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Witch a écrit :Je viens de lire la réponse d'Ata et je suis pas d'accord ;) : un éditeur comme Brag, je vois pas en quoi ça dessert si les lecteurs intelligents (et j'en connais certains ici même :D) dépassent et les étiquettes et les apparences. Maintenant forcément si les lecteurs de fantasy/fantastique/peu importe réagissent avec le même "snobisme" que les lecteurs de littérature blanche à l'égard de la littérature de genre, ben c'est qu'on n'avance pas ! Et si le seul souci c'est de ne pas se retrouver "associé" à un genre décrié, je ne crois pas ce que soit suffisant pour dire à son éditeur "non merci"Finalement c'est comme pour Kushiel, si personne ne dépasse la couv, un paquet de lecteurs passent à côté d'un bon moment :ange:En plus si ça se trouve les lecteurs(trices) de bitlit elles ont le même "dédain" pour toutes les couvs à capuche/à grosse épée/à dragons qui sont monnaie courante en fantasy "de masse" :D
Ce n'est pas du tout du dédain pour la Bit-Lit en général.Mettons nous en situation : je me ballade d'un le rayon SF/Fantasy, je vois cette couv', je ne prend même pas le bouquin en main...Toutefois, imaginons qu'il y ait une peau de banane au sol et que je marche dessus. Je tombe, j'emporte avec moi une pile de bouquin et Rage de Dents me tombe dans le main côté 4e de couverture, pile sous mes yeux. Malgré moi je lis le résumé... Il est tellement mal fait que je repose le livre en faisant le signe des cornes pour conjurer le sort tellement ça m'a fait peur autant de niaiserie...Ensuite l'auteure explique un peu sa démarche sur le forum et là je me dis : "mince mais ça a l'air intéressant en fait".Conclusion? L'éditeur m'a clairement éloigné du livre (la couv' et le résumé, c'est lui, personne d'autre). mais l'auteure a rattrapé le coup...A part dire que Marika est desservie par Bragelonne, je ne vois pas comment appeler ça.En revanche, je suis d'accord pour dire que, grâce à Brage, elle aura une visibilité unique en France dans ce rayon des littératures de l'imaginaire et que son livre aura plus de chance pour se vendre via cet éditeur.Pourtant avec une autre couv' et un autre résumé, un public hors Bit-Lit aurait pu s'intéresser à ce bouquin. Là, celui qui ne lis pas le forum...Donc le partenariat avec Bragelonne a beaucoup d'avantages mais aussi un énorme inconvénient quand on est plus regardant sur l'image que son livre va avoir que sur le nombre de ventes.Enfin, ça reste une opinion personnelle et je peux très bien me tromper du tout au tout. Pourtant là je suis à peu près convaincu par mon délire ;)

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Fabien Lyraud a écrit :On aurait tort de se priver de cette dimension là. Y compris en bit lit. Ca donnerait des œuvres plus riches, avec des intrigues qui plongent dans le passé le plus lointains ( quand on fait évoluer des vampires ou d'autres immortels ça a du sens ;) ). Et quand on connaît la densité de légendes qui s'attachent à certains territoires, là aussi, ça serait bête de se priver.
