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Zin,dimanche 23 janvier 2005, 12:24 a écrit :Ca donne encore plus envie de découvrir son oeuvre tout ça  :mrgreen:
Voilà la pensée principale que j'avais durant toute ma lecture de l'interview (d'ailleurs, à nouveau chapeau pour la traduction Guybrush :D )Franchement voilà un auteur vraiment très intéressant, et je ne saurais dire autre chose à moins de répéter exactement ce qu'ont dis les autres avant moi... ;) En tout cas son point de vue sur différents sujets et sur le marché de la fantasy est assurément bien intéressant, c'est rare d'avoir des avis si complets et passionnants !Moi aussi pour la peine je rajoute "autrefois les ténèbres" à ma liste :P

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Merci pour tous vos messages, ça fait chaud au coeur :) Pour tout dire, c'était probablement une des traductions les plus compliquées que j'aie eu à faire jusqu'ici :o Bakker utilise un vocabulaire plutôt large et des phrases vraiment bien tournées... En tout cas ça m'a aussi donné encore plus envie de découvrir son livre :) Car même s'il est de tout évidence super intelligent, il ne se prend vraiment pas la tête : un gars vraiment sympathique, comme je le disais dans mon premier message ;)

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J'ajoute moi aussi mes remerciements pour la trad de cette gigantesque interview, que je n'ai pas fini de lire mais qui promet d'être vraiment passionnante.Pour l'instant, je dois dire que je suis assez touchée par l'humilité dans les propos (pourtant dignes d'un philosophe, c'est vrai qu'il parle bien le bougre! ;) ) et son histoire simple d'écrivain sans ambition à la base mais qui s'acharne, avec la simple idée d'arriver au bout de son histoire d'une manière qui le satisfasse, quitte à recommencer de nombreuses fois.Je sais bien que c'est ce que font beaucoup d'écrivains, mais quand on ne vise pas la publication, et que l'on fait ça uniquement pour arriver à un achèvement personnel, je trouve la démarche courageuse...voilà! :)Thys

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Eh bien, j'ai enfin trouvé le temps de lire cette longue interview et comme dirait Darkfriend : :blink: Un docteur ès philosophie! Son interview est très interessante (merci Guybrush ;) ), il parle très bien mais reste vraiment humble : "les critiques ont été trop bonnes" :P et j'aime bien cette impression qu'il donne de faire ça pour se faire plaisir avant tout, quitte à retarder la parution ou à passer presque un an sans vacances! J'ai bien aimé aussi son analyse sur la fantasy en général, même si le post-modernisme ne me parle pas vraiment... Bon avec tout ça, je suis convaincue de l'acheter... :rolleyes: Mais je vais peut-être attendre encore un peu, histoire d'être encore plus convaincue par les avis des autres... ;)

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Aléa,lundi 24 janvier 2005, 16:14 a écrit :Bon avec tout ça, je suis convaincue de l'acheter... :rolleyes: Mais je vais peut-être attendre encore un peu, histoire d'être encore plus convaincue par les avis des autres... ;)
Depuis quand ma Divine Parole ne suffit-elle plus ? :sifflote: :mrgreen: Non, plus sérieusement et à l'adresse de toutes et tous, ne soyez pas frileux, je pense que si vous aimez le genre, que l'interview vous a interpellés, vous pouvez foncer sans attendre. :)

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Je me suis laissé convaincre... entre la sortie-poche des Lions d'Al-Rassan et cet ouvrage, mes prochaines nuits risquent (encore) d'être consacrées à la fantasy :ange:

