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Santino a écrit :Bon, eh bien tu as droit à ma reconnaissance éternelle.
De rien, heureux que vous ayez aimé. Tu peux enchaîner sur The Loved Ones si tu as le coeur bien accroché côté films-qui-passent-pas-au-cinéma-et-tu-te-demandes-pourquoi.Dans les passages "minimalistes" que tu cites, je suis très très fan du passage où
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, c'est juste parfait, pas trop et touchant à la fois.

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Exactement ! Ce moment là aussi m'avait marquée :-) J'ai effectivement embrayé avec The loved ones. Et c'est là que je me rend compte que je ne suis pas très films d'horreur, en fait. On va dire que ça m'a laissée un peu froide. Mais je reconnais néanmoins les qualités que tu attribues à ce film. Oui, l'ambiance est là, oui les acteurs sont bons. :-)
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Mais disons que, par rapport à Stake Land, je comprends un peu pourquoi il n'est pas sorti (alors que ce serait justifié, sur ce point, je suis de ton avis). J'ai en tête un certain nombre de films plus ou moins d'horreur (et plus ou moins réussi, certes) sortis en salle ces dernières années. En revanche, très peu de post-apo. L'éviction de Stake Land me paraît donc encore moins justifiée.

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@ Santino : Oui la cinglée... elle m'a glacé le sang. Et si je comprends que la violence du sujet ait pu motiver son éviction en France, j'ai du mal à concevoir qu'on le distribue moins qu'un Saw 3D ou un Destination Finale 5, c'est autrement moins original et moins osé. Le film n'est pas parfait mais il remue et quand on sait que c'est "juste" un premier film, je vais suivre ce Sean Byrne avec attention.Pour Stake Land, rien à redire, incompréhension total sur ce film qui a quand même rencontré un large succès critique dans les festivals. Mais bon...

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Ou est-ce simplement le fait que The loved ones est un film australien, et qu'on a peut-être moins tendance, en France, à chercher du côté de 'lAustralie pour se "fournir" en films ? De mémoire, l'excellent Animal Kingdom est l'un des rares films australiens récents qu'on ait vu chez nous (j'exclus Baz Luhrman, c'et un cas un peu à part...). Et encore, je me dis qu'on y a eu droit parce qu'il a été primé dans un festival dont j'ai oublié le nom...

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Vu mercredi Un monstre à ParisSuperbes dessins, superbes musiques dont le fameux La Seine. Tous les doubleurs sont dans le ton de Vanessa Paradis à Ludivine Sagnier en passant par Gad Elmaleh...Une reconstitution magnifique de Paris!!!Un vrai petit bijou

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Je l'ai vu aussi cette semaine.Je ne suis pas fan de Vanessa Paradis mais j'ai bien aimé les chansons, en particulier la première chanson de "la bête". J’achèterai volontiers le CD à sa sortie. Un film à recommander.

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Et donc j'ai vu L'Ours montagne, qui est une belle surprise. J'en avais dit un mot mais comme ce n'est pas une adaptation j'en parle ici. C'est un film d'animation danois en images de synthèse. Deux enfants, le grand frère et sa petite soeur, viennent passer les vacances chez leur grand-père, dans une maison située à la lisière d'une immense forêt mal connue et mal famée où personne ne se risque. Le grand-père avertit les enfants de ne jamais passer la petite porte au fond du jardin, car elle mène à la forêt, dont personne n'est jamais revenu. A la suite d'une dispute avec son frère, la petite soeur passe la porte et disparaît. Son frère s'aventure dans la forêt pour la retrouver, et découvre le bestiaire étrange de la forêt, où vit surtout un ours si énorme qu'il porte une petite forêt sur le dos.Je comprends que le film ait été rapproché de Miyazaki : l'importance de la nature, le début qui rappelle un peu "Mon voisin Totoro", le bestiaire de la forêt... mais le film arrive à poser un univers différent, un peu plus sombre et dans une certaine mesure plus réaliste : le frère cherche sa soeur dans la forêt glauque, il tombe sur des bestioles bizarres, il flippe grave, il tombe et se blesse plusieurs fois, le méchant principal est un chasseur à moitié psychopathe, etc. Le scénario global reste classique, mais les moments inquiétants et les moments mignons ou drôles s'équilibrent bien, les dialogues marchent bien et l'humour aussi. Les animaux de la forêt valent le détour et sont bien intégrés à l'intrigue.Et en plus l'animation est plutôt réussie. En voyant la bande-annonce j'avais peur que l'animation soit un peu cheap, mais j'ai été agréablement surpris, ça se regarde bien.Donc : RR

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Oui, l'Ours-Motagne est une bonne surprise. J'avais très peur avec les premières images, le côté naïf, mais en fait, l'ours et la forêt sont magnifiques,et la relation frère-soeur très bien écrite.

