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Miss Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n'a pas d'âme. Deuxio, elle est toujours célibataire. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui ne lui avait même pas été présenté ! Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon - beau et compliqué, écossais et loup-garou - est envoyé par la reine Victoria pour démêler l'affaire. Des vampires indésirables s'en mêlent, d'autres disparaissent, et tout le monde pense qu'Alexia est responsable. Mais que se trame-t-il réellement dans la bonne société londonienne ?
Mon deuxième livre de l'année (après Kalix de Martin Millar) pris sur l'étalage de mon revendeur habituel, à l'aveugle, me laissant attirer par l'accroche de l'éditeur.Alors vous allez me dire, mais il y a encore de gros morceaux de loup garou dedans !! Oui, mais accompagné de petits dés de vampire, le tout cuisiné à feu doux dans une sauce victorienne (avec un soupçon de Jane Austen) un peu épicée par moment et finalement saupoudré d'une touche de Steampunk pour le liant.Trêve d'images culinaires et reprenons tout ça dans le détail. C'est donc de la fantasy urbaine (qu'on peut ici aussi appeler bit-lit, bien que sortant des carcans du genre) plutôt bien troussée, qui se lit facilement, sans trop fatiguer les neurones. Une aventure agréable à suivre, malgré une histoire relativement convenue et une ou deux facilités scénaristiques. Quelques personnages intéressants (Lord Maccon, Lord Akeldama et le professeur Lyall) pas très fouillés mais qui sortent bien du lot et une héroïne des plus attachante. Oui j'ai bien aimé Mademoiselle Tarabotti, sa langue très (trop ?) pendue et son caractère affirmé. On se retrouve donc plongé dans un Londres aux ambiances victoriennes, assez bien rendu, sa société hiérarchisée, ses règles de bienséance, sans oublier sa mode vestimentaire (on sent que l'auteur aime bien ça). Si je parle de Jane Austen plus haut (bien que n'étant pas de cette époque) c'est pour la place des femmes dans la société donnée dans ce livre, besoin de trouver un mari pour exister socialement et assurer sa survie économique, peur du "qu'en-dira-t-on". C'est traité avec humour et avec le recul que Madame Austen n'avait pas à l'époque (bon la qualité d'écriture n'est pas la même et pas de critique sociale ici, c'est de l'aventure je vous ai dit :p). La mère de Mademoiselle Tarabotti m'a fait penser à Miss Bennet dans Orgueil et préjugés le film de 2005.Pour la partie épicée de la recette, certaines scènes sont assez érotiques (mais pas trop), je m'en serai pour ma part bien passé, mais j'ai l'impression que c'est un passage obligé dans le genre. Enfin ça passe sans trop de soucis, car une fois de plus c'est écrit avec beaucoup d'humour. Pour finir la petite touche Steampunk vient s'intégrer parfaitement à l'histoire, certes c'est du classique (dirigeables, machines à vapeur) mais cela donne au final un bon liant à l'univers de Gail Carriger. Son monde est finalement assez consistant et tient pas mal la route, c'est aussi pour lui que j'ai bien aimé ce roman.En résumé un bouquin bien sympathique, à lire en amuse gueule entre deux œuvres plus consistantes. J'attends quand même la suite que je lirai sans cacher mon plaisir.Un 7.5 pour ceux qui aiment la fantasy urbaine d'aujourd'hui et qui ont envie de changer de décors, un 6 pour les autres qui passeront malgré tout un bon moment de lecture.Mise à jour :arrow: Les critiques de Gillossen
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

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Tiens j'avais pas vu ! :) Tu sais en combien de tomes c'est prévu ? Sympa et léger c'est toujours bien à avoir dans sa BAL ;) Par ailleurs, j'aime pas les petites cases donc c'est une question plus rhétorique qu'autre chose mais une fantasy à l'époque victorienne matinée de steampunk c'est pas plus fantastique que fantasy urbaine ? Nan parce que si le héros loup-garou/vampire/faërie (rayez les mentions inutiles) n'a pas de coupé cabriolet c'est pas urbain si ? :p :jesors:

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A priori 5 tomes de prévus (4è à paraître en juin et le 5è en 2012 surement en VO) et a priori l'auteure pense s'arrêter là, disant qu'elle ne se sent pas l'âme d'un Jim Butcher :pEn tout cas cette série a l'air très sympa et je tenterais bien à l'occasion :)

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Witch a écrit :Par ailleurs, j'aime pas les petites cases donc c'est une question plus rhétorique qu'autre chose mais une fantasy à l'époque victorienne matinée de steampunk c'est pas plus fantastique que fantasy urbaine ? Nan parce que si le héros loup-garou/vampire/faërie (rayez les mentions inutiles) n'a pas de coupé cabriolet c'est pas urbain si ? :p :jesors:
"Touché" :D Je ne suis définitivement pas doué pour les cases :P
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

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J'aime bien le titre, un joli résumé:p.Et quand je vois trois prochains titres à venir au mois d'avril,mai, juin d'Orbit, je passe allègrement sur celui-ci, désolé!.

