Je me lance dans la critique d"Il est difficile d'être un dieu" de Boris Strougatski et Arkadi Strougatski Petit résumé :La Terre, devenu une espèce de lieu idyllique plus que peuplée d'humaniste, expédie des membres d'un institut d'histoire expérimentale sur d'autre planète pour étudier l'évolution politique de société en cours de construction. C'est ainsi que Roumata se retrouve sous l'identité de Don Roumata membre de la haute noblesse à jouer les observateurs dans le royaume d'Arkanar, royaume féodal en train de plonger dans la tyrannie et l'obscurantisme. Or malgré un accès à un savoir et des technologies qui font presque de lui un dieu sur cette planète, Roumata est tenu par la sacro-sainte règle de l'institut de non ingérence. Il est donc contrait de laisser l'Histoire se dérouler sans utiliser d'autres moyens d'interventions que ceux du bord tout en faisant face à sa conscience qui se rebelle contre cette passivité imposée.Ce roman est court mais très efficace. Le rythme est assez soutenu alternant scènes d'action et scènes plus calmes où sont livrés les réflexions et les problèmes de conscience du personnage. L'atmosphère qui se dégage est oppressante et assez noir. Ce livre pourrait presque passer pour un "simple" roman de Fantasy plutôt dark s'il n'y avait pas en fond un contexte SF très intelligemment marié et qui apporte une toute autre dimension au récit. La position d'observateur venu d'une Terre socialement, politiquement et technologiquement beaucoup plus évolué qu'Arkanar fait de Roumata un personnage très intéressant : il est tout à fait conscient du basculement vers la tyrannie; il a à sa disposition le pouvoir de combattre ce mal mais il ne peut pas utiliser ce pouvoir. Cette impuissance va conduire le personnage à s'interroger sur les grands principes humanistes qui lui ont été enseignés et va le faire déraper de plus en plus vers des sentiments plus primaire de simple être humain confronter à un cauchemar vivant.Ce livre pourtant vieux de 45 ans (il est paru en Russie en 1964 et publié pour la première fois en France en 1973) n'a pas pris une ride. A travers le personnage de Roumata et de toute une galerie d'autres personnages secondaires plutôt pittoresques c'est la question toujours d'actualité du rôle de la science et de la technologie, de son pouvoir, des implications et des conséquences de l'utilisation ou non de se pouvoir qui est posée.

Merci pour cette critique qui donne envie de découvrir ce ouvrage au plus vite (cour? one-shot? -> PAL! )

Merci pour ton message, Siriane ! :)J'ai juste retouché l'intitulé du sujet, pour le différencier de "nos" critiques (sans jugement de valeur bien sûr, juste par clarté).

Oups pardon Gillossen, j'avais pas fait attention à la différence.Et Akallabeth, ce livre est pratiquement indolore pour les PAL, c'est un bien un one-shot et il fait moins de 250 pages

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