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Bonjour à tousComme vous j'ai beaucoup aimé cet interview qui m'a confirmé dans la conviction que certains traducteurs, notamment ceux qui savent parfois "trahir", font une oeuvre de créateurs. Je pense moi aussi particulièrement à la traduction de Sparkenbroke de Charles Morgan par Germaine Delamain, qui est littéralement une merveille à mon avis.Pour en revenir à Marie de Prémonville, que j'ai la chance de bien connaître depuis longtemps, je craindrais pour elle que son implication profonde dans la traduction ne l'empêche d'écrire en son nom propre, comme elle le devrait aussi :sifflote: . Je souhaite vivement que ce ne soit pas le cas et lui adresse ici mon voeu en ce jour assez particulier pour elle.Bonnes lectures!Arthur DutilleulPS:Scoop! C'est l'anniversaire de Marie aujourd'hui :sifflote:

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Merci à Elbakin et à Marie de Prémonville pour cette interview que j'ai lu avec une attention toute particulière et que j'ai trouvé extrêmement intéressante !En effet, je suis actuellement en pleine recherche pour décider vers quel domaine plus précis diriger mes études de lettres, et alors que la traduction me paraissait jusqu'à présent plutôt ennuyant (pour ne pas dire plus !) je m'aperçois qu'en fait ça peut être un super métier, et je suis bien tentée...Alors encore merci pour m'avoir peut-être permis de trouver ma voie !(et aussi pour avoir rajouté deux titres à ma liste de lectures :-))Et bon double anniversaire à Marie !

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Ainsi tu m'aurais démasqué Marie? M'aurais-tu même "traduit" que je ne m'en plaindrais certainement pas, par ma montre et mon billet :P Mais tu n'as pas répondu à mon hypothèse selon laquelle le travail de traducteur risquerait d'étouffer celui de romancier, par exemple chez toi. Admirerait-on aussi mythiquement les traductions de Nerval, Baudelaire, Proust... s'ils n'étaient pas eux-mêmes "sortis de l'ombre" avec magnificence?Considère cette question comme un modeste PS à l'excellent interview dont nous parlons sur ce forum. J'espère qu'elle intéressera également tes lecteurs.Arthur B)

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Bonjour à tous, et un bonjour tout particulier à Arthur, qui a de la suite dans les idées (ce qui n'est pas pour m'étonner :D )A l'épineuse question qui consiste à savoir si le travail de traducteur peut étouffer le travail de romancier... je répondrai que dans mon cas elle s'est posée autrement, puisque j'ai été à la fois très exaltée et découragée par mes essais de roman quand j'avais... 17 ans. La traduction est arrivée comme une bénédiction puisqu'elle m'a permis de manier deux langues qui me passionnent, tout en faisant modestement un travail d'écriture - car en effet la traduction est créatrice, et je suis intimement convaincue qu'on y met la richesse qu'on porte en soi, ainsi que ses défauts, ses tics de langage et ses habiletés diverses. Ce qui tendrait à démontrer qu'un texte traduit est doublement "habité", par son auteur et par son traducteur, lorsqu'il se produit une véritable rencontre... a fortiori quand il s'agit d'histoires de sensibilité comme dans le duo Poe-Baudelaire, Goethe-Nerval (ou Hoffmann-Nerval, pour le coup)... ou Proust traduisant Ruskin avec sa mère, faisant là oeuvre de traduction contestable bien qu'éminemment sensible, mais certainement déjà oeuvre de romancier (et Julia Kristeva en parle très bien, quand elle cite Proust et le commente, et dit qu'écrire c'est traduire le "livre intérieur" : "Ce qui se présente ainsi obscurément au fond de la conscience, avant de le réaliser en œuvre, avant de le faire sortir au dehors, il faut lui faire traverser une région intermédiaire entre notre moi obscur et l'extérieur, notre intelligence, mais comment l'amener jusque-là, comment le saisir ? ». Cité dans "L'autre langue ou traduire le sensible").On pourrait croire que j'ai noyé le poisson mais pas du tout :PEn fait je suis peut-être en train de faire traverser à ce qui se présente obscurément au fond de ma conscience la région intermédiaire entre mon moi obscur et l'extérieur, et dans ce cas le meilleur moyen, le seul, que j'aie trouvé pour ça, c'est la traduction (ce qui a un avantage certain, c'est que si je n'écris plus jamais une ligne en mon nom, j'aurais eu l'immense joie de manier les mots et de faire quelque chose qui me passionne).J'imagine que cette réponse ne satisfera que partiellement Arthur, cela dit :rolleyes:Merci à tous pour les voeux d'anniversaire. Je suis très contente si j'ai pu aussi encourager de futurs traducteurs. La seule chose que je puisse dire c'est que la voie est effectivement très ardue et qu'il faut aussi beaucoup de chance (et d'endurance, parce que c'est un statut très précaire), mais que pour ma part malgré les années difficiles, je ne l'ai jamais regrettée, cette voie.Très bon week-end à tous,Marie

