30 % des Français déclarent ne lire aucun livre (sondage TNS-Sofres)A la veille du Salon du livre, un sondage TNS-Sofres nous apprend que 30 % des Français déclarent ne lire aucun livre. Et près de 2 Français sur 3 en lisent moins de cinq par an. Les deux-tiers des Français (65%) choisissent un livre pour son sujet, l’autre tiers pour son auteur. Les conseils d’amis ou de proches sont déterminants dans le choix de 31% d’entre eux et seulement 6% choisissent en fonction des conseils des libraires ou des vendeurs. 50% des Français lisent « pour se détendre » et 49% d’entre eux privilégient « le côté instructif et culturel de la lecture » nous apprend enfin cette enquête.Sondage TNS-Sofres réalisé du 27 février au 2 mars auprès d’un échantillon de 1.000 personnes de 18 ans et plus, en face à face, selon la méthode des quotas.A noter également une enquête de la Scam auprès de 400 écrivains révélant que 60 % des auteurs sont satisfaits de leurs éditeurs ... mais 85 % d’entre eux souhaitent que la fonction d’agent littéraire soit plus développée en France.
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30 %? Quelle horreur! Déjà que je râle après mon copain parce qu'il ne veut pas lire
Mais c'est vrai que je lis de moins en moins, c'est une ou deux pages le soir, entre les cours à la récré mais ça devient dur parce que j'ai presque plus la place de les emmener dans le sac sinon j'n'emmène pas les manuels 
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Livres Hebdo a écrit :La nouvelle enquête sur Les pratiques culturelles des Français à l’ère numérique, dont Livres Hebdo publie une analyse détaillée vendredi 16 octobre, confirme l’érosion de la place du livre dans la société.La proportion des moyens et forts lecteurs a diminué dans la population française, tandis que la part des non-lecteurs et des très faibles lecteurs a augmenté.Le mouvement de long terme se poursuit, comme le montre l’enquête du sociologue Olivier Donnat sur Les pratiques culturelles des Français à l’ère numérique, dont les résultats ont été présentés à la presse mercredi 14 octobre, et qui paraît le même jour sous forme de livre à La Découverte.Dans le numéro de vendredi 16 octobre, Livres Hebdo décrypte les évolutions mises à jour par cette nouvelle enquête du département des études, de la prospective et des statistiques du ministère de la Culture. La précédente remonte à 1997.Olivier Donnat met en évidence la “montée en puissance de la culture d’écran”, par rapport à 1997, lorsque seulement 1% de la population française était équipée d’un accès à Internet, contre 56% aujourd’hui."depuis plusieurs décennies, chaque nouvelle génération arrive à l’âge adulte avec niveau d’engagement dans la lecture inférieur à la précédente..."Cependant, il n’établit pas un lien de cause à effet entre l’omniprésence des écrans et le recul de la lecture de livres, rappelant aux journalistes que “cette tendance était déjà à l’œuvre dans les années 1990. On ne peut pas interpréter toutes les données à l’aune du numérique.”Par exemple, les jeunes en 2008 lisent moins que les jeunes en 1997. Mais, “depuis plusieurs décennies, chaque nouvelle génération arrive à l’âge adulte avec niveau d’engagement dans la lecture inférieur à la précédente, si bien que l’érosion des lecteurs quotidiens de presse et des forts lecteurs de livres s’accompagne d’un vieillissement du lectorat”, écrit le sociologue dans l’ouvrage.Cette approche générationnelle ne masque pas des inégalités sociales persistantes. Et les analyses de Bourdieu n’ont rien perdu de leur actualité dans ce domaine, au contraire.“Les différences entre milieux sociaux (...) ont eu tendance à se creuser au cours de la dernière décennie du fait du décrochage d’une partie des milieux populaires, notamment ouvrier”, souligne Olivier Donnat dans son livre.Par ailleurs, les hommes sont plus nombreux à ne pas lire que les femmes, 62% déclarant lire peu ou pas du tout de livres, contre 46% pour les femmes."les gens sont plus enclins à dire qu’ils ne lisent pas"Le principal retournement par rapport à 1997 concerne les bibliothèques et médiathèques. Les inscriptions et la fréquentation, en hausse lors de la dernière étude sont désormais en léger recul par rapport à 1997.La baisse de la proportion des forts lecteurs peut s’expliquer par plusieurs facteurs. D’abord, “un recul de la littérature dans l’ensemble des livres lus. En situation d’enquête, on pense moins à déclarer les livres pratiques, les beaux livres que l’on consulte, les BD...”, remarque Olivier Donnat.De plus, les gens osent peut-être davantage avouer aujourd’hui qu’ils lisent peu ou pas du tout.