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J'ai lu les deux trilogies en VO un certains nombres de fois (non je ne vous dirais pas combien de fois j'ai relu avec toujours la même délectation ces six tomes de peur de passer pour folle accro de cette série :sifflote:) et je dois dire que même si j'adore les deux trilogies, j'ai quand même une préférence pour la deuxième.Dans cette seconde trilogie
comme le résume très bien Khedra :nous sommes face au cheminement physique et psychologique d'Imriel, pour réussir à se trouver et à ce forger sa propre identité en dehors de tous ce que l'on peut attendre de lui justement
Imriel n'est pas un personnage qui accompli comme Phèdre des actes héroïques pour de grandes causes, s'il le fait c'est seulement pour trouver sa place et arriver à composer avec son héritage. Phèdre se bat pour l'avenir alors qu'Imriel se bat contre le (son) passé. Les combats d'Imriel sont de ce fait beaucoup plus interieur que ceux de Phèdre et je trouve finalement le personnage d'Imriel plus humain que Phèdre.

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Tome 1 de la seconde trilogie finie et je peux d'ores et déjà souligner que je suis toujours aussi conquis par Kushiel, voire plus (mis à part la couverture souple qui ne reprend pas les tomes de luxe de la trilogie première).En effet, Jacqueline Carey n'a pas perdu son talent de conteuse et d'évocation pour créer des personnages forts et attachants qui suivent une histoire passionnante. Imriel est certes lassant par endroit par son côté torturé à l'extrême. De plus, certains passages en Italie et un début plus lent m'ont paru par endroit plus poussifs. Et pourtant, Imriel est un personnage extraordinaire qui évolue avec une grande finesse dans ce seul premier tome (il est aussi plus humain et perfectible que l'héroïne du premier cycle). Revoir Phèdre et Josselin, plus rangés, a été aussi un excellent moment. PAr ailleurs, les scènes érotiques sont ici plus rares mais parfaitement justifiées et illustrées pour permettre à Imriel d'évoluer. Sur ce point aussi l'auteur n'a pas perdu la main.Pour faire une conclusion provisoire après ce premier tome je dois avouer le coup de foudre pour ce début de second cycle. L'attente de 6 mois pour le tome 2 va être longue... :)

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D'autant que repartir avec d'autres personnages (uniquement des apparitions en guest star pour ses héros précédents) était une gageure pas évidente à tenir, et plutôt réussie.:)

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J'ai fini le premier tome d'Imriel et je me suis régalée... encore ! Décidément elle fait des bons livres la Jackeline Carey ! Toute la première moitié du livre consacrée à la découverte du personnage qui grandit était assez sympa, on retrouve Phèdre et Joscelin, d'un autre point de vue, et on sait enfin comment pense le petit Imriel. C'est pas le passage le plus passionant, mais comme pour l'ancienne trilogie, j'avais aussi du mal avec les débuts... après quand il s'en va à Tibérium... Là bas on imagine bien les paysages inspirés de la Rome antique, on aura même tout un passage inspiré de la guerre de Troie. Et en fait j'adore ça dans ses livres, c'est qu'on ne s'enferme jamais dans un genre, ça comence avec des intrigues de cours, des complots, ça part dans
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, puis
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, puis ça va carrément à
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et tout ! On ne s'ennuie jamais !

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J'aime moins cette couverture dans les tons de vert et noir, qui fait plus glauque. Et puis il n'y a pas de jolie jeune femme aguicheuse, ça peut jouer.... ;)Plus sérieusement, ce changement de politique de couverture est surprenant.

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Belgarion a dit :il n'y a pas de jolie jeune femme aguicheuse
peut-être pour ça que je trouve plutôt pas mal cette couverture.Quand à ce tome 2 de Imriel, un seul conseil, sautez dessus, il est mieux que mieux :p

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Il faut quand même prévenir que c'est un tome que certains pourraient trouver long. Ce ne fut pas mon cas et j'aime beaucoup, beaucoup le passage très introspectif
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J'ai une préférence pour le tome suivant, que d'autres trouvent trop "tiré par les cheveux" mais effectivement dans ce tome 5 (parce que c'est deux trilogies mais une seule série) riche en rebondissements Jacqueline Carey montre une fois de plus combien elle maîtrise sa narration. Et combien ce personnage très centré sur lui-même qu'est Imriel est en mesure, devant des évènements qui dans un premier temps le ballottent, de se transformer, de progresser et donc d'évoluer vers un meilleur lui-même.

