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C'est sûr que Marika Gallman est bien desservie par l'éditeur sur ce coup.Enfin selon moi. Ça cartonnera peut-être.Ce que je déplore surtout c'est qu'on enferme les lecteurs/lectrices dans un truc tout de même assez particulier...J'en parlais il y a peu avec un libraire spécialisé dans les littératures de l'imaginaire (il ne fait pas de Bit-Lit, vous jugerez vous-même si ça a pu influencer son jugement).Il est ressorti un truc que j'ai trouvé assez bien vu : au départ les éditeurs ont dit que la Bit-Lit servirait à amener un lectorat nouveau dans le rayon de la littérature de l'imaginaire.Sauf qu'en vrai, le lecteur de Bit-Lit n'ira pas vers autre chose. Il y a tellement de sorties qu'il a de quoi lire une nouveauté tous les 3 jours ou presque. Pas d'effet de manque, pas de palliatif.Le cloisonnement n'est donc pas près de s'effondrer.Le plus drôle c'est que finalement la SF et la Fantasy sont dans le rayon de la Bit-Lit plus que l'inverse maintenant ;)EDIT :Ha ouais je n'avais pas lu le résumé en entier...Je crois qu'il en manque un bout : "Hier, j'ai mangé une pomme et un morceau et resté coincé entre mes dents. Vide de merde!"Pas cool pour l'auteure n'empêche...

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Moi en fait, en bit-lit, j'ai l'impression que je n'aime que les couvertures :pPlus sérieusement, il m'arrive de me demander pourquoi j'ai une si mauvaise image de ce genre.Vampires et loups-garous : OK.Histoires d'amûr : OK.Milieu urbain contemporain : bof bof, mais sur un malentendu ça peut passer, et j'ai quand même de bons souvenirs de Buffy, etc.Plus récemment, j'avais même pas mal accroché à la série télé Vampire Diaries (bien que beaucoup moins à la saison en cours).Sexualité de magazine féminin : bon, je ne suis sans doute pas le coeur de cible, mais si ça ne prend pas les trois quarts du livre, ça ne devrait pas être un empêchement.Super à la mode : plutôt un bon point pour moi, j'aime bien aller jeter un oeil à ce que lisent massivement les gens, le succès commercial étant quand même une des fondations de la pop-culture, et j'apprécie le sentiment de communion que ça procure.Donc a priori, ça devrait pouvoir me plaire... mais non, vraiment, à part certaines couvs en posters dans mon camion, je vois pas l'intérêt.Je regarde les sorties, je feuillette un peu, et je ne franchis pas le pas.Et je me demande pourquoi, honnêtement. Une sensation de "n'en-jetez-plus" due à un effet de surproduction ? Trop de séries arrêtées en cours de route ? Des synopsis trop caricaturaux (et peut-être plus que ne le sont les bouquins) ?Question aux amateurs, s'il y en a dans le coin : s'il y avait UN livre (ou une série) de bit-lit pur sucre à lire pour se faire une idée en testant le meilleur, vous me conseillerez quoi ?

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Mercedes Thompson de Patricia Briggs en série Et War for the Oaks en oneshot (mais je crois pas que ce soit traduit) ça date mais c'est un bon souvenir rock'n roll :) Mercy c''est ma chouchou parce que franchement après 4 tomes (il y en a plus mais j'ai pas le temps :wacko: ) c'est toujours aussi agréable. Pas d'excès (scène de sexes qui s'éternisent ou bluette qui dégouline) et un bon équilibre entre les différents critères que tu as évoqué. Et du bonus parce qu'en plus des vampires et des loups-garous, y'a tout un univers fey, sorcières et folklore "fantasy" qui est bien amené. Et du coup pour les couvs, comme pour moi y'en a pas de bonnes, celles de Mercy sont pas les pires ;)

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Mareka Gallman est Suisse et aurait pu prendre pour cadre Genève, ville cosmopolite s'il en est. Mais non il faut qu'elle situe son roman aux USA. Est ce que je suis le seul que ça choque. Quitte à publier de la bit lit francophone, on serait en droit d'attendre des romans se déroulant dans un pays francophone.

