1
Le nouveau Sean Stewart est sorti.La couverture (affreuse ) :
http://ecx.images-amazon.com/images/I/41k2rRsLKZL._SS500_.jpg
Le résumé :William « Dead » Kennedy, trente-deux ans bien tassés, est un homme hanté. Par sa famille, par son ex-femme qu’il ne parvient pas à oublier, par toutes ces chansons de rock qu’on n’arrive pas à se sortir de la tête. Mais surtout par des morts. Littéralement. Des morts qu’il est le seul à voir, depuis son enfance, qui tous lui demandent des réponses – jusqu’à son oncle Billy, depuis longtemps décédé, qui l’exhorte à régler ses comptes avec son passé… Pour ne rien arranger, il vient de perdre son boulot dans une boutique animalière de Houston, son air conditionné a rendu l’âme, sa fille de douze ans a décidé de s’occuper de son cas et il rêve de routes fantômes en noir et blanc… Alors, quand un cousin éloigné – toujours se méfier de la famille – l’appelle au milieu de la nuit pour lui demander de le débarrasser d’une jeune morte qui hante son garage, Will y voit un moyen de se faire facilement quelques centaines de dollars. Sans se douter que ses problèmes ne font que commencer… Zedd

2
Bon, je me réponds à moi-même puisque l'ouvrage n'attire pas les foules. C'est vraiment dommage (je sais, la couverture est dégueulasse !), il s'agit du meilleur roman que j'ai lu en fantastique depuis un bon bout de temps.Ma critique :
Oubliez cette couverture tirée d’une brochure HADOPI, oubliez ce titre peu séduisant (Perfect Circle, c’était quand même mieux !), oubliez que vous n’aimez pas – ou croyez ne pas aimer – le fantastique et lisez Dead Kennedy.Dead Kennedy, ce sont des phrases tellement qu’elles sont belles qu’on a envie de les lire à voix haute. Ce sont des mots simples, des mots de la vie de tous les jours, des maux d’amour, des mots grossiers, et qui, mis les uns à côté des autres, font mouche, vont droit au cœur, et donnent aussi sûrement à réfléchir que les mots compliqués des romans compliqués. En somme, Dead Kennedy, un peu comme si Renaud avait écrit un roman fantastique.Dead Kennedy, c’est l’histoire d’un type un peu paumé qui voit des fantômes.Dead Kennedy, c’est l’histoire d’une fille qu’il n’arrive pas à oublier.Dead Kennedy, c’est l’histoire d’une fille, une autre, qui grandit et qui l’oublie.Dead Kennedy, c’est l’histoire de toutes ses chansons qu’on n’arrive pas à oublier.Dead Kennedy, c’est l’histoire d’une famille, d’une ville, d’un pays qui n’arrivent plus à rêver.Dead Kennedy, c’est un conte pour adultes, un conte de la folie ordinaire, un texte fantastique, un fantastique texte, un prétexte à une chronique sociale, une chronique de vie et de mort, une nique-de-vie avec laquelle on doit quand même composer.L’auteur du best-seller Cathy’s Book, du très bon Fils de Nulle Part et de l’excellent Oiseau Moqueur nous livre son meilleur roman à ce jour. Il ne faut que quelques pages pour s’enticher de William « Dead » Kennedy, un gentil looser comme la littérature sait si bien les mettre en scène. Dès lors, l’auteur joue sur tous les registres, pinces toutes les cordes ; celles qui font rire, celles qui donnent les larmes aux yeux, celles qui font se souvenir. Parce que c’est de cela dont il est finalement question dans Dead Kennedy, du souvenir, de la nécessité d’avancer, de vivre sa vie même si elle peut paraître aussi nulle qu’une chanson de Vincent Delerm. « Dans mon épuisement, je me rappelle avoir pensé que l’amour est comme un frigo. On se prend pour une personne capable de rire, de parler et de bouger, mais on se trompe. À n’importe quel moment, votre moitié peut vous farfouiller dedans, en ressortir votre cœur et partir avec. On ne peut pas l’empêcher. Cette porte-là, impossible de la laisser fermée. »9,5/10 Avec Dead Kennedy, Sean Stewart prouve qu’il est égal d’un Neil Gaiman ou d’un Graham Joyce, et l’un des maîtres du fantastique. Dead Kennedy est son chef d’œuvre. Faites-vous du bien, allez donc le lire !P.S. : Bravo au traducteur.Pas bravo à Calmann Lévy pour avoir saccagé la maquette de l'excellente collection Interstices.
Zedd

5
Merci pour ta critique Zedd. Un tel enthousiasme fait plaisir, donc idem que Siriane ;) Et puis le titre m'a intrigué. Au départ, j'ai cru que tu parlais des Dead Kennedys, puis j'ai compris que Jello Biafra n'avait rien à voir la dedans ;)D'un autre côté, je viens de voir que le roman VO s'appelle : Perfect Circle ... là, je ne crois plus à la coïncidence :)

7
Au départ, j'ai cru que tu parlais des Dead Kennedys, puis j'ai compris que Jello Biafra n'avait rien à voir la dedans winkD'un autre côté, je viens de voir que le roman VO s'appelle : Perfect Circle ... là, je ne crois plus à la coïncidence smile
J'ai eu la même réaction. Bon, du coup je l'ai commandé !:groupe:

8
Zedd, tu dis donc que c'est meilleur encore que l'Oiseau moqueur ? Purtant, la barre était déjà placée relativement haut. Ca me tente, ton dead Kennedy. :-)

9
Santino a écrit :Zedd, tu dis donc que c'est meilleur encore que l'Oiseau moqueur ?
Oui, j'ai trouvé.
Santino a écrit :Pourtant, la barre était déjà placée relativement haut. Ca me tente, ton dead Kennedy. :-)
Je ne te le fais pas dire. J'adore l'oiseau moqueur. Mais j'ai encore préféré Dead Kennedy. :-)Zedd

10
J'ai terminé ce livre ce WE (en VO) et je dois dire que si je l'ai trouvé très sympa je n'est pas été emballé plus que ça. J'ai bien aimé le personnage principal William "Dead" Kennedy, un vrai pauvre gars qui en plus de tous ses problèmes affectifs et financiers a aussi la particularité de voir les morts. j'ai bien aimé l'histoire
► Afficher le texte
J'ai bien aimé le tableau qui est fait du Texas
► Afficher le texte
de la description assez moqueuse de la vie la bas et surtout de la vie de famille. Leur obsession pour les armes, les grosses voitures et les méga réunions familiales.C'est aussi un livre où la musique a une grande présence, The Pogues, les Sex Pistols et surtout l'album Murmur de REM avec en particulier le morceau "Perfect Circle" qui est aussi le titre du livre (en VO). Ça faisait bien 10 ans que je n'avais pas écouté REM :sifflote: et j'ai découvert "Werewolf of London".Et j'ai aussi aimé comment le personnage principal raconte son histoire en mélangeant sa vie actuel et souvenirs de sa jeunesse le tout dans un ton humoristique et désabusé.En fait j'ai tout aimé dans ce livre mais c'est comme s'il m'avait manqué une petite étincelle ou l'espèce de poudre magique qui fait qu'un livre prend un dimension particulière. :o

11
Alors, j'ai acheté une pauvre version de poche antédiluvienne de A perfect circle, Dead Kennedy en VO, donc. Zedd, tu nous l'as bien "vendu", ce bouquin. Je le recevrai d'ici 3 semaines et je pense pouvoir le lire dans la foulée. :-)RDV dans quelques semaines, donc. On verra, Siriane, si je pense comme toi, niveau étincelle et poudre magique ;-)