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Connaissez-vous Robert Silverberg ? Une petite incursion en Fantasy avec le cycle de Majipoor, que les puristes considèrent totalement à part de son œuvre d’ailleurs, mais c’est en fait l’un des auteurs les plus prolifiques dans son domaine de prédilection : la SF, particulièrement sous le format de la nouvelle, dont il est l’un des maîtres incontestés.Le problème est qu’il écrit le meilleur comme le pire, c’est-à-dire, depuis des ouvrages finement pensé jusqu’à des œuvres de commande destinée à faire bouillir la marmite.J’ouvre donc un sujet spécialement pour cet auteur (au grand dam de Gillossen, j’imagine
) afin de recevoir vos réactions, critiques et coup de cœur le concernant.Je commencerai par « Les Monades Urbaines » Ecrit au début des années 70, cet ensemble de 8 nouvelles (en fait 8 histoires dans un même milieu ayant comme héros des personnages se connaissant) est un classique. Petit résumé ?La Terre a résolu le problème de la surpopulation : 75 milliards d’êtres humains vivent dans 150 tours de 3000 mètres de haut, les monades. Au sol, des communes agricoles étendues sur les terrains vacants pratiquent une agriculture intensive pour nourrir tout ce petit monde.Dans les monades, la fertilité et la reproduction sont portées à leur paroxysme (mariage vers 12 ou 13 ans, 1er enfant immédiatement, et 4 au moins qui suivent sont la « normale »), avec une quasi-totale liberté sexuelle (rapports extra-maritaux obligatoires !). Une vie idéale dans le meilleur des mondes possibles, pensent la plupart des habitants des Monades. Sauf qu’il vaut mieux ne pas sortir des schémas établis…Je ne saurai que trop vous conseiller la lecture de ce livre de 250 pages, que j’ai beaucoup apprécié. Silverberg y aborde des thèmes variés, comme la surpopulation et ses conséquences bien sûr, mais aussi la normalité dans une société, l’art, l’exercice du pouvoir, et revisite même le mythe du « bon sauvage ». Enfin, malgré les possibilités offertes par l’idée, qui auraient pu amener de nombreux textes d’une longueur considérable, j’apprécie la forme des nouvelles et le choix des sujets, qui balayent les problèmes posés efficacement et brièvement, et n’en laissent pas beaucoup de côté. Un incontournable pour les amateurs de SF, à mon avis.
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