Je dois dire que je ne partage toujours pas ton raisonnement. (mais c'est pas une surprise :) ) Qu'est ce qui te permet de dire "on aurait tort" ? Moi j'écris pas, je ne crée pas, j'invente pas d'univers (à part celui d'Heïdi directe descendante de Guillaume Tell éradicateur de monstres, oui oui vous voyez, ça s'étoffe, fans du monde entier :D) en quoi je peux dire qui aurait tort de se priver ? Si un auteur n'a pas besoin de ce que lui propose une vieille ville pourquoi il s'en encombrerait ? Je me souviens de mon passage à San Diego, ville assez sans "Histoire". Mais dans un contexte urbain et dans un hotel qui ressemblait à celui de Shining, j'ai eu l'imagination au galop. Et j'imagine que pour un créateur, il suffit de peu pour que les idées s'enchainent. Alors que toi en tant que lecteur tu décides que ton exigence est à ce niveau là, pas de problème. Mais que tu projettes TON exigence sur la façon dont il "faudrait" que les auteurs créent ou pas, ça me semble tout simplement ... non pertinent. Pourquoi est-ce que c'est toi qui définit ce qui est plus riche ? Si tu considères qu'une histoire de fantasy urbaine est plus intéressante si elle plonge dans le passé, ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde. Et en plus je ne peux m'empêcher de penser à tous les débats concernant le "détournement" de ces légendes denses dont tu parles. Ils sont nombreux ceux qui reprochent à tels ou tels auteurs de ne pas s'attacher plus strictement aux codes et aux limites des créatures telles qu'elles ont été définies dans les légendes justement. Alors si on crée un vampire ou un loup-garou que l'on veut "débarrasser" de toutes les caractéristiques et donc parfois limitations du personnage des légendes, pourquoi au contraire ne pas le situer dans un territoire "vierge" du poids d'un certain passé. On se prive de quelque chose seulement si cela nous manque ou si cela nous intéresse, pas de background historique pour toi c'est un truc en moins. Mais de mon point de vue, et je ne crois pas être la seule, cela ne me manque pas forcément. Et je crois que je préfère faire confiance à chaque auteur pour me proposer SA vision et ses légendes telles qu'il les a intégrées et restituer. Après si ce n'est pas assez riche, c'est la faute de l'auteur. Et j'en choisis un autre. Et dans ma "critique", si tant est que j'en fasse une, je peux éventuellement dire "ça aurait été bien si ...bla bla bla" je le fais. Mais dire avant lecture (et même suggérer avant écriture) que "ça serait plus riche si ..." il me semble que c'est imposer une vision "unique" de ce que doit être un bouquin réussi. C'est un diktat. Et pour moi c'est contraire au processus créatif.Et puis en toute honnêteté, y'a un moment où je me dis : mais avec toutes les bonnes idées qu'il a et sa conception exigeante de ce que doit être la qualité des bouquins pourquoi est-ce qu'il ne l'écrit pas lui-même cette "œuvre" de qualité supérieure dont il serait bête de se priver ? Ou alors tu as déjà un boulot de coach d'écriture et tu pousses tes auteurs/poulains vers ce que tu considères comme l'excellence ? :)@ Ata : non non je n'ai pas eu l'impression que tu dédaignais :) et je comprends ton raisonnement (faut pas manger de bananes dans les librairies hein les gens !) mais tu ne prends peut-être pas en compte le "coeur de cible" visé par l'éditeur. Ce que je veux dire c'est que ce qui te "rebutes" toi dans le package du bouquin de Marika est sans doute ce qui va faire super vendre le bouquin auprès de toute une catégorie de lectorat que ne s'arrêtera peut-être même pas deux secondes sur la couverture du dernier Martin. Donc on fait quoi ? On est des lecteurs "bas de plafond" et on se laisse du coup détourner de potentielles bonnes lectures par les choix des marketeux parce que les couvs et les 4ème ne sont pas à notre gout ou alors on fait preuve d'ouverture d'esprit et, si le bouquin est bon, on prend son baton de pèlerin et on répand notre bonne opinion à la communauté ? Je préfère la deuxième idée et il me semble que c'est bien ce que Gillo et les chroniqueurs du site s'évertuent à faire depuis pas mal de temps. C'est ce qui me convient justement, une certaine absence d'a priori ;) Donc la "nuisance" dont tu parles de la part de Brag/Milady me semble surtout concerner les déjà lecteurs de fantasy, avec une certaine exigence (normale hein j'aimerais mieux moi aussi que ce bouquin soit présenté/vendu autrement) mais pas forcément ceux et celles qui s'intéressent à ce "segment" du genre. (sachant que le segment est sans doute devenu plus grand que le genre :D)