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Voilà un excellent début de cycle de high fantasy qui fait suite au niveau des parutions au cycle des monarchies divines de Mr Kearney. L'auteur d'autrefois les ténébres, Scott Bakker (qui a déjà bien fait parlé de lui ces derniers temps ;) ), a commencé une histoire ambitieuse et gigantesque qui m'a beaucoup impressionné. En effet, il a tout d'abord créé un background très dense et fourni avec une histoire de son monde, la description détaillée des différents peuples et de leur culture qui l'habitent, les langues différentes,... Bref, Scott Bakker a créé un monde complet et crédible, ce qui constitue la condition déterminante pour réussir un cycle de high fantasy. J'aime beaucoup le monde ainsi créé qui est dur et sans pitié, et est constitué de reliquats d'une époque passée révolue suite à la première Apocalypse ddévastatrice pour le genre humain. De plus, les personnages principaux de ce récit ambitieux sont très sympatiques pour la plupart et l'auteur s'attache à illustrer le conflit de la Guerre Sainte qui se profile par l'intermédiaire de leurs motications personnelles. Plus on avance dans la lecture, plus la psychologie des personnages est expliquée de manière complexe et intéressante. Si certains sont brillants et admirables comme Conphas Iruley ou encore Proyas et Ximénus, d'autres sont au contraire plus faibles et humains à l'instar du scolastique désabusé, Drusas Achamian, ou encore le scilvendi Cnaür qui est à moitié fou. L'intrigue posée par ce premier volume est passionnante et laisse augurer d'une suite en fanfare avec le lancement définitif de la Guerre Sainte en terre païenne et la participation de la Consulte, organisme démoniaque, à ce sinistre projet. Cela fait donc un nouveau cycle à suivre de près en profitant du coctail de batailles, d'intrigues, de sentiments contrariés et d'Histoireoffert par Scott Bakker. B)

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Aaaaaaaaaah, enfin, un nouvel avis ! Après "tant" de gens visiblement intéressés, ça fait plaisir de voir que le pas est sauté. :)Par contre, en dehors de ses talents de général, je ne vois pas trop en quoi Conphas est admirable. Humainement parlant, il m'a semblé presqu'aussi antipathique son oncle l'Empereur, même s'il exerce effectivement une sorte de fascination, et pas que sur ses troupes... :unsure:

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Par contre, en dehors de ses talents de général, je ne vois pas trop en quoi Conphas est admirable.
Je dirais quand même (au vu des deux cents premières pages) qu'il est également particulièrement doué pour les intrigues de cour. Mais effectivement, il paraît aussi antipathique que son oncle, quoique celui-ci me semble beaucoup plus complexe que son neveu.

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Cyrion,jeudi 03 février 2005, 12:40 a écrit :
Par contre, en dehors de ses talents de général, je ne vois pas trop en quoi Conphas est admirable.
Je dirais quand même (au vu des deux cents premières pages) qu'il est également particulièrement doué pour les intrigues de cour. Mais effectivement, il paraît aussi antipathique que son oncle, quoique celui-ci me semble beaucoup plus complexe que son neveu.
Je ne l'ai pas trouvé antipathique pourtant; ;) Certes, il est calculateur et sans pitié envers ses ennemis, mais son talent de général, sa fidélité ineffable à l'empire (plus que son ambition personnelle) et la grandeur qui l'entourent m'ont instantanément plu. De plus, il sait rester humain envers ses subordonnés comme le général Martinus, ce qui explique l'adoration de ses hommes. Et puis il est intelligent, plus que son oncle en tout cas. :mrgreen: Et puis son homologue conflictuel, Proyas, m'est beaucoup plus antipathique par son fanatisme et son esprit étroit (bien qu'il ait aussi du génie). Enfin, j'ai beaucoup aimé l'intrigue personnelle lancée par l'empereur et son neveu au sein de la Guerre Sainte dans le but de se l'accaparer: la machination était vraiment machiavélique et je regrette qu'elle ait échouée. :)

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Son oncle me plaît vraiment, je l'avoue. Dès le début, on a l'impression d'un personnage fat et arrogant, qui ne survit que grâce à son conseiller, et est incapable de réfléchir par lui-même (l'incident des moineaux, avec l'astrologue qui lui conseille de ne pas se laver la joue pendant trois jours, est assez révélateur des faiblesses du personnage). Mais son plan pour retourner la Guerre Sainte, comme le souligne Belgarion, est particulièrement bien conçu (même si, visiblement, il ne marche pas... je n'aurais pas dû lire le spoiler...).