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Les Marches du Pouvoir de George Clooney : 9,5/10Un film sur les péripéties de la primaire démocrate aux USA avec Ryan Gosling alias Stephen, un des principaux responsables de la campagne du gouverneur joué par George Clooney. On y pénètre à la fois toutes les espérances et la naïveté d'un jeune sur la politique puis le brusque revirement au réel.Impeccablement interprété avec un casting royal (Gosling formidable encore, Clooney toujours au top, Giamatti et Seymour Hoffman parfaits sans oublier Marisa Tomei et Rachel Wood...), une réalisation sobre qui prend son temps pour donner de l'impact au film et un plaidoyer définitif sur l'absurdité du jeu démocratique.Pour moi, un des prétendants au titre de meilleur film 2011, rien que ça.

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Littlefinger a écrit :Les Marches du Pouvoir de George Clooney : 9,5/10Un film sur les péripéties de la primaire démocrate aux USA avec Ryan Gosling alias Stephen, un des principaux responsables de la campagne du gouverneur joué par George Clooney. On y pénètre à la fois toutes les espérances et la naïveté d'un jeune sur la politique puis le brusque revirement au réel.Impeccablement interprété avec un casting royal (Gosling formidable encore, Clooney toujours au top, Giamatti et Seymour Hoffman parfaits sans oublier Marisa Tomei et Rachel Wood...), une réalisation sobre qui prend son temps pour donner de l'impact au film et un plaidoyer définitif sur l'absurdité du jeu démocratique.Pour moi, un des prétendants au titre de meilleur film 2011, rien que ça.
J'ai lu que le film demandait de bonnes connaissances sur le fonctionnement de la politique américaine pour tout comprendre. Est-ce vrai? L'un des derniers films, que j'ai vu avec clooney était Syriana, film assez pointu dont j'étais d'ailleurs ressorti avec plus de questions que de réponses...

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Vu : Machete, film de Robert Rodriguez.Rodriguez a fricoté avec Tarantino, et ça se sent, - A MOINS QUE CE SOIT LE CONTRAIRE -. Il enchaîne les scènes d'action (gore, comme il se doit, mais sans s'attarder) et dénonce en loucedé l'hypocrysie des Américains bon teint qui reprennent des tacos en exigeant une politique plus restrictive sur l'entrée des Mexicains, tout ça en exigeant de leur bonne (mexicaine, évidemment) qu'elle soit un peu plus servile. On passe sur les histoires de drogue qui font les affaires des politiciens et... des politiciens.C'est (très) violent mais (très) parodique, à la mode Rodriguez-Tarantino (encore une fois, qui a copié sur qui, au niveau des idées ?), et j'ai trouvé le résultat très sympa.Rien que pour la gueule de Danny Trejo, tellement inhabituelle dans ce genre de film, ça vaut la paille.En guest stars usées ou cachetonnantes : Jeff Fahey, Steven Seagal, et peut-être bien Robert de Niro. N'empêche que le film tient la route dans sa catégorie, et haut la main, d'après moi. :p

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Duarcan a écrit :
Littlefinger a écrit :Les Marches du Pouvoir de George Clooney : 9,5/10Un film sur les péripéties de la primaire démocrate aux USA avec Ryan Gosling alias Stephen, un des principaux responsables de la campagne du gouverneur joué par George Clooney. On y pénètre à la fois toutes les espérances et la naïveté d'un jeune sur la politique puis le brusque revirement au réel.Impeccablement interprété avec un casting royal (Gosling formidable encore, Clooney toujours au top, Giamatti et Seymour Hoffman parfaits sans oublier Marisa Tomei et Rachel Wood...), une réalisation sobre qui prend son temps pour donner de l'impact au film et un plaidoyer définitif sur l'absurdité du jeu démocratique.Pour moi, un des prétendants au titre de meilleur film 2011, rien que ça.
J'ai lu que le film demandait de bonnes connaissances sur le fonctionnement de la politique américaine pour tout comprendre. Est-ce vrai? L'un des derniers films, que j'ai vu avec clooney était Syriana, film assez pointu dont j'étais d'ailleurs ressorti avec plus de questions que de réponses...
Je ne suis pas sûre que le film nécessite de "bonnes connaissances" mais il faut néanmoins connaitre les bases du système. A savoir que les USA fonctionnent sur un modèle bipartite où s'affrontent les Démocrates et les Républicains. Pour situer, l'actuel président est Démocrate tandis que son prédécesseur était Républicain. Avant chaque élection présidentielle, chaque partie sélectionne son candidat au cours de Primaires, chaque Etat vote séparément. Le candidat ayant reçu le plus de voix l'emporte et se présentera aux élections présidentielles.Le film retrace les primaires démocrates. Et je pense que c'est au final, ce que j'ai eu le plus de mal à enregistrer au vu des comportements : les deux candidats sont du même parti.Mais ça vaut le coup d'aller le voir, quitte à se poser quelques questions à la fin (ça ne fait jamais de mal). C'est un très bon film. Intelligent. J'ai été prise dans le film dès le départ et je n'ai jamais décroché.

