Et hop ! Trilogie lue en VO d’une traite sans respirer (ou presque). A y’est je peux à nouveau avoir une vie sociale ! :rolleyes:Bon, c’est j’avoue avec un à- priori très négatif que j’ai abordé le 1er tome, convaincue que j’allais détester. Car tout, mais absolument tout me rebutait : l’univers, le synopsis, la personnalité du personnage principal etc. Puis c’est finalement la grosse polémique sur la toile et les avis très divergents qui m’ont donnée envie de me faire ma propre opinion.P’tain le choc ! :blink:J’ai A-D-O-R-E ! Tout, tout, tout, absolument tout, de la 1ère à la dernière ligne !

:wub::wub:Je suis rentrée immédiatement dans l’histoire, envoûtée par la voix très particulière de son narrateur. Et c’est avec un mélange d’horreur et de fascination que j’ai suivi les aventures de Jorg et découvert au fil des pages cet Empire Brisé, au point d’en oublier de dormir, de manger, de… bref c’est un peu comme si le temps s’était arrêté tellement j’ai vécu intensément ma lecture. Punaise, ça faisait un bail que je ne m’étais pas sentie aussi investie émotionnellement ! L’histoire de Jorg m’a littéralement prise aux tripes du début à la fin. :oJ’ai beaucoup aimé la façon dont l’auteur a construit son récit, nous faisant découvrir son univers avec parcimonie, distillant les indices sur ses origines par petites touches, créant ainsi un besoin compulsif de tourner les pages pour en savoir davantage. Les divers aller-retour entre présent et passé fonctionnent plutôt bien dans l’ensemble même si j’ai trouvé que c’était moins bien géré dans le 2ème tome - bien que ce dernier soit mon préféré sur le fond – c’est un peu plus fouillis et on se perd parfois dans la chronologie des événements. Mais la grande force du récit pour moi c’est la capacité de l’auteur à nous faire aimer un personnage dont certains actes sont pourtant abjects, monstrueux et condamnables. J’ai très peu de souvenirs de lectures ayant suscité en moi de tels sentiments ambivalents et contradictoires vis-à-vis de son héros central, le seul qui me vient à l’esprit est le Humbert Humbert de Nabokov dans Lolita (la comparaison avec Jorg s’arrête là

), éprouver de la compassion et un attachement profond alors que notre raison et notre esprit bien pensant voudraient que nous soyons révoltés, révulsés, moi je trouve ça vraiment balèze en tous cas ! :)J’ai adoré (et oui encore désolée

) l’écriture de Mark Lawrence, très épurée et sans fioritures mais dont les mots ont un véritable pouvoir évocateur, un style simple parfois sec mais qui tape juste et vrai. Certains passages du texte m’ont fait l’effet de coups de poings dans le ventre, et cela en peu de mots. :wub:Je suis très heureuse d’avoir dépassé mes préjugés et ainsi donné la chance à une œuvre qui au premier abord avait pourtant tout pour me déplaire car je serais passée à côté d’un moment de lecture vraiment magique. C’est pour moi la découverte de l’année, voire de ces dernières années !
