec est de détruire l'Anneau, mais cela ne peut être fait que d'une seule manière et en un seul lieu, qui se trouve au cœur de [la Terre du Milieu] : la tâche du héros est par conséquent d'amener l'Anneau jusqu'au lieu de sa destruction, ce sans se faire prendre.Le héros, Frodon Baggins, est d'une race de créatures nommée les hobbits, qui mesurent à peine trois pieds de haut, ont des pieds velus et préfèrent vivre dans des maisons souterraines, cependant que leur manière de penser et leur sensibilité ressemblent de très près à cette rusticité arcadienne* qui émane de bon nombre d'histoires d'enquêtes Britanniques. Je pense que certains lecteurs pourront trouver le premier chapitre quelque peu timidement écrit; ils ne devraient pas pour autant s'arrêter là, car une fois l'histoire lancée, cette malice initiale disparaît.Pendant plus d'un siècle, les hobbits ont mené une existence pacifique dans une partie fertile de la terre, appelée la Comté, sans curiosité pour le monde alentour. Evidement, la suite est bien plus sinistre; les villes et routes tombées en ruines, les champs redevenus sauvages, voient des bêtes sauvages et des démons revenir rôder, et le voyage est difficile et dangereux. En sus des hobbits, il y a des Elfes avisés et bons, des Nains adroits et de grande valeur, et des hommes, certains guerriers, d'autres magiciens, bons et mauvais. L'Ennemi est ici incarné par Sauron, le Seigneur de Barâd-Dur, la Tour Noire des terres du Mordor. Il est assisté d'Orcs, de loups et d'autres créatures épouvantables ainsi que, bien sûr, d'hommes en nombre, attirés et impressionnés par son pouvoir. Les territoires, le climat et l'ambiance viennent du Nord, avec des réminiscences des sagas des pays nordiques.La première chose que l'on peut attendre de l'aventure est qu'elle soit variée et excitante : de ce coté là, l'œuvre de Mr. Tolkien est infatigable, et, pour ce qui est du suspens, "la Fraternité de l'Anneau" est au moins aussi réussie que "Les Trente-Neufs Marches"*. D'un monde imaginaire, le lecteur attend qu'il semble réel, d'autant plus que les attentes actuelles sont plus strictes qu'auparavant, d'après Malory, mais Mr. Tolkien a la chance d'avoir un don incroyable et un regard merveilleusement exact pour la description; lorsqu'enfin on a terminé le livre, on connaît l'histoire des hobbits, Elfes, Nains et les territoires sur lesquels ils vivent aussi parfaitement que notre propre enfance.Enfin, si l'on se décide à prendre au sérieux un conte de cette envergure, alors on ne peut que réaliser combien, aussi apparemment inexact soit-il, de part ses personnages et événements, il se fait l'écho de note propre nature. En cela aussi, Mr. Tolkien a superbement réussi, et ce qui s'est passé en l'an 1418 dans la Comté durant le Troisième Age des Terres du Milieu est, non seulement aussi fascinant que ce qui se passa en 1954 ap. JC, mais est aussi un avertissement et une fascination. Aucune autre fiction que "La Fraternité de l'Anneau" ne m'a donné autant de plaisir ces cinq dernières années.*arcadie : relatif à l'Arcadie, terre de pasteurs (bergers) dans la Grèce Antique. L'Arcadie se rapporte à un séjour de bonheur, mais que la mort n'épargne pas.*note : ne connaissant pas l'œuvre citée, le titre n'a pas valeur exacte...Le monde sombre des Hommes et des HobbitsPar Donald BarrEn 1937, J.R.R. Tolkien écrivit "Le Hobbit", destiné à être un livre pour enfant mais marqué par endroits par la terreur renvoyant aux plus sombres domaines du mythe, et également par [intraduisibles paroles de] chansons de gestes médiévales.Aujourd'hui, dans une trilogie nommée "Le Seigneur des Anneaux", Mr. Tolkien poursuit de manière assez différente son histoire de la Terre du Milieu, un monde peuplé de magiciens, d'hommes, de hobbits (des gens courtois et un peu étranges, typés comme des propriétaires anglais, de trois pieds de haut et aux pieds velus), d'Elfes et de Nains; ainsi que d'orcs sanguinaires, de Cavaliers Noirs aveugles et de leur Seigneur. C'est un monde naissant et brouillon, et un monde parcouru de cauchemars. Il semble, comme en tout temps anciens, qu'il soit particulièrement lumineux et en même temps assombrit par des périls tout à fait essentiels, par des ténèbres particulièrement désunis."Les Deux Tours" sont une seconde partie. Le Sombre Seigneur du Mordor a commencé son assaut contre la raison et la beauté de ce monde. La Communauté de l'Anneau, la minuscule fraternité sur qui repose tous les espoirs de