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Fabien Lyraud a écrit :Mareka Gallman est Suisse et aurait pu prendre pour cadre Genève, ville cosmopolite s'il en est. Mais non il faut qu'elle situe son roman aux USA. Est ce que je suis le seul que ça choque. Quitte à publier de la bit lit francophone, on serait en droit d'attendre des romans se déroulant dans un pays francophone.
Ben pourquoi ? Qu'est ce qui fait qu'un auteur; qui choisit la littérature de l'imaginaire, devrait se sentir "obligé' d'écrire un truc qui se passe dans l'environnement qu'il pratique au quotidien ? C'est quoi l'idée ? Parler de ce qu'on connait ? Si j'écrivais des romans, dans le genre qui nous intéresse, je crois que ce ne serait pas forcément pour parler du quartier où j'ai grandi, même si finalement Paris est sans doute très fantasy pour pas mal de gens (dans le genre dark fantasy bien-sûr :) ) je comprends que tu soulèves l'argument "environnement US = copie des codes habituels du genre = volonté de vendre aux habituées du genre" mais de là à dire qu'on est "en droit d'attendre" des romans à cadre francophone pour les auteurs francophones :huh:Peut-être que "Heïdi, arbaletière du diable, une fois" ça la tentait pas comme titre :rolleyes: et que Lausanne et le canton de Vaud c'est pas hyper urbain finalement comme décor. En plus moi en Suisse j'y vais pour respirer le bon air, alors s'il y a des loups-garous et des vampires comme à chaque fois que je mets les pieds dans la Grosse Pomme, ça va pas le faire. :pBon là j'en rajoute un peu mais au final, c'est pas hyper réducteur ta suggestion ? Tout autant que les couvs et les clichés/codes du genre ?

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Si j'écrivais des romans, dans le genre qui nous intéresse, je crois que ce ne serait pas forcément pour parler du quartier où j'ai grandi, même si finalement Paris est sans doute très fantasy pour pas mal de gens (dans le genre dark fantasy bien-sûr )
Mais vois tu le comte de Saint Germain ou Cagliostro ont quand même plus de classe que leurs homologues vampires d'outre Atlantique. Sans oublier ce bon vieux Nicolas Flamel, alchimiste immortel qui veille sur la cité grâce à sa magie et les Gargouilles de Notre Dame qui font quelques évolutions aériennes certains soir. Je dis ça, mais je dis rien en fait.:)
Je comprends que tu soulèves l'argument "environnement US = copie des codes habituels du genre = volonté de vendre aux habituées du genre" mais de là à dire qu'on est "en droit d'attendre" des romans à cadre francophone pour les auteurs francophones
C'est surtout adapter le genre à sa propre identité culturelle. Je crois que c'est important. Que les vampires et les loups garous soient à New York ou à Paris ou Marseille, à mon avis ça ne gêne pas les lecteurs. Je pense même qu'il s'approprieront plus facilement un roman se déroulant dans leur propre pays. Ce qui veut dire qu'un auteur de bit lit français qui situe son action en France peut espérer un niveau correct. Au niveau de certaines oeuvre anglosaxonne même si c'est bien fait.
Peut-être que "Heïdi, arbaletière du diable, une fois" ça la tentait pas comme titre
Le pire c'est que ça ferait presque envie un titre comme ça.:rolleyes:

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J'avoue que les vampires en Suisse, c'est pas le truc qui m'attirerait le plus au monde. A Paris, éventuellement. Après, on a effectivement le droit d'écrire des trucs qui se passent ailleurs que là où l'on vit et encore heureux, sinon certains auteurs feraient de belles dépressions.

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Fabien Lyraud a écrit :Mareka Gallman est Suisse et aurait pu prendre pour cadre Genève, ville cosmopolite s'il en est. Mais non il faut qu'elle situe son roman aux USA. Est ce que je suis le seul que ça choque. Quitte à publier de la bit lit francophone, on serait en droit d'attendre des romans se déroulant dans un pays francophone.
Je pense que ce que Fabien souhaite au fond - et que ce serait bien, ah oui - c'est une bit-lit francophone à l'image de la fantasy française, c'est à dire une bit-lit qui s'efforce d'être O R I G I N A L E ou du moins qui cherche à se démarquer de ce qui se fait déjà.Mais qui fait de la bit lit originale change de genre : c'est alors de la fantasy urbaine ! :p:mrgreen:

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Loial a écrit :
Witch a écrit :"Heïdi, arbaletière du diable,
J'achète ! :D
Le pire c'est que je me suis dis la même chose. :DÇa me semblait bien fun.Witch tu commences l'écriture du premier volume quand? ;)

