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Je ne parle pas des Orcs massacrés car ce sont juste des serviteurs.
Mouais. J'ai difficile de voir en quoi tuer un serviteur (et y a pas que des orcs parmi les serviteurs, même chez Tolkien) entacherait moins l' "étendard immaculé" du héros (encore faut-il qu'il soit immaculé) que tuer "le" méchant; Parce qu'ils tuent, les héros, et souvent pas qu'un peu (en même temps, la plupart des histoires se passent en temps de guerre, et tuer un ennemi en temps de guerre n'est pas considéré comme moralement condamnable)Mais, tel le Joker, le méchant n'essaierait-il pas d'utiliser sa mort pour avilir le gentil et faire une tâche sur son étendard immaculé
Je ne comprends pas très bien. Le lecteur garde certes le souvenir de la personnalité mauvaise du méchant, mais côté insensé de la peine de mort ? Le méchant meurt à (presque) chaque fois et, à chaque fois, si je ne m'abuse, le lecteur (enfin, la majorité des lecteurs) ne pleure pas sur son sort.Si j'ose dire, le côté "moralisateur" vient surtout du fait que pas mal de méchants meurent "par leur propre faute" : ils commettent une action négative qui leur revient en pleine g°°°°. Par exemple ;De plus, j'ai l'impression que leur mort est un appel contre le côté insensé de la peine de mort. Paradoxalement, même s'il meurt, il garde à l'esprit du lecteur ou du spectateur que leur personnalité abominable garde autant leur impact après le trépas.
Euh... pas considéré comme moralement condamnable par qui ?C'est une question de point de vue, j'imagine. Pour un "camp" dans une guerre, les actes de l'autre camp sont toujours moralement condamnables. Pour un pacifiste, toutes les guerres sont moralement condamnables. Et dans notre monde aseptisé et barbare qui a des Conventions pour dire ce qu'on peut et ne peut pas faire en temps de guerre, on est horrifié dès qu'un combattant en tue un autre...Ce qui amène une autre question, peut-être pour un autre fil un de ces quatre : les actes des personnages doivent-ils être jugés, moralement parlant, à l'aune des valeurs de l'époque du récit, de l'époque de l'auteur ou de l'époque du lecteur ?Sinon, pour le "méchant" qui meurt par sa propre faute, c'est un cliché de la fiction américaine récente, fantasy ou non. Ils appellent ça "poetic justice", une version moderne de la Providence voltairienne en somme : on récolte ce qu'on sème.Un autre poncif moral est la vengeance : quasi systématiquement, le héros qui passe le livre à vouloir tuer celui qui lui a fait du mal (quand il y arrive) finit avec un "goût amer dans la bouche" et réalise que "la mort ne répare pas les torts..."Qui osera faire de la mort de son ennemi un moment d'intense jubilation pour le héros ?lambertine a écrit :(en même temps, la plupart des histoires se passent en temps de guerre, et tuer un ennemi en temps de guerre n'est pas considéré comme moralement condamnable)
C'est vrai que j'ai mal tourné mon argument. Je me basais surtout sur l'argument "anti-peine capitale" où la famille des victimes n'étaient pas du tout soulagés par la mort du tueur. Ce qui fait qu'il restera toujours une souillure et les ouillures de méchants Fantasy sont souvent très grandes.Je ne comprends pas très bien. Le lecteur garde certes le souvenir de la personnalité mauvaise du méchant, mais côté insensé de la peine de mort ? Le méchant meurt à (presque) chaque fois et, à chaque fois, si je ne m'abuse, le lecteur (enfin, la majorité des lecteurs) ne pleure pas sur son sort.
Dans un sens c'est vrai. Il faut savoir qu'en temps de guerre, c'était surtout les faibles qui trimaient.Par exemple dans le SDA, les Rohirrims se montrent très brutaux avec les Woses et Grima (qui n'est pas le méchant le plus dangereux, à ce moment, c'était surtout la faiblesse de Théoden) alors qu'ils sont très concilliants envers Saroumane ou les Dunlendings.Ou encore, pendant la Guerre en Irak (je m'égare mais bon...), les pays "pro-guerre" étaient insidieusement magnanime avec les extrèmistes principaux alors qu'ils jetaient leur mépris sur les pays neutres ou pacisfistes tandis que la plupart de leurs "braves gars" ne respectaient pas du tout les droits de l'homme, de la femme et de l'enfant en terre "ennemie".Mouais. J'ai difficile de voir en quoi tuer un serviteur (et y a pas que des orcs parmi les serviteurs, même chez Tolkien) entacherait moins l' "étendard immaculé" du héros (encore faut-il qu'il soit immaculé) que tuer "le" méchant; Parce qu'ils tuent, les héros, et souvent pas qu'un peu (en même temps, la plupart des histoires se passent en temps de guerre, et tuer un ennemi en temps de guerre n'est pas considéré comme moralement condamnable)
Aucun souci. :)Par contre, les allégories avec notre réalité, c'est vrai que si on pouvait les éviter...Moby a écrit :Pour Gillossen, le topic de la mort des persos parlait surtout de leur utilité en tant que morts de "gentils". Ici, je me focalise surtout sur la mort des méchants et leur symbolisme, leur lien avec l'intégrité du héros.
C'est vrai qu'il n'est pas "fantasystiquement" correct que le héros prenne du plaisir à tuer...Qui osera faire de la mort de son ennemi un moment d'intense jubilation pour le héros ?
Dans une oeuvre épique tuer un ennemi n'est pas moralement condamnable. Que ce soit l'acte d'un "bon" ou d'un "méchant", d'un "ami" ou d'un "ennemi". C'est simplement l'acte d'un soldat en temps de guerre et, en temps de guerre, c'est "tuer ou être tué" (et souvent tuer et être tué). Et les grands héros (réel ou littéraires) ont rarement les mains propres. Ca ne veut pas dire que la guerre n'est pas condamnée "en elle même". La guerre de Troie est une horreur, Achille n'est pas un salaud parce qu'il tue' Hector. Il le devient quand il profane son cadavre (ce qui peut être assimilé à cette fameuse "jubilation").Je suis sans doute un peu brouillonne. L'acte d'un ennemi n'est pas nécessairement condamné moralement, alors que la cause pour laquelle cet acte est commis l'est. De même, je crois que si les actes de guerre commis par "nos" soldats sont condamnés, c'esy parce que les causes (réelles ou supposées) qu'ils défendent laissent beucoup de monde dubitatif.Euh... pas considéré comme moralement condamnable par qui ?C'est une question de point de vue, j'imagine. Pour un "camp" dans une guerre, les actes de l'autre camp sont toujours moralement condamnables. Pour un pacifiste, toutes les guerres sont moralement condamnables. Et dans notre monde aseptisé et barbare qui a des Conventions pour dire ce qu'on peut et ne peut pas faire en temps de guerre, on est horrifié dès qu'un combattant en tue un autre...
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