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Je précise que pour moi, admirable va de pair avec des valeurs/qualités positives. Aussi habile et charismatique que soit Conphas, il n'en reste pas moins un personnage plutôt vil, pas dans le sens Mal Absolu bien sûr, mais rien de bien admirable justement...Dans l'absolu, son oncle est l'un des seuls personnages à m'avoir légèrement déçu, même si son portrait est bien brossé. Mais je trouve injuste, et là, je m'adresse donc plus spécifiquement à belgarion, d'impliquer Proyas là-dedans. :huh: Déjà, il se révèle vite tout de même beaucoup moins borné qu'on ne pourrait le croire, à mesure que le roman avance, et il possède tout de même des valeurs morales d'un autre niveau. :)Elève (très doué) d'Achamian, ça laisse des traces ;)

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Gillossen,jeudi 03 février 2005, 14:10 a écrit :Je précise que pour moi, admirable va de pair avec des valeurs/qualités positives.
Pas forcément: on peut admirer le côté sombre d'une personne comme son machivélisme ou encore son génie malsain. Tout ce qui peut être admirer est admirable, pas seulement les qualités. De plus, histoire de tergiverser sur le champ lexical et le sens des mots, comment tracer la frontière entre les qualités positives et négatives d'une personne (comme la difficulté de distinguer la bravoure de l'inconscience, ou encore la gentillesse démesurée et aveugle: est-ce vraiment une qualité positive? ;) ).Mais pour en revenir au livre d'autrefois les ténèbres, Conphas n'est pas dénué de qualités positives au regard de son oncle et en dépit de ses défauts. Quant à Proyas, je suis sceptique quant à son obstination qui confine au fanatisme à l'opposé d'Inrau qui a pourtant choisi la voie religieuse lui aussi et a été élevé par le même précepteur. Et quant aux valeurs morales, le devooir de respect envers quelqu'un qui lui a tout appris n'est à l'évidence pas mis en pratique. :mrgreen:

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belgarion,jeudi 03 février 2005, 23:53 a écrit :Pas forcément: on peut admirer le côté sombre d'une personne comme son machivélisme ou encore son génie malsain.
Euh... :blink: Si tu veux jouer sur les mots, je dirais qu'être fasciné, je veux bien, mais admirer sincèrement le " génie malsain " de quelqu'un... :wacko: Après vérification dans mon dico encyclopédique, je rappelerai que dans l'admiration, il y a une part d'émerveillement. Alors, pour le coup, ça marche peut-être avec Conphas grâce à son charisme, et c'est là sans doute que je me suis un peu trop précipité pour nier cela, mais dans l'exemple de ta phrase, c'est de la fascination, ou bien, je dirai que c'est limite "dangereux" (le génie malsain d'un tueur en série par exemple, non merci ;) ). Mais je pense qu'on est bien d'accord là dessus. :)Quant à Proyas, s'il était si fanatique que ça, il n'écouterait même pas Achamian une seule seconde. Et je trouve qu'il se comporte toujours mieux que Conphas justement quand celui-ci le croise... (Même si tous les deux veulent l'utiliser) Honnêtement, il me semble qu'il ne faut pas oublier si vite les dilemmes qu'il doit affronter, entre sa foi et ses sentiments. :o Disons que je le trouve plus noble que Conphas, même s'ils sont princes tous les deux. :)

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Je n'ai pas encore terminé le roman, donc j'ignore encore la façon dont Proyas évolue, mais je dois avouer que son côté intransigeant (même s'il accepte de revoir Ashamian -- je me suis arrêté à ce moment-là ce matin) me le rend bien plus antipathique que Conphas. Même si Conphas est bien plus cynique et ambitieux (après tout, il n'a pas le moindre remord lorsque, selon le plan qu'a élaboré son oncle et dont il profitera, cent mille personnes meurent avec la Guerre Sainte Vulgaire), Proyas me semble réellement plus dangereux dans son aveuglement religieux. Ne serait-ce (mais nous sortons ici du sujet) que parce qu'il cautionne la Guerre Sainte, concept qui en tant que tel me semble personnellement encore plus inhumain et abominable que les désirs de conquête de l'Empire ou les rêves de gloire de certains seigneurs.

