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Luigi Brosse a écrit :En attendant la fiche du cycle est à jour, on n'attend plus qu'une couverture en bonne résolution pour être au poil.
Il suffisait de demander. ;)
http://nsa14.casimages.com/img/2010/03/26/100326025439247504.jpg

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Jeune auteur prometteur,il pourra devenir un grand voir un très grand de la fantaisie mais il lui faudra améliorer 2 points;la percussion de ses dialogues et l'écheveau de ses intrigues,on perçoit quelques pistes à l'image de "legana" mais pour le moment,c'est pas assez travaillé et la,on voit le fossé entre lui et erikson mais franchement,il pourrait facilement devenir son élève. A voir si dans l'avenir,il ira dans la facilité tel un gemmell ou dans une fantaisie plus élaborée( jordan,erikson...).L'univers,je ne l'ai pas vu pour le moment si noir ou si sombre mais un univers violent; la présence féminine est réduite à sa portion congrue,pour moi,aussi,une faiblesse vis à vis d'autres auteurs qui savent mettre en valent des guerrières de cœur et d'esprit mais je dois ajouter que c'est pas non plus une nécessité hein.La seconde partie est beaucoup plus enlevé,intéressante avec plus de pistes ou d'intrigues.Un départ légèrement poussif mais un livre qui se lit vite ,facilement.La suite est attendue avec une certaine impatience pour observer et voir si ses défauts vont être confirmer ou pas:une bonne série d'orbit.

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Juste histoire de pas être d'accord :
Une Ère de pénombre, une série qui comptera bientôt 5 tomes en anglais, se positionne à mi-chemin entre les univers de Michael Moorcock (Elric) et de David Gemmell (Troie) selon le très sérieux magazine interzone. Outre l’étrange couleur de leur iris, les héros de Moorcock et de Lloyd ont cela en commun qu’ils doivent apprendre à enrayer leur impétuosité naturelle pour ne pas sombrer dans la folie et le chaos, et, peut-être, basculer du mauvais côté de la ligne. La référence à Gemmell est plus ténue, presqu’inexistante à vrai dire, et tient plutôt à ce que les deux récits appartiennent au même genre : l’heroic fantasy.Loin d’affranchir son personnage principal des stéréotypes comme il l’espérait (« j’en avais assez du héros chétif qui triomphe toujours sur l’affreux méchant »), Lloyd le construit à partir d’autres clichés – certes moins connus du grand public – comme le héros berserker ou le héros moorcockien (« je voulais qu’Isak se retrouve avec des pouvoirs qu’il ne comprendrait pas et maîtriserait à peine, pour le forcer à développer l’éthique et la retenue que de tels pouvoirs exigent. Toutefois, de l’adolescent berserker à l’adolescent colérique, il n’y a qu’un pas... Et son caractère irascible, associé à son « âge bête» n’aide pas à rendre Isak sympathique au lecteur qui peine à se rapprocher de lui, à apprécier son comportement et ses actes. Pour Isak, tout se déroule vite, trop vite (son ascension, ses entraînements, ses responsabilités) et si celui-ci s’en retrouve déboussolé, le lecteur aussi.Malgré toute sa bonne volonté, l’auteur n’arrive jamais à combler ce gouffre entre son personnage et son lecteur. Ce dernier, à l’inverse, ne peut se départir de l’envie de lui mettre « quelques fessées bien méritées » ; si le héros de Moorcock pouvait expliquer son côté pâlichon par albinisme, celui de Lloyd n’a, en revanche, que bien peu d’excuses. C’est d’autant plus dommage que certains seconds rôles possèdent le charisme qui manque à Isak et auraient mérités de « voler » quelques pages à notre blanc-regard mal-aimé.À ce premier défaut s’en ajoute un autre, plus subjectif ; alors que les auteurs actuels s’épuisent à lutter contre le déterminisme qui a longtemps marqué les œuvres de fantasy, Lloyd nage à contrecourant. Volontés des dieux et prophéties pèsent sur les personnages… et sur la lecture si, comme moi, vous êtes un peu réfractaires à ces histoires où le destin décide à la place des hommes.Enfin, pour en terminer, avec les points noirs, notons que les dialogues prennent souvent la forme de discussion didactique où l’écrivain, par l’intermédiaire de ses personnages, présente son monde et ses coutumes, disserte sur tel ou tel aspect son histoire ou introduit un nouveau visage. Dans les faits, cela donne beaucoup de blabla et trop peu de combats, dans un roman où finalement, le héros passe plus de temps dans son lit que sur les champs de bataille.C’est peut-être une volonté de l’auteur, et une similitude supplémentaire avec le cycle d’Elric mais là ou la série ne Moorcock pouvait se permettre d’oublier le côté guerrier de la fantasy – possédant bien d’autres qualités, celle de Tom Lloyd trace un trait sur l’un de ses probables points forts. Mais nous y reviendrons. Et pas plus tard que maintenant.Pour le reste, l’auteur anglais rend une copie inégale, mais tout à fait honorable. Entre ses paysages baroques, sa politique médiévale et ses combats épiques, l’univers ne manque ni de profondeur ni de piquant. Les blanc-regards y côtoient des elfes, des trolls et même des dieux. Mieux, pour son premier roman, Tom LLoyd arrive à insuffler le souffle nécessaire au genre, pour livrer des combats à la fois furieux, violents, visuels et spectaculaires. En effet, quand Lloyd lâche les rênes (c’est peut-être là qu’il faut voir la relation entre les deux œuvres), rarement l’heroic fantasy aura soufflée si fort, vous scotchant à votre canapé, alors que les pages se tournent toutes seules, au gré de batailles homériques que l’on aurait aimées plus nombreuses.6.5/10 Isak le blanc-regard ouvre une série d’heroic fantasy où les qualités – un monde riche, des combats épiques – n’arrivent pas à totalement faire oublier ses gros défauts, à savoir son héros pâlichon et ses longues, longues discussions qui ne mènent nulle part. Si Tom Lloyd parvient à corriger le tir, à donner à son personnage la grandeur et l’aura qui lui font défaut, Une Ère de Pénombre pourrait bien combler une insuffisance dans un sous-genre qui manque cruellement de titres.
Zedd

