701
Après le fail Skyfall il fallait un truc de qualité et là j'ai été servie : Argo faut y aller. Vraiment. C'est mieux que bien. Et pourtant il y avait du contre : - reconstitution de la fin des années 70 et son lot de looks improbables (me suis crue dans la note Formicapunk de Boulet) - Pas fan de Ben Affleck depuis son affligeant Daredevil (oui rancune tenace mais fallait pas toucher à Matt Murdock)Ce film est jubilatoire, prenant (alors que la fin est connue, syndrome Titanic :) ) superbement interprété et réalisé très finement. En plus on m'a soufflé dans l'oreillette que l'acteur de Breaking Bad était toujours aussi bon ;)Ah un enseignement : amis qui portez des lunettes soyez reconnaissant de n'avoir pas eu à séduire dans ces années là, celles d'avant Johnny, Adrianna et Alain :D :jesors:

702
+ 10 avec Witch. Argo c'est excellent, académique à fond, mais excellent.Affleck est un sacré réa (l'époque Daredevil où il se contentait de faire l'acteur insipide est loin...n'est-ce pas Witch ?), même si son The Town m'avait beaucoup déçu. Rien que pour son Gone Baby Gone à la base je lui pardonnais beaucoup, mais avec Argo...tout va bien.

706
Je rentre d'une petite pépite que je tenais à vous faire partager. Deux films coup sur coup, deux perles (Le Hobbit et ...ça)Les bêtes du Sud SauvageDans le bayou vivent une petite fille, Hushpuppy et son père, Wink.Déshérités, marginaux et reclus, ils survivent dans le Bassin, un bidonville à l'écart de la civilisation.Malheureusement, une tempête se prépare et ils devront braver les périls pour rester dans leur maison.C'est l'histoire de Hushpuppy, de l'amour d'un père pour sa fille et comment les Aurochs surgissant des glaces feront vivre les légendes du bayou.Primé dans Un Certain Regard à Cannes, mais aussi au Festival de Sundance, le Festival de Deauville ou encore London Film Festival, le premier long-métrage de Benh Zeitlin a bénéficié d'un buzz critique extraordinaire. Sujet original mais délicat, la misère dans le Bayou y est abordé sous une forme exquise. Vous l'avez déjà deviné à ce stade, Les bêtes du sud sauvage n'est rien de moins qu'un chef d'oeuvre.Peinture d'un bidonville rime souvent avec larmoiement et misérabilisme. Mais pas ici, Zeitlin ne cède jamais à la facilité. Il est difficile de décrire ce qui se dégage de ce film, vraiment. Une ambiance bayou américain qui vous imprègne dès les premières minutes, une mise en scène ultra-réaliste avec un grain particulier qui donne un cachet vieilli au film. Mais surtout une sorte...d'intemporalité. Dans le Bassin, vous n'êtes pas dans notre monde, mais dans celui de la misère, tout le film montre cette pauvreté absolue, nous la dépeint mais JAMAIS ne s’apitoie dessus. Il fait mieux, beaucoup mieux, il vous montre la vie, l'espoir, il vous montre des hommes et des femmes qui luttent, mais qui ne renoncent pas, qui peinent mais qui ne se lamentent pas. Benh Zeitlin nous dépeint un tableau très loin des clichés habituels (on pense parfois à Winter's Bone pour le cadre social) et cela grâce à une idée toute simple mais tellement brillamment exploitée.Le long-métrage suit la petite Hushpuppy, et l'histoire entière est vue par ses yeux d'enfants de 6 ans. Dès lors tout parait magique, surnaturel, bâtit sur les paroles d'un père devenu figure divine, dans un univers où un simple conte, une simple idée de catastrophe va influencer les pensées de la fillette. Grâce à cette astuce le film se trouve toujours enveloppé dans une atmosphère douce-amer, guidé par l'innocence d'un enfant. On suit ses pensées en voix-off, souvent drôles, souvent touchantes, toujours magiques. Ainsi, le film s'en trouve transcender.Mais c'est franchement le duo Hushpuppy-Wink qui est formidable, ce n'est pas un hasard... la petite Quvenzhané Wallis n'est rien de moins qu'un phénomène. Vraiment. LA révélation de l'année. Touchante, craquante et si talentueuse pour son âge. Elle sait se montrer forte et bravade mais aussi si fragile. Elle est FORMIDABLE. N'en oublions pas Dwight Henry, le père, fabuleux dans son rôle de dur à cuir au coeur tendre. Leur relation reste le fil rouge du film, intense, étonnante, et en fin de compte crève-coeur. Oui... les Bêtes du Sud Sauvage va vous arracher des larmes.Reste les Aurochs... eh bien je n'en parlerai pas de ces bêtes, juste vous dire qu'il ne faut retenir qu'une chose : Hushpuppy, son papa et tous ces habitants aux grands coeurs mais aux petits moyens, Ils sont forts et têtus comme des Aurochs.Tableau chatoyant d'un monde reclus, vus par les yeux d'un enfant, bercé par l'amour entre un père et sa fille, avec l'ombre d'une mère par trop absente, Benh Zeitlin peut être fier, très très fier de ces Bêtes du Sud Sauvage car son premier film est un chef d'oeuvre.Et mon coup de coeur de l'année 2012.Vous n'avez aucune excuse pour ne pas lui faire l’accueil qu'il mérite.