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(Mode H-S on : Et voilà ! Tu as mangé le morceau, entamé le frogneton*, mis la cuiller dans la garbure**, épouillé le chauve***, bref, tu as avoué :
Witch a écrit :Moi j'écris pas, je ne crée pas, j'invente pas d'univers (à part celui d'Heïdi directe descendante de Guillaume Tell éradicateur de monstres, oui oui vous voyez, ça s'étoffe, fans du monde entier :D)
Donc, et puisque tu t'es attelée à la rédaction de "Heïdi, Arbalétrière du Diable", je me permets de te poser une question : Nous feras-tu l'honneur d'une primeure, en l'espèce la publication sur le site du premier chapitre, en exclu ? Ce serait sympa... :lol: * : expression locale du nord-ouest de la France ** : expression locale du sud de la France *** : expression locale des salons de coiffure **** : ah, ben non, y'a pas de ****, désoléMode H-S off)

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Là, je ne peux qu'avouer que j'ai des a priori négatifs quand je vois cette couv'. Je sais que c'est mal, mais je ne peux pas m'en empêcher ;)Je rabâche toujours la même chose mais j'ai déjà des livres moches... Mais là c'est au delà de ça. Je trouve ça (c'est toujours un avis perso du coup) limite vulgaire. Je ne sortirais jamais ce livre dans le métro. Et si ma femme tombe dessus, elle le brûle direct (selon ses propres mots^^).Et puis j'en ai marre de devoir toujours être celui qui fait l'effort. Le public de la Bit-Lit, il ne peut pas faire l'effort d'acheter un livre avec une illustration plus sobre, moins provocante, lui?Toujours selon le principe que je décrivais plus tôt : la personne, fan de Bit-Lit, achète 5 livres par mois (chiffres imaginaires sortant de mon esprit embrumé). Tant qu'il y aura 5 sorties respectant ces "codes" avec des couvertures flashy/sexy elle va identifier ses cibles sans trop y prêter attention. Un livre de Bit-Lit c 'est une femme dénudée avec une arme (blanche) dans... la main... S'il n'y avait que 4 sorties avec ce genre de couv' et une ou deux plus sobres au milieu (pour ne pas perdre le gars lambda qui se foule pas trop à parcourir le rayon) et bien on commencerait à changer l'habitude des consommateurs. Et je pourrais enfin acheter de la Bit-Lit sans la cacher derrière un protège livre ;)Je sais je suis un peu "sectaire" et intolérant. Je sais, pour que ma théorie des 4 couv' provocantes au lieu de 5 fonctionne, il faudrait que tous les éditeurs jouent le jeu en même temps; et je ne suis pas sûr qu'ils prendraient ce risque. N'empêche que si les couv' sont si sexualisées et s'ils ne peuvent sortir de ces carcans, c'est de leur faute. Je ne pense pas que ce soient les auteurs qui ont demandé ce genre d'illu : "attention mon héroïne est chaude alors si elle n'est pas dans une position lascive sur la couv' ça ne respectera pas le contenu de mon roman"... Non, vraiment, j'ai du mal à y croire...EDIT :Et puis, ne pas râler face à ce genre de couverture, c'est plus ou moins cautionner. Personne ne se plaint. Soit disant que le public cible réclame ça et les autres se forcent à passer outre. Du coup aucun éditeur ne fera jamais l'effort de proposer d'autres types d'illustrations.Et ça, je ne peux pas.Laisser des gens se reposer sur leurs lauriers, c'est plus fort que moi que je peux pas laisser faire. :DComme le brave couillon que je suis, je suis persuader qu'en remettant mille fois son ouvrage sur le métier, on l'améliore au bout d'un moment.Mais si ça se trouve j'ai tort et Milady fournit le meilleur travail possible... et je suis juste un aigri qui pense qu'ils versent dans la facilité ;)

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Witch a écrit :Donc on fait quoi ? On est des lecteurs "bas de plafond" et on se laisse du coup détourner de potentielles bonnes lectures par les choix des marketeux parce que les couvs et les 4ème ne sont pas à notre gout ou alors on fait preuve d'ouverture d'esprit et, si le bouquin est bon, on prend son baton de pèlerin et on répand notre bonne opinion à la communauté ?
