En gros, pour moi, lire d'abord Le Livre Malazéen, au moins quelques tomes pour bien savoir où on met les pieds (Toll The Hounds doit être le tome ayant le plus de liens avec la trilogie Kharkanas), puis la préquelle. Pas de conseil particulier par rapport à la série d'Esslemont, elle est plus reliée au Livre Malazéen qu'à la trilogie Kharkanas.Quelques critiques et infos qui ont circulé sur l'ancien topic :La question que l'on se pose souvent en rencontrant des sagas au long cours multipliant les préquelles et les suites est de connaître l'ordre de lecture.Dans le cas qui nous intéresse, Steven Erikson a plusieurs fois déclaré qu'il avait écrit la trilogie Kharkanas comme une autre porte d'entrée à l'univers malazéen, plus facile d'accès que Les Jardins de la Lune. S'il y a une part de vérité dans ces affirmations, il n'est pas non plus évident de conseiller Forge of Darkness en première lecture malazéenne. Préquelle oblige, on retrouve de nombreux personnages présents dans le Livre Malazéen des Glorieux Défunts, certes bien plus jeunes (quelques centaines de milliers d'années plus jeunes, rien que ça) et donc différents de leurs versions plus âgées, et une partie de l'intérêt de cette nouvelle trilogie (mais loin d'être le seul intérêt) est de redécouvrir des personnages que l'on pense connaître sur le bout des doigts sous un autre angle.La lecture préalable du Livre Malazéen est donc conseillée, mais pas indispensable.Cependant, à défaut d'être la voie royale pour découvrir l'univers malazéen, la trilogie Kharkanas est une très bonne introduction au style de Steven Erikson et aux thèmes chers à l'auteur, alors que ce dernier était encore un peu hésitant dans Les Jardins de la Lune.
pat5150 a écrit :Ma critique de Forge of Darkness est maintenant en ligne ici. :)Patrick
Ratha a écrit :Je n'avais pas mentionné ma lecture de Forge of Darkness, voulant écrire quelque chose dessus mais finalement, je n'en ai rien fait. Allons-y pour quelques mots maintenant. Ce qui est certain, c’est que je peux dire être encore foutrement admiratif de cet auteur. Peut-être quelques SPOILERS, je préviens. Guigz évoquait le style littéraire d'Erikson qui peut être ardu pour celui non habitué à la lecture VO, c'est un style d'autant plus appuyé dans FOD. Son style présent a l’air plus poli, son écriture plus resserré, que TOUT le texte donne l’impression de recéler des pans, des allusions (méta-fictionnelles pour certaines) des niveaux de lecture à décrypter. Mais franchement quel plaisir à lire : Une intrigue lorgnant à fond dans le shakespearien, que ce soit dans les situations de luttes intestines, les dialogues très théâtraux et la tragédie que l’on sent s’abattre sur tous les personnages et leur monde. FOD a une ambiance pesante, loin de la franche camaraderie que l’on pouvait retrouver chez les Bridgeburners ou les Bonehunters qui allégeaient beaucoup le récit dans le cycle principal. Mais vu le sujet de cette trilogie, ce n’est pas vraiment un défaut, ce manque de gaité est quelque peu compensé par certains personnages,Erikson prend aussi un malin plaisir à mettre à bas toutes les convictions qu’on pouvait avoir à la lecture de ses précédents livres. Je ne dis pas qu’il se contredit ou qu’il a décidé de changer des choses en cours de route , ce qui est tout à fait possible, ceci dit, mais le tout à l’air de rester cohérent, il faudra attendre la fin de la trilogie pour vraiment en juger. Cependant, beaucoup de choses sur les origines et la cosmogonie de l’univers malazéen sont quelque peu (ouh l’euphémisme) remis en question.► Afficher le texte
Mise à jourRatha a écrit :Pour ceux qui auraient lu les livres jusqu'à Toll the Hounds, Erikson répond à l'habituelle série de questions après fin de lecture. Il indique aussi où il en est pour Fall of Light, deuxième tome de la trilogie Kharkanas; Et visiblement, il rencontre "certaines difficultés" quand à son écriture. Pas de blocage mais il aurait carrément trop de matière.After a summer of travel I am now back in Victoria, settling into the daily routine of work on Fall of Light, the second book in the Kharkanas Trilogy. It’s proved a bit of a beast, to be honest. I had intended to run parallel storylines (Jaghut and Tiste), only to realize that the civil war side (the Tiste storyline) was in itself novel length, never mind the Jaghut war on death. In other words, if I wrote them both as intended, we’d be looking at a two thousand page novel. While readers might like that, the book-binding people would weep. It also occurred to me that I should have known better by now, don’t you think? But then, I’m not used to trilogies. I have an intellectual understanding of the necessary structure, but my appetites for story proved unruly to the constraints.Well, the decision was made to excise the Jaghut storyline from Fall of Light, and to give it its own distinct work, which may turn out to be a novel, or something somewhat more ambitious (I’m mulling the matter right now, so don’t press me. In any case, I probably won’t ‘announce’ anything anyway, I’ll just do it … whatever that is). Conversely, I could get to the end of Fall of Light, only to find that I can re-insert the Jaghut storyline after all (at say, oh, fifteen hundred pages).Anyway, these are the mechanics at work at the moment, and with them a certain fugue of confusion. You see, what’s keeping my claws in that Jaghut story, is that it’s a good story, but more to the point, it had a function in the narrative of Fall of Light. Leaving me to wonder, what happens when it’s removed? Fortunately, the book is still in its early stages, so what I write will be composed in a seamless fashion – you won’t sense any gaps, because there aren’t any.
