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Je remonte le sujet pour parler d'un bouquin qui ne rentre pas dans les cases : quelqu'un aurait-il lu Cleer, de L.L.Kloetzer ?Ca m'aurait intéressé d'avoir quelques avis, au cas où... bon je l'ai déjà lu, mais pour en discuter, quoi.Mise à jour :arrow: Critique de Publivore

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Malkus a écrit :Je remonte le sujet pour parler d'un bouquin qui ne rentre pas dans les cases : quelqu'un aurait-il lu Cleer, de L.L.Kloetzer ?Ca m'aurait intéressé d'avoir quelques avis, au cas où... bon je l'ai déjà lu, mais pour en discuter, quoi.
Oui. Rapidement, ça commence comme de l'anticipation et ça finit comme de la fantasy. Entre les deux, on n'est pas très sûr (le plume éthérique des Kloetzer fait merveille). En fait, à la fin, on est sûr d'avoir passé un superbe moment, de vouloir une suite et de ne jamais avoir lu un truc comme ça. A lire quoi ! Zedd

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La mienne aussi ... celui-ci a eu l'immense honneur d'être acheté, puis lu dans la foulée...Je suis d'accord avec Zedd sur les qualités du roman, tant la plume (qui sert assez bien l'ambiance) que le fait d'avoir passé un bon moment. Je suis moins emballé par la dernière partie de l'histoire, en fait, moins emballé parce que c'est présenté comme un roman plus que comme quelques nouvelles, et que la dernière partie m'a paru moins accrocheuse, tirant un peu sur les ficelles pour arriver à une conclusion "de genre". Elle n'est pas inintéressante, au contraire, mais la tournure prise par l'histoire moins concluante pour moi.Bon, c'est un choix, et c'est même plutôt réussi, dans le style, simplement, ce n'est pas trop ce que j'attendais. J'avais du mal à y croire, à passer de cette lumière froide à un enchaînement d'évènements à caractère si définitif pour l'histoire, quand ce qui faisait le charme de l'histoire reposait également sur les indéterminations, et sur cette frontière bien maintenue entre rêve et réalité.Quoiqu'il en soit, le voyage vaut le détour ! On ne lit pas des trucs comme ça tous les jours, c'est clair.

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J'avais acheté ce livre au moment de sa sortie parce que j'aime beaucoup le style de L Kloetzer et que le sujet du bouquin m'interessait. J'aime bien les romans anticipatifs et le contexte de la multinationale me semblait avoir un bon potentiel surtout au niveau décrytage de son fonctionnement.Bon depuis son achat, le livre est resté bien sagement dans ma PAL :sifflote:, mais la critique de Publivore et les avis donnés au dessus m'ont motivée pour le lire très prochainement.

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:pPersonne ne sait vraiment quoi faire de ce sous-titre "une fantaisie corporate". Il y a de quoi s'y perdre.J'ai l'impression que c'est à entendre comme une "fantaisie", de la part de l'auteur principalement connu pour ses écrits de Fantasy, justement.Et puis, ce serait aussi un renvoi vers le mode d'existence de la firme, et son degré de formalisation "corporate". A la base, sur le blog de promotion des auteurs dédié au livre, ils avaient posté des messages où l'on apprenait que la firme menaçait la publication... Une autre option encore, "fantaisie" signifie bien Fantasy, et il ne nous reste alors plus qu'à nous incliner devant le sens de la formule ! Eventuellement à comparer le cheminement des personnages avec certaines quêtes vécues de l'autre côté du miroir...C'est peut-être pas très intéressant tout ça... ce qui est sûr, c'est que ça fait jaser, et qu'on retrouve sur Elbakin une critique d'un roman qui n'a, à priori, que peu à voir avec la Fantasy. ;) Je trouve. Mais on s'en fout, le roman est une curiosité et il est bien partout où il est.

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Nous avons beaucoup hésité (d'ailleurs, je crois que Publivore lui-même évoque bien la difficulté à vouloir "classer" le roman dans une case précise) mais je pense que le roman a sa place ici. :)

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Tu as fini de m'achever me convaincre Publivore. :)Il était sur ma liste en attente, est-ce que je l'achète ou pas....Prochain passage en librairie, il sera dans le panier. :)

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Je l'ai fini dernièrement et je l'ai beaucoup apprécié. :lol:Bizarrement j'étais partie avec l'idée qu'à travers le parcours des deux personnages l'auteur nous montrerait comment une sorte de multinationale devient "Maître du monde", un truc plutôt géopolitique. Et en fait pas du tout et c'est même tout le contraire. On apprend finalement peu de chose de la firme et du monde dans lequel elle existe, ce cadre servant de catalyseur à l'évolution des deux personnages. C'est sur eux que le livre est centré, sur leur cheminement psychologique en fonction de leur caractère de leur ambition. J'ai été assez impressionnée par comment l'auteur nous plonge dans l'intimité des reflexions et des émotions de deux personnages tout en nous maintenant sur un fil si bien qu'on n'est pas toujours sur de savoir si les personnages on basculé ou non de l'autre côté du miroir. D'ailleurs j'avoue ne pas avoir tout compris surtout vers la fin. :sifflote: Cela ne consituant pas un problème pour moi bien au contraire. Ce livre m'a donné un espèce de vertige qui était justement dû au fait de ne pas tout saisir.