Sur le principe, on ne peut qu'être d'accord avec toi : être ouvert d'esprit, c'est quand même mieux que rester enfermé dans son petit genre de prédilection sans regarder ce qui se passe dans le reste du paysage éditorial. Sur le principe, donc, aucun souci.Mais dans les faits, c'est tout de même bien différent. Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, ma liste de livres à acheter fait environ 4 km de long. Et il suffit que je fasse un tour sur Elbakin ou que je passe dans un magasin pour qu'elle s'allonge, la liste. Par la faute d'Elbakin (enfin, "faute" est un terme très relatif, hein ;)), rien que ce mois-ci, j'ai ajouté Les Rivières de Londres et Hunger Games. Hier, en flânant dans le rayon fantasy de la Fnac, j'ai pris deux références. Avec tous ces livres qui m'intéressent, une liste qui s'allonge et un compte bancaire qui n'est (malheureusement) pas illimité, je ne risque pas d'aller me perdre dans le rayon bit-lit (alors que je suis tout sauf fan du genre) pour prendre un bouquin au hasard et espérer qu'il me plaise, au nom de l'ouverture d'esprit.Je suis 100% d'accord avec Atanaheim : ce genre de couverture, c'est typiquement ce qui me rebute dans la bit-lit. Si la couv me hérisse, je ne regarde pas le résumé et je n'achète pas. Le packaging, si j'ose appeler ça comme ça, s'adresse clairement aux fans du genre et ne motivera pas quelqu'un qui découvre ou qui a des a priori sur la bit-lit à acheter le livre. Au final, moi, ce qui m'intrigue, c'est l'intervention de Marika. Je ne me procurerai pas le livre sur son seul message, mais du coup, je m'intéresserai peut-être aux critiques, ce que je n'aurai certainement pas fait sans ça. Alors seulement, j'aviserai.Au fond, c'est un peu comme John Carter, si vous me passez la comparaison : si je m'étais contentée de passer devant les affiches dans les métros, je n'aurai pas pris la peine de m'intéresser au film. Trop obscures, les affiches, trop tournées vers les fans de SF, et la SF, c'est pas mon truc. Il aura fallu qu'Elbakin relaie les news concernant le film pendant des mois pour que je m'interroge et que je me dise que peut-être, ça allait me plaire. Au final, je n'ai pas regretté ma place de ciné.Donc à Bragelonne et à Disney : ne vous contentez pas de faire de l'œil aux fans du genre et/ou de réutiliser des clichés, messieurs les marketeux, sinon ça coince et vous passez à côté de clients potentiels. ;)

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Hello tout le monde !Et merci pour l'accueil ;) Plusieurs posts et beaucoup d'idées intéressantes et contradictoires. Je réponds dans le désordre, et avec ma propre expérience de lectrice et (récemment) auteur.Pour la couverture. Grand débat, la mienne a plu à un public ciblé bitlit, et pas aux autres. OK, on ne fait jamais l'unanimité, et je comprends que pour des lecteurs Fantasy, ça rebute. Je comprends même tout à fait, parce qu’en général, elles font rêver, les couv Fantasy, alors que celles de bitlit, ça laisse… moins de place à l’imagination ? Quand on regarde la première couv, celle du Caveau, ce n'était pas le même genre. Par contre, elle ne collait pas à la personnalité du bouquin, et ça je suis la première à le dire. Elle était trop contemplative, alors que l'histoire est plutôt axée action, échanges vifs, etc. (D'ailleurs je ne sais plus lequel de vous a dit qu'il attendait des avis, mais vu qu'il y a déjà une édition, il y en a plein de déjà dispo, et d'horizons différents).Après, à quand des bouquins avec une couverture noire, un titre en blanc, et qui laisse sa chance à toutes les publications? Grand débat. Quand je vois les bouquins que j'ai aimés, il y en a peu dont la couverture me plaît (allez, soyons honnêtes, il n'y en a qu'un).Donc est-ce qu'une couverture dessert le livre qu'elle illustre? Oui, non, des fois, peut-être, ça dépend, dans quel sens? Pour les lectures que j'ai préférées, si on ne m'avait pas mis le livre de force dans les mains, je ne l'aurais jamais ouvert, et je n'aurais probablement jamais su ce que