Pauvre Ursula... Apparemment, ceci est une lignée de couv's, un vrai filon pour ce sujet, internationales pour ce cycle et similaires ou dans la même veine. Mais l'Atalante nous a habitués à mieux (voir les sublimes couv de Sean Russell ou Patricia Briggs).
Apparemment, c'est Larry Rostand qui est
coupable responsable de ces couvertures : c'est aussi lui qui a fait celle de La Saison des Ombres (voir plus haut).Je suis loin d'être assez calée pour pouvoir juger son travail de graphiste - la technique, je veux dire, qui est peut-être très bien maîtrisée - mais ça n'en reste pas moins un type d'illustration qui me fait fuir. Je crois que j'ai mis enfin le doigt sur ce qui me gêne.Quand on regarde ces couvertures, on a l'impression de voir des photos de potes du lycée, de gens communs quoi, ou d'ados, qui s'amusent à faire du cosplay qui se prend au sérieux - photos qui ont ensuite été collées sur un fond qui "fait" fantastique, fantasy. Et ceci parfois à grands renforts de créatures outrées, d'éclairs lumineux et autres regards de tueurs, trop clichés, trop racoleurs.La photographie de modèles humains est trop immédiate, a trop de prise directe sur le réel pour rendre la fantasy crédible. Bizarrement, pour être crédible aux yeux de lecteurs, l'illustration de fantasy doit mettre la réalité humaine et quotidienne à distance, sans quoi on a l'impression que tout ceci n'est qu'un déguisement maladroit et emprunté. C'est toujours un mannequin qui pose, vaguement convaincu de son rôle, et pas un personnage imaginaire. Toute la maîtrise graphique possible ne peut pas, à mon sens, changer cela.