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Donc pendant que les nains se barrent en catimini et que Gandalf le sait, et que "le plan" est de les rejoindre, monsieur reste les yeux dans le vague pendant des heures ?Bon, effectivement, je pensais pas à ce que Galadriel le laisse végéter sans lui rappeler qu'il y a des gens qui comptent sur lui. Mais pour aller dans votre interprétation, ce serait la suite d'un Gandalf pas au mieux de sa forme pendant ce petit épisode (la tête du gamin convoqué chez le proviseur...), de toute façon, c'est même pas un magicien qui sait modifier le temps qui pleut.

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Foradan a écrit :Donc pendant que les nains se barrent en catimini et que Gandalf le sait, et que "le plan" est de les rejoindre, monsieur reste les yeux dans le vague pendant des heures ?
Ca dure pas des heures. Vu l'éclairage, je dirais que quand Galadriel lui tient les mains, le soleil doit en être à moitié de disparition, et il est quasiment disparu lorsqu'il émerge. Ca fait entre 3 et 5 minutes, AMHA...

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Gillossen a écrit :Mais qui te dit que ça dure "des heures" ? Non, là, vraiment, je ne te suis pas.
Encore une fois "son" interprétation. Te l'ai déjà dit, cher chat, y'a un moment à trop s'acharner (comme à trop défendre pour certains :rolleyes: ) l'argumentaire perd de sa force. Tu as eu le sentiment que ça durait des heures et qu'elle se téléportait. Ok mais sachant que la scène du Conseil Blanc avait déjà fait son petit effet destructeur sur ta vision du film, n'est-il pas possible de supposer que tu n'étais pas "tout à fait" objectif dans ton analyse de ce qui se passait à l'écran tellement tes neurones bossaient sur les 12 000 explications possibles des images précédentes ? Hein ? est-ce que ce n'est pas tout simplement possible ? :D ;)Je crois qu'il va falloir que je t'emmène revoir ce film en toute quiétude :lol: :bisoumain:

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Concernant Galadriel, on l'a suffisamment vue dans le SdA faire un bisou psychique aux uns ou aux autres dans les endroits les plus improbables de la TdM (par exemple du côté d'Arachnê, après que Frodon ait dégainé la loupiotte qu'elle lui avait confiée), pour en conclure qu'elle détient sans doute la possibilité de faire la conversation sous forme d'ectoplasme ou d'avatar quand et où ça lui chante. Cette télétransmission diffère-t-elle foncièrement, dans l'ordre de l'improbabilité, du pouvoir des Palantirs, de l'Anneau et autres moyens d'action à distance ? (L'invisibilité est une forme d'action à distance)Concernant l'humour du film, à mon avis il appartient au spectateur de faire une partie du chemin :Ainsi, dans la scène où le troll se mouche sur Bilbo, j'ai été pris d'empathie pour la mine consternée de M Freeman (genre 'me faire ça à moi, jusqu'où descendra-t-on dans cette maudite aventure, O mon mouchoir en soie, O ma Comté ?') et puis aussitôt après de franche rigolade en voyant l'effroi du Troll qui confond le petit hobbit avec une grosse crotte de nez, comme si son format n'en était pas si éloigné, un peu comme cela arrive à peu près une fois dans la vie de chacun d'entre nous lorsque la contenance de nos fosses nasales vient inopinément surprendre une jeunesse désarçonnée par les profondeurs inattendues de notre nature humaine...

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Gillossen a écrit :Oui, contrairement au Seigneur des Anneaux, j'ai un peu de mal à imaginer qu'on ait pu de toute façon tirer un chef-d'oeuvre du 7eme Art du Hobbit. Je ne crois pas que ce soit l'ambition du roman pour commencer.
Presque tenté d'éditer ma critique assez moyenne et de la remplacer par cette citation.
Pour El Barad / Halbarad, ça doit être encore un coup de la prononciation à la sindarin, genre G/u/ilossen.
Juste une tentative de toucher à l'intemporalité, car si Halbarad rencontre un destin funeste avant la conclusion du SdA, l'Barad Dûr(e).Ok, je sors.

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Milieuterrien a écrit :Concernant Galadriel, on l'a suffisamment vue dans le SdA faire un bisou psychique aux uns ou aux autres dans les endroits les plus improbables de la TdM (par exemple du côté d'Arachnê, après que Frodon ait dégainé la loupiotte qu'elle lui avait confiée), pour en conclure qu'elle détient sans doute la possibilité de faire la conversation sous forme d'ectoplasme ou d'avatar quand et où ça lui chante. Cette télétransmission diffère-t-elle foncièrement, dans l'ordre de l'improbabilité, du pouvoir des Palantirs, de l'Anneau et autres moyens d'action à distance ? (L'invisibilité est une forme d'action à distance)
Tiens, si ça t'intéresse, Tolkien a écrit un texte sur la transmission de pensée, texte que le Tolkien Estate nous a autorisé à traduire et à mettre sur Tolkiendil : http://www.tolkiendil.com/langues/langu ... anwe-kentaJe préviens, c'est assez indigeste, ça a été publié dans une des deux revues spécialisées dans la publication des inédits linguistiques de Tolkien, ça fait appel à pleins de concepts assez complexes qui ne sont que peu évoquées dans les romans, mais ça peut néanmoins être intéressant.Concernant les palantiri, il faut lire les Contes et légendes inachevés, il y a tout un chapitre dessus.