je manquais. Après, vu le nombre de productions dans tous les genres, c'est peut-être aussi le jeu. Les couv bitlit plaisent au public qui en consomme le plus. Me semble même avoir entendu quelqu'un de chez Brag dire qu'ils avaient voulu faire des couvertures différentes, mais que les lecteurs n'avaient pas aimé, et qu'ils avaient donc changé d'avis (je dis bien il me semble, et il me semble toujours que c'était pour les Succubus, je peux demander, si ça intéresse quelqu'un). Mais pour en revenir à ma propre couv version Milady, ben, j’ai envie de dire que, le pire qui puisse arriver, c’est que ça plaise à des gens qui élargissent ensuite leur genre de lecture, et que sinon ça ne changera rien.Ensuite est-ce que mon éditeur me dessert en me rangeant en bitlit? Je ne pense pas. Comme dit Witch, ça va me donner un panel plus large, et comme je suis une éternelle optimiste, je me dis qu'il y aura des gens pour forcer mon livre dans les mains de ceux qui n'y auraient jamais touché à cause de la couv ou du résumé, comme on a fait avec moi, si le livre a plu.Ata, tu disais que tu te demandais si mon but était d'avoir écrit un livre pour minettes, bien cadré bitlit (je suis une branque en forum, je vous citerai de manière jolie dans quelque temps, OK ?). Je ne sais pas quel était mon but, à part de « divertir », moi d'abord, ensuite les autres. J’avais une histoire, je l’ai séparée en plusieurs tomes, je l’ai écrite, et je suis la première surprise qu’elle se retrouve chez un éditeur comme le mien. À la base, j’aurais été super heureuse que ma mère lise mon bouquin (elle lit super peu), et je n’ai pas vraiment tiré de plan sur la comète pour un lectorat cible. Je débarque dans le milieu, je suis encore entre le naïve et le émerveillée. Si ça plaît aux minettes, j'en serai la première contente, et si ça plaît aussi aux autres, je débouche le champagne, et j'offre un livre à ta femme, juste pour qu'elle ait le plaisir de pouvoir brûler la couv ;)Witch, faut que tu viennes à Lausanne. On est cool. On se dit bonjour dans la rue même quand on se connaît pas, on se laisse descendre des transports publics avant d'y monter, et on s'insulte peu ;) Ça te permettra aussi de faire des recherches pour Heidi, dem schweizer dämon. Dans notre beau pays, on a un peu vu naître les sorcières (le berceau du lac Léman... D'ailleurs, à la base, on appelait ça des Vaudoises, et on a brûlé notre lot de sorciers bien avant les autres......).Sinon pour l'histoire d'ancrer ça en Europe vu qu'on est européens (enfin vous, pas moi ;) ), je sais pas. J'ai cité la Fantasy dans mon premier post, et ça me semble assez parlant, comme exemple, en fait. Que la fantasy soit urbaine ou pas, qu'est-ce qui nous empêche de créer le background dont on a besoin pour l'histoire? On peut l’appeler Petdlapin et lui créer une vie. Que ta ville soit vierge d'histoire, ça peut être un excellent point, selon la mythologie que tu veux créer, au contraire. Ça dépend justement de ce que tu veux y mettre, dans ton histoire. Si ton intrigue s'intègre dans une ville et s'en nourrit, je dis parfait. Mais sinon, où est l'obligation? Ne pas situer géographiquement, ça permet aussi de laisser le lecteur s'approprier l'histoire et le laisser la placer proche de lui.Enfin, pour me répéter, ce serait un débat très intéressant à avoir de vive voix ! S'il y en a parmi vous qui viennent aux Imaginales, ça me ferait très plaisir d'en débattre devant un café ;)PS : J’irai placer des peaux de bananes dans les librairies, ça peut être utile ;)

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Salut Marika ! C'est sympa de venir en personne parler de ton oeuvre. :)Couverture moyenne pour ne pas dire médiocre, résumé pas emballant pour un sou car vu, revu et archivu.Mais tes interventions donnent envie d'en savoir plus sur le contenu. ;)
Dans notre beau pays, on a un peu vu naître les sorcières (le berceau du lac Léman... D'ailleurs, à la base, on appelait ça des Vaudoises, et on a brûlé notre lot de sorciers bien avant les autres...).