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Vu La Colline aux Coquelicots, le prochain Ghibli (le 2e de Goro Miyazaki après les Contes de Terremer). Il sort le 4 janvier prochain en France.C'est une histoire très japonaise, fort différente des Ghibli "aventureux" que l'on connait, pleine de pudeur, qui narre le rapprochement entre deux lycéens attachés au passé. La jeune fille hisse chaque matin des drapeaux marins à l'attention de son père, disparu en mer. Le garçon milite pour la préservation du foyer des élèves, une vieille bâtisse qui fait office de "repaire" (un vrai capharnaüm) pour les garçons.C'est à la fois un portait du Japon des années 60 (on y découvre les gestes du quotidien, de la cuisine, ou l'organisation un peu militaire des club lycéens), et un portrait des relations garçon/filles (elle vit dans une pension pour jeunes filles, il passe son temps au club composé uniquement de garçon. Elle a perdu son père, on ne voir quasiment pas sa mère à lui.). L'héroïne remplace sa mère absente et gère quasiment la pension familiale. Le héros, lui participe activement aux activités periscolaires. L'un et l'autre se rapprochent, et entraînent une collaboration garçons/filles dans l'école (scène très drôle où il faut que les filles engagent le ménage pour les garçon mettent la main à la pâte ! C'est assez vieux jeu comme attitude mais en aussi réaliste). En même temps, leur passé vient menacer leur amour naissant (les sentiments ne sont quasiment jamais nettement exprimés, tout n'est que gestes discrets ou légers regards, et pourtant tout le monde en comprend l'évidence ; c'est une forme de relation très différente de celle que l'on connait dans nos lycées !).Cette chronique sociale, très lente et douce, est une belle surprise, mais c'est un film très différent de ce que l'on connait chez Ghibli. En fait le film aurait tout aussi bien pu être fait avec des acteurs!

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Vu La source des femmes de Radu Mihaileanu avec Leïla Bekhti, et je le recommande !L'histoire est très simple : dans un petit village, gravement touché par la sécheresse, les femmes du village sont obligés d' aller chercher de l'eau à la source accessible uniquement par un sentier de montagne assez périlleux. Après plusieurs chutes aux conséquences dramatiques, elles décident de faire la greve de l'amour pour obliger leurs hommes de participer à la corvée d'eau, ou d'amenager le site pour que l'eau arrive au village... Le film permet l'expression de nombreuses revendications : l'égalité des sexes, l'éducation des femmes, l'émancipation à travers des chants, des danses et des dialogues qui sont autant de pépites d'humour, on rit, on pleure, et Leïla mène la lutte tout au long de ce conflit...

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ramaloce a écrit :Vu La source des femmes de Radu Mihaileanu avec Leïla Bekhti, et je le recommande !L'histoire est très simple : dans un petit village, gravement touché par la sécheresse, les femmes du village sont obligés d' aller chercher de l'eau à la source accessible uniquement par un sentier de montagne assez périlleux. Après plusieurs chutes aux conséquences dramatiques, elles décident de faire la greve de l'amour pour obliger leurs hommes de participer à la corvée d'eau, ou d'amenager le site pour que l'eau arrive au village... Le film permet l'expression de nombreuses revendications : l'égalité des sexes, l'éducation des femmes, l'émancipation à travers des chants, des danses et des dialogues qui sont autant de pépites d'humour, on rit, on pleure, et Leïla mène la lutte tout au long de ce conflit...
Et en interview, ce Radu (le réalisateur) déborde de gentillesse et d'un humour soft qui fait mouche à chaque fois. ;)