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Bonjour tout le monde,En général, je me contente de regarder mes notifications Google sans intervenir, mais là le débat m'intéresse, et vous m'avez fait pas mal rire (je suis définitivement fan du projet Heidi ;) ).Pour le petit contexte: je n'avais jamais lu de bitlit avant d'en "écrire". Pour pousser le bouchon, mes deux seules lectures vampiriques avant ça, c'était Entretien avec un Vampire et Twilight (eh ouaip, moi aussi j'aime bien lire ce qui plaît aux masses pour voir). Je n’ai pas du tout aimé Twilight (surtout Bella, en fait), et j'ai voulu créer une héroïne aux antipodes. Ça + le fait que j'étais une grande fan de Buffy = je ponds un roman "bitlit" à mon insu. D'ailleurs, ça a tellement été écrit selon les codes du genre que, dans RdD, le fantastique met un tiers du bouquin à pointer son nez concrètement, et qu'il n'y a pas de scène de sexe dégoulinant.Depuis j'ai rattrapé mon retard, histoire de mourir moins bête, et j'ai lu plusieurs romans du genre. Je vais éviter de donner mon avis sur le débat bitlit/UF, mais juste dire que je suis allergique à la Paranormal Romance, et que les titres qui m'ont plu, c'est les Mercy et Dresden, si on parle de mon éditeur.Maintenant, j'ai presque quand même envie de dire qu'il y a la même différence entre Urban Fantasy et bitlit qu'il y a entre francophone et français... si l'un se range dans l'autre, l'inverse n'est pas vrai. J'ai déjà l'habitude qu'on dise que je suis française, alors pour l'étiquette bitlit...Ensuite, je suis ravie d'apprendre que mon roman se passe aux USA! Je ne me souvenais pas d'avoir écrit ça, et je vais aller le relire sur-le-champ ;)Plus sérieusement: il ne se passe nulle part, précisément parce que situer ça à Lausanne, c'est pas glam' (quant à Genève, je sais que la Suisse est petite, mais je connais mal), et le situer aux States, je ne vois pas l'utilité, je n'y ai jamais mis les pieds, ça aurait été suicidaire. J'ai longuement réfléchi avant, d'ailleurs, et j'ai failli situer les événements en Suisse, mais j'ai préféré rester dans le flou, parce qu'au fond, si une intrigue fonctionne, il n'y a pas nécessairement besoin de l'encrer dans un lieu précis (la Fantasy, ça se passe dans quel pays?).Tiens ça me fait penser, pour contredire le libraire... après avoir lu de la bitlit, personnellement, je me suis remise à lire de la Fantasy alors que je n'y avais pas touché depuis mes 16 ans... Comme quoi, je dois pas être normale ;)Au plaisir de vous relire, et qui sait, de peut-être discuter de ça de vive voix avec vous un jour,Marika GallmanAuteur suisse de bitlit française

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marika a écrit :Comme quoi, je dois pas être normale ;)
Salut à toi, Marika !Etant le premier levé (en France et en début de week-end, les gens se lèvent vers 4H de l'après-midi), je me permets de te souhaiter la bienvenue. ;)Et si tu n'es pas normale, surtout reste comme tu es : la normalité est l'ennemie de l'imaginaire. :p

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Bonjour Marika et bienvenue!!En te lisant ça renforce mon idée que tu es desservie par ton éditeur...Avec cette couv' et ce résumé, on a vraiment l'impression d'un livre de Bit-Lit très très peu original, sauf le fait que tu sois Française Suisse (c'est pas pareil de toute façon? C'est comme la Belgique, c'est une région autonome, non? :D), voire un livre lambda pour minettes (oui vous pouvez me jeter des cailloux, je suis prêt).Et en te lisant on sens que ce n'est pas vraiment ton intention...Il y a donc un loup quelque part. De la à encore accuser nos dieux à tous (lire les membres des services marketing de toute entreprise qui vend des biens aux particuliers)... Je le fais sans trop hésiter ;)