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Merci pour ton point de vue divergent. J'ai remarqué moi aussi avec quelque agacement ce déterminisme pesant qui semble suivre le héros à la trace. En revanche, avec ce seul premier tome je ne l'ai pas trouvé particulièrement agaçant: il est volontaire, parfois maladroit certes mais il perd au final peu de temps en hésitations.Sur les autres points positifs que je mettrai en avant: il y a tout d'abord le monde sombre et tourmenté où le plus fort écrase le plus faible. Décrit avec réalisme il permet au lecteur de se plonger dans cet univers particulier. L'originalité n'est pas énorme mais le ton de l'auteur et sers quelques innovations (blancs regards élus des dieux, roi elfe déchu...) donnent un réel intérêt à l'histoire et donne envie de lus connaître le monde ainsi créé. J'espère que le tome 2 approfondira cette plongée dans le monde d'Isak! :)Quant à l'histoire, elle ne pet éviter quelques temps morts mais laisse la part belle à des combats très bien décrits et à quelques complots politiques bien recherchés. LE style de l'auteur et son art des rebondissements réussissent à nous harponner et font attenre la suite avec impatience.

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Bon, 4 mois plus tard, enfin lu et une plutôt bonne surprise : un univers intrigant et bien construit, qui réutilise des figures traditionnelles du bestiaire fantasy tout en apportant quelques variantes intéressantes. L''univers dépeint (cf. l'analyse de Belgarion sur ce point) ne manque pas d'ampleur et Llyod se sort bien de l'épine que constitue un héros-adolescent-à laquelle une prophétie prédit un grand avenir-à l'insu de son plein gré. Isak lance même par endroit quelques piques d'humour sardonique bien venues et il est quand même assez loin de n'être qu'un pantin.;)
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Enfin, pour en terminer, avec les points noirs, notons que les dialogues prennent souvent la forme de discussion didactique où l’écrivain, par l’intermédiaire de ses personnages, présente son monde et ses coutumes, disserte sur tel ou tel aspect son histoire ou introduit un nouveau visage. Dans les faits, cela donne beaucoup de blabla et trop peu de combats, dans un roman où finalement, le héros passe plus de temps dans son lit que sur les champs de bataille.
Je serais assez d'accord avec Zedd sur ce point.:)Au final un bon premier tome, qui compte davantage d'atouts que de faiblesses et permet d'envisager l'avenir de ce cycle avec optimisme(entre 7 et 7.5 pour moi).:)