résistance, est dispersée; le hobbit Frodon se dirige vers les frontières du Mordor lui-même, emportant l'Anneau fatal qui doit être détruit dans les flammes du territoire ennemi. Ceci, quelque soit l'allure de ce résumé, n'est pas pour les enfants; pas non plus pour les rêveurs et les fans d'Alice*. Il ne s'agit pas non plus d'une entreprise morale mort-née, ornée de poésie, comme "The Faerie Queen". C'est une excitation extraordinaire, et pure, sans lourdeurs narratives, d'une morale chaude qui trouve manifestement sa jubilation dans la beauté, mais avant tout dans l'excitation; pourtant, c'est une fiction sérieuse et scrupuleuse, sans commodités, sans appels à l'enfance.Cette œuvre est encore plus admirée par certaines critiques qui ont toujours pratiqué un intellectualisme hautement conscient et fier de lui-même. La Fantasy de Mr. Tolkien n'est pas la métaphysique de E.R. Eddison, ni la théologie de George MacDonal; son attraction pour les intellectuels est donc intéressante. Après la première Guerre Mondiale les fictions sérieuses ont eu tendance à naviguer entre le Platonisme et le Berkeleisme. Dans une sorte de brillant ennui (aussi nommée "sensibilité") les romans ont peaufiné les "états sentimentaux". Les auteurs ont déclaré que la pensée était le véritable acte d'écriture, que l'action n'en était qu'une vulgaire copie. Les scénarios ont privilégié l'aperçu. L'affrontement entre des discours multiples, qui ont fait le succès de Dickens ou de Scott, ont alors cédé leur place à une voix interne, faible mais non figée. Jamais l'écart entre l'appétit populaire et l'art ainsi élevé n'a été aussi grand, ce qui devait inévitablement advenir. Beaucoup de gens, que nous pouvons qualifier comme ayant des goûts moyens, se sont tournés vers les histoires de détectives, qui au moins avaient un scénario; récemment, ils ont lu de la science-fiction, qui possède une forte action. Que "Le seigneur des Anneaux" attire ceux qui ont les goûts les plus austères, suggère qu'ils attendent maintenant une narration ancienne, franche, virile.Mr. Tolkien est un distingué philologue Britannique, et le style de son écriture nous rappelle qu'un philologue est quelqu'un qui aime les langues. Ses termes sont brillamment appropriés; les tons qu'ils a choisi pour les Elfes et les orcs parviennent parfaitement à exprimer, simplement par leurs rythmes et leurs systèmes phonétiques, la nature de leurs races; son style est plein d'entrain, une joie qui suit un geste parfait [ndrl : d'écriture]. Mais plus que cela, l'auteur a étroitement eu recours à une tradition épique très lointaine, disparaissant dans le brouillard de l'histoire Germanique, de sorte que son histoire renvoie à une profondeur cachée, dans laquelle nous voyons Snorri Sturluson et Beowulf, les aventures épiques et le Nibelungenlied, mais civilisés par le doux génie de l'Angleterre moderne.*Alice : Alice in Wonderland - Alice au pays des Merveilles, de L. Caroll...A la toute fin de la quête, la Victoire.Par W. H. AUDENDans "Le Retour du Roi", Frodon Baggins achève, dans le succès, sa quête, le joug de Sauron est brisé pour toujours, le Troisième Age se termine et la trilogie de J.R.R. Tolkien, "Le Seigneur des Anneaux", est complète. Je ne me remémore que peu de de livres au sujet desquels j'ai eu des arguments si forts. Personne ne semble avoir une opinion modérée : ou bien, comme moi, les gens considèrent ce livre comme une œuvre majeure de son genre littéraire ou bien ils ne peuvent le supporter, et malgré leur hostilité je ne peux que respecter leurs avis littéraire. Quelques uns d'entre eux ont du être rebuté par les quarante premières pages du premier chapitre du tout premier livre, dans lequel la vie quotidienne des hobbits est décrite; c'est un passage légèrement comique, et la comédie n'est pas le fort de Mr. Tolkien. Dans la plupart des cas, les objections vont plus loin. Je ne peux que supposer que certaines personnes objectent sur l'Héroïc-fantasy et les Mondes Imaginaires en leurs principe même; de tels genres, pensent-ils, ne peuvent être qu'une lecture de basse évasion. Qu'un homme tel que Mr. Tolkien, le philologue anglais enseignant à Oxford, puisse peiner son esprit d'une telle manière pour des genres tels que ceux-là, est donc, pour eux qui sont insignifiants par essence, extrêmement choquant.La difficulté, lorsque l'on présente une complète vision réaliste, réside dans le gouffre entre le réel subjectif, l'expérience personnelle de l'existence unique