707
J'ai lu en méga diagonale parce que tes critiques sont toujours intéressantes mais pour moi (je dis bien POUR MOI) ne sont lisibles que quand j'ai vu le film ;)Et je suis à la fois ravie et inquiète que ce film t'ait plu. Parfois on aime les mêmes trucs, parfois non. Espérons que ce soit le premier cas pour ce film parce qu'il me tente vraiment beaucoup :)

710
Hier je suis aller voir Wreck-it ralph.Et ce fut une bonne surprise, déjà ne serait ce que pour tout les clins d'oeil aux jeux de notre enfance.L'histoire même si elle reste très convenue réserve quelque petit rebondissement sympathique.Ce fut une séance sans longueur et bien agréable. Je l'ai largement préféré au 5 légendes.

711
Pareil, je l'ai vu hier et j'ai passé un très bon moment.Je ne reprocherai que les voix française, déjà entendues mille fois, le côté insupportable de celle de la gamine, et le choix du titre français."Le monde de" "Le petit monde de""Les mondes de"...les studios français ont un net déficit en imagination.

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Au-delà des collines de Cristian Mungiu : Au-delà des collines reste une bonne expérience paradoxalement pénible et longuette par moments. A réserver aux curieux, aux cinéphiles avertis et à ceux intéressés par le sujet.(Ceux qui sont intéressés par la critique entière peuvent me la demander par MP, je veux pas engorger le forum)7/10

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Littlefinger a écrit :Au-delà des collines de Cristian Mungiu : Au-delà des collines reste une bonne expérience paradoxalement pénible et longuette par moments. A réserver aux curieux, aux cinéphiles avertis et à ceux intéressés par le sujet.(Ceux qui sont intéressés par la critique entière peuvent me la demander par MP, je veux pas engorger le forum)7/10
Le seul écho que j'ai eu se résumait à: "2h30 de plan séquence dans un couvent de Roumanie: un régal..."Est-ce de si mauvaise foi?Le film me disait bien pourtant, pourrais tu me larguer ta critique en MP stp, j'hésite encore à aller le voir.