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Petite revue de détails des derniers films visionnés (ciné ou DVD) :Les chemins de la libertéCette histoire vraie force le respect. L'abnégation des ces hommes (et une femme) pour fuir un goulag dans des conditions extrêmes, traversant des déserts sans vivres et quasiment sans eau, est impressionnante. Tous n'arrivent pas au bout bien sûr... Ça c'est pour l'histoire réelle.Pour le film en revanche, je suis un peu moins catégorique. Les acteurs sont bons, les images sont belles ( quels paysages ! Ah le désert de Gobi ! Ah le lac Baïkal !), et pourtant il manque une chose essentielle pour en faire un très bon film : l'empathie envers les personnages. En effet, on ne ressent pas d'attachement avec eux. C'est froid, il y a comme une distance. Dès lors, leur sort (parfois tragique pourtant) n'arrive pas suffisamment à nous émouvoir. Dommage, car incontestablement, le sujet était en or. Mais au lieu d'un très grand film, nous n'avons là qu'un bon film. Mieux que rien, mais pas suffisant pour le réalisateur du "Cercle des poètes disparus", "The Truman show" ou "Master & Commander"...Pirates des Caraïbes 4 :Je vais faire court : c'est vraiment le film de trop. Pourtant j'avoue que j'apprécie les trois premiers, je suis plutôt bon public, et j'aime bien Johnny Depp jouant Jack Sparrow. Mais ici, tout est too much : Johnny Depp cabotine comme jamais, ça ne fait plus rire, l'histoire n'a que peu d'intérêt, et c'est beaucouuuuuuuup trop long ! Les effets spéciaux, eux, sont toujours aussi bons bien sûr, mais cela reste bien maigre comme seul argument pour sauver le film.Et du coup, j'ai très peur de ce que pourra donner le cinquième épisode...Destination finale 5 :Notre premier "Destination finale" pour ma femme et moi ! Nous sommes allés voir ce film pour solder des places en passe d'être périmées, sans connaître l'histoire de la saga. Autant dire que nous avons été surpris ! En effet, nous ne nous attendions pas à ces morts violentes !Alors allons droit au but : une fois la surprise passée, il faut bien avouer que même si le film se laisse regarder sans déplaisir, on tourne vite en rond, on attend que les morts s'enchaînent (certaines sont tout de même plutôt bien mises en scène, d'autres font rire, même si ce n'est pas l'effet voulu...). Alors pour un premier film de la saga, ça passe. Mais si on a vu les quatre autres, et pour peu que la recette ne se renouvelle pas, je me demande si on ne frise pas l'overdose...

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Séance rattrapages avant la désignation du TOP 3 de l'année avec The Beaver (Le Complexe du Castor) de Jodie Foster :La vie de Walter n’est plus ce qu’elle était. Déprimé, vivant au ralenti, il s’éloigne de sa famille et de ses proches. Sa femme finit par le chasser de la maison pour le bien de leurs enfants. Touchant le fond, il s’accroche malgré lui à une marionnette de castor trouvée un soir par hasard. Par jeu ou par désespoir, il utilise cette marionnette pour extérioriser toutes les choses qu’il n’ose pas dire à sa famille et ses collègues. La marionnette devient alors comme une nouvelle personnalité, un nouveau Walter, plus positif et sûr de lui. Rapidement il reprend le contrôle de sa vie mais découvre peu à peu qu’il ne peut plus vivre sans son castor. Parviendra-t-il à se débarrasser de lui ?Un film bouleversant sur la dépression (très juste sur le sujet !) et les troubles psychologiques magistralement interprété par le trop rare Mel Gibson et l'excellente Jodie Foster. Malgré un dénouement convenu, le traitement est plus subtil et intéressant qu'il n'y parait de prime abord. A voir assurément...8,5/10

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Littlefinger a écrit :Polisse de Maïwenn:Film brut et au rythme haché (un peu trop peut-être, trop décousu) , Polisse est un film choc qui mêle habilement l'horreur la plus totale et absolue (certaines scènes sont insoutenables moralement parlant) à des fous-rires tantôt noirs tantôt éclatants et improbables. Malgré un narcissisme certain de la réalisatrice qui se donne un rôle et un arc qui ne sert absolument à rien, le reste est un vrai coup de maître avec une galerie d'acteurs qui se dépassent pour le sujet, Joey Starr brille de mille feux.Polisse s'avère aussi cruel que beau, aussi crucial que difficile, aussi surprenant que réaliste.Bravo. Même si tout n'est pas parfait, c'est du cinéma français comme celui-ci qu'il faut saluer, un cinéma qui a des convictions, qui ne recule devant rien (le passage sur l'islam, le coran est TERRIBLE, tout comme la séparation de la femme immigrée et de son enfant).9/10
+1quelle claque ! si vous n'êtes pas allé le voir, il est encore temps !