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Merci pour l'article !:)J'ai notamment beaucoup aimé cette phrase :
Fantasy, SF, réalisme magique, fiction spéculative, contes de fées, mythes, légendes – l’élément commun est qu’on fait sauter les verrous de la réalité quotidienne et qu’on laisse de drôles de choses arriver.
C'est ce pourquoi j'aime la fantasy, et les littératures qui font appel à l'imaginaire d'une manière générale.:)

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Je lance un débat - stérile ou pas, vous me direz ;) - : je trouve qu'il y a trente ans, la SF trouvait des concepts très innovants et originaux, mais qu'aujourd'hui les auteurs ne trouvent plus d'idées fracassantes... On régresse ou bien le sujet s'est-il épuisé ?

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J'ai peur que le sujet soit un peu déplacé ici mais je ne peux resister à l'envie de dire que je ne suis pas d'accord ! ^^On peut peut-être dire que la SF s'intéresse moins à l'utopie politique (si on excepte des choses comme la Trilogie Martienne de Kim Stanley Robinson, La Zone du Dehors d'Alain Damasio ou tant d'autres que je ne connais pas) quoique la tendance à l'Uchronie est une autre manière d'aborder le sujet et on a vu récemment à quel point, même en lecture jeunesse, ce genre avait le vent en poupe. (Après tout, modifier l'Histoire, c'est s'intéresser aux mécanismes de construction d'une Société...)Mais après tout, les soucis de notre société ont aussi changé en 30 ans : l'émergence de l'informatique (avec l'oeuvre de William Gibson comme son Neuromancien qui a inspiré la Matrice), une prise de conscience écologique qui par un autre biais réveille la peur à la destruction de notre espèce diféremment de la menace nucléaire de la guerre froide (La Possibilité d'une île de Houellebecq, Les Quarantes signes de la pluie K. Stanley Robinson encore), l'absurdité de notre système énergétique (En Panne sèche d'Andreas Eschbach). Et je pense que cette même peur inspire toute une série de romans qui parle de déluge, d’apocalypse, de fin du monde, de dystopies, dont je viens de découvrir le mot, (Le Feu de Dieu de Bordage) dont par exemple l'engouement pour les zombies est en fait une expression (28 Jours plus tard, Walking Dead, World War Z etc...)Et je pense aussi que tout pousse à une redéfinition de l'humain, de l'individu (dans La Zone du Dehors aussi) et du collectif (Les Fourmis de Bernard Werber), de l'expression de la différence (Les Rivages des Intouchables de Francis Berthelot, Lilliputia de Xavier Mauméjean), de la part des relations, des sentiments, de l'Art (Le cycle du Rêve du Démiurge de Francis Berthelot et son magnifique Hadès Palace) dans ce qui fait de nous des Humains comme aussi, tout simplement, notre mortalité (Graine d'Immortel de Bordage, Les derniers jours d'un Immortel de Velhmann et De Bonneval). Et la place de Dieu, le questionnement des mythes dans tout ça reste bien présent (American Gods de Gaiman, Jesus Video d'Eschbach, L'Agneau de Christopher Moore).Comme le disait quelqu'un plus bas, la SF conserve cette dimension anthropologique qui la rend si intéressante. Les interrogations de notre civilisation évoluant, la manière de les traiter change avec elles et cette réactualisation crée de nouvelles visions.Je considère vraiment que ma connaissance SF est très superficielle mais du peu que j'ai lu, je trouve qu'elle se porte plutôt bien et qu'elle continue à poser des questions et à chercher des réponses. ;)

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Je pense surtout que c'est cyclique. La SF a eu ses grandes idées et un certains foisonnement d'auteurs, aujourd'hui certaines de ses idées sont rattrapées par la réalité. La fantasy est assez "à la mode" actuellement, en tout cas les éditeurs axent leur promo dessus, il y a actuellement un filon qui s'épuisera certainement un jour ou l'autre. Bref, les auteurs de SF sont moins mis en avant... Cependant, je suis trop peu l'actualité pour savoir s'il y a vraiment moins d'idées : néanmoins Hypérion ne date pas d'il y a trente ans, Greg Egan à reçu un gros succés critique, ici on en fait des tonnes sur Damasio et sa Horde du contrevent (clairement de la SF, voilà je le redis encore:sifflote:) etc.... Beaucoup de récit postapocalyptique également actuellement. Non, je n'y vois pas une régression, juste que le genre n'est pas particulièrement mis en avant.

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Dark Schneider a écrit :Beaucoup de récit postapocalyptique également actuellement. Non, je n'y vois pas une régression, juste que le genre n'est pas particulièrement mis en avant.
Il faut dire aussi - et je n'écris pas ça en tant que jugement de valeur - que ça ne se vend pas du tout apparemment. :(

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Normal puisque que ces bouquins ne sont pas super mis en avant, aujourd'hui c'est la fantasy qui a pignon sur rue sur les étalages des littératures de l'imaginaire, avec un gros marketing visant un public plutôt adolescent (cf Milady)..logique que la SF vende moins.Je n'avais pas vu le post d'Eolle, très intéressant.

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La fantasy marche tellement bien qu'aux US que certains romans de SF finissent par être classés fantasy. C'est le cas d'un roman post apocalyptique de Nnedi Okorafor ou d'un planet opera de Kameron Hurley. Et Angry Robot annonce un autre planet opera pour novembre signé Joanne Anderton qui lui aussi commence a être annoncé comme un roman de fantasy.

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Bah au début je comptais le rédiger en questionnement mais la journaliste est tellement sure d'elle que je n'ai pas voulu jeter le doute sur ses propos. Et ce d'autant plus que je ne connais personnellement rien au sujet...

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Une petite réflexion que je me faisais; le champ de la fantasy est appelé à se développer puisqu'il va annexer des choses qui il y a 50 ou 60 ans auraient été classée en SF. Je pense notamment à tout ce qui concerne les esthétiques rétrofuturistes.Qu'en pensez vous ?