Guigz a écrit :Ah ? huh On a pas du avoir la même lecture des épisodes, parce qu'au contraire moi j'en ai vu énormément des pistes de réflexion sur la nature de la relation humain-robot. Alors oui, c'est surtout évoqué et on pas de grande conversation rentre dedans qui évoquent les problèmes de l'intégration des robots aux humains, mais au contraire, entre
Oui oui, il y a des situations variées, mais chacune m'a paru traitée de façon très banale, et j'en suis sorti avec l'impression que les personnages étaient tous creux et/ou cons. Depuis j'ai mis le doigt sur un autre truc qui m'embêtait (en dehors du cruel manque de détails sur la technologie des Hubots et les étapes qui ont mené à la situation qu'on découvre au début de la série). C'est le fait que personne, mais alors personne parmi les personnages, n'a l'air d'avoir lu, vu ou pensé à une quelconque histoire de robots. Or, dans une série comme
Real Humans, c'est une
énorme invraisemblance, car toute l'histoire prétend se dérouler sur le mode de l'anticipation très proche, dans un monde quasi semblable au nôtre à part l'existence des Hubots. Or on voit très bien que dans le monde réel, non seulement plein de gens lisent ou regardent des histoires de SF avec des robots intelligents, mais ça influence même les recherches des roboticiens ! La SF a un rôle énorme là-dedans. Mais dans le monde de
Real Humans, il n'y a pas de SF et tout se passe comme si personne n'avait jamais eu la moindre idée de ce qui est en train de se produire. Pas étonnant que les personnages me paraissent tous stupides. Je passais mon temps à grincer : "Mais p***, arrête de réagir comme un enfant, c'est une
machine, je ne sais pas, aie vaguement l'air d'avoir des doutes ou de te poser la question de temps en temps, b*** !" Dans le monde réel, les gens regardent
Star Wars,
2001 l'odyssée de l'espace et lisent les livres d'Asimov. D'accord, tout le monde ne fait pas de thèse en robotique, mais les humains de base sont déjà bien sensibilisés à ce type de questionnement philosophique sur la différence hommes/machines, et surtout ils sont déjà très méfiants en la matière. Du coup, les vrais humains du monde de
Real Humans ont l'air terriblement à la traîne...Et puis franchement, personne, absolument personne pour ne serait-ce que se poser la question de savoir comment marchent les Hubots, histoire de voir en quoi on peut dire qu'ils ont une intelligence artificielle ?Je veux dire, rappelle-toi de la partie de
Trivial Pursuit (dans l'épisode 2 je crois). Un Hubot trouve une réponse exacte à une question, et tout le monde se réjouit bruyamment sur le mode "Ouah, il est trop fort, il a trouvé !"
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Sérieusement, qui réagirait comme ça en vrai, de nos jours ? Tout le monde dirait "Bah c'est normal, c'est une machine, il a juste cherché dans sa base de données !" (Pour un traitement plus subtil d'un problème de ce genre, cf. dans
Innocence (la "suite" de
Ghost in the Shell), la façon dont les personnages font assaut de citations érudites, le tout avec un cynisme ordinaire sur la capacité de leurs mémoires de cyborgs. Là c'est réaliste... et classe.)Il n'y a que le mari quitté par sa femme qui réfléchit vaguement au sujet (par ailleurs c'est un personnage très réussi et intéressant, si peu sympathique soit-il). Mais tout en reste au niveau de l'émotion brute. Pas un type pour ne serait-ce que formuler une question de façon rationnelle. Et pas un pour aller se documenter sur Internet ou lire un article de journal, ou même allumer une télé pour regarder un reportage sur les Hubots. Tout ça nuit cruellement au réalisme revendiqué par la série.Comme tout ça ne peut pas être involontaire, j'ai l'impression que tout ça vient d'une envie de donner à l'histoire un aspect plus "parabole philosophique", où les Hubots peuvent représenter non pas seulement les robots mais n'importe quelle minorité différente et donc amorcer une réflexion plus générale sur la différence et les discriminations. En soi, pourquoi pas, sauf que là ça donne lieu à des trous tellement énormes dans l'univers et le scénario que l'histoire de base en devient peu crédible.