C'est totalement hs, mais cela me fait penser au film La Vallée Perdue de James Clavell où une troupe de mercenaires hétéroclite doit apprendre à cohabiter avec les habitants d'une vallée alpine en pleine Guerre de Trente Ans (j'y avais pensé pendant mon visionnage de Battlestar Galactica, mais ceci est une autre histoire)
Sinon pour l'histoire d'ancrer ça en Europe vu qu'on est européens (enfin vous, pas moi ), je sais pas. J'ai cité la Fantasy dans mon premier post, et ça me semble assez parlant, comme exemple, en fait. Que la fantasy soit urbaine ou pas, qu'est-ce qui nous empêche de créer le background dont on a besoin pour l'histoire? On peut l’appeler Petdlapin et lui créer une vie. Que ta ville soit vierge d'histoire, ça peut être un excellent point, selon la mythologie que tu veux créer, au contraire. Ça dépend justement de ce que tu veux y mettre, dans ton histoire. Si ton intrigue s'intègre dans une ville et s'en nourrit, je dis parfait. Mais sinon, où est l'obligation? Ne pas situer géographiquement, ça permet aussi de laisser le lecteur s'approprier l'histoire et le laisser la placer proche de lui.
Je pense que les propos de Fabien Lyraud ne visait pas ta démarche spécifiquement, mais qu'on aimerait bien voir de la fantasy urbaine non américanisante et qu'on pouvait espérer quelque chose de différent à défaut d'être original dans le fait qu'avec toi on avait un auteur de bit-lit européen. Pas d'obligation à situer géographiquement ton récit bien sûr, par contre pas sûr que cela permette de laisser le lecteur s'approprier l'histoire et le laisser la placer proche de lui.On peut difficilement s'absoudre de ses images mentales, alors je te pose cette question :les lieux dans lesquels se déroulent ton roman s'inspirent-ils d'une métropole américaine lambda, d'une ville européenne classique ou comme Cédric Ferrand qui n'a pas pu s'empêcher de s'inspirer des rivalités entre Wallons et Flamands du plat pays tu as restituer peu ou prou l'ambiance de ta Suisse natale ?Dans les interventions précédentes, il y avait des pistes de lecture/ d'écriture intéressantes, mais aussi des propos sujets à débats car depuis quand souhaiter une plus grande originalité / diversité de l’offre est un diktat contraire au processus créatif ? mort de rire.Je suis donc obligé de revenir sur ce topic pour développer tout cela ultérieurement.

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Hello Alberic!Je ne me suis pas sentie visée personnellement, mais c'est vrai que je me défends un poil, depuis que j'ai appris que ma série se situait aux USA et que c'était mal :PJe sais qu'une critique disait que justement, je ne cite pas de lieux, mais qu'on sent une appartenance européenne dans la mentalité, et ça vient peut-être du fait que, pour décrire les lieux (et les personnages aussi, fatalement), je me suis inspirée de ceux que je connaissais, en essayant de les dépouiller tout de même de tout signe qui aurait trahi un appartenance (pas de drapeaux Suisses en vue! Et personne qui joue du Cor des Alpes). Ecris sur ce que tu connais, le vieil adage, n'est pas faux. Donc non, aucune métropole américaine lambda en vue, mais rien qui te permette de placer ça plus à Paris qu'à Lausanne, Milan ou Budapest (encore que je n'ai jamais mis les pieds à Budapest, donc en fait, je ne suis pas sûre).

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Merci pour l'ultrarapidité de la réponse, c'est cool ! ;)
Je sais qu'une critique disait que justement, je ne cite pas de lieux, mais qu'on sent une appartenance européenne dans la mentalité, et ça vient peut-être du fait que, pour décrire les lieux (et les personnages aussi, fatalement), je me suis inspirée de ceux que je connaissais, en essayant de les dépouiller tout de même de tout signe qui aurait trahi un appartenance (pas de drapeaux Suisses en vue! Et personne qui ne joue de Cor des Alpes). Ecris sur ce que tu connais, le vieil adage, n'est pas faux.
On n'est pas obligé d'écrire sur les lieux qu'on connaît mais comme de toutes les manières on va s'en inspirer consciemment ou inconsciemment, autant prendre acte et essayer de les exploiter au mieux de son récit (SFFF ou littérature blanche).
Donc non, aucune métropole américaine lambda en vue, mais rien qui te permette de placer ça plus à Paris qu'à Lausanne, Milan ou Budapest (encore que je n'ai jamais mis les pieds à Budapest, donc en fait, je ne suis pas sûre).
Encore une fois, cela donne envie d'en savoir plus sur le roman à défaut de se jeter dessus.Et après "Heidi, dem schweizer dämon", je note sur mon agenda le roman d'urban fantasy qui se déroulera à Budapest.(de mémoire, il n'y a pas un tome des Chroniques des Immortels qui s'y déroule ?)

