Normalement, l'auteur est tenu au courant de l'état des ventes, qu'il ait touché un à-valoir ("une avance sur recette", pour être plus clair) ou qu'on l'ait publié "sec" (il vend, il touche, il ne vend pas, bernique et tant pis pour lui).Pour le traducteur, il y a toujours un à-valoir (cf. le topic "Traductions", on a déjà abordé le sujet). En gros, le traducteur est payé une somme forfaitaire calculée sur des feuillets en français de 1500 signes. Admettons que le traducteur touche 5000 euros pour sa trad. Dans son contrat, il est spécifié que la somme versée est un "à-valoir" (une ASR), et qu'en fait il touche fictivement et jusqu'à remboursement de la somme versée 1% (ça peut être moins, rarement plus, maintenant) sur le prix hors-taxe du livre. Prenons un bouquin vendu 100 euros hors taxes (pour simplifier), dans cet exemple le traducteur commencera à toucher 1 euros par exemplaire vendu à partir du 50 001ème exemplaire vendu.C'est assez rare.Pour ce qui est de l'appellation "le livre le plus vendu", pour moi c'est un peu comme 'la lessive qui lave plus blanc". A rapprocher de ce que font les majors de la musique en proclamant : "le dernier hit de Germaine Grouchneu" alors que c'est son premier single, à la Germaine. Là où il n'y a peut-être pas tromperie sur la marchandise, faut reconnaître, c'est que neuf fois sur dix c'est effectivement son dernier single...Quant aux livres achetés et non lus, je te rejoins : combien d'exemplaires du dernier Prix Goncourt offert à une tante n'ont jamais été ouverts ? Mais là on aborde un sujet encore plus abyssal que celui de départ...
