J'ose commencer un nouveau topic sur Under Heaven car j'espère que d'autres que moi le liront.Lecture fortement conseillée! Je laisse les autres modos déplacer cela si ce n'est pas approprié ;)C’est malheureusement reparti pour quelques années d’attente avant le prochain Kay.Les livres de Kay sont toujours un brin poétique, celui-ci ne déroge pas à la règle mais est aussi plus exotique que les autres. Après les pseudos Espagne, Byzance, îles britanniques, Italie et Provence nous voici dans l’Empire du Milieu : Kitai (la chine) lors de la 9ème dynastie (inspirée de la dynastie Tang). Et cette empire semble bien mériter son surnom : toute peuplade en dehors des frontières de Kitai n’est que peuple barbare dans l’esprit de ses citoyens - et de nos héros aussi.Je ne connaissais rien de cette Chine moyenâgeuse, cela explique le fait que je me sois senti si dépaysé. Mais à la contempler, elle n’a rien à « envier » à notre moyen âge européen. La vie n’y vaut rien ; la poésie et le protocole infiniment plus. La seule chose moins précieuse que la vie d’un soldat est peut être celle d’un mandarin incompétent ou les avis et sentiments d’une courtisane. Voila qui est accueillant vous me direz ? En effet, quel tour de force de Kay de nous rendre tout ceci beau et poétique ! L’ambiance est donc pour moi la grande réussite de ce roman. Le scenario (sans spoiler bien sûr, tout cela se lit en 4ème de couverture)? Après avoir passé deux ans à enterrer les os des soldats, amis et ennemis, morts lors de la bataille de Kuala Nor et afin apaiser leurs fantômes, Shen Tai, fils d’un feu général de l’armée de Kitai, se voit offrir un présent impensable par l’impératrice du royaume ennemi : 250 chevaux Sardien (traduction a confirmer

) : un seul de ces chevaux est un cadeau inestimable, 250 est un présent à faire rougir un empereur. Shen Tai doit maintenant rentrer à la cour. Du noble inconnu il est devenu celui que toute la cour s’arrache, car tous se demandent ce qu’il va faire de ces chevaux si rares et si précieux.Si l’histoire connait parfois quelques lenteurs, la rame générale est agréable : pas de monde à sauver ni de super héros ; seulement des personnages humains et brillants. Et ce sont aussi ces personnages qui sont un bon point du roman : Siam Zian « le banni immortel », ancien brigand, grand poète de la cour mais banni car écrit trop ce qui lui plait à la place de ce que les autres veulent entendre. Mais aussi Wen Jian, la plus belle femme de l’empire, parmi les 5 plus belles femmes que le monde ait connu et bien sûr concubine favorite de l’empereur. La scène la plus belle du roman est assurément une la concernant.Après un raté avec Ysabel (à mon goût), revoici enfin un très bon roman de G.G. Kay. Pas aussi bon que les lions d’Al Rassan ou la mosaïque de Sarance à peut être mais certainement une des très bonne lecture de l’année. Les cris des fantômes du lac de Kuala Nor et les délices du palais de l’Empereur et de sa cour vont me hanter pendant de nombreuses nuits.
edit 6 mois plus tard: et bien je m'aperçois que, le temps faisant son lent travail, Under Heaven serait maintenant peut être mon livre préféré de Kay
Mise à jour : La critique de Gilthanas