d'un homme, et le réel objectif, son expérience de la vie d'autrui et du monde par rapport à soi-même. La vie, telle que je l'expérimente en tant que je suis moi, est basiquement, une succession continue de choix entre des alternatives, échues aux objectifs à court-terme; les actions que je faits, c'est le cas de le dire, sont moins signifiantes pour moi que les conflits qui les motivent, que les tentations, les doutes qui sont leurs origines. Pour aller plus loin, mon expérience subjective du temps n'est pas un mouvement circulaire en dehors de ma conscience, mais une histoire irréversible de moments uniques qui sont le fruit de mes décisions.Pour rendre cette expérience objective, nous pensons naturellement à un voyage au but certain, assaillit par de dangereux hasards et des obstacles, certains mineurs, d'autres activement hostiles. Mais lorsque j'observe mon compagnon de route, une telle image semble fausse. Je peux voir, par exemple, que seuls les riches et les gens en vacances peuvent partir ainsi en voyage; la plupart des hommes, la plupart du temps, travaillent en un seul endroit.Je ne peux en voir certains faire des choix, mais seulement les actions qu'ils mènent, et si j'en connais un assez bien, je peux en effet prédire correctement comment il agira dans une situation donnée. J'observe, trop souvent, des hommes en conflits les uns avec les autres, des guerres et des haines, mais peu souvent, un enjeux net et précis situé entre le Bien d'un coté, le Mal de l'autre, sachant que chacune des deux parties se décrit mutuellement de la même manière. Et si jamais c'est le cas, j'essaye alors de décrire ce que je vois, comme si j'étais l'œil impersonnel d'une caméra, et alors je ne produirai pas une "Quête", mais un document "naturaliste".Les deux extrêmes, bien sûr, fausse la vie. Il y a les quêtes médiévales qui sont sujettes à la critique de Erich Auerbach dans son livre "Mimesis" :"Le monde de l'affirmation par la Chevalerie est un monde d'aventure. Il rassemble non seulement une suite ininterrompue d'aventures, mais plus spécifiquement, il ne contient rien sauf les pré-requis à l'aventure... Excepté l'abondance des armes et de l'amour, rien ne se produit dans ce monde - et même ces deux dimensions sont spéciales : elles ne sont pas des manifestations ou des émotions qui peuvent être absentes un temps; elles sont en permanence liées à la personne qu'est le chevalier parfait, elles sont une partie de sa définition, de sorte qu'il ne peut à un seul moment être en aventure sans armes ni en-dehors de complications amoureuses... Ses exploits sont des faits d'armes, pas de "guerre", c'est à dire qu'ils sont dans leur ensemble accomplis sans être prévus et ne s'insère dans aucun but politique sous-jacent."Et il y a les "thrillers" contemporains dans lesquels l'identification du héros et du méchant aux politiques contemporaines est d'une évidence déprimante. D'un autre coté, il y a les romans naturalistes dans lesquels les héros sont de simples poupées de la Fatalité, ou au mieux, de l'auteur qui, au nom d'une liberté bien mystérieuse, contemple l'œuvre de la Fatalité.Si, comme je le crois, Mr. Tolkien a réussi de façon plus exhaustive qu'aucun écrivain jusqu'alors, dans ce genre, en utilisant les éléments classiques de la Quête, du voyage héroïque, de l'Objet Sacré, du conflit entre le Bon et le Mauvais, tout en satisfaisant notre sens de la réalité historique et sociale, alors il devient possible de montrer comment il a réussi. Pour commencer, aucun écrivain précédent n'a, à ma connaissance, créé un monde imaginaire et simulé une histoire avec tant de détails. A force de temps, lorsque le lecteur termine la trilogie, y compris les appendices du dernier tome, il connaît la Terre du Milieu de Tolkien, ses territoires, sa faune et sa flore, ses peuples, ses langages, ses histoires, ses habitudes culturelles, autant qu'il connaît, en dehors de son univers familier, le monde actuel.Le monde de Mr. Tolkien ne saurait être le même que le notre : il inclut, à titre d'exemple, des Elfes, qui distinguent le Bien du Mal mais n'ont pas faillit à s'adonner à ce dernier et qui, étant physiquement indestructibles, n'encours pas la mort naturelle. Le Bien est affecté par Sauron, une incarnation du Mal absolu, et par des créatures telles que Shelob [ndlr : aka Arachnée], l'araignée monstrueuse, ou les orcs, qui incarnent un espoir de rédemption passé mais corrompu. Mais c'est surtout un monde de loi palpable, non de