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Littlefinger a écrit :(Ceux qui sont intéressés par la critique entière peuvent me la demander par MP, je veux pas engorger le forum)
Tu peux la publier hein, des avis construits comme les tiens c'est sympa à lire alors ne te réfrène pas pour les publier ;)

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Bon, la critique complète :Alina revient d'Allemagne pour y emmener Voichita, la seule personne qu'elle ait jamais aimée et qui l'ait jamais aimée. Mais Voichita a rencontré Dieu et en amour, il est bien difficile d'avoir Dieu comme rival.Souvenez-vous, Cannes découvre en 2007 un nouveau talent venu tout droit de Roumanie en la personne de Cristian Mungiu. Première participation, et directement Palme D'or avec son 4 Mois 3 Semaines 2 Jours, un film glaçant sur l'avortement illicite à l'ère soviétique. Près de 5 ans plus tard, il nous revient avec Au-Delà des collines, un long-métrage autour d'un communauté protestante de Roumanie et de l'arrivée en son sein d'une jeune femme perturbée et amoureuse d'une des nonnes qui y réside.Long, c'est le premier mot qui vient pour qualifier Au-delà des collines. Le film souffre de longueurs et aurait mérité une bonne demi-heure en moins. Pourtant, le sujet, assez hermétique de prime abord, reste intéressant et assez bien mené. Brassant les thèmes de l'homosexualité et de la religion, mais aussi et surtout de la spiritualité et du rapport au monde, Au-delà des collines s'affirme comme une histoire intelligente et réfléchie, qui, franchement, explore des chemins vraiment captivants parfois. Parmi ceux-là, on trouve cette idée de communauté religieuse totalement repliée sur elle-même et qui fascine terriblement tant tout est en décalage avec le monde extérieur, notre monde. On a l'impression d'être au moyen-âge et, si ce n'est la voiture qui les emmène au village, rien ne vient briser cet espèce d'intemporalité monacale hallucinante.On y retrouve une peinture vraiment intriguante sur la structure totalement patriarcale qui y règne et sur la toute-puissance du Père qui dirige la communauté. A demi-mots, Mungiu ne cesse d'évoquer l’ambiguïté dans les relations nonnes-Père qui n'arrête pas de l'appeler Papa, chose qui est d'ailleurs plusieurs fois pointé du doigt par Alina, la seule étrangère de cette communauté. L'autre chemin brillamment exploré par le réalisateur roumain c'est d'esquiver systématiquement le sujet de l'homosexualité entre Alina et Voïchita pour sortir des sentiers battus et donner à leur relation une part de mystère bien plus maligne au final.Problème, Mungiu traîne trop sur le caractère borderline jaloux d'Alina et d'une possible pathologie psychiatrique avant d'arriver au coeur du film et cette sorte de trip exorciste totalement anachronique et hallucinant. Pourquoi hallucinant ? Parce que même si nous savons, en tant que spectateur, qu'ils font des choses totalement hors de propos, à aucun moment on ne voit en ces soeurs - et dans le Père dans une moindre mesure - des meurtriers en puissance. Pire, on a presque de la sympathie pour elles tant elles croient absolument à ce qu'elles font (et franchement, juste pour ça le film mérite le coup d'oeil). Du reste, Alina ne peut être vu que comme un personnage bancal tant le mystère qui entoure ses accès de fureurs nous poussent à avoir peu de sympathie pour elle, face à son entêtement outrancier pour récupérer Voïchita.Après soyons clair, si vous n'avez pas pu encaisser les longs, très longs plans fixes minutieusement mis en scène de 4 Mois 3 Semaines 2 Jours, vous n'allez pas plus apprécier celui-ci. Mungiu garde sa réalisation glaciale et épurée de tout artifice, filmée dans un cadre ultra-réaliste sans AUCUNE action. De toute façon, autrement, il ne servirait pas son propos. Surtout que, sur un plan purement formel, son long-métrage ne souffre aucun défaut. Mais bien entendu, ce genre de façon de filmer va en laisser plus d'un sur le côté...Côté casting, les deux actrices principales assurent ce qu'il faut, avec un petit plus pour Alina interprété par Cristina Flutur, même si Cosmina Stratan fait preuve d'une étonnante capacité à émouvoir dans la dernière partie. Reste surtout Valeriu Andriuta dans le rôle du Père, vraiment mais vraiment très convaincant, tant par son jeu sobre que sa capacité à s'emporter de façon fulgurante. C'est d'ailleurs une chose qui manque au film de Mungiu que de confronter directement et longuement Alina et le Père. Que penser d'Au-Delà des collines au final ? D'abord que Cristian Mungiu reste un réalisateur exceptionnel, ensuite qu'il aborde un sujet vraiment pas évident et très intelligent mais pourtant son film se retrouve plombé par des scènes parfois de trop et un manque de concision, ajouté à des défauts évidents sur la construction de son intrigue. Du fait de la froideur inhérente de son cinéma et de l'hermétisme qui guette le long métrage (la séquence de fin est un raté total), Au-delà des collines reste une bonne expérience paradoxalement pénible et longuette par moments. A réserver aux curieux, aux cinéphiles avertis et à ceux intéressés par le sujet.

