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Ah la la, ces Français et leurs exceptions culturelles, quand même ...Je suis à 300 % pour le maintien de la loi Lang, mais par contre, je ne suis pas prête à signer inconditionnellement tout texte émanant du SNL, qui, rappelons-le, s'est efforcé de faire condamner Alapage et Amazon pour leurs frais de port gratuits sur le livre ... tout n'est pas simple n'ont plus ... dans l'histoire, je pense qu'un petit texte de loi pour imposer un plafond de remise aux grossistes et aux éditeurs ne feraient pas de mal, comme ça, tout le monde serait à la même enseigne, les gros comme les petits libraires ... et personne n'a crié au scandale quand un plafond de remise pour les bibliothèques s'est mise en place avec la loi sur le droit de prêt ... mais c'est normal, puisque c'était tout bénèf pour les libraires ...

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Lisbeï13 a écrit :Ah la la, ces Français et leurs exceptions culturelles, quand même ...Je suis à 300 % pour le maintien de la loi Lang, mais par contre, je ne suis pas prête à signer inconditionnellement tout texte émanant du SNL, qui, rappelons-le, s'est efforcé de faire condamner Alapage et Amazon pour leurs frais de port gratuits sur le livre ... tout n'est pas simple n'ont plus ... dans l'histoire, je pense qu'un petit texte de loi pour imposer un plafond de remise aux grossistes et aux éditeurs ne feraient pas de mal, comme ça, tout le monde serait à la même enseigne, les gros comme les petits libraires ... et personne n'a crié au scandale quand un plafond de remise pour les bibliothèques s'est mise en place avec la loi sur le droit de prêt ... mais c'est normal, puisque c'était tout bénèf pour les libraires ...
Je ne suis pas un grand fan de l'exception culturelle non plus. ;):arrow:Par contre, concernant la loi Lang, je suis pour son maintien évidemment même si une mise à jour (notamment concernant la vente par correspondance) serait pour moi le meilleur moyen de régler le problème une fois pour toute. Après, non le SNL ne dit pas que des choses biens, j'en suis conscient. Par contre, la remise en question du prix unique du livre est pour moi quelque chose qui n' a pas lieu d'être. Le système marche bien : l'inflation du prix des livres est deux fois inférieure est l'inflation globale. De même, les arguments des deux députés sont pour moi complètement faux : il veulent réduire le pillonage. Oui d'accord. Selon eux, vont au pillon les livres qui ne se vendent pcq ils sont trop chers. Il ne parle pas des livres qui ont une date d'expiration (par exemple, les manuels scolaires) ou encore des livres qui vont aux pillons pcq ils ne marchent quoiqu'en soient les raisons (qualité du livre, etc...). Donc, oui, je signe cette pétition non pas que je veuille signer tout ce qui vient du SNL, ou pour une quelconque exception culturelle, je le fais parce que je crois que c'est la meilleure chose à faire, la meilleure chose pour le livre.Voilà, en espérant avoir été clair:)Zedd

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Je viens de relire le texte de la pétition, et pour moi, il reste quand même des zones d'ombres.Que l'on ne touche pas au fait que le prix soit fixé par l'éditeur et ne souffre pas de remise (enfin, pas plus des 5 % autorisés), c'est très bien. Je suis pour, et je ne vois pas bien quel lecteur serait contre.Mais ce qui me dérange, c'est que ce texte reste très flou, et que c'est aussi au nom de la loi Lang qu'ils ont porté plainte contre Alapage et Amazon (attention, je leur trouve aussi des défauts ... mais pas le port gratuit ...). Et je ne tiens pas à figurer dans une pétition qui sera peut-être utilisée demain pour une autre action de ce genre. Quand je lis ce paragraphe, par exemple :"Les acteurs du livre sont néanmoins inquiets car beaucoup d’idées fausses sont colportées sur la loi par quelques multinationales du commerce culturel. Le lobbying qu’elles exercent auprès des parlementaires est à l’origine de ces amendements. Il vise à déréguler le marché du livre afin d’imposer un modèle commercial basé sur une volonté d’hégémonie et une stratégie purement financière. Derrière leurs arguments démagogiques mêlant modernité, défense du pouvoir d’achat et même écologie se cache un combat contre la création, la diversité, la concurrence et l’accès du plus grand nombre au livre."Enfin, comme tu le dis, Gillossen, chacun fait comme il le sent ... ;)

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Très intéressant cet article.Je me souviens que quand je suis arrivée en bibliothèque, j'ai tiqué quand j'ai appris que l'on pilonnait nos livres, et d'ailleurs, même si en prenant le temps de réfléchir 5 minutes on comprend vite que l'on ne peut pas garder tous les livres, la plupart des lecteurs l'ignorent, et les municipalités tiennent à ce que cela se passe de façon discrète pour ne pas choquer l'électorat le lectorat ...Mais bien sûr, ce qui est le pire c'est le pilonnage sur stock, pour un auteur ...