“J’ai toujours pensé qu’une partie de la baisse de la lecture renvoyait probablement à une moindre surdéclaration”, explique le sociologue. “Le livre ayant perdu une partie de sa légitimité, notamment chez les jeunes, les gens sont plus enclins à dire qu’ils ne lisent pas.”Les résultats de l’enquête peuvent être consultés sur un site dédié (http://www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr/) qui donne également accès aux archives des précédentes études.Philippe Chantepie, directeur du DEPS au ministère, a par ailleurs annoncé qu’un colloque international sera organisé en 2010, probablement avec Sciences Po, pour effectuer des comparaisons avec d’autres pays.Un ouvrage sur les pratiques culturelles des moins de 18 ans devrait voir le jour au printemps 2010 et sera suivi lui aussi d’un colloque.
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Sûrement une question de goût... mais tous les apprentissages ne sont pas plaisants :mrgreen:Si le système scolaire était parfait, ça se saurait !Mais je ne crois pas qu'on puisse sérieusement penser que tout puisse être ludique dans la construction des savoirs.Moi, ce qui me file de l'urticaire, c'est la manipulation des "enfants-rois" dans la pub par exemple...Tellement, que je pense qu'il y a des baffes qui se perdentLessa Menollye a écrit :si les profs faisaient déjà lire des trucs sympa aux élèves au lieu de faire lire des bouquins gnangnan classique du programme scolaire >.< (qui moi perso m'ont dégouté de la lecture à l'époque...)C'est question de goût mais moi Zola m'a filé de l'urticaire...
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Je suis d'accord pour dire que c'est affaire de goûts...Personnellement, si je n'avais pas découvert en classe Victor Hugo ou Beaumarchais, je ne sais pas si je les aimerais actuellement, alors qu'ils font partie de mes auteurs préférés.Pour Zola, par contre, pareil pour moi. Boutons et fièvre.En revanche, Umberto Eco, Luis Sepulveda ou même Edmond Rostand, là, je dis oui et encore oui !Mais bon, ce sont mes goûts 
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"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett
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Comme Nigelle et Coeurdechene, je pense vraiment qu'il s'agit d'une question de goûts. Et principalement de goût pour l'acte de lecture en lui-même, d'ailleurs. Classique c'est pas que gnan gnan quand mêmeLessa Menollye a écrit :si les profs faisaient déjà lire des trucs sympa aux élèves au lieu de faire lire des bouquins gnangnan classique du programme scolaire >.< (qui moi perso m'ont dégouté de la lecture à l'époque...)C'est question de goût mais moi Zola m'a filé de l'urticaire...
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
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Dit-elle en plein milieu d'un autre de ses pavés... :pPar contre, est-ce que la découverte de la lecture doit réellement n'incomber qu'à l'Éducation Nationale ? Les lectures de Zola et autres Camus ne sont-elles pas là juste pour apporter de la culture générale et une approche de la littérature différente (analyses de texte, contexte historique,...) ?(oui, c'est court et pas très profond, mais c'est vendredi et je suis fatiguéce qui j'en suis certaine a développé un certain sens de la synthèse

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(Désolé de déterrer ce topic)Et bien ... Pour en revenir au début du topic, je dois dire que n'ayant pas de TV ni de Radio, je ne correspond pas vraiment aux résultats donnés par le sondage. Mais, juste une remarque, quand il dit : surfer sur le net, est ce que ce n'est pas justement beaucoup de lecture. Personnellement, les informations, pour moi c'est les journaux sur internet. Donc, je lis grosso modo 4h par jour en semaine juste pour mes loisirs, et la lecture de documents doit aussi représenter entre 25 et 50% de mon boulot en fonction des périodes. Concernant les habitudes des jeunes de moins de 18 ans, j'aurai tendance à dire que j'ai de plus en plus l'impression que, pour les ados, le réseau social prend une plus grande importance. On reste connecté 24h/24 et 7j/7 avec ses amis (internet/telephone/SMS etc ...), donc ca devient plus facile de faire des choses avec ses amis (sortir/ciné/etc ...). Or, pour moi, la lecture c'est avant tout une activité personnelle.C'est donc un peu loupé pour le coup.
