Bonjour à tous !À peine arrivé que je me décide déjà à me présenter (c'est suffisamment rare, de ma part, pour être souligné). Étrange pour moi de débarquer sur un forum de fantasy à une période où mes lectures ont justement tendance, depuis un an, à s'éloigner de ce style qui m'a pourtant captivé pendant plus de dix ans.D'ailleurs, à ce sujet, je suis un peu paradoxal. Je suis entré dans la fantasy via la Trilogie de l'Elfe Noir, de R.A. Salvatore. Ça a longtemps été une de mes lectures référence, de même que cet auteur a trôné parmi mes favoris. Jusqu'à ce que je finisse par m'en lasser sérieusement, son style ne variant qu'assez peu, de même que le contenu de ses histoires. Au final, on peut dire que l'auteur qui m'a fait aimer la fantasy m'en a aussi détourné, le coup de grâce étant le cycle de Demon Wars, dont je n'ai même pas terminé le second tome : juste après avoir lu "La Séquence des chasseurs", qui raconte une énième guerre contre des orcs, je me suis retrouvé, dans Demon Wars... à lire une guerre contre des orcs ! Là, c'était le coup de grâce, j'avais l'impression de lire toujours le même livre en boucle, donc j'ai arrêté.Pourtant, ce ras-le-bol n'est pas tellement justifié, puisque mes lectures références en fantasy ne contiennent justement nul orc. C'est pour ça que je ne suis pas vraiment sorti de la Fantasy, et que je pourrai m'y remettre, soit pour relire quelques classiques, soit pour tenter l'aventure avec quelques récits sortant de l'ordinaire.Mes lectures références, les vraies (dont ne fait plus partie la Trilogie de l'Elfe Noir, bien que la nouvelle traduction m'ait un peu réconcilié avec le genre), sont les suivantes :
Le cycle d'Ambre de Zelazny : aussi bien l'univers décrit, d'une ampleur sans précédent, que les personnages hauts en couleur m'ont fait adorer ce cycle. Tout est si envoûtant, hypnotique dans les dix livres de Zelazny que je ne peux que regretter, égoïstement, qu'il soit décédé avant d'en avoir pu écrire la suite (oui, je ne pense qu'à ma pomme de lecteur). De plus, impossible de dire si la première ou la deuxième partie est la meilleure : j'ai une petite préférence pour Corwin simplement parce que j'aime bien les épées
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mais la partie de Merlin est tellement excellente, aussi bien dans son intrigue que dans les nombreux éléments qu'elle ajoute à l'univers d'Ambre et du Chaos, que je ne peux pas me résoudre à la considérer comme inférieure à son aînée. Bon, en revanche, le cycle des Neuf Princes du Chaos par Betancourt, je l'ai lu parce que je voulais retrouver l'univers d'Ambre, mais ça reste plein d'incohérences et très peu créatif.
Le cycle Belgariade/Malorée/Belgarath/Polgara des Eddings : clairement LE cycle auquel j'ai accroché à 90% pour ses personnages. L'histoire, en effet, n'est pas forcément très originale, on devine à l'avance une bonne partie de l'intrigue. Pour moi, tout ceci serait resté très banal si David & Leigh Eddings n'avaient ce coup de pinceau de génie pour brosser des personnages très vivants et attachants. J'adore Mandorallen et sa noblesse idiote, j'adore Polgara qui materne tout le monde, j'adore Belgarath et son amour de la bouteille, j'adore Beldin et ses manières de goret, j'adore Silk plein de ressources, j'adore Barak et sa grande barbe, j'adore Ce'Nedra et ses manières d'enfant gâtée, j'adore Garion et sa naïveté... Je prends tout, je ne laisse rien. Sans oublier évidemment quelques répliques cultes, telles que "Je suis sûr que le cochon a eu très peur", ou encore "Pousse !". D'ailleurs, ça fait bien trop longtemps que je n'ai pas relu ces livres, je reviens
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:arrow: et puis quand même
l'Assassin Royal de Hobb, même si certains passages m'y agacent un peu (la seconde partie du cycle de Fitz contient de vrais romans-pensum ! Hommage tout particulier au Prophète Blanc, qui m'a parfois donné envie de me taper la tête contre les murs). Même si j'aime bien le côté "héros fatigué" du second cycle, je lui préfère tout de même le premier. C'est marrant, d'ailleurs, car j'ai beaucoup de mal à dire pourquoi j'aime tant cette série, qui, si on prend un peu de recul, contient un bon nombre de clichés (le compagnon-animal loup, le Fou, le frère du Roi qui manigance pour prendre le Trône)... Pourtant, l'alchimie s'opère. Là encore, un cycle que je relirais sans doute avec plaisir.Après, j'ai un certain nombre de bons souvenirs de fantasy, par exemple du Gemmel (très divertissant), du Terry Pratchett ("Pile ou face ? Tranche !")... Par contre, vraiment pas convaincu par Tolkien (même si j'ai aimé les films) : je n'ai fini ni Bilbo, ni la Communauté. La faute à un style d'écriture que je trouve beaucoup trop lourd.De manière générale, en se limitant à des romans uniques (mais pas que de fantasy), j'ai actuellement une liste de trois titres qui m'ont tous trois fortement marqué ::arrow:
Ubik, de Philip K. Dick : devenu fan absolu de l'auteur via ses nombreuses nouvelles, j'ai parcouru ce roman avec délice. Un suspense insoutenable jusqu'aux dernières lignes, art dans lequel PKD était passé maître et une ambiance angoissante font de ce livre un vrai chef d’œuvre. J'ai un peu peur cependant d'être déçu par sa prochaine adaptation en film, tant ce livre me semble difficile à adapter.
1984, de George Orwell : un grand classique du roman d'anticipation. Politiquement engagé, ce récit est absolument ahurissant dans sa justesse et son cynisme. C'est une sonnette d'alarme, qui effraie lorsque l'on constate qu'une partie peut être transposée à notre société actuelle. Inéluctable, implacable jusqu'à ses derniers mots du livre, le monde qui y est décrit est criant de réalisme et terriblement inquiétant.
La Horde du Contrevent, d'Alain Damasio : histoire de mettre un peu de fantasy et de francophonie à la fois dans ce classement. Découvert très récemment et déjà adopté. J'ai déjà décrit mes impressions sur ce livre dans le sujet qui lui est dédié, donc je vais éviter de me répéter. C'est en voulant lire l'interview d'Alain Damasio que j'ai découvert Elbakin.net ;)Voili voilou, j'ai écrit un pavé sans dévoiler finalement grand chose sur moi en-dehors de mes lectures, mais c'est ce qui nous intéresse ici, non ?
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