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Merci pour cet article intéressant. Ma mère qui travaille dans une bibliothèque est confronté tous les ans au pillonage des livres qui n'ont pas ou peu été empruntés au cours de l'année pour laisser la place aux nouvelles acquisitions. Et d'après ce qu'elle me raconte, c'est assez douloureux pour certaines de ces collègues ;)Tanis

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Comme chaque début d'année, les prix des livres augmentent...Cette année, c'est les Folio qui en font les frais. En fonction des catégories, les prix montent de 10 à 40 centimes (20 centimes pour la plupart). Pas grand chose me direz-vous. Non, c'est vrai mais c'est pas comme si les Folio étaient les plus jolis des livres ou les moins cher du marché !20 centimes, ça doit être le prix de la pastille rouge qui orne joliment les ouvrages de notre genre préféré... OK, je sors.:DZedd

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Ca me fait penser qu'un responsable d'Editis était passé dans mon école l'année dernière pour nous présenter les métiers du monde de l'édition. Un étudiant lui a demandé son opinion sur le prix unique du livre.Il a répondu qu'il était 100% pour le maintien de la loi, parce qu'en l'absence de celle-ci, la plupart des petites librairies (qui constituent pour les éditeurs une partie importante de leur réseau de distribution) risqueraient de disparaître, sans pouvoir faire face aux offres spéciales des grandes surfaces. Il a aussi dit qu'aux USA, l'absence d'une telle loi avait fini par torpiller les librairies indépendantes, ainsi que les petits éditeurs.Donc si en plus les professionnels sont d'accord...

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Juste pour dire que je suis actuellement en Nouvelle-Zélande et je suis tombé sur le tome 4 du trône de fer A Feast for Crows.Je passe devant la vitrine, je vois le bouquin, je me dit : "Tiens j'ai pas encore lu le tome 4 en VF, pourquoi ne pas le lire en VO ?", je regarde le prix --> 27$, je vois qu'il y a une promo à 50%, ça nous fait 13,50$ (c'est-à-dire environ 5-6 € avec le taux de change, oui le dollar néo-zélandais est très intéressant).Bref je n'hésite pas très longtemps si on fait la comparaison avec la VF (en poche ça doit nous faire environ 3x8=24€ pour le seul tome 4, c'est quand même abusé).A noter que c'est l'édition britannique:
http://www.lagardedenuit.com/wiki/images/f/fa/Affcuk.jpg

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Juste pour dire, moi à Paris je les achète à peu près à ce prix la! ...bon d'accord plutot 7-8€ mais les bouquins en anglais sont quand même sacrément moi chers!

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Snowcrash a écrit :Juste pour dire que je suis actuellement en Nouvelle-Zélande et je suis tombé sur le tome 4 du trône de fer A Feast for Crows.
Bon ne le prends pas mal mais cette réponse est juste pour dire que je te déteste profondément ;) Et que merci le net de me permettre aujourd'hui de lire moins cher en anglais qu'en français (pendant longtemps ce ne fut pas tout à fait le cas) De plus ne sachant pas où en parler, je signale aux lecteurs anglophones parisiens qu'une célèbre librairie située avenue de l'Opéra semble malheureusement avoir quelques problèmes. C'est moche pour eux mais pour avoir des livres à petits prix c'est le moment. Pas forcément bien achalandé mais c'est peut-être le moment de compléter des collec à trous :) ou de faire des affaires sur des hard cover

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Le tribunal de commerce de Paris vient de prononcer la liquidation de Brentano’s.
:(Sinon, je ne pense pas que l'exemple du Trône de Fer soit particulièrement bien choisi, puisque la série est surdécoupée en VF par rapport aux efforts que font d'autres éditeurs pour d'autres séries, coupées seulement en deux tomes voire pas du tout.Et puis, dans le cas d'une VF, il faut bien payer le traducteur. ;)

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J'ajouterai qu'on a la chance d'avoir en France un large choix de fantasy en livres de poche, ce qui n'est pas forcément le cas ailleurs. En Allemagne, d'après ce que j'ai vu, la plupart des livres (y compris les livres à succès) ne sortent jamais en poches mais ressortent parfois en backpaper grand format, pour une quinzaine d'euros environ. Mais je dois dire que je n'ai jamais vu de poches à 7-8€ en fantasy dans une librairie ici.

