Gillossen a écrit :J'ai vu le film samedi soir et il me "hante" encore.
C'est vrai qu'il s'agit là d'un film qui pose question bien après la sortie de la salle. :huh:Pour ce qui concerne le twist final, je l’avais quand même entrevu aux deux tiers de la séance,
► Afficher le texte
au moment où il devient évident que passé, présent et avenir sont affectés de la même valeur aux yeux de l'héroïne. En repensant à la scène du pick-up avec la question du célibat mis en parallèle avec la fonction de chercheur, j'en ai déduit que Ian pouvait être le père d’Hannah.
Par contre, si je suis toujours un grand amateur de ces rencontres entre nous et les E.T, j'avoue que dans ce cas précis, je n'ai pas très bien compris quel était leur message ! Pas la baston de certains films à gros spectacle, mais pas non plus l'enthousiasme que peut susciter une telle expérience dans une œuvre comme par exemple « Rencontres du troisième type ».Ici, je pense que les intentions des E.T sont moins avouables. Elles évoquent immanquablement certaines théories du complot.
► Afficher le texte
Pourquoi ces douze objets ne révélant chacun qu'un douzième d'une énigme qui doit être réunifiée ? Ce gouvernement mondial qui est évoqué à un certain moment puis repoussé lorsque les douze sites ont coupé tout contact entre eux, puis semblant en bonne voie de se reformer vers la fin ? N'aperçoit-on pas le sigle de la langue (commune) extraterrestre au milieu des drapeaux des nations ? Le mythe de la tour de Babel volant en éclats lorsque les signes (les sceaux) ont été décodés ? Enfin, il y a cette acceptation du sacrifice de l'innocence (Hannah) comme contrepartie de la mort d’Abbott suite à une agression humaine.L'héroïne aurait alors écarté provisoirement une menace en acceptant de recevoir, en contrepartie de la souffrance du deuil, la révélation de l'avenir. Son avenir propre, mais aussi celui de l'humanité. Elle sait probablement que cette civilisation extraterrestre reviendra coloniser la terre, mais dans un délai si long qu'il est inutile de nous placer dans un état d'urgence.
Bon, c'est mon côté parano. J'y crois ou j'y crois pas, c'est selon… Il y a quand même pas mal d'œuvres qui surfent sur ce côté interlope de la réalité. Et ce film, bien qu'esthétiquement réussi, navigue quand même aux antipodes des rencontres prometteuses de Spielberg. Donc quelque part, moi aussi, il me dérange.