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En ce qui concerne la clique Zola / Balzac / Bazin, je pense qu'il serait bien plus intéressant pour les élèves de travailler uniquement sur des extraits. On a beau dire, ces gens-là écrivaient quand même très bien. C'est la surdose qui fait mal, je pense.Je verrais bien un truc comme un bouquin à lire tous les 2 mois (voire plus régulièrement) avec un résumé à la clé. Les élèves choisiraient ce qui leur plaît et l'enseignant lui-même apprendrait de ses élèves.
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ça me gêne l'amalgame entre ces auteurs. c'est comme dire, Tolkien, Vance et Goodking pour moi, enfin j'exagère un peu mais c'est de cet ordre-làpour ce qui est de l'école, les profs ont un programme, certaines connaissances sont censées être acquises à certains niveaux, ils sont des comptes à rendre, ce qui est assez antinomique avec le plaisir de la lecture. Il suffit qu'on m'oblige à lire un livre pour que je n'en ai plus envie. dans tous les "classiques", il n'y a pas que Zola et Balzac.Et puis ça dépend vraiment du livre, même les grands auteurs ont leur baisse de régime, par exemple j'ai détesté "Les travailleurs de la mer" de HUGO, alors j'aime beaucoup Notre-Dame de ParisZola : j'ai détesté certains romans et adoré d'autres, Nana entre autres, mais peut-être que si je le lisais aujourd'hui, je m'ennuieraiBalzac je me suis ennuyée avec Eugénie Grandet mais j'ai bien aimé La peau de chagrin par exemple, tout dépend par quoi on commence aussiet évidemment pas de surcharge, les extraits c'est une bonne idée, à choisir passionnants de préférence, et surtout découvrir en présence d'une personne passionnée, c'est ça qui change tout, un prof passionné et humain, pas trop désillusionné sur ses élèves et le système scolaire, enfin la perle rare :sifflote:J'ai offert à un neveu un bouquin d'Asimov, il a trouvé que c'était un bouquin de "ouf", trop dur à lire, et il a dit "c'est comme ces conneries qu'on lit en Français, Baudelaire tout ça, maupassant, c'est chelou"les résultats de l'enquête ne me surprennent pas vraiment, je trouve que c'est pas mal qu'on lise encore, mais si ce n'est qu'un magazine, c'est déjà ça.
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Je suis d'accord que les programmes scolaires francais ne sont pas folichons en ce qui concernent les lectures "Obligées", mais je trouve qu'il est tout de même un peu facile de tout remettre sur le dos de l'éducation nationale.Lessa Menollye a écrit :si les profs faisaient déjà lire des trucs sympa aux élèves au lieu de faire lire des bouquins gnangnan classique du programme scolaire
Et je pense qu'il n'appartient pas seulement aux profs de faire aimer la lecture à un gamin. C'est une tache qui incombe à mon avis grandement aux parents en premier lieu: si les parents apprennent à un enfant à aimer les livres et la lecture dès le plus jeune age, alors l'enfant sera plus facilement attiré par les livres, et la lecture sera plus synonyme de loisir que d'apprentissage.[mode je raconte ma vie onWitch a écrit :je suis réellement persuadée que pour la lecture comme pour beaucoup d'autres apprentissages la valeur de l'exemple est déterminante, pas forcément suffisante mais tenant une grosse place.
