
204
Pour en revenir au premier message, je souhaite donner mon témoignage, ayant travaillé assez longtemps dans le domaine du journalisme (sans avoir été journaliste moi-même, il y a beaucoup de métiers différents pour faire tourner un journal ou une agence de presse).De nos jours (je ne parle que de ce que j'ai pu voir), dès l'école, le journaliste n'est qu'un pion destiné à régurgiter un produit commercial sans saveur, un esclave de la "normalité" telle que les médias mainstream (et les intérêts privées qui sont derrière) nous l'impose. Plein de journaux, de chaines, de radios, mais une seule version. Certains appelleront celà le politiquement correcte, d'autre la pensée unique, peu importe le terme.Toujours est-il que j'ai eu l'occasion de voir les journalistes se former et travailler de près, et le fruit de mes observations se résume en deux mots : superficialité et contrainte.Superficialité car ils n'ont tout simplement pas le temps d'approfondir, et ne sont pas du tout encouragés à le faire. D'ailleurs leurs années de formation ont bien veillé à éteindre la créativité et la curiosité qui sommeillait en eux. Ils ne pensent qu'à une chose : boucler leur article à temps, et le voir accepté. De cette façon leur nom apparaitra dans le journal, et c'est celà leur unique but, reconnaissance, récompense. Sans ça, ils ne se sentent pas exister. Leur nom publié, ainsi que la fameuse carte de presse qui va avec, sont leur sésame vers le monde des puissants, des voyants, des bruyants, des existants. Leur pire crainte est l'anonymité. Le journalisme, plus que tout autre métier, récompense celui qui réussit par des sucreries pour l'égo. Alors le sujet traité, la vérité, la profondeur... ne pèsent que très peu dans leur travail bâclé.Contrainte, car même si le journaliste voulait se donner les moyens d'aller plus loin qu'une analyse superficielle prémâchée par les agences de presse, véritables filtres qui orientent "l'information" à la base, même s'il donnait une voix discordante au discour ambiant, son article serait complètement remanié par la direction de rédaction jusqu'à correspondre à un produit standard. Ou bien son article serait refusé, et là, drame suprême pour le journaliste : pas de nom dans le journal, pas d'existence. La mort mondaine.Alors, qu'une journaliste qui n'y connait rien (pléonasme, les journalistes n'ont pas le temps de s'y connaitre, j'ai même vu beaucoup d'entre eux devenir soudainement des "spécialistes" sans jamais avoir auparavant montré le moindre intérêt pour leur nouvelle spécialité...) oriente ses questions pour que les réponses entrent dans le moule des clichés bien établis n'est pas une surprise, c'est malheureusement comme celà que le journalisme mainstream fonctionne de nos jours.Heureusement qu'il y a encore internet pour trouver des sources alternatives d'informations et de données et des gens qui écrivent sans la contrainte éditoriale et la carotte de la notoriété.On me trouvera certainement très dur envers le journalisme mainstream, mais je vous assure que j'écris celà sans aucune animosité, ce n'est que le témoignage d'années passées à les regarder travailler et à les écouter parler au quotidien (et ce dans divers journaux et agences de presse très connus).
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Dans l'article sur la jeune auto-éditée, les commentaires sont...
Does Amanda Hocking really qualify as a "writer" of worth? Genre fiction? Do you see her books being nominated for the Pulitzer or Nat'l Book Award? Does the public really need another book about paranormal powers? It seems likely that there are enough witch & warlock & vampire stories to drown a large city. Let's see the traditional publishers find some literature out there amongst the indie publishers, instead of the regular schlock they already sell. remember the maxim: "Just because it sells doesn't mean it's good."
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Pour plus de précision, le post ci-dessus évoque cette news
http://www.elbakin.net/edition/16180-Am ... e-la-regle