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Mon livre préféré de ce premier trimestre 2011, sans conteste. Bon, c'est vrai que je ne suis peut-être pas objective : j'aime l'ambiance de l'Angleterre victorienne et les héroïnes un peu spéciales avec beaucoup d'humour mordant. S'il y a des éléments convenus, comme la romance entre Mlle Tarabotti et Lord Macon, c'est amené avec humour, donc, le tout saupoudré des règles de courtoisie de l'époque. On sent que l'auteure a potassé son sujet. J'attends la suite avec impatience et j'espère qu'on y verra un peu plus le Professeur Lyall et Lord Akeldama, qui est, pour moi, LE personnage le plus intéressant du bouquin.

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Une histoire bien sympathique que ce Soulless, avec son cadre (l'Angleterre victorienne) qui change agréablement de la norme du genre, même si, comme Gillo le souligne dans sa critique, cet aspect n'est pas complètement exploité.A défaut d'être une lecture marquante, j'ai passé un bon moment à lire ce livre, et la note de 6.5 me paraît donc justifiée.;)Le deuxième tome, Changeless, commence plutôt pas mal. L'auteur développe davantage son univers, avec des inventions "steampunk" (l'éther, des dirigeables, diverses bricoles plutôt bien vues).L'ensemble possède un humour de type "screwball comedy" loufoque très plaisant.:)

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Aléthia a écrit :Intéressant ! J'ai demandé un extrait sur Amazon (où les notes sont d'aileurs très bonnes). Merci pour cette critique Gwendal :)
Tu as craqué pour le bouquin entier, cf la citation du jour ? ;)

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http://nsa27.casimages.com/img/2011/07/07/110707075320485660.jpg
Sans forme de Gail Carriger. Il était prévu pour début 2012, et puis les menaces sont tombées, une à une, dans nos boîtes mail : « la suite où je fais un malheur ». Ok, voilà, voilà. Alexia Tarabotti est devenu Lady Woosley, ce qui ne l’empêchera pas de prendre le dirigeable pour l’Ecosse, et de répondre à tous et à tout. Et c’est tant mieux pour le lecteur !« Alexia est toujours armée de sa fidèle ombrelle et des dernières tendances de la mode, sans oublier un arsenal de civilités cinglantes. Et même quand ses investigations pour retrouver son incontrôlable mari la conduisent en Écosse, le repère des gilets les plus laids du monde, elle est prête ! »

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Toujours pas très fan des couv mais je vais continuer à lire les aventures de Miss Tarabotti avec plaisir. Merci pour l'info :)
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

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Moi, c'est la couverture (tome 1) qui m'avait arrêtée à l'époque.Genre : objet non identifié. Côté : pas commode de la demoiselle. Tout dans la posture (pas très victorienne). Pour la couverture du tome 2, grosse déception... Où est passée l'ombrelle? Cf. Le titre de la série quand même.N'ont-ils pas dans "l'urgence" (cF. insistances des lecteurs impatients) oublié cet aspect qui contribue aussi à leur marque de fabrique. Parce que là, non merci. J'aurais passé mon chemin. Très couverture photoshop "sans âme" aucune. Cf. le sujet "ces couvertures fantasy si particulières" : /viewtopic.php?t=6128&start=0Posture aussi, mais étudiée et convenue. Bref, tout est de travers et engoncé mais sans le délicieux corset. Frange (frange?!?), chapeau démesuré, lunettes d'aérostier. Non, non, non.Je ne connaissais pas alors Orbit. Depuis Carriger, je regarde de temps en temps ce qu'ils proposent. Damned. Leur écrire, ça marche. Ils peuvent (ou non...) décider de "bousculer" leur calendrier de parution? Oh, oh...Bonne nouvelle que cette parution qui vient bien avant l'heure annoncée. J'avais passé un excellent moment avec la demoiselle. Je suis ravie de retrouver avec Alexia une écriture plaisante aux tours 19ème, un humour gentiment corrosif, une créature "bit-lit" inédite -Miss Tarabotti ou celle qui dé-gomme les créatures "bit-lit". Ravie, ravie.

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Orbit a écrit :As reported today in Publishers Weekly, we’re thrilled to announce that Orbit will publish Gail Carriger’s next adult series, The Parasol Protectorate Abroad. The series is tentatively scheduled to launch in 2013 with book one, PRUDENCE, to be followed by IMPRUDENCE (naturally). Both books will also be available as simultaneous, unabridged audiobook releases from Hachette Audio.If 2013 seems too far away, fear not — there’s plenty of parasol coming to tide you over. In March 2012 Orbit will publish TIMELESS, the final book in the original Parasol Protectorate Series, and our friends at Yen Press will be releasing SOULLESS: THE MANGA, an incredible graphic adaptation of the books illustrated by artist Rem.And to round things out, Little, Brown Books for Young Readers has acquired Carriger’s debut YA historical fantasy series, Finishing School, set in the same world but 22 years prior to SOULLESS.