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Je n'ai pas souvenir qu'on m'ait imposé des lectures quelqu'elle soient à l'école, ou alors pas plus d'un ou deux bouquins par an. La seule exception c'était en seconde : la prof tenait à nous faire lire au moins 10 bouquins. Et elle y est arrivée avec tout le monde! Elle avait choisi des bouquins assez court en général, et des auteurs de toutes les périodes. De mémoire, il n'y avait qu'un seul livre que je n'avais pas aimé. J'avais particulièrement apprécié Sa majesté des mouches, Tristan & Yseult, Romeo et juliette, Le dernier jour d'un condamné et une nouvelle de Maupassant. Je pense qu'elle avait vraiment fait un choix judicieux et pertinent. Je suis d'accord avec les post d'au dessus : c'est aussi aux parents de donner goût à la lecture. Les miens m'avaient inscrit à la bibliothèque très jeune, je lisais surtout des bds, mais aussi des livres de jeunesse et beaucoup de livre dont vous êtes le héros arrivé au collège (ce qui m'a directement amené au SDA).Je crois que ce qui peut détourner de la lecture (de romans je parle, j'exclu internet, les journaux,les bd/mangas) c'est aussi les autres loisirs. Durant mon adolescence, je me suis passioné pour la musique et ça prenait beaucoup de mon temps, je lisais donc peu de romans. Arrivé vers 18/19 ans j'ai eu une assez longue période de jeux vidéos, je jouais parfois tard le soir, et donc aucun temps à consacrer à la lecture (cela dit c'est revenu à la fac). En tout cas, mes autres loisirs m'ont toujours beaucoup freiné dans mon envie de lire : musique, jeux-vidéos, et puis surtout les nombreuses sorties le week-end. Ces derniers temps je lis beaucoup plus car j'ai une situation plus stable et que je ne joue plus du tout au jeu vidéo. Le chiffre de 30 % de personnes qui ne lisent pas du tout ne m'étonne pas, à vrai dire j'aurais même pensé que ce soit plus. Et puis parmi les personnes que je connais qui lisent, une part non négligeable ne lisent que des têtes de gondoles et autres littératures de gares... Il n'y a aucun effort de découvertes de leur part (un phénomène identique que pour la musique).
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Je pense également que les livres étudiés en cours ne correspondent plus à la société actuelle. Je connais des gamins de 5 ans qui ont la télé dans leur chambre et une psp. Auront-ils jamais ouvert un livre en arrivant au collège ? J'en doute fortement. C'est vrai que ce n'est pas à l'enseignement de faire découvrir la lecture aux jeunes, mais je crois qu'il faut se rendre à l'évidence, c'est (trop) souvent le cas. Alors forcément, quand on commence à lire avec Zola ou Balzac, ça coince... et ça peut dégoûter certains. Surtout qu'il existe beaucoup de moyens pour contourner la lecture obligatoire, comme les films, les résumés commentés, etc. Et pourtant, il y a tellement de livres pour les jeunes enfants, dans tous les styles... peut-être faudrait-il instaurer ça au primaire ? (Enfin, on ne refera pas le programme de l'éducation nationale ici, hein
) Je ne suis pas étonnée par le pourcentages de personnes qui ne lisent pas du tout, même si ça me désole. Ce n'est pas à vous que je vais expliquer l'intérêt de la lecture. A croire qu'il faut bannir toute idée d'effort dans les loisirs (parce que je suppose que pour certains, lire est un effort incommensurable)Un autre point qui m'avait surpris, par contre, c'est dans le sujet sur la progression de la Fantasy/SF dans le monde de l'édition : ils faisaient allusion aux "grands lecteurs", de ceux qui lisent dix livres par an ou plus. Soit moins d'un livre par mois. C'est normal si je trouve que ça fait peu ? 
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Ca me rappelle une institutrice en CM2 qui m'avait laissé une très bonne impression, elle savait donner envie de lire par le biais d'extraits de romans. Elle nous racontait tout d'abord l'histoire jusqu'à l'extrait en question qu'on étudiait à l'écrit. Elle arrivait à capter l'attention et à bien choisir les passages. Du coup ça nous donnait réellement envie de lire le livre en entier, en dehors des cours, comme ils étaient disponibles à la bibliothèque et que c'était généralement des oeuvres assez courtes. C'est ce qui m'a fait découvrir la machine à explorer le temps de H. G. Well par exemple.Et pourtant, il y a tellement de livres pour les jeunes enfants, dans tous les styles... peut-être faudrait-il instaurer ça au primaire ?
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