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Il a aussi dit qu'aux USA, l'absence d'une telle loi avait fini par torpiller les librairies indépendantes, ainsi que les petits éditeurs.
Oui. Mais c'est Borders et Barnes and Nobles qui ferment des magasins à tour de bras. (information vues sur Locus Online). Et les librairies spécialisées resistent bien contrairement aux généralistes. Par contre la small press n'a jamais été aussi dynamique que dans les années 2000. Donc le torpillage des petits éditeurs c'est un mythe. On connaît le refus des éditeurs français de passer à l'impression à la demande ce qui réduirait de manière spectaculaire le pilonage. Quant aux librairies indépendantes bien de chez nous, la loi Lang a permis à certaines qui ne font aucun effort de survivre. Tandis que d'autres qui se bouge le cul disparaisse. On se souvient encore de la disparition de la librairie Le Yeux dans les Poches à Limoges, un libraire qui se bougeait vraiment. Lorsque les librairies de premier niveau sont arrivées, cela a totalement bouleversé le paysage. Et la plupart des autres librairies ont coulé. Par contre à l'ouverture de la FNAC c'est la librairie qui en faisait le moins qui a coulé, les autres ont survécu. Après l'Espace culturle Leclerc c'est autour de Cultura de pointer le bout de son nez; Il y aura 3 chaines, un indépendant total et un magasin franchisé (réseau Chapître). Cinq librairies de premier niveau dans une ville de 100000 habitants et une agglomération de 200000. Reste à voir ce qui va en ressortir. J'espère que chacun y trouvera sa place. Surtout qu'ils vont vendre la même chose. La stratégie de spécialisation dans un domaine permet aux libraires de survivre. C'est sans doute parce qu'ils ont une certaine marge de sécurité qu'il y a très peu de librairies spécialisées en imaginaire en France. Là dans ma bonne ville de Limoges j'espère que peut être le loup va sortir du bois.Je suis pour le prix unique du livre surtout pour éviter que la grande distribution se mette à casser les prix. De toute façon il faudrait interdire la vente de produit culturel en super et hyper parce que ça participe d'un nivellement par le bas et aussi parce que ça forcerait le consommateur à mettre les pieds en librairies.

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Fabien Lyraud a écrit :
De toute façon il faudrait interdire la vente de produit culturel en super et hyper parce que ça participe d'un nivellement par le bas et aussi parce que ça forcerait le consommateur à mettre les pieds en librairies.
J'ose espérer que c'est du second degré ... sinon, c'est grave ... des convictions, c'est bien, le totalitarisme, ça l'est moins ...

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La conviction de Fabien Lyraud n'a rien à voir avec le totalitarisme (la notion est sortie un peu rapidement je trouve, on reste dans un débat d'idées a priori saines et son point de vue peut te sembler radical certes, mais il y a une marge entre totalitaire et radical.). Il s'agit simplement de faire bouger un minimum les consommateurs qui pronent le "toujours plus facile" et le fait d'avoir tout à sa portée en un rien de temps. Le problème d'avoir des produits culturels en hypers et supermarchés c'est d'avoir dans les rayonnages uniquement les produits Best-sellers et déjà sur-représentés ailleurs. Donc impact sur l'économie d'une commune/ville puisque les librairies indépendantes ont affaire à un concurrent de poids, qui est d'autant plus loin de réaliser la majeur partie de ses bénéfices dans les produits culturels. Et surtout impact sur les consommateurs, notamment les moins renseignés, qui se disent que finalement acheter son livre chez Carrefour c'est mieux qu'en librairie puisqu'on peut en même temps faire ses courses, le choix est le même et puis (argument de choc) c'est souvent moins cher (eh oui, seuls 17% dess français savent ce qu'est la loi Lang...). Donc en gros, les auteurs qui profitent de ces ventes de livre en grande-distribution sont toujours les mêmes : Musso, Levy, Pancol, Chattam, Dukan, Brown. Le reste des auteurs n'en profite pas et les clients ne sont qu'à peine gagnant sur le peu de temps gagné à acheter leur livre, ils n'auront bénéficié d'aucun conseil, une réduction de maximum 5% sur leur livre acheté (et encore, ça ne se fait plus partout), aucune possibilité de commander un ouvrage manquant, etc.