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Yeah c'est cool d'avoir l'auteur parmi nous et sois vraiment la bienvenue*. Bon d'abord, pour être directe, ton message m'a carrément donné envie de lire ton bouquin et ce, malgré sa couverture et son 4ème de, que j'étais la première à ne pas trouver convaincants dénigrer :D. Du coup je suis contente d'avoir écrit dés le message #339
et peut-être que Marika écrit très bien mais ce résumé non vraiment
^_^Et mon côté chipie est ravie de pouvoir faire une grimace à certains présupposés un peu hatifs qui sont hyper affirmatifs alors que manquant d'informations vérifiées. :sifflote:Ta réponse sur le "droit" de l'auteur à situer son intrigue dans l'espace de son choix sorti de son imaginaire correspond tout à fait à ce que j 'imagine d'un possible mode de création (tout en étant consciente qu'il y a en autant que d'auteurs :) ) Si quand on écrit de l'imaginaire on doit être limité par ce qu'on connait, je vois pas l'intérêt d'être capable/doué d'imagination et de créativité. Pour la partie sur le classement bitlit/urban fantasy là aussi on dirait qu'on a quelques idées en commun ! Cela dit du point de vue auteur, y'a sans doute un principe de réalité qui doit faire dire "merci Milady et peu importe les étiquettes". Avoir le soutien de l'équipe Bragelonne/Milady, je vois pas au nom de quel principe cela se refuserait. Enfin, moi je connais plutôt bien Genève et non, ce n'est pas une ville cosmopolite au sens vivante et mélangée, c'est une ville remplie d'étrangers souvent liés à la diplomatie ou au pognon. Rien qui ne titille l'imaginaire de mon point de vue. :mellow: Bon résultat de tout ça en partant d'une couverture qui m'a donné envie de :tetemur: m'en voilà au point où il est fort possible que mon Kindle recoive un nouvel élément fin mai ;) * au passage si tu veux avoir droit à un message de bienvenue plus personnalisé de la part d'Ethan c'est par là qu'il faut aller, c'est pas obligatoire mais c'est souvent drôle ;)EDIT : Je viens de lire la réponse d'Ata et je suis pas d'accord ;) : un éditeur comme Brag, je vois pas en quoi ça dessert si les lecteurs intelligents (et j'en connais certains ici même :D) dépassent et les étiquettes et les apparences. Maintenant forcément si les lecteurs de fantasy/fantastique/peu importe réagissent avec le même "snobisme" que les lecteurs de littérature blanche à l'égard de la littérature de genre, ben c'est qu'on n'avance pas ! Et si le seul souci c'est de ne pas se retrouver "associé" à un genre décrié, je ne crois pas ce que soit suffisant pour dire à son éditeur "non merci"Finalement c'est comme pour Kushiel, si personne ne dépasse la couv, un paquet de lecteurs passent à côté d'un bon moment :ange:En plus si ça se trouve les lecteurs(trices) de bitlit elles ont le même "dédain" pour toutes les couvs à capuche/à grosse épée/à dragons qui sont monnaie courante en fantasy "de masse" :D

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En effet, s'il y a un côté Buffy + pas ancré dans un endroit réel précis, à mes yeux c'est pas la même limonade que l'impression donnée par le synopsis.Du coup, ça me tente assez :)Bon, je résume : Mercy, Wicked Game, Rage de Dents, (Dresden j'hésite franchement : j'aime beaucoup la série des Furies du même auteur, mais ça m'embête d'entamer une série interrompue en cours de route, et j'ai pas forcément le courage de lire en VO hormis mes oeuvres "cultes"), et bien sûr "Alpine Arrow VS Bell Collar" (le premier tome d'Heidi si j'en crois un grand site marchand, mais on a pas encore le titre de la VF) pour voir.J'ajoute de moi-même Psi-Changelin, qui pour le coup semble bien être de la grosse paranormal romance, mais... comment dire... des psis et des loups-garous, quoi :amoureux:Après tout ça, je reviendrai sans doute vous faire un petit debriefing de mes aventures au pays des dents pointues :)

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Si quand on écrit de l'imaginaire on doit être limité par ce qu'on connait, je vois pas l'intérêt d'être capable/doué d'imagination et de créativité.
Tu as raison. Mais la ville européenne a un grand avantage par rapport à la mégalopole américaine : le poids de l'histoire et celui des légendes ( les deux sont liés de toutes façons) y sont plus importants. Des villes qui font remonter leur histoire jusqu'à l'antiquité peuvent avoir un potentiel énorme dans un cadre de fantasy urbaine. Je pense même que la ville concernée n'a même pas besoin d'avoir la taille d'une métropole, certaines villes moyennes à mon avis pourrait convenir. On aurait tort de se priver de cette dimension là. Y compris en bit lit. Ca donnerait des oeuvres plus riches, avec des intrigues qui plongent dans le passé le plus lointains ( quand on fait évoluer des vampires ou d'autres immortels ça a du sens ;) ). Et quand on connaît la densité de légendes qui s'attachent à certains territoires, là aussi, ça serait bête de se priver.