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B) mille mercis à Elbakin et Marie pour l'interview et les posts. J'ai bien envie de lire "la tour sombre" depuis longtemps et maintenant, "Rapsody" aussi :rolleyes: Je vais imaginer Marie en "passeuse" d'univers, l'auteur "hiératique" en figure de proue, dans la brume des sommets de la gloire, une petite silhouette lumineuse, maniant une longue gaffe :lol: devant moi, lectrice, au fond de l'improbable esquif, affalée sur des coussins :rolleyes: ;)

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Contraint et forcé de regarder le 13h de TF1 hier, je suis tombé sur un reportage consacré à un lieu de vacances original où était interviewée une certaine Marie de Prémonville. ;)Je ne sais pas si c'était une homonyme ou pas, mais ça m'a fait sourire. :P :jesors:

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Hum, il y a beaucoup de gens qui regardent TF1 à 13h au mois d'août, j'ai constaté :DJ'étais en vacances avec ma soeur et mon père chez un architecte paysagiste qui a posé un bus à impériale et des roulottes tziganes sur un très grand terrain en plein bocage normand. Au réveil le lendemain matin, nous avons vu débarquer une équipe de TF1 en reportage dans la région, qui a absolument tenu à nous faire prendre des pauses extrêmement naturelles du genre "je mange négligemment une madeleine dans un bus au milieu d'un champ à 11h17 du matin un 15 août", ou encore "toujours dans le même bus, je m'installe sur le lit pour lire un livre SANS TOURNER LES PAGES" :P Mais c'était très rigolo...J'espère avoir bientôt des nouvelles plus littéraires à vous donner, cela dit :rolleyes: Bonne fin de vacances aux chanceux et bonne reprise aux autres. Amicalement,Marie

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m2prem,mercredi 23 août 2006, 02:50 a écrit :"je m'installe sur le lit pour lire un livre SANS TOURNER LES PAGES" :P
La culture selon TF1 :lol:Anecdote sympa en tout cas ;)

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Les "deux soeurs Parisiennes plus habituées des plages" dans un double decker joyau d'un "camping de luxe" de l'arrière pays de Deauville, ça fait la Une Aoutienne un brin populaire? Bon... C'est vrai que c'est drole, au fond... Ca vous a vraiment plu? B)

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il est vrai qu'on n'a pas tellement compris le commentaire "soeurs parisienens plus haituées des plages", sachant qu'on est de pure souche normande, et qu'on n'avait pas pris du tout de vacances depuis une éternité... donc les parisiennes folles de Deauville, c'était plutôt loin du compte (surtout que moi je ne jure que par Trouville, mais bon, c'est une autre histoire).A part ça, l'endroit lui-même est vraiment très beau, avec un petit bout de rivière et un agencement des plantations vraiment impressionnant. Le propriétaire est une sorte de doux rêveur avec du caractère, et l'idée de "détourner" des moyens de transport pour les habiter nous a paru très bonne. On a l'impression de prendre sa douche dans les champs et quand il pleut (ce qu'on a eu la grande chance d'expérimenter pendant une semaine), on n'a pas l'impression de tourner en rond comme une bête en cage. C'était une très bonne semaine, déjà parce que j'étais avec ceux que j'aime... Si d'autres parmi vous veulent bien parler de leurs vacances, je me sentirais un peu moins en plein reality show, là :PPour revenir à un sujet qui a le bon goût de nous intéresser un peu plus les uns et les autres, si vous avez encore des échos de ce que vous avez pensé de Rhapsody... vos impressions, vos commentaires, vos critiques évidemment... Je ne voudrais pas avoir l'air de demander, mais il y en a une qui se soucie toujours de progresser au contact des lecteurs avertis :D Rhapsody 2 devrait sortir bientôt si je ne m'abuse, et je travaille actuellement sur Prophecy (la première moitié, puisque une fois encore le volume en VO sera découpé en deux, en français). Pour ceux qui ne l'ont pas découvert en anglais, le style s'affirme et les intrigues se compliquent un chouia, c'est plutôt bien ficelé je trouve. A bientôt,Marie

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m2prem,jeudi 24 août 2006, 01:24 a écrit :Pour revenir à un sujet qui a le bon goût de nous intéresser un peu plus les uns et les autres, si vous avez encore des échos de ce que vous avez pensé de Rhapsody... vos impressions, vos commentaires, vos critiques évidemment... Je ne voudrais pas avoir l'air de demander, mais il y en a une qui se soucie toujours de progresser au contact des lecteurs avertis :D Rhapsody 2 devrait sortir bientôt si je ne m'abuse, et je travaille actuellement sur Prophecy (la première moitié, puisque une fois encore le volume en VO sera découpé en deux, en français). Pour ceux qui ne l'ont pas découvert en anglais, le style s'affirme et les intrigues se compliquent un chouia, c'est plutôt bien ficelé je trouve.
Pour les avis sur le roman, c'est en fait directement dans le sujet dédié ! :):arrow: http://www.elbakin.net/forum/viewtopic.php?id=2303