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Albéric a écrit :Et après "Heidi, dem schweizer dämon", je note sur mon agenda le roman d'urban fantasy qui se déroulera à Budapest.
Il faut demander à Clavel pour celui-là! C'est lui le spécialiste de la région ;) Tiens d'ailleurs, pour ceux qui voulaient des idées de lectures "bitlit" qui changent / innovent à la manière de la Fantasy FR, il y a sa série du Miroir aux Vampires. Une lecture que j'ai beaucoup appréciée, et dont je n'attendais pas du tout le contenu (surtout vu que c'est du YA). Des stryges, des sanguisugae, aucun vampire en cuir, et il trouve même le moyen de citer Marigny... Pour couronner le tout, ça se passe en France ;)Et merci à vous pour l'accueil! Ça fait vraiment plaisir ;)

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Alors j'avais commencé ce message après ceux de Ata et Saffron et y'a eu réponse de Marika depuis, donc peut-être quelques redites de ma part. - d'une, je suis d'accord avec toi Ata cette couv est moche limite vulgaire, mais souvenez-vous de celles de Lackey par exemple et y'en a plein d'autres dans le sujet spécial couvs de daube et pas qu'en bit-lit. Moi les couvs moches me choquent parce qu'elles le sont, pas parce que ce sont des couvs de bit-lit. C'est ça que j'dis. :) - de deux je suis méga d'accord avec le fait que la 4ème ne donne pas envie de découvrir le contenu. Donc ça c'est fait pour ce bouquin. Ce n'est vraiment pas là-dessus que j'argumente. Pour moi la question est plutôt "en quoi notre vision de fans fantasy (avec quelques a priori, c'est ce que vos deux messages indiquent :)) est-elle pertinente sur un genre qui s'affranchit des codes que nous connaissons/respectons ?" - sur le fait de ne pas sortir avec une couv comme ça dans le métro : ben désolée, je me refuse à être victime du poids du regard de la masse. La pression de groupe c'est pas mon truc. Et penser à brûler un livre juste à cause de sa couv. Je sais que tu plaisantais Ata ;) hein mais l'idée c'est quoi ? Cette couv c'est comme un DVD X ? Maintenant je suis consciente que dans ma vision idyllique de la société le lecteur de SAS peut voyager à côté de celui de Musso et croiser celui de Jaworski et Damasio sans que personne ne se jette un regard narquois. Je dois être aussi rêveuse que Marika est optimiste. ^_^ Bref je comprends la difficulté du transport (et je dis quand même merci à mon Kindle pour ça :p ) mais pas l'impossibilité de l'achat pour cause de mocheté. Comme disait ce bon vieux Lao : "Care about what other people think of you and you will always be their prisoner..."- du rapport entre principes et faits (Saffron) : ça n'est pas forcément facile tous les jours mais quand c'est possible j'essaie, je dis bien j'essaie de ne pas juger un livre sur la couverture et encore moins selon le genre dans lequel les éditeurs/libraires/marketeux décident de classer tel ou tel bouquin. Alors oui, par exemple, je préfère la fantasy à la SF mais je ne porte pas de jugement sur le genre, ce qui est généralement ce que font les gens à l'égard de la bitlit. Ce que je veux dire c'est que si la couv est pourrie, la 4ème aussi mais qu'il y a marqué SF quelque part (ou Horreur ou Polar que sais-je) est-ce qu'il y a ce dénigrement d'office et a priori sur le contenu ? Il n'est bien sûr pas question d'acheter un livre dont l'emballage te déplait, je comprends ça mais je trouve juste chouette que certains dépassent l'apparence. Et qu'il existe des endroits pour le dire et en informer les autres. - sur le coup du "j'en ai marre d'être celui qui fait l'effort" j'ai bien ri ;) Que se passe-t-il si on se met à la place de l'autre ? Nous on aime nos couvs de fantasy (enfin en général hein voir plus haut pour les exceptions) mais qu'est ce qui vous dit que les fans de bit lit ne les trouvent pas suprêmement ringardes (oui je fais l'avocat du diable aussi parfois) ces couvs ? Et je réitère à propos de l'argument "ce genre de couv est ce qui