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Certains ont fait des commentaires sur la possibilité que dard ne brille plus à la fin. Après y être allé une troisième et dernière fois promis ^^.Et ben si en fait, elle brille toujours légèrement bleu mais moins intensément. Ce n'est donc pas un oublie juste dard qui fatigue de son role de gyrophare.

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Druss a écrit :Si ça t'intéresse, Tolkien a écrit un texte sur la transmission de pensée, texte que le Tolkien Estate nous a autorisé à traduire et à mettre sur Tolkiendil : http://www.tolkiendil.com/langues/langu ... anwe-kentaJe préviens, c'est assez indigeste, ça a été publié dans une des deux revues spécialisées dans la publication des inédits linguistiques de Tolkien, ça fait appel à pleins de concepts assez complexes qui ne sont que peu évoquées dans les romans, mais ça peut néanmoins être intéressant.
Bigre !Si ces conceptions de la transmission de pensée avaient cours dans le monde réel, elles seraient tout à fait fascinantes... pour un terrien comme moi.Après, on peut se demander si elles seraient faciles à adapter dans une version filmée :mellow:En tout cas, pour des jeux de rôle en TdM, je trouve que ça pourrait le faire, et même renouveler le genre, à condition d'avoir le niveau de personnage requis et un minimum de pédagogie en direction des players.

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Galadriel est la plus ancienne des elfes encore en Terre du Milieu. Une des rares détentrices d'anneau magique. Bref, ce qui se fait de mieux dans le monde elfique.L'imaginer se téléporter n'a rien d'extraordinaire, même si ce genre d'exploit fait inévitable penser à la SF (et pourquoi celle-ci en aurait-elle l'exclusivité?).A moins qu'elle ne puisse se rendre invisible (sans l'anneau de Bilbon) :rolleyes: ?Je préfère quand même l'idée du Gandalf énamouré, les yeux dans le vague, d'autant plus vulnérable qu'il a avoué sa peur des évènements à venir.Après tout, lui qui passe son temps à manipuler les autres, peut bien se faire mener par la truffe par la belle. A côté d'elle, c'est un mioche de seulement trois mille ans...

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Cian a écrit :Après tout, lui qui passe son temps à manipuler les autres, peut bien se faire mener par la truffe par la belle. A côté d'elle, c'est un mioche de seulement trois mille ans...
Non.Gandalf est plus vieux que les silmarils, plus vieux que les volcans et les dragons, plus vieux que les océans (pas sous cette forme de vieil homme, mais dans son histoire).Ce premier film ne lui rend pas hommage au point que la première apparition du livre est bien décalée : il est "Gandalf, celui duquel on ne connaît qu'une toute petite partie de ses aventures, et le peu que l'on sait est déjà plus qu'il n'en faut pour fasciner", alors que les nains du film, le Bilbo du film et le conseil blanc du film ne le mettent pas en valeur.On me répondra qu'il a des éclairs de super héroïsme pour sauver le coup, mais j'ai quand même l'impression qu'on nous montre un moindre magicien qui n'est lui-même que par épisode, comme s'il se rappelait de temps en temps qui il est.

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Foradan a écrit :Ce premier film ne lui rend pas hommage au point que la première apparition du livre est bien décalée : il est "Gandalf, celui duquel on ne connaît qu'une toute petite partie de ses aventures, et le peu que l'on sait est déjà plus qu'il n'en faut pour fasciner", alors que les nains du film, le Bilbo du film et le conseil blanc du film ne le mettent pas en valeur.
Oui, mais ne perdons pas de vue que dans le livre, le narrateur de ces lignes n'est autre que Tolkien, alors que dans le film, le seul narrateur que l'on voit coucher l'histoire sur le papier est Bilbo, qui lui ne peut pas connaître toute l'extension de la nature de Gandalf...D'ailleurs, si l'on voit bien Bilbo commencer sa rédaction par un "Au commencement était un trou de Hobbit", il est clair qu'il ne saurait aller plus loin sans commencer à parler de lui à la troisième personne façon Alain Delon... Les scénaristes en la circonstance ont su s'arrêter pile poil pour enclencher la narration sans déraper, tout en suggérant les limites à respecter... Leur choix est ingénieux, car à porter le livre à l'image en le suivant à la lettre, ils auraient été obligés de filmer un narrateur qui ne soit ni Gandalf ni Bilbo, donc sans doute de risquer une motion capture sosifiant JRR Tolkien en personne.Certes, ne pas sosifier Tolkien à l'image revient, peu ou prou, à se substituer à Tolkien en tant que metteur en scène de l'univers... Mais de toute façon ce serait le cas même si un personnage incarnant Tolkien était filmé, vu que le Tolkien rédacteur de 1933 ne peut être filmé en personne en 2011, et que le Tolkien rédacteur de 1933 vivait en Angleterre et non en Terre du Milieu... Donc autant raccourcir au strict nécessaire la chaîne de narration, ce qu'a fait PJ.D'ailleurs si Bilbo est présenté comme un narrateur, on s'aperçoit aussi que Gandalf lui-même a aussi été exploité comme méta-narrateur branché sur la suite du scénario, lorsqu'il explique à Bilbo, seconde-plume de l'histoire, que "les histoires réclament d'être embellies", qu'il lui prophétise qu'il sera 'changé' par l'aventure, ou qu'il l'incite par avance à trouver le courage d'épargner une vie (Gollum en substance).Et on n'oubliera évidemment pas que dans le SdA, la narration des grands enjeux était assurée par Galadriel.