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Le retour de Cédric Ferrand, cette fois chez Alire ! :)
(Et classé en réalisme magique par l'éditeur)

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C’est rien qu’une anomalie locale, Jess. Ils ont pas ça à New York ni à Paris. Y’a qu’ici que ça se passe de même. Il y a comme un défaut dans le palpable, et nous autres, on peut exploiter cette défaillance du vrai. Ça paraît ben extraordinaire, mais c’est très terre-à-terre, quand on y pense comme il faut. Moi j’appelle ça du montréalisme magique.
Ainsi parlait Almérique, mon grand-père, le père de mon père. C’est par lui que tout a commencé à déraper, mon histoire comme, peut-être, la vôtre aussi si vous habitez Montréal, voire le Québec tout entier. Parce qu’il en menait large, Almérique, même s’il a toujours gardé profil bas, ce qui faisait l’affaire de ceux qui le connaissaient comme le meilleur homme pour faire arriver les choses, comme on disait autrefois.
Si je vous dis ça, c’est parce que je connais bien le pouvoir d’Almérique puisque j’en ai hérité. Mais contrairement à mon grand-père, qui a été jusqu’à inventer ma grand-mère Rita, je ne tiens pas tant que ça à traficoter le réel – enfin, juste ce qu’il faut pour vivre ma petite vie tranquille et bien ordinaire.
Or, ce n’est pas facile de passer inaperçu quand on est de la lignée d’Almérique, et c’est de ça dont je veux vous parler…

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Salut ,

Je sais que je ne suis pas le plus assidu membre du forum, je n'appprais que quand je dois vendre ma salade.
Mais si vous avez des questions sur le roman ou son contenu (il y a de nombreuses référence québéco-québécoises qui pourraient demander des explications), je suis là.

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Mais Cédric, où étais-tu passé ? :P Personnellement, j'ai lu Wastburg (que j'ai adoré) et Sovok (un peu moins mais c'est sûrement "l'époque" qui m'attirait moins) et donc j'attendais ton retour depuis un loooonnnggg moment !

C'est déjà sorti ? Et je n'étais même pas au courant ? :sifflote:

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La couverture me fait énormément penser au début du jeu "Fallout 4" du coup, ça m'intrigue énormément. Mais, parce que je me fais cette idée d'un roman se déroulant dans une fausse "amérique" un peu vintage année 50-60, j'ai peur de me tromper complètement :|

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Ça n'a vraiment rien à voir avec Fallout, c'est au contraire ancré dans un Québec très réel.

Ce n'est disponible qu'au format numérique pour le moment en France car l'éditeur est québécois. Des exemplaires papier devraient arriver.

La Librairie du Québec à Paris est un bon moyen de se procurer des livres québécois.

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Tiens, je l'ai lu il n'y a pas longtemps, celui-ci ! Commandé à la Librairie du Québec, justement (une librairie très dangereuse, au passage : vous venez pour un bouquin, vous ressortez avec trois autres venus de coins du monde et de cultures dont vous ignoriez tout le matin en vous levant - bref, c'est chouette). Je remets l'avis que j'avais pondu ailleurs il y a quelques jours :

