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Merci beaucoup !Je ne sais pas s'il s'agit d'une véritable alerte, mais - sauf erreur de ma part - j'ai envoyé plusieurs mails aux presses universitaires de Valenciennes, qui sont tous restés sans réponse de leur part. J'ai donc l'impression que mes messages ne leur parviennent pas - quelle qu'en soit la raison.A titre personnel, j'apprécie énormément votre travail pour apporter à cet auteur hors-norme qu'est Tolkien tout l'éclairage qu'il mérite en France. La recherche universitaire avait vraiment besoin d'évoluer, elle qui considérait il y a encore une dizaine d'années que Tolkien, Lovecraft et tous les écrivains dont l'œuvre s'apparente de près ou de loin à la fantasy, à la science-fiction et dans une moindre mesure au fantastique, étaient, si j'ose me permettre ce néologisme, des "paralittérateurs". Une catégorisation stricte, qui excluait de nombreuses œuvres majeures du corpus des textes que l'on jugeait dignes d'être étudiés. Les genres, de surcroît, étant à mon sens des repères destinés avant tout au lecteur, de plus extrêmement poreux, je ne comprenais pas cette position institutionnelle incarnée par la majorité des représentants de l'enseignement universitaire.Sachant que Tolkien n'est apparenté au genre de "la fantasy" que par quelque malheureuse erreur de réception si l'on s'en tient à "Tolkien, 30 ans après" et à d'autres ouvrages de qualité sur l'auteur du Seigneur des Anneaux, il était d'autant plus incompréhensible que cet auteur reste hors du champ des études. Votre ténacité pour porter à la connaissance d'une frange de plus en plus large d'admirateurs de l'œuvre de Tolkien des travaux de recherche de qualité est à saluer avec vigueur. J'espère avoir la chance de lire dans les prochaines années la suite de ces recherches, qui toutes à leur façon, font la lumière sur l'une des facettes de ce joyau à nul autre pareil qu'est l'œuvre de Tolkien.Merci, bravo et courage pour la suite !vincent a écrit :Bonsoir,merci de cette alerteje vais essayer de contacter l'éditeur.cordialement,vincent ferré
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Peux-tu succinctement préciser ce propos, ma lecture date trop.Nico du dème de naxos a écrit :Sachant que Tolkien n'est apparenté au genre de "la fantasy" que par quelque malheureuse erreur de réception si l'on s'en tient à "Tolkien, 30 ans après" et à d'autres ouvrages de qualité sur l'auteur du Seigneur des Anneaux, il était d'autant plus incompréhensible que cet auteur reste hors du champ des études.
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merci pour ce message amical & d'encouragement. Je crois que le meilleur est à venir!l'éditeur des PUV, que j'ai alerté par email (et qui nous lit sur ce forum), me demande à quelle adresse, exactement, vous avez contacté les PUV. pouvez vous le préciser ?merci d'avance,cordialement,vincent ferré
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En fait, j'ai soumis plusieurs formulaires de commande via cette page : http://www.pu-valenciennes.fr/comm.htm, sachant que les emails de contact situés sur la page homonyme (http://www.pu-valenciennes.fr/cont.htm) n'ouvrent pas de fenêtre de messagerie chez moi.