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Littlefinger a écrit :Bon, la critique complète :[...]Que penser d'Au-Delà des collines au final ?
Ben voiilà: c'est là où pour moi ça coince un chouilla. Entendons-nous bien, je ne remets absolument pas en cause ton amour du cinéma et la grande connaissance que tu en as, ni les efforts que tu fais ici pour promouvoir des films qui valent vraiment le détour et qui, sinon, passeraient inaperçus pour les visiteurs du site. Tout le monde ici le sait, et je crois que tout le monde ici t'en sait gré.Non, le problème pour moi, c'est ta formulation de fin :"Que penser d'Au-Delà des Collines, au final ?"Et là, je trouve que ça coince un peu... Tu aurais dit :"Ce que JE pense d'Au-Delà des Collines, au final ?", j'aurais trouvé ça impec. Limpide. Irréprochable. L'avis d'un amateur très éclairé.Mais se prendre subitement pour le critique Cinéma du site, et dire aux autres ce qu'ils doivent penser d'un film que tu promeus mais qu'ils n'ont pas forcément vu, je trouve la méthode éminemment criticable, pour le coup.Je dis ça sans aucune animosité. De toutes, ici tout le monde me connaît et sait que je suis un modèle de coolitude. ;)

717
Euh... Hein ?Excuse-moi mais euh je le fais pas pour le site mais pour mon profil FB à la base.... Et je voulais même pas mettre cette critique ici... Mais lol quoi!Je dis à personne ce qu'il faut penser, à vrai dire chacun se fait sa propre idée... Puisque c'est comme ça c'est bon je laisserais mes critiques sur FB. J'hallucine quoi... On me l'avait jamais faites celle-là....Et au passage cette phrase c'est justement pour éviter de dire "je" car dansune critique, normalement, c'est ce qu'on m'a appris, on ne parle jamais à la première personne du singulier. Pas ppur une question d'imposer un quelconque avis.

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Non mais Ethan Iktho parle pour lui et seulement pour lui. :)Si quand quelqu'un poste un avis sur un film ou un livre il doit préciser chaque fois que c'est SON avis (comme si ça n'allait pas de soi), on n'est pas sorti de l'auberge...

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Aslan a écrit :Non mais Ethan Iktho parle pour lui et seulement pour lui. :)Si quand quelqu'un poste un avis sur un film ou un livre il doit préciser chaque fois que c'est SON avis (comme si ça n'allait pas de soi), on n'est pas sorti de l'auberge...
Pas mieux. :)Littlefinger change rien.

720
Hop un nouvel avis, hier je suis allé voir L'odyssé de PIC'est une jolie histoire avec des images sympa, et une 3d raté.Mais au final le film est d'un ennuie, alors même si de rares moments d'émotion se dégagent du film, on s'ennuit la plupart du temps.C'est dommage, mais de jolie images ne suffise pas à faire un bon film.