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Witch a écrit :Il faut quand même prévenir que c'est un tome que certains pourraient trouver long.
Bien moins que les deux précédents. :pPerso, je m'étais fâché avec Carey sur les précédents, je trouvais qu'elle avait tué tout l'intérêt de sa série (originalité de l'univers et de la culture, des personnages intéressants et sincères,etc ...) rapidement, après un premier tome plus que réussi. C'est reparti sur ce tome, bien que long au démarrage. Je ne me suis pas emballé, mais j'ai retrouvé un univers sympa et coloré. Des personnages secondaires intéressants, qui mériteraient d'être mis encore plus en valeur, de même que le décor dont l'auteure a le don de nous faire apercevoir quelques éléments et nous laisser le imager à notre guise le reste.Ça manque sans doute un peu de rythme par moment : l'écriture s'appauvrit mais ça reste furtif, donc pas gênant plus que ça.Comme sur le reste de ses livres, elle sait relancer notre intérêt pour ne pas pouvoir fermer le livre, et continuer encore quelques pages... Un peu comme Anthony Durham sur ce point, cette capacité à relancer l'intrigue et le rythme, quelque soit la situation.

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Oceliwin a écrit :Ça manque sans doute un peu de rythme par moment : l'écriture s'appauvrit mais ça reste furtif, donc pas gênant plus que ça.
Euh quand tu écris ça je ne comprends pas ce que tu veux dire. :) :blink: Elle ne se met pas à utiliser moins de vocabulaire, son style ne "dépérit" pas, enfin il me semble. Que le rythme s'essouffle ça je comprends mais l'écriture qui s'appauvrit je vois pas.Et Avatar est excellent n'écoutez pas ce qu'il écrit :p (quelle belle tournure de phrase :rolleyes: )

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Witch a écrit :
Oceliwin a écrit :Ça manque sans doute un peu de rythme par moment : l'écriture s'appauvrit mais ça reste furtif, donc pas gênant plus que ça.
Euh quand tu écris ça je ne comprends pas ce que tu veux dire. :) :blink: Elle ne se met pas à utiliser moins de vocabulaire, son style ne "dépérit" pas, enfin il me semble. Que le rythme s'essouffle ça je comprends mais l'écriture qui s'appauvrit je vois pas.Et Avatar est excellent n'écoutez pas ce qu'il écrit :p (quelle belle tournure de phrase :rolleyes: )
Ce n'est en aucun cas une question de vocabulaire.Quand Sean Russell écrit, pour ce que j'ai lu de lui, c'est dans un rythme très lent, il crée une ambiance qui nous porte, il utilise nos sens pour faire passer un univers riche et agréable à découvrir, l'écriture paraît très simple, c'est extrêmement fluide. J'entends encore le souffle du vent, et cet air frais, rencontré dans Le Berger des nuages (lu y a 2/3 ans), je sens encore l'humidité des roches dans Sous les collines voutés (lu y a quelques mois). Idem avec Tad Williams dans un autre style, qui varie des moments d'actions, puis de longues scènes de transitions, et pourtant le tout reste cohérent, et la lecture n'en ait pas perturbé. Lui passe par un univers très riche, et par une description visuelle importante.J'ai l'impression de redondance dans les informations. Je ne peux pas parler d'absence de style chez Carey, mais de longueur inutile, de passage qui mériterait d'être plus condensé, ou alors de développer cela d'une autre manière. Elle nous emmène dans une ville nouvelle, avec des personnages secondaires intéressants, mais on reste concentré sur Imriel trop souvent, alors qu'il n'a pas tant de choses que ça à faire partager. Et désolé de te dire ça :p, mais parfois il m'a fait pensé à Fitz, on tourne autour du pot, sans avancer réellement. Alors qu'elle propose à côté d'autres éléments qu'on aimerait sans doute voir creuser au lieu de d'autres longueurs.D'Imriel, il me reste les esquisses rapides d'une ville, et aucun attachement particulier au personnage principal.La lecture ne fut pas désagréable néanmoins, mais ça reste la lecture d'un instant. :)C'est surtout une déception de voir ce que l'auteure a pu proposer sur le premier roman, dont je garde un excellent souvenir et que je recommande avec plaisir, mais en one-shot.

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Oceliwin a écrit :C'est surtout une déception de voir ce que l'auteure a pu proposer sur le premier roman, dont je garde un excellent souvenir et que je recommande avec plaisir, mais en one-shot.
Et laisser Hyacinte
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... :sifflote:(Oui, je sais que ce n'est pas un argument.)Sinon je suis d'accord avec ton avis : le premier tome était vraiment excellent, et le reste un cran en dessous.Le tome 3 aurait pu être excellent s'il avait été plus concis.Pour ce qui est d'Imriel, j'ai trouvé le roman vraiment trop introspectif, même si je comprends tout à fait la nécessité de ces réflexions. Elles retranscrivent bien
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, et à quel point cela l'a marqué, mais ça devient vraiment trop répétitif (dans la première moitié). Et là, je suis totalement d'accord avec toi : on tourne autour du pot.Heureusement, il évolue rapidement dans la seconde phase du roman et fait preuve d'une grande maturité et d'autonomie...Ce que j'ai plus appréicé dans Imriel, ce sont les personnages secondaires. La relation Joscelin-Phèdre éclipsait presque tous les autres personnages dans la première trilogie, ce qui n'est pas le cas avec Imriel. Eamonn et Lucius sont bien mis en avant, ils ont un vrai rôle dans l'histoire. (Quoiqu'on pourrait voir ça, justement, comme une conséquence inévitable du peu de présence d'Imriel...)