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Si on veut aller par là, je ne suis pas convaincu que le pouvoir pour le pouvoir soit franchement " moins pire " que le pouvoir au nom de la religion. :unsure: C'est un peu comme choisir entre la peste et le choléra. ;)Je pense que d'ici à la conclusion, tu devrais trouver que le côté intransigeant de Proyas cède un peu le pas, soumis aussi aux réalités " du terrain ". Mais bon, à la base, je ne cherchais pas forcément à le comparer à Conphas coûte que coûte et sur tous les plans. ;)

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Si on veut aller par là, je ne suis pas convaincu que le pouvoir pour le pouvoir soit franchement " moins pire " que le pouvoir au nom de la religion. unsure.gif C'est un peu comme choisir entre la peste et le choléra. wink.gif
C'est un débat sur lequel on pourrait s'étendre longtemps. Disons que je considère qu'une guerre sainte est une complète corruption d'un idéal religieux (du moins d'un idéal véhiculant des valeurs d'amour et de tolérance) tandis qu'une guerre provoqué par la recherche du pouvoir n'en est que la conséquence logique. C'est sans doute un peu tiré par les cheveux, et ça ne change rien pour le paysan qui va voir sa ferme brûler et sa famille massacrée.Par ailleurs (pour en revenir au sujet), il est assez intéressant de voir qu'on a très peu de renseignements sur les religions qui s'affrontent (du moins dans ce que j'ai lu, ce qui représente tout de même les trois quarts de l'ouvrage). Certes, l'une est complètement monothéiste tandis que l'autre promeut une certaine forme de polythéisme, l'une accepte la Dague et l'autre pas, mais on ne sait finalement que très peu de choses sur les véritables opposition entre les deux camps.

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Cyrion,vendredi 04 février 2005, 14:21 a écrit :C'est un débat sur lequel on pourrait s'étendre longtemps.
Je suis bien d'accord. Et je comprends, à défaut de réellement partager, ton raisonnement. :) Au final, c'est certain, ça ne change rien : la guerre, c'est mal. ;) (Je mets ce smiley non pas par dérision mais juste pour ne pas plomber l'ambiance :o )
mais on ne sait finalement que très peu de choses sur les véritables opposition entre les deux camps.
C'est vrai, c'est encore plutôt flou... J'imagine que le tome 2 qui nous plonge en pleine Guerre Sainte, et non plus dans ses préparatifs, lèvera le voile là-dessus.

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C'est vrai, c'est encore plutôt flou... J'imagine que le tome 2 qui nous plonge en pleine Guerre Sainte, et non plus dans ses préparatifs, lèvera le voile là-dessus.
C'est possible, quoi que le fait qu'il n'en soit pas question alors même que la guerre est déjà déclarée m'incite à penser que l'auteur évite délibérément de s'attarder sur cet aspect-là de la question (à savoir, cette soi-disant Guerre Sainte n'est qu'une lutte d'influence entre deux poles de pouvoir et non deux croyances différentes). Mais il faudra attendre la suite pour le savoir.A part ça, j'apprécie énormément le rapport entre Kellhus et Cnaiür, particulièrement bien trouvé. J'espère juste que Cnaiür va reprendre un peu l'ascendant qu'il a perdu sur le moine.

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Je suis aussi impatient de voir ce que va donner la Guerre Sainte dans les terres "païennes" avec un tel assemblage disparate de peuples et leursz chefs qui ne partagent pas tous leurs idéaux religieux. A propos de ce qui va se passer dans la Guerre Sainte, je ne sais pas si vous avez remarqué le pseudo spoiler contenu dans une des citations d'Achamian en début de chapitre. C'est l'art de dire quelque chose sans pour autant qu'on comprenne toute les paroles. ;) Je suis aussi impatient de voir Cnaür reprendre du poil de la bête car il m'est assez sympatique, même s'il est fou. :)