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Moralité pour devenir un auteur professionnel il vaut mieux écrire un mauvais livre dans un genre à la mode qu'un texte de qualité dans un genre qui ne l'est pas. D'ailleurs un certain nombre d'auteurs réputés commence à lorgner du coté de l'autoédition. Par exemple Tobias Buckell a lancé une souscription via Kickstarter pour publier son prochain roman. Et ce n'est pas le seul exemple.Et la plupart de ces apprentis-auteurs ont déjà souvent adopté un comportement de professionnels, ne serait-ce qu’en choisissant de s’orienter vers le genre dans l’air du temps.
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Là, franchement, je ne comprends pas trop.Pour le journalisme que tu qualifies de "mainstream", je comprends très bien que tu critiques les gens qui pondent un article sur un sujet qu'ils ne connaissent pas. En gros, et pour prendre l'exemple de la fantasy, qui nous est chère, je pense que là, tu fais carton plein.En revanche, laisser entendre que les journalistes dans leur ensemble sont lobotomisés par le système et ne rêvent que de sortir de "l'anonymité" (moi, j'aurais plutôt dit "l'anonymat", mais chacun son truc), qu'ils ne connaissent rien, que leurs écrits sont formatés, je trouve ça carrément léger.Et résumer la formation journalistique pour, en deux coups de cuiller à pot, mélanger le journalisme "mainstream" et des généralités sur tous les journalistes, je trouve ça foutrement lourdingue.Toi qui sembles bien connaître ce milieu, d'après ce que tu dis (et je te crois, mon deuxième prénom est Crédule), tu noterais comment ta dernière intervention, rapport aux critères en vigueur dans le milieu, pour ce qui est du développé de ton argumentation ?Et puisque nous sommes dans un des rares espaces de liberté d'expression qui restent, j'en profite : Ne le prends surtout pas mal, STP (enfin, c'est toi qui voisPascal a écrit :Pour en revenir au premier message, je souhaite donner mon témoignage, ayant travaillé assez longtemps dans le domaine du journalisme (sans avoir été journaliste moi-même, il y a beaucoup de métiers différents pour faire tourner un journal ou une agence de presse).De nos jours (je ne parle que de ce que j'ai pu voir), dès l'école, le journaliste n'est qu'un pion destiné à régurgiter un produit commercial sans saveur, un esclave de la "normalité" telle que les médias mainstream (et les intérêts privées qui sont derrière) nous l'impose. Plein de journaux, de chaines, de radios, mais une seule version. Certains appelleront celà le politiquement correcte, d'autre la pensée unique, peu importe le terme.Toujours est-il que j'ai eu l'occasion de voir les journalistes se former et travailler de près, et le fruit de mes observations se résume en deux mots : superficialité et contrainte.Superficialité car ils n'ont tout simplement pas le temps d'approfondir, et ne sont pas du tout encouragés à le faire. D'ailleurs leurs années de formation ont bien veillé à éteindre la créativité et la curiosité qui sommeillait en eux. Ils ne pensent qu'à une chose : boucler leur article à temps, et le voir accepté. De cette façon leur nom apparaitra dans le journal, et c'est celà leur unique but, reconnaissance, récompense. Sans ça, ils ne se sentent pas exister. Leur nom publié, ainsi que la fameuse carte de presse qui va avec, sont leur sésame vers le monde des puissants, des voyants, des bruyants, des existants. Leur pire crainte est l'anonymité. Le journalisme, plus que tout autre métier, récompense celui qui réussit par des sucreries pour l'égo. Alors le sujet traité, la vérité, la profondeur... ne pèsent que très peu dans leur travail bâclé.Contrainte, car même si le journaliste voulait se donner les moyens d'aller plus loin qu'une analyse superficielle prémâchée par les agences de presse, véritables filtres qui orientent "l'information" à la base, même s'il donnait une voix discordante au discour ambiant, son article serait complètement remanié par la direction de rédaction jusqu'à correspondre à un produit standard. Ou bien son article serait refusé, et là, drame suprême pour le journaliste : pas de nom dans le journal, pas d'existence. La mort mondaine.Alors, qu'une journaliste qui n'y connait rien (pléonasme, les journalistes n'ont pas le temps de s'y connaitre, j'ai même vu beaucoup d'entre eux devenir soudainement des "spécialistes" sans jamais avoir auparavant montré le moindre intérêt pour leur nouvelle spécialité...) oriente ses questions pour que les réponses entrent dans le moule des clichés bien établis n'est pas une surprise, c'est malheureusement comme celà que le journalisme mainstream fonctionne de nos jours.Heureusement qu'il y a encore internet pour trouver des sources alternatives d'informations et de données et des gens qui écrivent sans la contrainte éditoriale et la carotte de la notoriété.On me trouvera certainement très dur envers le journalisme mainstream, mais je vous assure que j'écris celà sans aucune animosité, ce n'est que le témoignage d'années passées à les regarder travailler et à les écouter parler au quotidien (et ce dans divers journaux et agences de presse très connus).