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Lu aujourd'hui. La fin m'a paru bien obscure toujours pas bien compris si le roman était de l'anticipation, du reve, de la fantasy ou une allégorie sur la mort...La premiere partie est très bien surtout le point de vue horripilant de Vinh ;)

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Bon, autant le dire tout de suite, un roman qui ne m'a pas plu du tout.C'est simple, je ne suis jamais rentré dans le roman.Déjà, la présentation de l'éditeur partait mal :
Après trois livres de fantasy remarqués, il a décidé de se consacrer à des sujets sérieux : l'argent, le travail et le coaching.
(les italiques sont de moi)Trois thèmes qui m'auraient fait fuir en temps normal... et cela a été le cas, hélas !Un univers beaucoup trop froid et impersonnel (c'est voulu d'ailleurs), un récit haché, un mysticisme qui m'a paru fumeux, bref pas grand chose à quoi me raccrocher.En fait, rien, mis à part le personnage de Charlotte.Un roman à coup sur original, mais qui m'a laissé perplexe.Un peu, pour ceux qui connaissent le groupe, l'impression que l'a laissé l'écoute du Loveless du groupe My Bloody Valentine : pas réussi à savoir si c'était génial ou complètement nul !

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Je l'ai lu peu après sa sortie, et il m'a laissé un très bon souvenir.Effectivement, le début est déroutant : juste assez pour donner envie de lire la suite. Quoiqu'en y repensant, le reste du livre n'apporte pas beaucoup d'explications. Les personnages sont très stéréotypés (le grand brun impassible et infaillible / la jeune femme sensible et hésitante), certes, mais on ne le remarque qu'à peine tant ils s'accordent à leur environnement. L'écriture est tout à fait adaptée elle aussi : froide et précise.J'ai également apprécié le parti pris de ne pas "décrire le monde", mais de nous laisser le deviner au-travers des actions des personnages.Quant à la fin... je suis restée assez sceptique sur ce basculement dans la fantasy/le fantastique, qui n'était pas nécessaire. Je me demande d'ailleurs si c'était la conclusion initialement prévue par les auteurs.

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Lu il y a quelques mois et le livre a toujours du mal à passer. Outre la classification en fantasy qui ne m'a pas convaincu, je suis resté hermétique au ton froid du récit et surtout au vocabulaire des multinationales qui est très difficile à suivre. L'ambition du récit est pourtant là, le duo de héros, complémentaires par leurs différences, est efficace et très bien construit, mais ça ne suffit pas à faire passer cette mauvaise impression. :)