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Pour répondre à ta question, le Seigneur des Anneaux a suscité un engouement massif d'abord dans les pays anglophones puis dans les autres pays, consécutivement à sa traduction. Et il a été reçu par le grand public comme un ouvrage de "fantasy", s'inscrivant dans la lignée de la fille du roi des elfes de Lord Dunsany. Lorsque je l'ai lu en 1985 - j'avais 10 ans - je l'ai aussitôt perçu comme un roman d'aventures, mais différents de tous deux que j'avais pu lire avant. C'était une sorte de conte de fées ou de roman de chevalerie, mais unique par la force et les images qu'il convoquait. J'avais été littéralement transporté ailleurs. Or, le projet de Tolkien était de donner une mythologie à son pays en allant puiser aux sources historiques. Il souhaitait également faire vivre les langues qu'il était en train de créer en leur donnant un "corps" dont elles auraient été l'expression/traduction. Et son ambition n'était pas d'écrire un ouvrage de ce qu'il est convenu d'appeler maintenant "fantasy". Pourtant, accoler un genre précis au Seigneur des anneaux et plus largement à la large production écrite consacrée à Middle-earth n'est peut-être pas utile, tant cette œuvre est unique et tend à se soustraire à une définition précise. Les recherches passionnantes creusent dans toutes les directions et ne font que me conforter dans ma certitude de me trouver non seulement devant un chef d'œuvre littéraire mais plus encore devant une mythologie au moins aussi fascinante que celles dont elle s'inspire. Aujourd'hui, beaucoup d'amalgames sont faits au sein même du genre de la fantasy et on a tendance à associer le seigneur des anneaux, bilbo ou le silmarillion a "l'heroïc fantasy". Or, si on peut considérer que Tolkien a inspiré une foule d'épigones qui ont exploré le genre de la fantasy en tous sens, son œuvre, inclassable, en semble pourtant par bien des aspects à l'opposé.Foradan a écrit :Peux-tu succinctement préciser ce propos, ma lecture date trop.Nico du dème de naxos a écrit :Sachant que Tolkien n'est apparenté au genre de "la fantasy" que par quelque malheureuse erreur de réception si l'on s'en tient à "Tolkien, 30 ans après" et à d'autres ouvrages de qualité sur l'auteur du Seigneur des Anneaux, il était d'autant plus incompréhensible que cet auteur reste hors du champ des études.
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Je vois. Si tu ne l'as pas encore lu, je te recommande chaudement l'essai "du conte de fées" qui se trouve notamment dans les monstres et les critiques. Que la production ultérieure n'ait pas pu ou su ou voulu reproduire un tel niveau d'écriture, cela n'empêche pas Tolkien de faire de la fantasy, selon les critères qu'il explique.Et dans la valse des étiquettes de sous genre, c'est plutôt de la "high fantasy" que de "l'heroic". Une étiquette étant un repère pour l'éditeur/lecteur, mais ne suffit pas toujours à enfermer le livre dedans.Nico du dème de naxos a écrit :Et son ambition n'était pas d'écrire un ouvrage de ce qu'il est convenu d'appeler maintenant "fantasy". Aujourd'hui, beaucoup d'amalgames sont faits au sein même du genre de la fantasy et on a tendance à associer le seigneur des anneaux, bilbo ou le silmarillion a "l'heroïc fantasy". Or, si on peut considérer que Tolkien a inspiré une foule d'épigones qui ont exploré le genre de la fantasy en tous sens, son œuvre, inclassable, en semble pourtant par bien des aspects à l'opposé.
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Je l'ai sur ma pile de lecture depuis longtemps... J'en ai lu des extraits à droite à gauche, mais effectivement, il faudrait que je me plonge dedans bientôt. Pour le moment, je suis plongé dans Tolkien et ses légendes de Isabelle Pantin, et cette lecture apporte de nouveaux éclairages très intéressants sur l'écrivain et son œuvre. Je me régale !
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Tolkien et ses légendes est effectivement une remarquable monographie.Cela dit, Foradan n'a pas tort : pour bien comprendre Tolkien, il est indispensable d'avoir lu ses deux essais « Du conte de fées » et « Un vice secret ». Et pour ceux qui apprécient, les Lettres sont une excellente manière de poursuivre.
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Les Lettres sont aussi dans ma pile... Mais j'alterne les lectures sur Tolkien avec d'autres lectures pour retrouver à chaque fois l'auteur et son monde avec un bonheur renouvelé.Maintenant, je suis intéressé par la découverte de cet essai "un vice secret". Dans quel ouvrage français peut-on le trouver ?
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En fait, il y a beaucoup d'éditions qui n'incluent pas forcément les mêmes textes. Chez moi, du conte de fées se trouve dans le recueil intitulé Faërie et autres textes, mais pas "un vice secrets". Je vais regarder du côté de "les monstres et les critiques". EDIT : ce dernier ouvrage existe en gd format chez Christian Bourgois avec une nouvelle trad de du conte de fées. Est-il prévu une édition de poche ?Druss a écrit :Les monstres et les critiques, comme Du contes de fées