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http://www.lexpress.fr/culture/livre/pa ... tor=AL-447Sympathique mention pour la SF et la Fantasy ! Même si l'interviewer semble surpris...
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C'est si rare que les vertus de l'imaginaire soient reconnues...
http://www.elbakin.net/fantasy/news/har ... magination

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Un peu captain obvious cette 'étude'..."alors là on a les enfants qui ont maté les 15min d'un film où on a enlevé tous les passages qui sort de l'ordinaire, et ils ont dessiné que des choses ordinaires, et là on a l'autre groupe qui se sont inspiré des 15min de sfx que les autres n'ont pas vu et ont fait des dessins plus fantaisistes!§!§" Bravo.
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Bizarrement, je ne vois pas un de nos ministres tenir ce genre de discours...
http://www.elbakin.net/fantasy/news/jeu ... r-le-monde

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Un ministre âgé de 39 ans en France ce serait difficile à trouver en plus.Mithounet a écrit :Bizarrement, je ne vois pas un de nos ministres tenir ce genre de discours...http://www.elbakin.net/fantasy/news/jeu ... r-le-monde
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Le site Acta est fabula nous propose un petit article traitant de l'originalité en fantasy.je vous mets un petit passage qui va faire grincer quelques dents :
Pour le reste, c'est iciPersonnellement, je trouve que ça tape un peu fort sur des trucs qui ne le méritent pas forcément (Watsburg par exemple). Ça m'a fait sourire au moins. C'est toujours ça de prisC’est bien connu : avant Tolkien, on avait des auteurs couillus : Lovecraft, Howard, Dunsany etc – combien les ont vraiment lus parmi tous ceux qui s’en réclament, hein ? Depuis Tolkien, c’est le règne de la mièvrerie. « Tolkien est le kyste sur le cul de la littérature fantasy », China Miéville, nouveau grand manitou pour hipsters fantasy et collectionneur de prix à en faire péter un câble à Christopher Priest, » Je n’ai jamais dépassé le premier tome du Seigneur des anneaux, c’est tellement chiant… », Jérôme Noirez. Moorcock et Pullman l’avaient fait avant eux. Et puis on a rien compris ni à Tolkien ni au manichéisme, mais bon, Tolkien ça a l’air manichéen comme ça, et le manichéisme, c’est le Mal.

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L'intérêt de Tolkien c'est avant tout sa démarche. Reconstruire un univers à partir d'éléments issus des légendes, des contes ou de l'histoire d'une société donnée. Tolkien a choisi de partir de la société anglaise et à partir des sources nordiques ( beaucoup), celtiques et médiévales il a bâti toute une mythologie qui sert de base à ses écrits.La plupart du temps les auteurs qui s'inspirent du SDA, en copient le schéma narratif ou alors, pire reprennent le décorum à coup d'Elfes et de Nains. Même si certains auteurs comme Jordan et même Eddings dans un genre plus populaire ont réussi à faire des choses fort sympathiques en rajoutant des éléments personnels aux éléments du maître. Quant à l'article il pose une bonne question. Pour s'éloigner des canons, on se dirige vers la même direction à savoir le grimm and gritty. Ca donne pas mal de bonnes choses pour l'instant. Mais demain ? Et pourquoi ne privilégier qu'une seule direction même si elles donnent des oeuvres de qualité ? Il me semble qu'il y a aux USA des auteurs qui sont en train de sortir justement des canons et qui semblent vouloir sortir des rails : le roman de John R Fultz s'est fait remarquer pour ça en ce début d'année. Et l'an dernier c'est également le cas de Brad Baulieu et également de la dernière oeuvre de Martha Wells. A force de partir que dans une seule direction on finit par appauvrir un genre. La SF le subit actuellement et c'est la faute plus aux éditeurs qu'aux auteurs certainement ( je parles des Américains parce que c'est un petit mieux chez nous).
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Cet article m'a paru bien trop cours au vu du sujet abordé ... C'est en réalité une petite pique envers la nouvelle tendance fantasy. Pourquoi pasOu Pourquoi pas pas .Ca ne fait pas avancer le shmilblickIl y aura toujours un courant dominant en fantasy (l'un chassant l'autre) et des personnes pour aller contre.Tant qu'il y aura un courant, tout est sauf : il faut des livres marquants pour l'initier (le courant)Mais je n'avais pas entendu dire que l'avant Tolkien était couillu et l'après mièvre.Bien avant Abercrombie (et donc le "nouveau" courant), il y avait Moorcock.Et Dunsany ne me semble pas couillu.Le mieux que l'auteur de cet article ait à faire, c'est d'en écrire un, de livre fantasy... pour contrer le courant
Et puis charger Cédric Ferrand ... Je l'ai toujours pas lu hein, mais son livre dans son principe de constructionn'a rien à voir avec Gagner la Guerre (JPJ si tu me lis, je t'aime et dépêche toi d'écrire, 2013 c proche
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