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C'est rare qu'un héros soit justement si peu charismatique. J'aime bien ça moi, Imriel, il n'impressionne personne, et les gens en général ne l'aiment pas beaucoup, tout l'inverse de Phèdre. Pourtant, en tant que lecteur, je sais pas vous mais je trouve qu'on le prends vraiment en sympathie facilement (en même temps j'aimais bien Fitz aussi, honte à moi) :)J'ai hâte de lire le 2 !

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Je suis en train de lire le tome 4, et pour le moment je suis un peu déçue... j'apprécie le choix qu'a fait Carey de choisir un héros radicalement différent de Phèdre et Joscelin, alias "superwoman et superman", pour se concentrer sur un personnage plus réaliste et sur son évolution psychologique.Mais, bon, plusieurs centaines de pages dans la peau d'un
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, bon, ça va un moment mais c'est lassant à la longue quand ça tourne en rond. Je ne trouve pas le rendu psychologique suffisamment bon pour qu'il justifie à lui seul l'intérêt d'une si grande quantité de pages du livre. Rendue à la moitié du bouquin, il m'était violemment antipathique, ce brave garçon, mais bon c'est probablement voulu.Là où j'en suis, il
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, du coup je garde espoir de finir par l'apprécier :)

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Et tu verras que le tome 5 est un cran au-dessus!J'en suis à la moitié, complètement happé par l'histoire et le héros (en dépit de ses jérémiades à la belgarion parfois ;) ) et on ne s'ennuie pas!

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belgarion a écrit :(en dépit de ses jérémiades à la belgarion parfois ;) )
Tu veux dire à la Fitz ? :mrgreen: (non non ce n'est pas une attaque directe gratuite et délibérée !! :p )

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alors soyons clair, j'ai pas beaucoup de temps en ce moment mais ces comparaisons pfff ! Non Imriel ne ressemble pas à Fitz pas plus que Kvothe ne ressemble à Fitz, ni même que Belgarion ne ressemble à Fitz. (et pour Belgarion je m'arrêterais là parce que le récit n'est pas à la première personne et que pour moi il traine des pieds plus qu'il ne se plaint de sa terriiiible destinée) Voilà : à l'issue du premier tome de Fitz je n'ai pas une seconde eu envie de savoir ce qui lui arrivait par la suite parce que SA VOIX dans ma tête m'insupportait. Et comme c'est lui qui raconte....Alors que pour Imriel et Kvothe ça a fonctionné. Donc non je ne l'ai pas trouvé geignard et surtout, surtout j'ai eu le sentiment qu'il évoluait qu'entre le jeune ado du départ et le jeune homme qui a vécu
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Maintenant si on n'aime pas la voix d'Imriel il est difficile de trouver de l'intérêt au roman non ? Et évidemment que l'orientation de cette trilogie ne peut pas ressembler aux aventures de Phèdre : la destinée d'Imriel ne se situe pas sur la même échelle que celle de Phèdre (quoique mais en tout cas pas dans ce premier tome) et il n'est pas question pour lui de "sauver le monde" C'est l'histoire d'un homme qui cherche sa voie entre des
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et des
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et qui cherche à savoir qui il est en luttant contre
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Maintenant s'il faut à tout prix comparer puisque tout le monde semble s'accorder sur le fait que Fitz a teeeeeellement souffert, est-ce qu'on peut ne pas oublier ce qu'a vécu Imriel
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Quand j'y réfléchis, je me dis que ce que je ne trouve pas chez Carey c'est ce sens de l'auto-flagellation très judéo-chrétienne que je perçois chez Hobb (je ne suis qu'un minable bâtard et même si je ne comprends pas pourquoi tout ce malheur s'abat sur moi, je mérite sans doute de souffrir :rolleyes: ) Non chez Carey c'est flagellation oui, mais par l'autre il y a au moins une personne qui se fait plaisir ... quand ce n'est pas les deux :p :jesors:

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Akallabeth a écrit :
belgarion a écrit :(en dépit de ses jérémiades à la belgarion parfois ;) )
Tu veux dire à la Fitz ? :mrgreen: (non non ce n'est pas une attaque directe gratuite et délibérée !! :p )
Vouaieee :huh:Du coup ça me fait vraiment peur (surtout pour la comparaison avec Belgarion :sifflote: )Ma PAL risque d'être allégée...