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Un ouvrage sans aucun doute très intéressant, mais une fois de plus réservé aux amateurs de VO !
http://ecx.images-amazon.com/images/I/51982Y57G4L._SS500_.jpg
SynopsisTolkien and Shakespeare: one a prolific popular dramatist and poet of the Elizabethan era, the other a twentieth-century scholar of Old English and author of a considerably smaller body of work. Though unquestionably very different writers, the two have more in common than one might expect. These essays focus on the broad themes and motifs, which concerned both authors. They seek to uncover Shakespeare's influence on Tolkien through echoes of the playwright's themes and even word choices, discovering how Tolkien used, revised, updated, "corrected," and otherwise held an ongoing dialogue with Shakespeare's works. The depiction of Elves and the world of Faerie, and how humans interact with them, are some of the most obvious points of comparison and difference for the two writers. Both Tolkien and Shakespeare deeply explored the uses and abuses of power with princes, politics, war, and the lessons of history. Magic and prophecy were also of great concern to both authors, and the works of both are full of encounters with the other: masks and disguises, mirrors that hide and reveal, or seeing stones that show only part of the truth.
Etonnant même qu'on n'en ait pas parlé plus tôt !

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Mouarf je me marre !!! Je vous retrouverai les extraits des lettres qui en parle, mais Tolkien avait peu d'estime pour les elfes dénaturés et affadis pas William, et c'est en voyant le désastre d'une de ses pièces de théâtre (alors qu'il rêvait de voir une forêt qui marche) qu'il a décidé de créer la race des ents.Et comme Tolkien est postérieur à Shakespeare, ce dernier n'a pu qu'inspirer le professeur, cet ouvrage est donc à sens unique (et le synopsis ne m'inspire pas).

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Voilà une réponse bien rapide je trouve... Pour avoir lu ce livre, un recueil d'essais dirigé par J. B. Croft, auteur par ailleurs du très bon War and the Works of J.R.R. Tolkien, s'il y a bien une chose que l'on y apprend c'est à relativiser la correspondance de Tolkien. De fait, les rapports qu'il entretenait avec l'oeuvre de W. Shakespeare sont loin d'être aussi simples que ne le laissent de prime abord penser ses lettres...T.

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ce n'est sans doute pas ce que tilkalin veut dire ! mais j'abonde dans son sens : il faut être prudent avec les lettres, prendre le contexte en compte, le destinataire de tolkien (qui adapte souvent son langage), la date, etc. je pense en particulier aux déclarations concernant shakespeare, wagner, le SdA comme oeuvre catholique... la parole d'un écrivain n'est jamais, d'ailleurs, qu'un élément parmi d'autres - les textes primentamicalementvincent

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C'est en effet dans ce sens qu'il faut comprendre mon message. :)Dans l'introduction de son recueil, J.B. Croft s'arrête évidemment sur les déclarations de Tolkien dans ses lettres. Mais elle met aussi en exergue certaines contradictions comme, par exemple, lorsqu'après avoir vu une représentation d'Hamlet, Tolkien écrit à son fils Christopher qu'il vaut mieux voir l'oeuvre de W. Shakespeare sur scène que la lire (L. 88), alors que dans On Fairy-Stories il dit le contraire à propos de Macbeth. Elle s'attarde aussi sur les nombreuses références que fait Tolkien à des motifs ou des thèmes shakespeariens dans ses écrits, que ce soit dans sa correspondance ou dans les brouillons de son essai sur Beowulf (cf. M. Drout, Beowulf and the Critics), et dans ses discussions dans le cadre des Inklings (cf. H. Carpenter, The Inklings) ou à Oxford (cf. J.S. Ryan, "J.R.R. Tolkien's Formal Lecturing and Teaching at the University of Oxford, 1929-1959"). De fait, les rapports qu'entretenait Tolkien avec l'oeuvre de Shakespeare sont bien plus ambigus que ne le laisse supposer une lecture linéaire de sa correspondance...;)T.

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Surtout qu'il y'a des citations directes sans aucune ironie de Shakespeare dans Tolkien, la mort du roi sorcier des mains d'Eowyn se réfère directement à la mort de McBeth des mains de McDuff.

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Très bonne remarque.on peut en effet relever quelques références (directes mais plus souvent indirectes) à Shakespeare dans l'oeuvre de Tolkien, quand on se rapproche des textes. Mais il faut aussi faire la part des choses. Je pense en particulier au rossignol, symbole d'amour qu'on retrouve à la fois dans le Lai de Leithian et dans Romeo et Juliette. En tant que symbole, il est universel, il n'indique pas forcément un lien entre les deux oeuvres.Ceci-dit, lorsque Tolkien parle de "detester cordialement Shakespeare" dans ses lettres (L 163 à W. Auden : "Shakespeare, which I disliked cordially"), on a toujours plus l'impression qu'il s'agit d'une boutade en référence à des années d'étudiant durant lesquelles approcher les écrits de Shakespeare sous la contrainte scolaire était un véritable pensum.Mais l'oppostion (antiphrase ? antithèse ? oxymore ?) remarquable entre detester et cordialement résume à elle seule ce que disait Tilkalin un peu plus haut : les rapports ambigus de Tolkien avec l'oeuvre de Shakespeare.Le Sandé.

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Comme quoi j'étais resté sur l'impression d'un désamour bien plus flagrant : en relisant les occurences sur Shakespeare dans les Letters, on a effectivement plus de nuances. (Ce qui n'empêche que les elfes de Shakespeare sont bien long parfois des Eldar).;

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En même temps, si je me souviens bien, Tolkien lui même regretait d'avoir donné le nom d'elfes à ses créations, un terme trop connoté et trop loin de sa propre vision.