"J'ai terminé il n'y a pas longtemps Mon Almérique à moi de @édric Ferrand, que j'ai fait venir à grand frais du Québec (parce que je n'ai toujours pas été fichu de me mettre aux livres numériques). Eh bien je n'en suis pas mécontent : j'ai retrouvé la plume de Ferrand avec son approche du monde qui montre toujours les trucs déglingués, qui marchent pas bien, les petits défauts et les arrangements qui tachent un peu, ses personnages qui triment pour s'en sortir et se donnent des airs experts et désillusionnés mais sans sombrer dans le désespoir parce que l'auteur les aime bien quand même (ce qui tombe bien, sinon des bouquins comme Sovok n'auraient pas réussi à me plaire jusqu'au bout)... mais tout ça prend une forme, un ton, une saveur et finalement un visage bien différents dans ce nouveau roman, situé à Montréal et qui se définit lui-même très bien comme du "montréalisme magique".
A travers les souvenirs du personnage principal, on retrace la vie de son oncle Almérique, qui est aussi dans les petits arrangements, mais avec la réalité elle-même. Sans en avoir l'air, petit à petit, on glisse tout doucement de la tranche de vie de bureau à un truc qui frise la fantasy urbaine, mais avec assez de subtilité et d'habileté pour qu'on reste les pieds bien dans le réalisme et que, du coup, le résultat reste surprenant et magique au sens fort du terme (c'est-à-dire pas une liste de sorts connus et éculés, mais des manips incertaines à souhait).
Je recommande, et j'aurais tendance à le ranger quelque part entre le réalisme doucement comique et un brin onirique à la Wes Anderson ou Mia Couto et la fantasy urbaine façon Le Dernier Magicien de Megan Lindholm."

J'ajoute que j'avais aussi lu Sovok il y a quelques mois et que j'avais beaucoup apprécié l'originalité de l'intrigue et le mélange entre anticipation déglinguée et tranche de vie quotidienne. Ça aurait pu être sombre et désespérée, mais Ferrand aime ses personnages autant qu'il les place dans la mouise, ce qui fait que ça ne l'est pas.

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Merci à vous, Tybalt et Gillossen, ça me fait extrêmement plaisir comme retour.
Vous faites partie d'un club assez sélect, quand même, car des lecteurs de France, ce bouquin n'en a vraiment pas bézef.

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Pour la version papier, les frais de port piquent, c'est sûr. Je ne l'aurais pas commandé si je n'avais pas déjà lu et apprécié tes précédents livres (et si ma bibliophilie ne m'avait pas poussé à acquérir un bouquin des éditions Alire pour compléter ma bibliothèque de SFFF, vu que je ne possédais encore aucun livre de cet éditeur). Mais le livre est aussi disponible en numérique, il me semble.

Il y a clairement des allusions à la culture québécoise que je n'ai pas saisies et quelques québécismes plus ou moins obscurs, mais ça ne m'a pas vraiment gêné à la lecture. Pas plus que dans l'univers de fantasy moyen, en tout cas :D Et j'ai trouvé l'approche vraiment originale dans son mélange étroit entre la pensée magique de la vie quotidienne, frisant les croyances naïves ésotéristes, et le fantastique/merveilleux qui se met en place progressivement.

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Les frais de port deviennent vraiment handicapant. J'ai envoyé un exemplaire à un ami parisien, ça m'a coûté plus cher que la valeur du livre.

Ce livre était trop québéco-centré pour ça, mais pour mes prochains titres, je vais essayer de faire collaborer Alire et un éditeur français pour que chacun couvre sa partie de la francophonie.

Car avant c'était ridicule pour moi de ne pas être édité dans le pays où je vis, mais maintenant c'est absurde de ne pas être accessible dans le pays où mon lectorat m'a permis de grandir.

Si tu veux des explications sur des sujets que tu n'as pas saisis, n'hésite pas, hein. Je comprends tout à fait que mes allusions à Guy Nadon te soient passées au-dessus de la tête. ;o)

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J'ai véritablement adoré Wastburg, je n'ai pas encore lu Sovok que j'ai acheté à sa sortie, et ma liste de lecture n'avance pas, mais j'apprécie vraiment de voir Cédric toujours attentif à ses lecteurs ici... :)

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Ys a écrit :J'ai véritablement adoré Wastburg, je n'ai pas encore lu Sovok que j'ai acheté à sa sortie, et ma liste de lecture n'avance pas, mais j'apprécie vraiment de voir Cédric toujours attentif à ses lecteurs ici... :)

Elbakin a été la première communauté à soutenir Wastburg, alors j'essaye d'avoir un peu la reconnaissance du ventre.