m'insupporte en bit lit" : c'est assez identique à l'argumentaire que l'on entend sur la littérature de genre "oh les dragons/fées/monstres/hommes à capuches c'est ce qui m'insupporte avec la fantasy". Je me souviens d'une discussion à Epinal avec Stéphane Marsan où je lui disais que nous étions nombreux à ne pas aimer les couvs de Kushiel. Sa réponse : "j'ai plein de messages de gens qui les adorent". Et j'en ai eu confirmation sur d'autres forums. Il me semble que nous avons tous une petite tendance à croire que ce qui nous plait est le mètre étalon de ce qui devrait plaire à tous mais ... ben Le Goût des Autres quoi :) Il est même possible qu'il y ait des gens "extérieurs" au genre bien plus rebutés par un dragon en couv que par une fille avec un couteau.Après, encore une fois d'accord avec toi Ata, on a tout à fait le "devoir" de continuer à dire qu'on trouve ça moche quand on trouve ça moche ;) :D@ Marika : je connais Lausanne et j'aime beaucoup ;), bien plus que Genève. Par contre pour ma version d'Heïdi, elle parlera anglais et maori. En effet j'ai l'intention de la situer en Nouvelle-Zélande : vu la quantité de paysages différents que réunit ce pays, et le mélange de cultures, comme ça je pourrais lui donner le background que je veux ^_^

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Witch a écrit :- sur le coup du "j'en ai marre d'être celui qui fait l'effort" j'ai bien ri ;) Que se passe-t-il si on se met à la place de l'autre ? Nous on aime nos couvs de fantasy (enfin en général hein voir plus haut pour les exceptions) mais qu'est ce qui vous dit que les fans de bit lit ne les trouvent pas suprêmement ringardes (oui je fais l'avocat du diable aussi parfois) ces couvs ?
Justement Marika disait qu'elle avait eu vent d'un échec chez un éditeur qui avait tenter d'autres types de couv' pour la Bit-Lit.Mais je suis d'accord pour dire que le problème vient d'abord de moi car j'évalue la couv' d'un genre dont je ne suis pas client par rapport aux codes que j'apprécie... Ce qui n'est au final pas forcément malin. C'est comme si un spécialiste des peintures naturalistes disaient que le cubisme c'est de la merde...Mais je ne peux pas m'en empêcher :DEn tout cas ça me fait plaisir qu'il y ait un tel échange (constructif) sur ce topic!

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- d'une, je suis d'accord avec toi Ata cette couv est moche limite vulgaire, mais souvenez-vous de celles de Lackey par exemple et y'en a plein d'autres dans le sujet spécial couvs de daube et pas qu'en bit-lit. Moi les couvs moches me choquent parce qu'elles le sont, pas parce que ce sont des couvs de bit-lit. C'est ça que j'dis.
Concernant cette couv, elle se contente (malheureusement...) de répondre au classique visage/poitrine/fesses qu'on ne retrouve pas seulement en Bit-Lit mais sur de nombreuses affiches de film... :mellow:Pour le reste, cool de voir l'auteur intervenir et citer Dresden ne peut que me titiller. ;)

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En parlant de Bit-lit, j'arrive peut-être à côté d'un autre débat, mais je viens de lire Hush, Hush de Becka Fitzpatrick, qui est visiblement un grand succès outre-atlantique.J'ai trouvé ça marrant dans son créneau (fantasy pour ado à la Twilight) mais justement, ça m'a paru pompé à 100% (même si c'est bien mieux écrit) sur Twilight. Les scènes sont identiques, les triangles amoureux aussi, les péripéties - jusqu'aux recherches internet qui se ressemblent.Bref, est-ce qu'on peut encore faire de la bit-lit sans tomber dans le schéma classique du triangle amoureux entre le (ou la) méchant-mais-qui-deviendra-gentil-par-la-force-de-l'amour, la (ou le) cible qui ne sert à rien mais qui confie ses élans amoureux entre deux giclées de cyprine, et le (ou la) antagoniste-méchant-mais-qui-restera-méchant ?PS: Pour la couv ci-dessus, ça me rappelle furieusement Beverly Hills, à l'époque de Brandon et Brenda. Ce qui n'est pas forcément un mal vu l'âge ciblé :D