simples souhaits; l'impression de crédibilité pour lecteur, n'est jamais attaquée.Même l'Anneau Unique, l'arme psychique et physique absolue qui corrompt quiconque ose en faire usage, est une hypothèse parfaitement plausible, dont découle logiquement la volonté politique de sa destruction, qui motive la quête de Frodon.Présenter le conflit entre le Bien et le Mal [ndlr : "Evil" désignerait plutôt le maléfice, le malicieux] comme une guerre dans laquelle le coté de la Lumière est victorieux à la fin de toute chose, aurait quelque peu de quoi irriter. Notre expérience historique nous dit que le pouvoir physique, et dans une plus large mesure, le pouvoir mental sont moralement neutres, et effectivement réels : les guerres sont gagnées par le coté le plus fort, qu'il soit juste ou injuste. Dans le même temps, la plupart d'entre nous croit que l'essence du Bien est l'amour et la liberté, et que le Bien ne peut s'imposer par la force sans cesser d'être bon, d'être ce qu'il est.Les batailles de l'Apocalypse et du "Paradis Perdu", par exemple, sont dures à digérer du fait de la conjonction des deux notions incompatibles que sont la Divinité d'un Dieu d'amour qui crée librement, peut renier son amour, et d'un Dieu à l'absolu Pouvoir avec lequel personne ne peut entreprendre de rivaliser. Mr. Tolkien n'est pas un écrivain de la trempe de Milton, mais à ce niveau il a réussi là où Milton a échoué. Comme les lecteurs des précédents volumes peuvent se le rappeler, la situation dans la Guerre de l'Anneau est la suivante : la Chance, ou la Providence, ont placé l'Anneau entre les mains des représentants du Bien, Elrond, Gandalf, Aragorn. En l'utilisant ils pourraient détruire Sauron, l'incarnation maléfique, mais aux prix de lui succéder. Si Sauron récupère l'Anneau, sa victoire sera immédiate et complète, mais même sans lui, son pouvoir est plus grand que celui que ses ennemis peuvent rassembler contre lui, et, à moins que Frodon ne réussisse à détruire l'Anneau, Sauron doit gagner.Le Mal, ainsi, a tous les avantages, sauf un - il n'est pas aussi imaginatif. Le Bien peut envisager la possibilité de devenir maléfique - par conséquent, le refus de Gandal et d'Aragorn d'utiliser l'Anneau Unique, exprimé sur le ton du défi, ne peut que se référer à lui-même. Sauron ne peut imaginer d'autres motivations que celles de l'envie de pouvoir pour la domination et la peur, de sorte que, lorsqu'il a appris que ses ennemis étaient en possession de l'Anneau, la pensée que ceux-ci pourraient essayer de le détruire ne lui est pas venu à l'esprit, et son oeil reste fixé sur le Gondor, loin du Mordor et de la Montagne du Destin [ndlr : "Doom" : destin au sens de ruine, de fatalité].En plus de cela, sa adoration du pouvoir est accompagnée, comme il se doit, par un désir profond de cruauté : apprenant les motivations personnelles de Saroumane vis-à-vis de l'Anneau, Sauron est tellement fou de rage que pendant deux jours cruciaux, il ne porte aucune attention au rapport d'espions provenant des marches de Cirith Ungol, et lorsque Pippin est assez idiot pour regarder dans le palantir d'Orthanc, Sauron aurait pu alors tout apprendre de la Quête. Son souhait de capturer Pippin et de le torturer pour apprendre la vérité lui fait manquer sa précieuse opportunité.Une épopée telle que "Le Seigneur des Anneaux" demande énormément à la puissance d'écriture, et cela va croissant au fur et à mesure que l"histoire avance - les batailles doivent gagner en spectaculaire, les situations devenir plus critiques, les aventures plus haletantes - mais je ne peux que reconnaître que Mr. Tolkien y est parvenu. De l'appendice, les lecteurs trouveront des détails tentaculaires à propos des Premiers et Seconds Ages. Ces légendes sont, cela se comprends, déjà écrites et j'espère, dès que "Le Seigneur des Anneaux" aura été publié en livre de poche, que les éditeurs de Mr. Tolkien ne feront pas attendre les fans trop longtemps.-------------------------------------------------La dernière critique est quand même bien solide; forcément elle rend moins bien en français, mais l'idée y est, je pense. C'est amusant de constater comment, en 1956, le débat semblait déjà faire rage, et pas que dans le milieu des lecteurs habituel : j'avais lu ailleurs que la trilogie avait mis plusieurs années avant de sortir du cercle des initiés et de s'imposer, mais qui sait, peut-être était-ce simplement du mépris et du silence forcé ?(si vous constatez des erreurs de traductions, say it)