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Je ne sais pas trop quoi penser de Cleer, mis à part que sous certains aspects, c'est assez réussi, mais que sous d'autres, l'articulation des divers éléments de l'histoire me laisse un peu froid.John Doe, je ne parlerais pas à la place de l'éditeur, mais je crois que les italiques que tu rajoutes sont de rigueur, de toute façon. Et encore que, ça peut s'entendre à divers degrés simultanément, sans que ce soit inintelligible pour autant.Du point de vue du jargon "type", je n'ai eu aucun mal à le comprendre pour être un peu familier de ce genre de choses. Le coup de la réalisation des slides powerpoint, dont la sous-traitance passe par l'Inde, m'a fait sourire d'ailleurs. Sourire parce que c'est une bonne blague peut-être pas si improbable, mais c'est aussi une façon d'insister sur la très haute valeur ajoutée des activités de collaborateurs tels que Vinh ou Charlotte.J'aurais envie de te rejoindre sur le mysticisme fumeux, mais j'y mettrais peut-être une réserve : je crois, au final, que le livre se veut une apologie du système tel qu'il est présenté, sans qu'il faille y admettre un quelconque parallèle à faire avec la réalité, notre monde à nous. On perd peut-être un peu du sens du bouquin en voulant y chercher un critique (trop évidente), aussi bien qu'une glorification des "valeurs" de l'entreprise (trop évidente aussi). Donc, y voir peut-être plutôt une religion, un système dont la fin n'est pas d'être critiqué, mais célébré. A ce moment là, on peut s'aventurer à faire un parallèle avec le monde de l'entreprise aujourd'hui. Et c'est là que je te rejoins, c'est sacrément fumeux de ce point de vue ; du point de vue de la fiction, ça l'est beaucoup moins, et le livre y réussite assez bien. Sauf que je ne peux pas m'empêcher de rattrapper la balle du côté de notre réalité à nous, pour y voir quelque chose d'un peu "facile", et surtout, qui n'a rien de très novateur. Du point de vue comportemental, ça fait belle lurette que le cliché du "cadre dynamique" a donné tout son suc. A moins que le glissement opéré ici soit plus ambitieux, et plus précis dans son exposé, ce que je veux bien admettre quand même, on ne le dépasse pas de cent lieues non plus, non ? Enfin, c'est ce que je pense.Et puis pour la petite histoire, la démonstration du système engendrant le système, pour peu qu'on puisse résoudre le propos de cette manière, ne me fascine pas plus que ça. On le sait dès les premières pages, et la fin, quels que soient les basculements opérés du point de vue des genres, n'apporte pas grand chose de plus. (ou alors je n'ai pas compris.)J'ai cru entendre que les trois premières nouvelles, ou chapitres, sont bien antérieurs à la fin, et comme c'est dit, de mémoire, sur le Cafard Cosmique, on sent que le dernier quart cherche à rétablir un équilibre, à clore d'une façon ou d'une autre.Pour ma part ça ne m'a pas déçu, mais pas super emballé non plus.

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Donc, y voir peut-être plutôt une religion, un système dont la fin n'est pas d'être critiqué, mais célébré. A ce moment là, on peut s'aventurer à faire un parallèle avec le monde de l'entreprise aujourd'hui. Et c'est là que je te rejoins, c'est sacrément fumeux de ce point de vue ; du point de vue de la fiction, ça l'est beaucoup moins, et le livre y réussit assez bien.
Oui, c'est comme cela que j'ai ressenti les choses. :)Mais comme le monde de l'entreprise ne me fascine pas vraiment,difficile de me passionner pour un récit aussi désincarné que l'est Cleer.La structure du roman en nouvelles y est peut être aussi pour quelque chose, puisque seule "l'ascension sociétale" de Vinh et Charlotte unifie le roman.Et ce seul élément n'a pas été suffisant pour maintenir mon intérêt d'un bout à l'autre du livre.:)

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Oui, je comprends que ça puisse laisser un peu indifférent... le monde de l'entreprise peut révulser d'ailleurs, à un certain point. C'est un peu mon cas.C'est vrai que cette structure en "nouvelles" peut apparaître comme une sorte de prétexte pour unifier le tout en roman, alors que ce n'est pas si évident. Je trouvai que l'abstraction dans laquelle on rentre vers la fin n'était pas franchement à la hauteur, et l'intrigue tournant justement autour de leur ascenscion hiérarchique un peu trop difficile à suivre et pas très palpitante non plus... si bien que souvent, je me suis plutôt contenté de considérer chaque nouvelle comme une histoire à part entière.Bon, avec tout ça, je vais finir par dire que je n'ai pas aimé du tout, alors que j'ai quand même passé des moments sympas dessus. :mellow:

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J'ai lu ce curieux ouvrage il y a quelque temps déjà et je suis sur la même longueur d'onde que mes prédécesseurs. Le livre est beau, ce qui ne gache rien, et ce que proposaient les auteurs me tentait bien... Mais au final, je suis restée un peu dubitative. C'est sans doute en bonne partie voulu par les Kloetzer, mais parfois c'était tellement "loin" que je voyais mal (pas) où ils voulaient en venir et comment/à quels niveaux suivre le récit. J'appréciais assez le début, avec le monde qui apparaissait en filigrane, l'entreprise, etc. Je trouve qu'il y avait une ambiance forte tout au début, lors des entretients... par contre j'ai ensuite été parfois un peu déçue par l'évolution ou la description des personnages, très archétypaux d'une certaine façon (ce qui était sans doute voulu) ; mais du coup, je suis passée à côté d'eux, Charlotte me fatiguait alors que son cheminement devait être particulièrement intéressant ; même !vinh était parfois pénible. Curieux. Mais ces nouvelles un style enquête avait quelque chose qui me plaisiat bien, surtout pour les petites touches par lesquelles elles révélaient ce que les auteurs acceptaient de montrer de l'environnement.Par contre, la dernière partie m'est passée par-dessus sans doute parce que j'avais déjà décroché : je n'avais plus envie de chercher. Ce qui est surement dommage.Quelqu'un sait s'il existe une interview des auteurs apportant quelques éléments d'explication ?